Accueil > Reprise des combats à Bagdad

de Wisam Mohammed et Peter Graff
Des combats entre forces américano-irakiennes et miliciens chiites ont repris dimanche à Bagdad faisant au moins 25 morts et 98 blessés parmi la population irakienne, selon des sources hospitalières.
Il s’agit des affrontements les plus violents dans la capitale irakienne depuis que l’imam chiite Moktada Sadr a appelé ses partisans à cesser le feu il y a une semaine, après plusieurs jours de combats contre l’armée irakienne dans plusieurs villes du sud du pays et à Bagdad.
Trois soldats américains ont été tués et 31 autres ont été blessés dimanche à Bagdad dans deux attaques à la roquette ou au mortier, a déclaré un responsable militaire américain.
L’une des attaques, dirigée contre la Zone Verte fortifiée abritant le gouvernement et le quartier diplomatique, a fait deux morts et 17 blessés parmi les militaires américains.
Un quatrième militaire américain a été tué par une bombe qui a explosé sur une route dans la province de Diyala, et un cinquième a été tué dans l’est de Bagdad, au cours d’une attaque sur laquelle l’armée n’a donné aucune précision.
Des soldats irakiens se sont déployés dans deux quartiers sud de Sadr City, une banlieue chiite défavorisée de deux millions d’habitants, bastion de "l’armée du Mahdi", la milice de Sadr, a rapporté le lieutenant-colonel Steven Stover, porte-parole militaire américain.
Il a ajouté que des hélicoptères américains avaient tiré au moins deux missiles Hellfire, tuant neuf miliciens.
Ce regain de violences intervient deux jours avant l’intervention de l’ambassadeur des Etats-Unis Ryan Crocker et du général David Petraeus, chef des forces américaines en Irak, devant le Congrès américain pour faire le bilan de la situation sur le terrain.
La police a indiqué que l’opération militaire américano-irakienne avait débuté dimanche aux premières heures. Des tirs ont été entendus toute la journée.
Le général Abboud Qanbar, chef des forces irakiennes à Bagdad, a déclaré que tous les groupes armés devaient remettre leurs armes, faute de quoi, elles seront confisquées.
INCENDIE DU MARCHÉ DJAMILA
Une colonne de fumée noire s’élevait du marché Djamila, un vaste bazar en bordure de Sadr City, qui approvisionne en vivres la moitié orientale de la capitale.
"Des criminels ont tiré des roquettes et ont atteint le marché Djamila. Je ne sais pas combien de personnes ont été tuées", a dit Stover.
Selon une source proche du ministère de l’Intérieur, l’incendie s’est poursuivi pendant des heures parce que les pompiers ne pouvaient atteindre le site.
Les tirs sur la Zone Verte ont contraint le personnel de l’ambassade des Etats-Unis à porter des gilets pare-balles et des casques.
Par ailleurs, l’attaque d’une base militaire américaine dans une autre partie de la capitale irakienne a fait un mor14 blessés parmi les soldats.
Les forces américano-irakiennes ont interdit depuis deux semaines aux véhicules automobiles de pénétrer à Sadr City ou d’en sortir. Les habitants se plaignent d’une forte hausse des prix des produits alimentaires, d’une accumulation des ordures ménagères et d’une sensation d’enfermement.
"Nous n’avons pas pu dormir depuis que ces affrontements ont commencé, il y a deux semaines", explique Wardan Ali, un étudiant de Sadr City contraint de se rendre à pied à l’université, distante de 10 km.
Le bloc de Sadr au Parlement a dénoncé les opérations militaires.
"L’intervention des forces américaines est horrible et injustifiée. Certaines personnes à Sadr City croient que ces forces vont les traquer et les tuer", ? déclaré Hassan Hachem, membre sadriste de la commission parlementaire sur la sécurité.
Les combats à Sadr City ont éclaté à la suite d’un appel lancé par les principales factions irakiennes - Sadristes exceptés - à toutes les milices pour qu’elles remettent leurs armes.
Sadr a lancé un appel à une grande manifestation contre les "occupants" américains mercredi, le jour où Crocker et Petraeus doivent conclure leur intervention devant le Congrès américain.
Près de Mossoul, dans le nord de l’Irak, une quarantaine d’étudiants ont été retenus quelques heures en otages par des hommes armés avant d’être libérés par les forces de sécurité.
Ali al Dabbagh, porte-parole du gouvernement, a déclaré à la chaîne de télévision Al Arabiya que cet enlèvement était le fait de "groupes terroristes liés à al Qaïda et à l’ancien régime de Saddam qui terrorisent constamment les gens innocents".
Avec Ahmed Rachid, Wassik Ibrahim, Aws Qusay, Dean Yates et Noah Barkin, version française Guy Kerivel et Nicole Dupont. BAGDAD (Reuters)
http://fr.news.yahoo.com/rtrs/20080407/r_t_rtrs_wl_mideast/twl-irak-38cfb6d_1.html?printer=1
Messages
1. Reprise des combats à Bagdad, 7 avril 2008, 21:41
ET ON CRITIQUE LA CHINE
1. Reprise des combats à Bagdad, 8 avril 2008, 13:03
Les presidents et les gouvernements des usa et de certain pays occidentaux devraient être condamnés pour genocide depuis fort longtemps.
suggestion : organisons des manifs tous les dimanches dans nos villes et nos villages.
Alain 04