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Romano Prodi a remis sa démission

Publie le mercredi 21 février 2007 par Open-Publishing
12 commentaires

Pommes de discorde avec la gauche radicale : l’engagement de 2000 soldats italiens en Afghanistan et le feu vert contesté de l’élargissement d’une base américaine à Vicenza.

La politique étrangère de son gouvernement de centre gauche ayant été désavouée dans l’après-midi au Sénat, le président du Conseil italien Romano Prodi a présenté mercredi soir sa démission au chef de l’Etat, qui l’a acceptée.

Ce type de crise a un air de déjà vu pour Prodi, qui, lorsqu’il avait été président du Conseil voici près de dix ans, avait vu son mandat écourté par la rébellion d’une partie de ses alliés de la coalition de gauche d’alors.

Prodi, au pouvoir depuis neuf mois, s’est rendu au Quirinal, le siège de la présidence, à l’issue d’une réunion de crise de son cabinet, et le président Giorgio Napolitano, arbitre suprême du jeu politique italien, a annoncé qu’il entamerait dès jeudi des consultations avec les partis politiques de la Péninsule sur l’avenir politique du pays.

Les principaux partis de la coalition de centre gauche souhaitent toutefois que Prodi soit de nouveau confirmé comme chef de gouvernement, a déclaré dans la soirée Dario Franceschini, dirigeant de la coalition de l’Olivier.

"Nous sommes prêts à renouveler notre entière confiance à Prodi", a dit Franceschini à la presse après l’annonce de sa démission.

Prodi a déclaré un peu plus tard qu’il était effectivement prêt à continuer à diriger un gouvernement, mais à la condition expresse que la majorité de centre gauche l’assure de son soutien, a indiqué son porte-parole.

"Prodi a reconnu qu’il s’agissait d’une crise grave, et qu’il n’avait pas la majorité au Sénat. Il est prêt à continuer comme président du Conseil si, et seulement si, on lui garantit l’entier soutien de tous les partis de la majorité, dès maintenant", a déclaré à Reuters le porte-parole de Prodi, Silvio Sircana.

Le gouvernement de centre gauche, en fonctions depuis le printemps dernier, a subi dans la journée un grave revers au Sénat, où il a été mis en minorité. Cent cinquante-huit sénateurs seulement ont soutenu la politique étrangère du gouvernement, en dessous des 160 voix requises pour obtenir la majorité. Les sénateurs de l’opposition ont alors aussitôt réclamé la démission du cabinet Prodi.

AGRANDISSEMENT DE LA BASE DE VICENCE

Rien, constitutionnellement, n’obligeait Prodi à démissionner. Mais son ministre des Affaires étrangères, Massimo D’Alema, avait déclaré avant le vote au Sénat que le gouvernement démissionnerait s’il ne ralliait pas la majorité des voix sur sa politique étrangère.

Napolitano peut désormais dissoudre le parlement et convoquer de nouvelles élections législatives. Il peut aussi demander à Prodi de former un nouveau gouvernement ; il peut encore favoriser la mise sur pied d’un gouvernement différent, qui pourrait être composé de techniciens.

La fragile et hétéroclite coalition au pouvoir en Italie, qui rassemble plusieurs partis allant de la mouvance chrétienne aux communistes, ne dispose que d’une majorité d’un seul siège au Sénat mais elle était parvenue jusqu’alors à obtenir la majorité en ayant recours au vote de confiance.

Le vote de mercredi est l’un des coups les plus rudes essuyés par le gouvernement de coalition de Prodi, fragilisé par des divergences internes sur le budget, le maintien des troupes en Afghanistan ou encore la reconnaissance légale des couples homosexuels ou non mariés.

Avant le vote de mercredi, D’Alema avait appelé ses partenaires de la coalition à soutenir ses propositions. "L’Italie, qui n’est pas une grande puissance, ne peut relever des défis complexes sans un consensus politique solide", avait déclaré D’Alema.

Au-delà de l’Afghanistan, l’un des dossiers les plus controversés est le projet d’agrandissement de la base militaire américaine de Vicence, dans le nord du pays. Des manifestations hostiles au projet ont mobilisé des dizaines de milliers de personnes, dont de hauts responsables de la coalition, le week-end dernier.

D’Alema a expliqué que le gouvernement était obligé d’accepter l’agrandissement de la base, obtenu par Washington auprès du précédent gouvernement, de droite. "Révoquer cette autorisation aurait été un acte hostile de notre part à l’égard des Etats-Unis", a-t-il expliqué au Sénat. ROME (Reuters)

– http://today.reuters.fr/news/NewsAr...

Messages

  • d’Alema osons le dire... qui pourrait douter qu’il ne soit aujourd’hui rien que quelque chose et non quelqu’un d’ingéré, vu ses positions pro américaines et pro répressives sous Berlusconi ? C’est lui l’artisan de la base de Vicenze, de l’absence d’amnistie pour répondre aux engagements atlantiques des alliances de FINI et du Pentagone, etc...

    d’Alema une des gangrènes du centre gauche vendu, de Prodi...

    O.

    • En attendant c’est deux persone du PRC qui risque de nous refiler Berlusconi une xemme fois.

      Je prèfère dans la situation electorale acteulle du pays, 1000 fois un d’Alema pragmatiste, qu’un idealiste de gauche qui dèclare n’en avoir que pour sa conscience alors qu’il est là pour dèfendre "seulement" le 50 virgule quelques zero des votants et devrait en tenir compte quand il vote selon sa conscience.............. à propos d’accord internationaux, prèexistants et à propos des quels d’Alema a proposé non pas une opposition mais un dialogue.

      Mais on commence à etre habitué d’etre gouverné par la droite par la faute de certains qui se disent idealistes de la gauche, sans aucun sens de la relaité sociale dans la quelle ils vivent.
      Je vuex bien que les "pauvres" qui votent à droite, devraient voter à gauche, mais voilà il semble que ces idealistes ne conainquent pas, en plus ils sont incapables de s’en rendre compte !

      Je regrette mais c’est pas à d’Alema qu’il faut s’en prendre si ce nest pour bien serrez les oeillères et en plus s’enfiles des boules quies !!!

    • D’ALEMA & PRODI SE COMPLETENT PARFAITEMENT...

      ... contre le(s) peuple(s).
      Ce qui les rend différents de Berlusconi c’est que pour être élus il a fallu qu’il se présentent contre lui comme une alternative et que depuis il faut que le réel et l’image qu’ils veulent donner ne soient pas trop déconnectés l’un de l’autre...
      Ce peut être aussi la capacité de réagir aux protestations populaires qui indiquent jusqu’pù il ne faut pas aller trop loin... Mais là, çà reste à démontrer après la manifestation contre l’aggarndissement de Vicenza...
      Prodi va former un nouveau gouvernement.
      Voyons comment il sera formé...
      Et soyons vigilants et solidaires des forces de progrès italiennes...

      NOSE DE CHAMPAGNE

    • La dénonciation et la non participation à la guerre en afghanistan, la lutte contre les visées guerrières américaines (par l’opposition à l’extension de la base US) sont infiniment plus importantes que vos tripatouaillage et alliances politiciennes faites de bric et de broc.

      Un grand coup de chapeau aux camarades italiens qui ne se sont pas laisssé impressionnés par d’Alema et qui ont voté contre l’impérialisme.

      Jips

    • on doit faire des compromis , le probleme est de savoir jusqu´a ou, c´est a chacun de savoir ses limites
      Pour moi : 1 combattre la guerre et l´armement, 2 l´economie pour les gens (pas le contraire, et cela pour toute la planete cad pas qu´on vive bien ici et les africains crevent de faim ; INTERNATIONAL), 3 l´ecologie pas seulement pour les riches 4 La base a le droit de vote et democratie ( le moin de delegues ; par exemple avec internet voter ; naturellement sans magouilles) 5 le droit des animaux et vegetarien.
      Personnellement avec la guerre, je ne fais pas de compromis, en tant que communiste je ne defends pas le pc et la cgt (meme si ce sont mes organisations , et en allemagne aussi je suis contre mon syndicat et mon parti , on ne peut pas defendre le travail si c´est dans l´armement quand on est UN GAUCHISTE CONVAINCU ) quand ils defendent des places de travail dans l´armement, je pense qu´on doit travailler le moins possible , et on doit consommer le moins possible (en allemand on dit c´est une drogue de vouloir beaucoup travailler , on doit partager le temps le travail et l´argent beaucoup mieux)
      Salut J-F

    • l´armee c´est de la M...., egal a qu´elle sauce
      Le vote Buffet , mais avant en tant que Coco je suis d´abord et avant tout antimilitariste,
      donc je combat pour la paix, la je n´ai pas de compromis
      Avant aussi j´etais un des seuls contre la peine de mort,
      En politique je fais des compromis, quand je suis un afghan je me mote de % si cést 5 ou 2, c´est facile d´envoyer les soldats a l´etranger contre les autres
      Prodi s´il est de gauche, on est antimilitariste, sinon on est du centre , mais pas de gauche
      Les gens du ps et les verts et certains mrg pensent qu íls sont de gauche
      Mon ami vient du parti des verts et il est sorti car ils sont devenus militaristes, et maintenant il travaille avec la gauche allemande, et quand les gauchistes deviendront militaristes, et bien on devra les quitter, on les aidera pour le social et pour l´ecologie et on les attaquera sur le programme paix et guerre (et armement)
      Mon idee n´est pas la verite mais c´est mon idee.
      Bien a vous J-F

  • J’ai un grand espoir que nos amis communistes italiens PRC et PDCI,se retrouvent pour combattre le libéralisme européen à travers ce gouvernement de PRODI.-comme ils l’ont fait dans les grandes manifestations que savent fairent les italiens ,pour dénoncer la politique libérale EUROPEENNE de PRODI.
    Les communistes italiens doivent -ils rester dans ce gouvernement-vu de France on a envie de dire NON !
    Le peuple italien-comme le peuple français-a besoin de repères ,et parmi ceux ci les rapports de force exprimés dans la RUE,cela compte !
    L’EUROPE LIBERALE DOIT ETRE COMBATTUE...

    • Que s’est-il passeé ? Qui a fait tomber le gouvernement Prodi ? Est-ce que c’est Rifondazione, ou bien une petite minorité de Rifondazione ? Y a-t-il un italien ou italianisant qui peut nous éclairer ? Grazie d’avance. VWo

    • Hoo ! pas de problème vous les aurez vos repères à ce train là, il n’y aura pas de difficultés de continuer à dénoncer et d’etre à l’opposition. Cela restera donc un plaisir de ne faire QUE de l’opposition, et donc de ne jamais faire de propositions qui se coltinent avec la realité et la nècessité du compromis dèmocratique.

      On a de bonne chance avec votre "vision" de gauche d’etre encore longtemps dans une sociètè liberaliste.

      Merci de nous en avvertir si clairement.

      Hirondelle

    • Quel plaisir quand meme cette forme de pensée manichèiste ! ça simplifie tellement le raisonnement et ça fatigue tellement moins les mèninges.
      Faudrait etre maso pour y renoncer lol

    • Qui a fait tomber.
      Pour schèmatiser à l’extrème et tenir compte seulement des calculs politicien. Mais n’est-ce pas le role d’un sènateur, ou d’un dèputé de faire des calculs politiciens ? Dans une situation politique connue de tous (ce n’est pas 80% ni 60% c’est 50 virgule quelquechose pour "nous") Si l’on accepte d’etre senateur ou dèputé, le soutien à sa majorité, avec les couleuvres dèjà cuites que l’on sait devoir avaler dans le futur le jour meme ou l’on accepte de faire partie de cette majorité, n’est-ce pas un devoir ?
      Lorsqu’on sait que la position que "nous" dèfendons est de toute façon plus près, de peu je veux bien, mais plus près tout de meme de son propre ideal....

      Bon et bien matèmatiquement c’est bien parceque 2 senateurs, l’un du parti de Rifondazione comunista, ont voté selon leur respectable idèal et sans calcul politicien que le gouvernement est tombé.
      Bien sur Andreotti aussi n’a pas voté, mais quant’à moi je ne m’attends pas à ce que Andreotti dèfende mes idèaux...!

      Hirondelle

  • Je suis allé faire un tour sur la partie italienne du site, et si j’ai bien compris l’italien c’est le sénateur Turigliatto, trotskyste, qui a fait tombé le gouvernement en s’absentant de la salle du sénat pendant le vote. Et maintenant il est déclaré "incompatible" avec Rifondazione qui cherche à l’exclure.

    J’ai bien compris l’italien ?