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Résistances sociales, perspective politique
Publie le vendredi 26 octobre 2007 par Open-Publishing5 commentaires
DIRECTION NATIONALE DE LA LCR
Résistances sociales, perspective politique
La direction nationale de la LCR s’est réunie les 20 et 21 octobre à Paris.
L a direction nationale (DN) de la LCR a discuté de l’évolution de la situation politique et sociale, à la lumière du succès de la journée de grève et de manifestations du 18 octobre : puissance de la grève à la SNCF, ampleur du mécontentement social, prémisses d’une mobilisation élargie à la fonction publique, mais aussi interprofessionnelle, refus des directions syndicales d’engager l’épreuve de force alors même que la violence des attaques gouvernementales et le répondant gréviste posent cette question, etc.
Nous sommes maintenant confrontés, pour contester le bien-fondé des réformes, à poser la question centrale de la répartition des richesses dans le sens de l’équité et de la justice. C’est populariser les revendications capables d’unir l’ensemble des salariés : le refus de l’allongement de la durée du travail, le retour aux 37,5 annuités pour tous, la défense du CDI et de l’emploi, la hausse générale des salaires, 300 euros pour tous, le Smic à 1 500 euros... Partout, les militants de la LCR s’engagent dans cette bataille, regroupent tous ceux - travailleurs, militants, organisations - qui veulent populariser ces revendications, œuvrent à l’unité la plus large, tant sur le plan syndical que politique, participent à la mise en place de cadres démocratiques permettant aux salariés eux-mêmes de prendre en main la mobilisation. La seule force susceptible de bousculer le calendrier gouvernemental est la mobilisation des salariés, l’initiative de la base, celles des équipes militantes, qui ont bien compris que ce qui se jouait allait bien au-delà de la question des régimes spéciaux.
La réunion de la DN a également été une étape importante dans le processus de préparation du prochain congrès national de la LCR, avec l’adoption des projets de thèses politiques qui vont désormais être soumis au débat des militants. Au stade actuel, il existe trois projets, qui ont recueilli respectivement 73,3 %, 25 % et 1,7 %. Le projet majoritaire est centré sur la perspective de la construction, dans l’année qui vient, d’un nouveau parti regroupant largement les courants militants et, au-delà, les individus désireux d’organiser une riposte d’ensemble aux attaques du sarkozysme, en toute indépendance vis-à-vis de la direction du Parti socialiste, et qui n’ont pas renoncé à révolutionner la société. Cette approche (plateforme A) regroupe aujourd’hui près des trois-quarts de la direction, c’est-à-dire des animateurs de la LCR qui, lors du dernier congrès, s’étaient retrouvés sur des orientations différentes. Plus précisément, une commission des thèses, composée de camarades appartenant à quatre des cinq plateformes existantes (PF1, PF2, PF4 et PF5), a travaillé depuis plusieurs mois pour tester si, au-delà des appréciations différentes qui avaient divisé l’organisation - notamment à propos de la campagne présidentielle et des tentatives de candidature unitaire -, existait un accord pour répondre maintenant aux défis de la situation politique.
L’essentiel de la plateforme 3 (aujourd’hui plateforme B) a proposé un autre projet de thèses politiques, qui part de l’analyse d’une double rupture : rupture sarkozyste avec les gouvernements précédents de droite autour de thèmes empruntés au néoconservatisme, et rupture dans la gauche constituée par l’accélération de l’évolution sociale-libérale du PS illustrée par la campagne de Ségolène Royal. Ces camarades insistent sur la nécessité de disputer l’hégémonie au social-libéralisme au sein de la gauche et ils insistent sur l’impossibilité de créer un nouveau parti sans convergence avec d’autres courants politiques. Enfin, la troisième position (plateforme C) est constituée de camarades de l’ancienne plateforme 3, qui ont poursuivi la démarche de recherche de candidature unitaire jusqu’au soutien à la candidature de José Bové. Le congrès national aura lieu fin janvier 2008 et, dans les mois qui viennent, Rouge publiera des tribunes exposant les différents points de vue en présence.
François Duval
Messages
1. Résistances sociales, perspective politique, 26 octobre 2007, 22:41
Eh ben c’est clair......vive la plate forme B !!!! La LCR qui change de nom l’an prochain on s’en fout !!!! Les jusqu’aubovistes itou !!!
JP VEYTIZOUX
1. Résistances sociales, perspective politique, 27 octobre 2007, 16:46
La plate forme B n’est pas "le plan B" (seule les amateurs des romans de Chester Himes peuvent comprendre, je suis désolé pour les autres) Marc LCR
2. Résistances sociales, perspective politique, 27 octobre 2007, 00:00
Alliance de tous les communistes dans une fédération regroupant PCF,LCR,LO,Parti des travailleurs,altermondialistes,socialistes et verts révolutionnaires,syndicalistes révolutionnaires.Ce n’est que de cette manière que nous mobiliserons le peuple pour abattre le capitalisme et construire la socièté communiste .L’UMP-PS devront être balayés par l’histoire que le peuple en mouvement va accélèrer .Du moins je l’espère ............
Bernard SARTON,section d’Aubagne
1. Résistances sociales, perspective politique, 27 octobre 2007, 01:59
rassembler tout ce qui est a gauche du ps ; les gauchistes du ps peuvent sortir du ps ; et ne faire qu´un seul grand parti LE PARTI DE LA GAUCHE EUROPEENNE ; que nous soyons revolutionnaires radical ou reformiste c´est egal ; on a besoin de la gauche ; cad pas le PS qui n´est pas a gauche, egal dans quel pays on se trouve ; salut jf dieux (die linke ; direction anarchie) notre parti die linke regroupe des anarcho- coco- socialiste (ici veut dire pour le socialisme !) -des alter-des sociaux-democrates de gauche (ceux qui sont partis du ps et des verts allemands) et des gauchistes qui sont contre le liberal nous voulons un seul parti avec des differentes plattes formes (communiste,marxiste, croyant, homosexuel, socialiste, le syndicalisme ; le socialisme pour le 21°siecle ; etc...)
3. Résistances sociales, perspective politique, 27 octobre 2007, 23:45
La LCR n’a pas les moyens de construire un parti tel qu’elle annonce désirer le faire dans son courant majoritaire. Sauf à s’accroitre de 50 ou 100% maxi en nombre de militants, ce qui ne la fera pas changer de nature comme organisation.
Il vous faut vous ressaisir !
Votre impact électoral, couplé au recul moyen de la mobilisation sociale (voir évolution du nombre de journées de grêves et leur évolution sur plusieurs décennies, comme un des indices de l’activité des travailleurs), la destruction des pactes capital-travail fondant le substrat de l’existence de grands partis sociaux-démocrates (au sens historique du terme), crée un contexte contradictoire qui permet peut-être des poussées électorales mais rend très délicat la construction d’un parti puissant.
Les seules possibilités existantes sont de rassembler une grande fraction des communistes du PCF, de LO, des libertaires, etc, en les appelant à une révolution de leurs conceptions organisationnelles, de la même façon que les militants de la LCR doivent le faire.
Les propositions de la LCR, de nouveau parti, proposent de faire un parti avec des gens qui seraient de fait sur les positions qu’on trouve très largement dans le Parti Communiste et sur ses périphéries, qu’on trouve chez les libertaires et chez LO, mais sans eux ! Sans eux car ne s’adressant pas à eux également !
La proposition est juste, mais les briques insuffisantes pour les fondations.
Se passer des quelques vingt ou trente milliers de militants réels existant encore, surtout quand on veut construire large est vraiment contradictoire !
D’autant plus que l’espace laissé par l’enrayage progressif du mécanisme qui construit conforte et rend pérenne l’existence de partis sociaux démocrates (au sens profond du terme, du PS Français au PCI, du SPD au Parti Travailliste) crée et pose des questions inconnues depuis 1 siècle dans plusieurs états européens, dont au premier rang la France.
La dérive de l’essentiel de l’appareil du PS, à grande vitesse, vers sa droite et sa transformation en parti démocrate à l’italienne crée des conditions inédites imposant rassemblement.
D’autant plus que la course d’une partie du PCF pour se saisir de la main de cet appareil (une caste se transformant rapidement en nomenclaturistes bourgeois) est sans espoir, comme une tentatives de se saisir de feux follets et amènera, si elle est poursuivie, et à de terribles désillusions.
L’ensemble de ces considérations fait que la main de tous et de toutes doit toujours être tendue et ouverte entre tous les communistes. Qu’ils se proclament ainsi ou pas.
Il ne s’agit nullement de passer des compromis affaiblissants à cette fin, construire des cathédrales de guimauves bourrées de chefs sans contrôle en recherche de montures dociles comme cela plusieurs fois se fit jour dans les tentatives de rassembler les forces issues du non de gauche.
Mais de rester dans le jeu, car vous n’avez pas la force de votre ambition, en l’absence de mobilisations soutenues et permanentes des travailleurs qui ont toujours été la meilleure école de politisation pour les militants, la croissance d’un petit parti de travailleurs est très lente et cernée de beaucoup de pièges. Mais vouloir faire ça sans les forces disponibles à cette bataille s’apparente à un lancer d’enclume : Beaucoup d’efforts et souvent on prends ça finalement quand même sur le pied !
Copas