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Réplique à l’article : Candidature antilibérale : l’unité ou le vote blanc
Publie le jeudi 19 octobre 2006 par Open-Publishing17 commentaires
"L’affaire est d’autant plus difficile que pour le citoyen moyen, cette élection au suffrage universel semble le nec plus ultra de la démocratie. Les convaincre du contraire est aussi difficile que de faire accepter à un enfant que c’est la Terre qui tourne autour du Soleil et non l’inverse."
Quand on essaie de vous convaincre, vous qui vous croyiez plus inspirés que les citoyens moyens, que vous méprisez le peuple, c’est vraiment peine perdue !
Je passe sur les leçons de physique données et comprises par les enfants -souvent plus réceptifs à ce genre de choses- que des adultes psychorigides, fussent-ils pressentis comme de fins politiques.
Quant au suffrage universel, miroir de la démocratie, ce n’est tout de même pas nos ténors de la gauche anticapitaliste -pardon, antilibérale- qui vont réussir à bafouer sous nos yeux deux à trois siècles de philosophie politique. Hobbes, Locke, Diderot, Voltaire et Rousseau, au secours, pourriez-vous leur expliquer ?
Gavroches.
Messages
1. > Réplique à l’article : Candidature antilibérale : l’unité ou le vote blanc, 19 octobre 2006, 18:38
Faut-il rappeler - oui, puisque l’extrait est retiré de son contexte - que c’est l’élection du président de la République au suffrage universel que nous contestons ?
Je reste interessé par la citation d’un philosophe des Lumières préconisant cette élection d’un monarque !
gib
Extrait du programme de l’Alternative unitaire :
nous défendrons notamment les propositions suivantes :
– La suppression de l’élection du Président de la République au suffrage universel direct.
– La subordination de l’exécutif à l’assemblée nationale.
– L’institution de l’assemblée nationale en assemblée législative unique par la suppression du Sénat actuel. [Le débat est ouvert sur une deuxième chambre élue au suffrage universel, représentative des collectivités, des initiatives citoyennes, du monde du travail et étudiant].
– L’instauration du référendum d’initiative populaire et du droit d’initiative législative.
– Le droit de vote et l’éligibilité de tous les résidents à toutes les élections. [le débat reste ouvert pour savoir si l’obtention de ces droits politiques implique ou non l’acquisition de la nationalité, étant entendu que la double nationalité reste toujours possible en fonction des accords existants entre Etats]. - [Disposition permettant l‘organisation de nouvelles élections en cours de mandat si la moitié des électeurs inscrits le réclame.] [à préciser] - La garantie de l’indépendance judiciaire par une modification de la composition du Conseil supérieur de la magistrature. Le Président de la République, le Garde des Sceaux n’en seront plus membres.
– La modification de la composition et du rôle du Conseil constitutionnel. Ses membres seront désignés par l’assemblée nationale. S’il émet un avis négatif sur un projet de loi, l’assemblée nationale modifie le projet ou le soumet au peuple. Le Conseil constitutionnel peut être saisi par tous les citoyens. - [Les droits démocratiques déjà accordés aux citoyens européens pour les élections locales et européennes seront immédiatement étendus aux autres résidents étrangers par voie de réforme constitutionnelle ou intégralité des droits politiques] (ex 83).
1. > Réplique à l’article : Candidature antilibérale : l’unité ou le vote blanc, 19 octobre 2006, 18:44
"La suppression de l’élection du Président de la République au suffrage universel direct."
Et c’est bien ce qui ne fait pas l’unanimité ! Que diable ! Ce n’est pas une tout’petite modification dans les coins !
Pour le reste, ça va.
Gavroche.
2. > Réplique à l’article : Candidature antilibérale : l’unité ou le vote blanc, 19 octobre 2006, 18:58
gib Tu semble oublier une mesure essentiel du projet "ce que nous voulons" à savoir : toutes les élections politiques au suffrage universelle direct A LA PROPORSIONNELLE INTEGRALE .
Je veut espérer que cette mesure, contesté par une partie des camarades du PC et des petites organisations proches du PS, n’a pas été amendé à la réunion des 14 et 15 octobre (je n’ai pas réussi à trouver le texte définitif sur internet).
Fraternellement Raymond LCR
3. > Réplique à l’article : Candidature antilibérale : l’unité ou le vote blanc, 19 octobre 2006, 19:02
J’avais cru voir : suppression de la fonction de président de la république et du sénat, ce qui me semble le minimum pour revenir à un régime démocratique.
Raymond LCR
4. > Réplique à l’article : Candidature antilibérale : l’unité ou le vote blanc, 19 octobre 2006, 19:09
Pour une question aussi fondamentale, évitons les expressions de monarque qui serait élu. Un monarque n’est pas élu, puisque la fonction se transmet par filiation.
Rousseau reprend à son compte dans le ’Contrat social’ les avancées de ses prédécesseurs liant les futures démocraties à la volonté générale des citoyens. Cette volonté s’exprime par le vote majoritaire (on peut d’ailleurs discuter du fait majoritaire qui l’emporte sur les minorités, mais c’est un autre débat). Il développe surtout le pouvoir législatif.
La tête de l’exécutif est, dans les pays occidentaux, issue du suffrage universel, direct ou indirect. En Angleterre, le Premier ministre est le premier sur la liste du parti qui obtient la majorité relative sur un seul tour. Il n’y a pas de Président de la République. C’est une monarchie constitutionnelle. Le roi, ou la reine ne sont d’ailleurs pas dénués de tout pouvoir, en cas de conflit, notamment. Sur de nombreux points, il y a concertation.
En France, l’exécutif est partagé entre le Président de la République, élu au suffrage universel direct depuis 1962, et un Premier ministre nommé par lui, le plus souvent selon l’Assemblée nationale, mais pas nécessairement. Ce double exécutif peut parfois poser problème, mais ce n’est pas le débat.
Nous sommes circonspects sur le fait de supprimer le suffrage universel DIRECT pour la plus haute fonction de l’Etat français. Au vu du passé désastreux de la IVè République, et au vu du fait de la participation citoyenne la plus large possible à cette nomination. D’ailleurs, aurions-nous toutes ces confrontations si l’on passait à la trappe le suffrage universel direct pour la Présidence ?
Nous sommes conscients qu’une partie de la gauche sous la IVè a combattu vivement la Vè et la décision de 1962. Pour autant, nous pensons fermement que l’on peut être à gauche aujourd’hui sans demander à cors et à cris que le président ne soit plus élu au suffrage universel direct. Les autres propositions suscitées du programme étant, bien entendu souhaitées.
Gavroches.
5. > Réplique à l’article : Candidature antilibérale : l’unité ou le vote blanc, 19 octobre 2006, 19:22
Sachez que beaucoup de gens de gauche antilibérale ne veulent pas des deux suppressions à la hache, rappelées ci-dessus par Raymond de la LCR.
Parce qu’elles sont très impopulaires. La décision du suffrage universel direct de 1962 fut considérée comme une avancée démocratique sauf par une partie de la gauche, Mendès mais pas Mitterrand.
La suppression du Sénat proposée par De Gaulle en 1969 le renvoya à ses foyers. Les Français sont soucieux d’avoir deux chambres pour équilibre.
Gavroches.
6. > Réplique à l’article : Candidature antilibérale : l’unité ou le vote blanc, 19 octobre 2006, 19:45
Salut Raymond,
J’ai été rapide : j’ai fait un copier-coller de la version du 2 octobre du programme.
Je n’ai rien à escamoter dans les 119 points. Plutôt des envies d’ajoûts mais ce n’était pas l’objet de la "réplique".
Reste que ce débat sur l’élection du président au suffrage universel, même si c’est prendre la question démocratique par un seul angle, peut être intéressant.
gib
7. > Réplique à l’article : Candidature antilibérale : l’unité ou le vote blanc, 19 octobre 2006, 21:00
une partie des camarades du PC est opposée à la proportionnelle intégrale !!!MDR !la proportionnelle intégrale fait partie du programme du PC depuis.....1958 !Et le dernier congrés à approuvé à 95% des voix une nouvelle fois cette proportionnelle !
Ca commence à être fatiguant ces anneries !
Gavroche la IVeme république est morte par absence de démocratie,en clair parce que les élus n’appliquaient pas le programme pour lequel ils étaient élus.Toute réforme institutionnelle se doit d’être accompagnée par une démocratie participative,l’intervention permanente de tout les citoyens,pour faire appliquer le programme décidé ensemble,et comme il n’y a pas d’homme providentiel,le président NE PEUT PAS ETRE ELU AU SUFFRAGE DIRECT.
Jean Claude des Landes
8. > Réplique à l’article : Candidature antilibérale : l’unité ou le vote blanc, 19 octobre 2006, 21:24
à Jean Claude des Landes, à propos de l’ânerie sur la proportionnelle ,je te rappelle qu’il y a déjà un moment dans une contribution dans Bellaciao, j’avais évoqué dans quelques propositions pour un projet socialiste authentique, l’instauration de la proportionelle intégrale, et que l’idée avait été vigoureusement rejeté par plusieurs camarades du PC (en particulier Claude de Toulouse)
S’il y a une évolution du parti dans ce domaine, je suis le premier à m’en féliciter, car c’est une des mesures nécessaires (avec la suppression de la fonction présidentielle et du sénat) pour avancer vers un régime vraiment démocratique.
Fraternellement Raymond LCR
9. > Réplique à l’article : Candidature antilibérale : l’unité ou le vote blanc, 19 octobre 2006, 21:31
A JC des Landes, c’est vraiment n’importe quoi. Un exécutif peut toujours être élu au suffrage universel direct. Ou alors retournez à Rome avec les Empereurs.
10. > Réplique à l’article : Candidature antilibérale : l’unité ou le vote blanc, 19 octobre 2006, 21:38
Eh, Jean-Claude, y pouvaient pas l’appliquer, le programme, sous la IVè, l’Assemblée nationale virant tous les trente six du mois le Président du Conseil pour un cheveu qui lui dépassait. C’est ça aussi la démocratie. Sinon, ça serait le paradis sur terre.
Et puis sans doute que t’étais pas né, alors...
11. > Réplique à l’article : Candidature antilibérale : l’unité ou le vote blanc, 19 octobre 2006, 23:09
Je m’inclinerais si besoin est , mais je pense et je continuerai de penser que la proportionnelle intégrale est une vaste fumisterie qui interdit rapidement toute action possible .
a- parceque cela pousse à la multiplication des partis , B- parce qu’il faut donc des coalitions , c- parce que cela recrée des partis charnieres , petits mais necessaires . Cela entraine une instabilité politique que l’on a bien connu sous la IV eme république .
Et que les hommes politiques preferent souvent un maroquin qu’une idée .
le systeme proportionnel a pour avantage de permettre la représentation de tous les courants de pensée, mais il est necessaire d’assurer une prime à la liste arrivée en tete .
Nous avons un systeme aux municipales qui marche trés bien .
claude de toulouse .
2. > Réplique à l’article : Candidature antilibérale : l’unité ou le vote blanc, 19 octobre 2006, 22:06
Nous sommes déjà gouvernés par des instances européennes que nous n’avons pas élues et qui se placent au-dessus de notre président. Si l’élection de ce dernier nous échappe aussi, nous ne serons plus que des serfs sans aucune maîtrise sur leur destin.
1. > Réplique à l’article : Candidature antilibérale : l’unité ou le vote blanc, 19 octobre 2006, 23:30
J’aimerais savoir si je rêve, dans les commentaires de ce message, je vois remis en question ce qui fait la substance même du rassemblement unitaire anti libéral (je regrette d’ailleurs que nous n’ayons pas le courage de nous proclamer anti capitaliste).
Je n’arrive pas à comprendre que des camarades défendent encore, la fonction de président de la république (dépositaire, sans contraintes pour 5 ans du destin de la France, chef des armées, seul responsable de l’utilisation de l’arme atomique, négociant et signant les traités,détenteur du droit de dissolution de l’assemblée, j’en passe et des meilleurs). Son élection au suffrage universel direct pourrit la vie politique tout au long du quinquennat.
bien sûr il n’est pas question de revenir à la quatrième république, mais pour les jeunes qui n’ont pas connus cette époque, il est indécent de condamner sans preuves cette époque. C’est quand même cette république si décrié qui tout en réalisant des avancées sociales considérables
aa redressé l’économie du pays après le désastre de 1940.Elle a été saboté de linterieur, par la trahison de la SFIO (le parti socialiste de l’époque) jouant l’aliane avec le MRP ’(parti démocrate chrétien) contre le parti communiste. elle a été achevé par de Gaule, qui après son échec sur la constitution et son retrait du pouvoir a organisé à travers les députés du RPF (le parti gaulliste) les crises gouvernementales qui ont déstabilisés le régimes. Pour finir en répondant à l’appel des généraux félons partisans de l’Algerie Française il revient au pouvoir pour nous imposer cette cinquième république que nous subissons encore aujourdhui.
Ne prenons donc pas ce faut pretexte pour refuser les élections au suffrage universel à la proportionnelle intégrale, seul scrutin réellemen démocratique.
Raymond Lcr
2. > Réplique à l’article : Candidature antilibérale : l’unité ou le vote blanc, 20 octobre 2006, 09:34
Réponses à Raymond de la LCR :
1) Les avancées sociales considérables ont été obtenues par le Front populaire en 1936 ; congés payés en tête.
2) Voici les avancées sociales que nous a apportées la IVè :
– décimage de la jeunesse à partir de 1954, Toussaint sanglante en Algérie ; j’avais huit ans, je m’en souviens encore aujourd’hui ;
– voici ma statistique personnelle : entre 1954 et 1962, date des accords d’Evian ; dans un quartier de ville moyenne de province :
& à cent mètres de chez moi, les deux fils de moins de vingt ans de l’épicière et du cordonnier son mari : pas de retour ;
& maison voisine, non mitoyenne, jardins séparés par une maigre clôture, le fiancé de l’employée de proximité, pas de retour ;
& cousin éloigné, fils de boulangers, dans un patelin à vingt kms, après un goûter chez moi, pas de retour ; etc.
Sans compter toute la jeunesse revenue qui n’osait pas raconter toutes les horreurs vécues.
Et, pour moi, ça vaut bien toutes les statistiques nationales.
Tout le monde parlait du manque de pouvoir de la IVè, SANS CONSULTATION POPULAIRE.
J’ajoute qu’en écrivant ce post, mes tripes se contractent encore, plus de cinquante ans, après.
Alors, toute la gauche anticapitaliste, gardez vos obsessions, et laissez-nous nos rêves qui deviendront réalité :
– à savoir une République vraiment anticapitaliste avec un pouvoir exécutif fort mais pas arbitraire, ce n’est pas la même chose !
– en référence permanente avec le législatif et le populaire !
Pour une gauche de gauche, ce n’est tout de même pas un SCOOP !
3. > Réplique à l’article : Candidature antilibérale : l’unité ou le vote blanc, 20 octobre 2006, 11:44
C’est vrai que le prinicipal problème de la IVème république a été que la SFIO a préféré la droite au PCF, et c’est une des raison principale de son instabilité.
Mais, car il y a un mais, les choses se passeraient elles différemment demain ? Faisons une simulation fiction, sans prime majoritaire, un groupe anti-liberal à l’assemblée, même représentant 25% de l’électorat (et arrivé premier aux législatives à la proportionnelle intégrale) trouverait-il des alliés pour gouverner sur un projet anti-liberal, c’est à dire obtenir 50% des députés lors du vote des lois ?
Personnelement je ne le crois pas. Il serait marginalisé, comme l’a été le groupe PCF pendant la IVème république.
Et je voudrais rappeler que les avancés de la IVème (je ne crois pas complètement me tromper, même si je n’était pas né), ont eu lieu quand le PCF n’était pas mis à l’écart, c’est à dire tout de suite après la guerre quand il y avait des ministres communistes
Janco
4. > Réplique à l’article : Candidature antilibérale : l’unité ou le vote blanc, 20 octobre 2006, 20:53
C’est exact, au sortir de la guerre de 40, les communistes étaient influents et les ordonnances de 1945 furent le résultat de convergences de point de vue.
La IVè République fut approuvée au cours de l’année 1946. Le préambule est remarquable et toujours d’actualité sur les droits fondamentaux. Normalement repris par le préambule de 1958, il est toujours une référence.
Mais la recherche permanente de l’équilibre des pouvoirs donna à l’ensemble une très grande instablité, de l’inefficacité, et finalement une coupure du peuple qui n’était jamais consulté.
bravache.