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Rio Tinto Alcan supprime 350 postes en France (aluminium et alumines)

Publie le mardi 13 octobre 2009 par Open-Publishing

Romandie News
Rio Tinto Alcan supprime 350 postes en France (aluminium et alumines)
- Rio Tinto Alcan, branche aluminium du géant minier anglo-australien Rio Tinto, a annoncé mardi la suppression de 350 postes en France sur 2500 dans les activités aluminium et alumines de spécialité, un "massacre" de l’ancien fleuron Pechiney, selon les syndicats.

Sept sites sont touchés et les départs volontaires seront privilégiés dans un premier temps, a indiqué la direction dans un communiqué. Les syndicats craignent des départs contraints à partir de juillet 2010.

"Les résultats économiques des activités de production d’alumine de spécialités et d’aluminium de première fusion sont déficitaires car très fortement impactés par la chute des prix et la baisse de la demande", a déclaré Jean-Philippe Puig, président Europe, Moyen-Orient et Afrique de Rio Tinto Alcan.

De plus, "les activités françaises de Rio Tinto Alcan sont particulièrement pénalisées du fait d’une détérioration structurelle de leur compétitivité qui affecte tous les sites, et particulièrement l’usine de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie)", ajoute la direction, qui entend "repositionner chacun des sites dans la moyenne mondiale des coûts de production".

L’activité aluminium, dans la filiale Aluminium Pechiney, est touchée à hauteur de 320 emplois sur 2300 au total, dont 169 à l’usine d’électrolyse de Saint-Jean-de-Maurienne, 10 dans le centre de recherche qui lui est rattaché, 59 à l’usine de Gardanne (Bouches-du-Rhône), 41 à Voreppe (Isère) où se situent les services supports, achats et des bureaux d’études, 32 à l’usine de Dunkerque (Nord), la plus importante, et 9 à Paris, selon les syndicats.

Toutes les catégories de salariés et de fonctions sont touchées.

Les syndicats évaluent à 15% l’objectif de réduction des coûts voulu par la direction.

"C’est un massacre à la tronçonneuse dans l’ancien fleuron Pechiney", juge la CFE-CGC. "Il faut de nouveaux sacrifices sociaux alors que la politique industrielle de Rio Tinto reste très vague", selon la CFDT.

Rio Tinto avait acquis en 2007 le canadien Alcan, qui avait lui-même acheté le français Pechiney en 2003. Le groupe "finit de mettre la main sur Alcan", selon un délégué CFDT.

L’activité alumines de spécialité, dans la filiale Alcan abrasifs et réfractaires, doit perdre elle une trentaine d’emplois, sur les sites de Beyrède (Hautes-Pyrénées), La Bâthie (Savoie), déjà touchés par du chômage partiel, et dans les fonctions support situées à Gardanne.

"Nous sommes une petite structure éloignée de l’activité principale. Pour Rio Tinto on ne compte pas", soulignait lundi un délégué de cette filiale.

rp

(AWP/13 octobre 2009 18h06)