Accueil > Réunion nationale des collectifs locaux : une orientation stratégique (...)

Réunion nationale des collectifs locaux : une orientation stratégique issue d’un débat démocratique

Publie le jeudi 14 septembre 2006 par Open-Publishing
7 commentaires

Tout en reconnaissant l’importance de la réunion nationale des collectifs locaux du 10 septembre, la LCR parle d’un « débat tronqué » sous « la pression du PCF ». Chacun des participants a pu en juger : le débat a été démocratique et pluraliste. A l’échelle des collectifs locaux, comme lors de la réunion nationale, il a porté sur des questions de fond.

Le fait est que ce débat a conduit à un accord général sur des objectifs, une démarche et une méthode. Seule la direction de la LCR s’y est opposée en se refusant à toute perspective de constitution d’une majorité de gauche en 2007 pour une politique de réel changement.

Dire qu’un débat est tronqué car on y est isolé. Parler de « pression » quand des positions y sont minoritaires est une conception préoccupante du débat démocratique.

Après cette première étape, celle de l’orientation stratégique du rassemblement, événement important et porteur d’espoir, la dynamique unitaire va se poursuivre autour du programme et du choix des candidatures communes. Les militants communistes, avec les femmes et les hommes « qui veulent que ça change, et que ça change vraiment », s’y engagent résolument.

C’est ce dont il sera question dès la fin de cette semaine, lors de la fête de l’Humanité.

PCF

Messages

  • A MES CAMARADES ANIMATEURS DU PCF :

    J’aurai bientôt 48 ans. Mon plus vieux souvenir politique est une déception : l’absence d’une vraie alternative à la présidentielle de 1969 puisque Jacques Duclos était en troisième position. J’ai donné mon adhésion au parti fin 1975 après avoir lu le projet de document du XXIIème congrès et je l’ai confirmée chaque année depuis cette date. J’ai partagé l’analyse selon laquelle le PCF a fait une lourde erreur en ne présentant pas de candidat en 1974. J’ai approuvé la candidature de Georges Marchais en 1981, celle d’André Lajoinie en 1988 et celle de Robert Hue en 1995. J’étais plus réservé en 2002 mais j’ai approuvé une deuxième candidature Hue. Je souhaite que le choix des communistes pour 2007 soit de nature différente et je suis prêt à faire campagne avec enthousiasme pour Clémentine Autain.

    Voici mes raisons, elles viennent du cœur et de la raison.

    Depuis des années, je ne milite plus même si je paie régulièrement mes timbres. Dès l’annonce du référendum sur le TCE, mon vote négatif était acquis. Et puis, voir que la direction du parti avait l’intelligence de proposer une campagne unitaire parce que cela rencontrait un mouvement de fond de la société française m’a rajeuni. Comme jamais depuis longtemps, j’ai assisté à des réunions, des meetings, j’ai distribué des tracts et multiplié les discussions en famille, dans le quartier et au boulot. Si la campagne a été si belle et si le non de gauche l’a emporté, c’est que nous étions ensemble, soudés et divers. Que nous nous sommes écoutés et que nous avons appris des uns et des autres. Et cette campagne a eu du retentissement parce que le PCF a partagé ses estrades et ses temps de parole. Parce que L’Humanité a été plus intelligente que jamais. Parce que, vraiment cette fois-là, le parti a fait ce qu’il disait : il s’est mis au service du peuple progressiste.

    Je souhaite qu’il en soit de même aux prochaines échéances électorales : présidentielles, législatives et municipales. C’est non seulement possible mais c’est un devoir, voire un dû aux électeurs de gauche qui ont voté « non » en mai 2005. Cela serait également positif pour ceux – et j’en connais qui par ailleurs sont des syndiqués convaincus – qui ont voté « oui » faute d’avoir le sentiment qu’il y aurait une suite au « non » anti-libéral !

    Revenons sur les candidatures déclarées.

    Parce qu’il ne fallait pas rester dans le flou, le congrès du PCF a eu raison de mettre à disposition la candidature de Marie-Georges Buffet. Après plusieurs mois de débat, il faut bien constater que ce choix ne serait pas de nature à emporter l’adhésion de suffisamment de militants politiques, syndicalistes, associatifs, mouvementistes, pour faire bouger la situation politique. Elle peut être imposée ; mais ce serait au prix de l’étouffement du mouvement créé en 2005 et qui a débouché sur l’Alternative Unitaire. Il faudrait ni plus ni moins casser le mouvement, briser l’Alternative Unitaire. Personne ne s’en remettrait : ni ceux qui ont voté « non », ni ceux qui ont tout à gagner d’un changement de rapport de forces, et surtout pas le parti communiste qui, voulant compter ses forces, les détruirait.

    La candidature de José Bové n’a pas suscité l’enthousiasme qu’on aurait pu imaginer. Il faut probablement y voir la trop grande spécialisation de ses interventions et sa quasi-absence de grands mouvements comme la lutte contre le CPE.

    Cela n’enlève rien aux qualités de l’une et de l’autre et ne les rend pas moins indispensable dans la construction d’une vraie alternative politique. La vie a tranché, rien de plus. S’ils savaient le reconnaître, il gagneraient encore en affection parmi bon nombre de « nonistes » ! Je veux d’ailleurs faire remarquer que nous avons certainement besoin de leur apport propre. José Bové en pensera ce qu’il veut mais, concernant MGB et en tant que communiste, je souhaite qu’elle reste notre porte-parole pendant les campagnes à venir et c’est en restant secrétaire nationale qu’elle pourra le faire.

    Quand Claude Debons dit dans une table-ronde de L’Humanité que l’idéal serait de trouver « un grand syndicaliste membre du PCF mais dont le rayonnement personnel serait lié à sa place dans le mouvement social », je l’approuve mais aucun nom ne s’impose à mon esprit.

    Alors ?

    Alors, il me semble que Clémentine est la meilleure réponse car nous souhaitons, comme elle l’a écrit dès le 30 avril 2002, voire grandir « une nouvelle alternative politique, résolument antilibérale et qui mêle les fondements de l’identité de la gauche avec les exigences démocratiques, écologiques et féministes […] pour construire une vraie force de transformation sociale, contestataire et constructive, [une] force dans la lignée du creuset communiste français. Mais [qui] devra s’ouvrir pour allier divers courants de la gauche française, à commencer par les communistes, mais aussi les courants alternatifs, et ceux - des Verts au Parti socialiste - qui refusent le libéralisme, même social, comme boussole »

    Allons au devant de la vie !

    J’espère que les animateurs du parti communiste auront la lucidité et le courage de faire ce choix. Pour libérer tout ce potentiel qui s’est révélé en 2005. Et que nous relevions les défis de ce XXIème siècle. Pour que demain nous repartions à la conquête de l’avenir et que, comme nos anciens, nous ayons envie de chanter : Allons au devant de la vie !

    gib

  • Je ne pense pas que l’on puisse parler de fonctionnement démocratique concernant le collectif national et en particulier la réunion de dimanche. Bien loin de là...malheureusement.
    Dans l’Huma de la veille, Claude Debons, le maître de cérémonie (autodésigné ou désigné par qui...), nous en avait déjà donné le résultat : "circulez, il n’y a rien à voir, le texte est à prendre ou à laisser". Ce qui signifiait clairement : les contestataires dehors. Et voila comment l’union est sur les rails...
    Mais Claude Debons n’en reste pas là et il enfonce le clou :"Toute personne normalement constituée comprend que le texte exclut une nouvelle gauche plurielle". On peut donc en déduire que ceux qui ne sont pas d’accord avec lui (le normal) ne sont pas normalement constitués. A une époque même, ces gens-là relevaient de l’hôpital psychiatrique. Je suis sûr que Claude n’a pas mesuré l’énormité de son propos. Mais il faut qu’il se ressaisisse très vite. Parce que cette caricature de démocratie laisse mal augurer de l’avenir d’un mouvement antilibéral pluriel. Et en plus ne nous prenez pas pour des cons...
    Anatole