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Royal tente l’apaisement, Montebourg attaque la direction du PS... pfff

Publie le lundi 27 août 2007 par Open-Publishing
5 commentaires

de Isabelle Mandraud et jean-Michel Normand

Les chemins pour restaurer l’unité socialiste sont pavés de bonnes intentions. Mais la tâche est difficile et chacun a sa méthode. Ségolène Royal fait de l’ouverture, en invitant ses adversaires à dépasser les divisions. "Je n’ai aucun esprit de revanche ou d’amertume, y compris envers ceux dont la chaude affection littéraire m’entoure cette rentrée, a lancé, samedi 25août, à Melle (Deux-Sèvres), l’ex-candidate à l’élection présidentielle. Toutes les brebis égarées sont les bienvenues."

"Il faut réapprendre à travailler ensemble et s’affranchir des courants anciens : les écuries et les chapelles sont derrière nous", a souligné, de son côté, Arnaud Montebourg, qui avait convié, dimanche, à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire) un quintette de "jeunes" députés issus de diverses sensibilités.

La rentrée, au PS, a surtout des airs de tâtonnement. Ségolène Royal change de style – et même de garde-robe sur les conseils de son ami l’ex-agent des stars Dominique Besnehard. Cible d’une violente charge post-défaite de la part de socialistes qui s’en donnent à cœur joie dans des livres à paraître – entre autres de Claude Allègre (La défaite en chantant… Plon), et des fabiusiens Guillaume Bachelay (Désert d’avenir…, Bruno Leprince), Marie-Noëlle Lienemann (Au Revoir Royal, Perrin) et Jean-Luc Mélenchon (En quête de gauche, Balland) –, elle tente l’apaisement en remisant toute ambition qui pourrait paraître agressive.

"Je ne cherche rien d’autre qu’à assumer mes responsabilités de femme politique", a affirmé la présidente de Poitou-Charentes, ajoutant : "Le parti, nous nous y sentons bien, je m’y sens bien."

"UN MAL TERRIBLE"

Pour s’y sentir encore un peu mieux, Ségolène Royal a tout de même donné une liste de "ce qui ne peut plus durer : les champs clos d’affrontements obscurs, des règlements de comptes inutilement brutaux, une violence verbale incompatible avec l’idéal socialiste, parfois de la désinvolture [avec] le vote des militants (…), les phrases désobligeantes qui, outre leur vulgarité, font un mal terrible à l’œuvre collective…"

Finalement, la liste est longue. Mais à Melle, devant 1500personnes rassemblées dans un parc devant les tables de pique-nique et les stands de saucisses de lapin mojettes, l’important était de célébrer des "retrouvailles".

Plus de quinze orateurs ont pris la parole, dont son ami l’avocat Jean-Pierre Mignard, mais aussi le jospinien Jean-François Fountaine, vice-président de la région, avec lequel les relations étaient jusqu’ici tendues. Ségolène Royal n’est pas seule mais elle devra batailler pour ne pas perdre sa prééminence.

Car à Frangy, son ancien porte-parole pendant l’élection présidentielle, Arnaud Montebourg, et ses invités, Aurélie Filippetti, également membre de son équipe de campagne, Sandrine Mazetier, Gaëtan Gorce, Manuel Valls et Philippe Martin, ont pris soin de ne pas se prononcer sur la question du leadership.

"Il n’existe pas aujourd’hui de personnalité qui s’impose de façon incontestable au sein du PS. Dès lors, il est trop tôt pour poser la question", estime Gaëtan Gorce, député de la Nièvre, qui, tout en assurant soutenir MmeRoyal – "si on l’attaque, je la défendrai", dit-il –, remarque que chacun ne se définit plus systématiquement par rapport à l’ancienne candidate.

En rassemblant des représentants de la "génération montante" autour "des vertus retrouvées du vivre-ensemble", selon l’expression du fabiusien Philippe Martin, député du Gers, la traditionnelle Fête de la rose de Frangy a surtout permis, devant quelques centaines de militants, de faire converger les critiques – implicites mais acérées – à l’encontre de la direction du PS accusée d’avoir "perverti la notion de synthèse".

"Cela nous a conduits à désigner une candidate sans projet", assure Manuel Valls, député de l’Essonne. Sur le fond, chacun y est allé de sa propre analyse. Manuel Valls, par exemple, a exhorté à "sortir d’un discours militant compassionnel qui relève en fait de l’irresponsabilité" sur l’immigration ; Arnaud Montebourg a proposé un "alignement" des régimes spéciaux de retraite sur le régime général "en échange de meilleurs droits" pour les plus modestes. Autant de sujets qu’ils comptent bien verser au débat sur la refondation.

Mais tous ne convergeront pas au premier rendez-vous, plus collectif qu’unitaire, lors de l’université d’été du PS qui s’ouvrira à La Rochelle le 31 août.

http://www.lemonde.fr/web/article/0...

Messages

  • En ce moment nous nous retrouvons avec 6 ou 7 partis socialistes différents en action....

    Jamais nous n’avons vu de telles forces de dislocation en action dans le PS.

    Nous avons vu les bourges des Gracques 40 se réunirent sous le cornac Rocard (ceux là ont fait un mal immense aux services publics), la bande des "traîtres" ralliés à sarkozy, l’écurie Hollandienne qui est en train d’essayer d’avoir une grosse pension alimentaire après divorce, la bande des groupies de Royal de + en + à droite et aux propos de plus en plus creux et égocentriques , heu pardon, Ségocentriques, les canidés et félidés regroupés dans la clownerie Montebourgienne , les solos en train d’être montés en mayonnaise par les médias et les sondeurs potes à Sarko (style DSK), bref... Beaucoup de droites là dedans , sur compressés à des sondages qui indiquent combien il est bien de s’allier au centre avec Bayrou.....

    Jamais une mêlée aussi confuse ne s’est vue.

    En fait je pense même, rétrospectivement, que l’explosion a pris tremplin avant Mai 2005 quand deux espérances se sont prises à la gorge, une, démocratique et de gauche contre le TCE et du côté des couches populaires, l’autre antidémocratique et de droite soutenant le TCE, du côté des forces qui ont fait naitre Sarko. Plus loin c’est évidemment au fond le fait de ne plus avoir d’espace depuis des années pour une politique social-démocrate , la classe capitaliste ayant fait exploser tout ce qui permet une alliance entre le capital et le travail et exigeant tout coeur et âme.

    De loin en loin les forces de dislocation agissent dans le PS. N’existent plus que des ambitions dévorantes, d’autant plus dévorantes qu’il n’y a plus de programme, plus de culture de gauche...

    Il est clair que tout cela va se finit très mal pour le PS . Tout s’accélère...

    Copas

    • Je ne crois pas encore que l’électorat de gauche va lâcher le PS au profit d’une gauche révolutionnaire qu’il faut recréer pour attirer les militants vraiment de gauche et redonner un espoir au peuple.Les personnalités que tu conspues à juste titre ont été élus pour la plupart aux dernières législatives .Le PS a encore un stock électoral considèrable que le PCF n’est pas en mesure actuellement de séduire par sa politique d’alliance désastreuse depuis de longues années.Les militants communistes de tous bords doivent s’unir sur un programme révolutionnaire et agir ensemble pour être de nouveau crédible vis à vis des masses populaires .L’éclatement du PS ne viendra qu’à cette condition car les prébendes électorales sont très fortes dans ce parti qui ne vit que des mandats électoraux .La démocratie interne du PS est nulle avec des adhérents pour la plupart clientélistes d’un Maire et député,l’idéologie est faible et personnalisée sur des noms et non sur une doctrine .Les militants socialistes qui veulent rompre avec la collaboration de classe du capitalisme sont très minoritaires et perdent leur temps dans ce parti de notables.L’électorat communiste qui s’est détourné de nous depuis 1969 a cru à notre politique d’alliance et s’est habitué à voter socialiste pour voter utile contre la droite,les plus en colère se sont mis à voter Le Pen sans aucun résultat pour leur vie quotidienne en dehors de la retraite à 60 ans(depuis largement rognée) et les 35 heures sans réelle augmentation du pouvoir d’achat .........L’électorat de gauche attend de nous un profond renouvellement pour nous faire de nouveau confiance comme l’électorat de droite vient de le faire avec Sarko qui a bousculé sa famille politique pour conserver le pouvoir avec l’aide des grands capitalistes qui voulaient que ça change au plus vite face à la mondialisation de l’économie .

      Avons-nous la force d’inverser le choix des français vers un changement de socièté vraiment révolutionnaire pour remettre en route le Pays ? Pour l’instant je suis sceptique mais quand même rempli d’espoir car un peuple comme le nôtre ne peut baisser la tête constamment devant une situation économique et sociale dramatique et sans avenir pour la jeunesse .
      Les personnalités qui nous abreuvent de leur petite phrase dans la télé-carpette ne cherchent qu’à exister sur le front médiatique et ne sont en aucune façon des dirigeants d’avenir pour la France et les Français.Ils sont d’une grande médiocrité et se servent des masses populaires comme d’une piétaille sans intérêt.La France n’a-t-elle plus la capacité d’engendrer des dirigeants hors norme ayant une vision futuriste exceptionnelle à long terme de notre beau pays.Depuis De Gaulle,malgré ses défauts,on cherche et on ne trouve pas...Pourquoi ??????

      Bernard SARTON,section d’Aubagne

    • Quand je parle d’espace social-démocrate je ne parle pas du nombre de voix aux élections. Un parti libéral comme le parti démocrate américain (ou la nouvelle formation en Italie née des mamours entre Prodi et DS) peut très bien faire des voix à une élection comme Sarko d’ailleurs.

      Ce qui se termine en Europe, pour l’instant, du moins, comme présent, c’est la fin d’un espace social-démocrate représentant un parti voulant passer par la réforme pour améliorer le sort des travailleurs, changer la société et entretenant des relations étroites organisées avec les travailleurs....

      Ca c’est fini dans la phase actuelle.

      La faute en vient des politiques ultra-libérales, à la classe dominante, qui n’est plus prête aux concessions des 30 glorieuses, asséchant par la même l’espace social-démocrate (plus de concessions, plus de grain à moudre, plus d’alliance capital-travail, même la "co-gestion" à l’allemande est en train de finir dans un coupe-gorge).

      Les raisons de fond, à mon sens, de l’état en explosion de la gauche viennent en grande partie de là. Le cours des choses a changé.

      Des espaces énormes s’ouvrent, instables, il n’y a pas d’obligation à ce qu’ils se comblent par automaticité (la société américaine vit depuis longtemps avec cet espace sans qu’il soit rempli).

      Le PS se fragmente en multiples morceaux car il possède beaucoup moins de réserves solides de liens avec les travailleurs. En + il est défavorisé par la bêtise des médias de droite sur ce terrain.

      Ce vide n’est pas en soit un bienfait. C’est l’inquiétude de besancenot qui transparait sur le diagnostic (que je partage) sur cette question précise et qui poussent ceux là à faire des propositions sans être trop capables de les approfondir mais tout le monde en est là.

      Copas

    • le ps a casse le pc , maintenant NOUS LA GAUCHE (cad a gauche du ps) on va casse le ps car le ps est pour le capitalisme . EN ALLEMAGNE C´EST PAREIL. salut jf dieux (encarte die linke) ici ON VA CASSER LE SPD ET GRÜN (=les verts qui sont partis a droite), c´est pour cela que l´on regroupe la gauche : la gauche c´est au moins antiliberal et qui est parti du SPD ou/et des Verts-allemands. Je parle pour l´allemagne ; moi personnellement je PREFERERAI UN SEUL PARTI LE PARTI DE LA GAUCHE EUROPENNE. n´ayons pas peur de se changer (je suis un ancien du PCF ; a cause du demenagement) LA QUESTION EN 2007, n´est pas si je suis COCO OU ANARCHO OU SOCIALISTE (pour le socialisme ; n´a rien a voir avec UN SOCIAL-DEMOCRATE) en 2007 la question est SI JE SUIS POUR OU CONTRE LE CACA-PITALISME ! salut jf dieux (encarte die linke)

    • L’alliance électorale entre le PS et le PCF ,initiée dans les années 60 sous la pression de la loi électorale du scrutin majoritaire à deux tours, a surtout bénéficié au PS au fil des années.Les militants communistes,devant leur échec électoral au fur et à mesure des élections successives,se sont démotivés et beaucoup ont abandonné la vie militante , d’autres se sont mis en retrait de la politique en ne reprenant plus leur carte d’adhérent .Les directions du PCF,devant cet état de fait,n’ont pas voulu remettre en cause cette alliance électorale avec la social-démocratie malgré le succès de Jacques Duclos à la Présidentielle de 1969 qui aurait du permettre de revoir notre stratégie électorale et d’éviter le Programme commun "mortifère" pour le PCF et plein d’illusions pour l’électorat populaire.En contribuant à la promotion du candidat Mitterrand nous avons sonné le glas du socialisme révolutionnaire au profit d’une social-démocratie réformiste qui aujourd’hui se déchire en apparence pour donner du grain à moudre aux journalistes de la télé-carpette.La mondialisation du capitalisme peut nous permettre de retrouver la voie "d’un socialisme révolutionnaire crédible" si nous unissons tous les militants qui aspirent à ce choix le plus vite possible.Pour cela il faut élire une direction du Parti créative,capable de remettre à plat les alliances électorales en rompant avec la stratégie des années 60.Le programme des communistes est relativement bon pour le peuple mais il ne trouve pas d’écho dans les masses populaires parce qu’il est occulté par notre alliance avec le PS dans toutes les colectivités territoriales.L’indépendance de jugement des directions communistes à tous les niveaux est freinée politiquement par la "peur" de perdre des élus que nous continuons à perdre quand même comme nous l’avons vu aux dernières législatives.

      Il faut dire la vérité au peuple en rompant très vite l’alliance électorale avec le PS,les prochaines municipales peuvent nous donner la preuve que ce choix est le bon .Ce qui ne veut pas dire que nous exclurons de nos listes les socialistes vraiment révolutionnaires comme les militants du PRS .Il faut oser des listes regroupant militants du PCF,LCR,LO,verts de gauche,altermondialistes,Parti des travailleurs,syndicalistes révolutionnaires,anarchistes et l’annoncer officiellement lors de notre prochain congrès.Certains de nos camarades élus vont grincer des dents devant ce choix politique,d’autres ne se plieront pas à ce choix...Mais faut-il attendre d’avoir perdu toutes les municipalités pour changer une stratégie perdante et sans avenir ?La situation politique actuelle avec l’esbrouffe Sarkozien doit nous permettre d’effectuer ce choix "gagnant" qui,tout en tordant le coup à l’esbrouffe social-démocrate dévaluée,nous rendra de nouveau crédible et écouté par le peuple qui,à mon avis,n’attend que çà consciemment ou inconsciemment .Beaucoup de militants,de nouveaux adhérents rejoindront ce combat enfin clair et mobilisateur pour un changement de socièté le plus vite possible .Cette nouvelle dynamique fera imploser le PS et ses élus,créera un débat -choc idéologique dans les milieux populaires qui s’apercevront que la politique Sarkozienne est un leurre perdant pour leur vie quotidienne pleine de difficultés.

      Si ce choix n’est pas fait au prochain congrès,alors je ne comprends plus rien à la logique révolutionnaire d’un militant marxiste chevronné .Persévérer dans l’erreur c’est anti-historique et le PCF se désagrégera au profit d’une formation nouvelle qui rassemblera les militants les plus révolutionnaires pour donner au peuple un outil historique qui l’émancipera enfin du capitalisme.

      Bernard Sarton,section d’Aubagne