Accueil > Ruissellement
Bon c’est bon on a compris.
On est nul en ce qui concerne le libéralisme.
La chance que cela serait si seulement:les réformes essentielles étaient mises en œuvre, qu’ils disent encore et encore.
Mais une question se pose :
Depuis V.G.E (c’est trop chiant d’écrire le nom noble complet) , en 1974, j’ai cru comprendre que la France était définitivement engagée dans la société libérale avancée.
Bon, V.G.E ne s’est pas présenté en 2017, c’est dommage, on aurait eu un peu d’humour dans ce climat anxiolytique général.
Mais alors depuis 1974, aucune réforme libérale n’a été suffisante.
Alors là je dis : incompétence.
Une chose a été fatale au communisme :
Si le Stalinisme ne fonctionne pas, alors il faut plus de Stalinisme.
C’est curieux que tous ces hyper diplômés soient exactement comme les dirigeants du parti communisme russe en 1952 : sûrs d’avoir raison contre la rumeur générale qui semble indiquer un petit problème.
Comme moins on a de culture, plus on l’étale (comme la confiture), je m’en vais vous instruire de mes réflexions vernaculaires.
Premièrement.
Il me semble qu’il y a une confusion entre système et idéologie.
Par exemple, le capitalisme est un système.
Un système fonctionne ou non.
Indépendamment de ceux qui sont pour ou contre d’un point de vue idéologique.
Par exemple, les chinois ont bien compris :
Il n’y a pas de contradiction entre un système capitaliste et une idéologie communiste.
L’idéologie libérale ne se limite pas à la question économique.
C’est un concept politique qui met en avant la liberté individuelle.
Par exemple, en Grande Bretagne , l’Habeas Corpus permet d’interdire aux flics d’arrêter un type dans la rue et lui demander ses papiers sans une raison valable.
En France, l’Habeas Corpus n’existe pas, car nous sommes sensés être tous égaux en liberté et en droit, sauf que bien sûr certains sont plus égaux que les autres (Orwell).
Deuxièmement.
Cette confusion entre libéralisme politique et libéralisme économique , voire cette assimilation entre capitalisme (système) et libéralisme (idéologie) ne paraît pas être une piste majeure pour tous les hyper-diplômés qui passent à la télé avec leurs cravates à la con .
Serait-ce inimaginable qu’une société libérale n’adopte pas le système capitaliste ?
Mais un argument imparable permet de mettre fin au débat depuis plusieurs décennies : la fin des idéologies.
Mes fesses, oui.
Troisièmement.
Le concept de concurrence libre et non faussée est une hypocrisie totale que de nombreux exemples peuvent dévoilés :
Par exemple : Qui sont les concurrents libres et non faussés de Google ou Microsoft ?
Qui peut concurrencer un monopole mondial privé ?
Un monopole d’état a montré ses limites, et de toute façon il est interdit de fait par la constitution Européenne.
Interdit, vraiment ?
En fait la constitution Européenne est un ensemble de directives que les états peuvent suivre ou non selon leurs poids politique.
Par exemple, si on ré-nationalisait EDF (ce qui me semble le moindre, puisque Areva à ruiné le secteur électrique avec sa stratégie géniale), l’Europe nous ferait les gros yeux.
Mais c’est tout.
Tous ceux qui parlent de l’Europe comme d’une dictature qui impose sa loi aux nations sont soit sourds, soit aveugles, soit je ne sais quoi.
Regardez la Hongrie, qui viole depuis plusieurs années les textes essentiels de la constitutions Européenne.
Que fait l’Europe ?
Les gros yeux.
Avec peut-être des sanctions d’ici 2077.
Dernièrement.
Une piste à creuser serait de reprendre une idée ancienne mais révolutionnaire :
Les coopératives.
Il faudrait moderniser leurs statuts pour se prémunir contre le nouvel ordre mondial capitaliste.
Par exemple, introduire la notion de non-concurrence obligatoire, c’est à dire l’obligation de ne pas intervenir dans un secteur de production local qui est auto-suffisant.
Et même, la notion de solidarité entre secteurs identiques :
Si une coopérative manque de mains d’œuvre qualifiée, alors peut-être que des travailleurs d’une autre coopérative pourraient se porter volontaires pour aider ponctuellement cette coopérative amie.
Il y a un futur.
Il faut faire en sorte qu’il ne soit pas nationaliste.
Le progrès, lui, ruisselle, tout lentement, comme un petit ruisseau loin des océans.