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Rwanda : "Une saison de machettes" à Confluences

Publie le mercredi 15 mars 2006 par Open-Publishing
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Rwanda : "Une saison de machettes" à Confluences

Théâtre : :

Du mercredi 15 mars au dimanche 9 avril Tarif Unique : 10 Euros"Une saison de machettes" Récits recueillis par Jean Hatzfeld. Editions du Seuil, Paris 2003.Adaptation et mise en scène : Dominique Lurcel - Compagnie Passeurs de mémoiresAvec : Amélie Amphoux, Céline Bothorel, Mathieu Desfemmes, Tadié Tuéné.Musique et contrebasse : Yves Rousseau.Lumière : Philippe LacombeBasé sur les récits de cultivateurs hutus, alors déjà jugés pour le meurtre de quelques milliers de leurs voisins tutsis, ces témoignages recueillis par Jean Hatzfeld vont au delà du regard de ces hommes sur leurs propres actes. Dans un mélange sidérant d’inconscience et de profondeur, ces hommes décrivent tous les mécanismes individuels, collectifs et politiques qui sont au rendez-vous de toute entreprise concertée de massacre de masse. « Sans rien penser »-une de leur formulation familière-, ils interrogent l’universel au plus profond de chacun de nous.Cette pièce s’adresse à tous et renvoie à l’Arménie, à Auschwitz, au Cambodge. Il ne s’agit pas de désespérer l’auditoire - à quoi bon ?- mais d’essayer de comprendre. Parce que ce qui interroge le plus, finalement, dans ces paroles, c’est leur insupportable proximité.Du mercredi au samedi à 20h30 et dimanche à 17h00

Samedi 18 mars : Débat :

Débat après la représentation d’"Une saison de machette" avec Stephen Smith et Jean Hatzfeld (sous réserve), en présence du metteur en scène Dominique LurcelStephen SmithStephen Smith parcourt l’Afrique depuis vingt-cinq ans, pour Libération puis pour Le Monde. Il est l’auteur, chez Calmann-Lévy, de nombreux ouvrages, dont Oufkir, un destin marocain (1999), Bokassa Ier, un empereur français (2000) et Négrologie, pourquoi l’Afrique meurt (2003), qui a reçu le prix Essais France Télévisions 2004.Jean Hatzfeld (sous réserve)Jean Hatzfeld est né en 1949. Il entre au quotidien Libération en 1977. Jusqu’à la fin des années 80, il écrit principalement sur le sport : courses de moto, tennis, football.Puis il devient correspondant de guerre. Au Liban, en Israël et Palestine. En Haïti.En 1991, il est parmi les tous premiers journalistes à arriver au cœur du conflit des Balkans, à Vukovar, en Croatie, assiégée par les Serbes. Gravement blessé en 1992, longtemps immobilisé, il retourne ensuite en Bosnie. De son expérience en ex-Yougoslavie, il tire deux livres :un récit, L’air de la guerre (éd. de l’Olivier. 1994), et, plus tard, un roman, La guerre au bord du fleuve (éd. de l’Olivier.1999).A partir de 1997, il partage sa vie entre Paris et Nyamata, un bourg à une trentaine de kilomètres au sud de Kigali, et il se consacre au récit du génocide rwandais, en donnant d’abord la parole aux rescapés -les grands oubliés des Médias- :c’est ,en 2000, Dans le nu de la vie. Récits des marais rwandais (éd. du Seuil), puis en recueillant les paroles des tueurs : c’est Une saison de machettes (Seuil. 2003).

Dimanche 19 mars : Débat :

Débat après la représentation d’"Une saison de machette" avec ESTHER MUJAWAYO ET SOUAD BELHADDAD (auteurs LA FLEUR DE STEPHANIE ou Rwanda, nous devons vivre avec nos tueurs. Editions Flammarion )en présence du metteur en scène Dominique Lurcel Au Rwanda, douze ans après le génocide des Tutsi, une politique de réconciliation décidée par les autorités rwandaises incite les génocidaires, en échange d’importantes remises de peine, à avouer leurs tueries et révéler l’endroit où les dépouilles ont été abandonnées. Ces aveux se font lors de gacaca, tribunaux inspirés de la justice traditionnelle, et face aux rescapés à qui, souvent, ne sont guère épargnés les détails les plus terribles.Une demande de pardon, souvent formelle, doit également être adressée au parquet puis transmise aux familles de victimes. Ainsi, des milliers de prisonniers ont-ils été libérés et sont retournés vivre sur les collines, aux côtés de rescapés. Certains d’entre eux ont choisi de s’impliquer dans la politique de réconciliation nationale et ont ainsi choisi de se confronter aux tueurs, parfois de leurs propres familles, afin de les amener à « la paix » et la nécessité de vivre ensemble. Douze ans après le génocide, Esther est toujours, elle aussi, à la recherche de la dépouille de sa soeur adorée Stéphanie. Un tueur a avoué les faits : Esther l’a rencontré, lui a demandé pardon et livré le nom de complices qui, eux, persistent à nier.A travers cette quête personnelle d’Esther, nous sommes allées au Rwanda écouter la parole de ces rescapés avides de faire enfin leur deuil. Nous avons également tenté de comprendre pourquoi certains rescapés avaient choisi d’aller se confronter à leurs tueurs pour les convaincre de rebatgir une nation commune. Qu’est ce qui détermine leur (non) choix ? Y croient-ils vraiment ? Le pardon est-il possible ? Quel en est le prix ? Nous avons raconté cette situation absolument exceptionnelle et inouie dans La fleur de Stéphanie, hommage à la soeur d’Esther et à tous ceux qui, comme elles, ne peuvent encore avoir une sépulture digne.

Samedi 8 avril : Débat :

Débat après la représentation d’"Une saison de machette"avec Jacques Sémelin, en présence du metteur en scène Dominique LurcelJacques Sémelin est directeur de Recherche au CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique), et professeur à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris et à l’Institut Catholique de Paris. Auteur, entre autre du livre « Purifier et détruire » (ed seuil 2005)Ce livre, en tout point exceptionnel, est le fruit de plusieurs années de travail dans le cadre d’un programme de recherche au CNRS. Il propose une approche résolument transdisciplinaire et comparative pour tenter de " penser " les processus de violence qui aboutissent aux massacres et aux génocides de l’époque moderne. Comment de tels crimes de masse sont-ils possibles ? Quelles manipulations du langage et des esprits interviennent pour préparer le " passage à l’acte ", notamment en élaborant, préalablement, un imaginaire et une justification ? Comment s’enclenche et s’affole la mécanique du meurtre ? L’auteur fonde principalement son enquête sur plusieurs exemples : la Shoah, les nettoyages ethniques de l’ex-Yougoslavie, le génocide des Tutsis au Rwanda et encore les génocides arménien et cambodgien. Par l’ampleur de la documentation utilisée, la richesse des références bibliographiques, l’exigence permanente de l’analyse, ce livre est à la fois vertigineux et sans équivalent. On ne s’était sans doute jamais approché d’aussi près de cette énigme insondable, de ce " trou noir " devant lequel vacille l’entendement humain

Dimanche 26 mars à 14h30 :

Brunch avec l’équipe artistiqueDimanche 26 mars à partir de 14h30 un brunch avec l’équipe artistique sera servi avant la représentation d’"une saison de machettes".Service de 14h30 à 16h30, formule brunch + spectacle, plein tarif : 15 euros, tarif adhérent de l’association confluences : 10 euros. Pour y participer, téléphonez au 01 40 24 16 46 ou envoyez-nous un mail sur resa@confluences.net

Lundi 27 mars à 20h30 : Projection :

"Belzec" de Guillaume MoscovitzFrance, 2005 - Film d’1h40 mnen présence du réalisateurSélection Officielle - Semaine de la Critique - Festival de Venise 2005Sélection Officielle - Festival du Film de La RochellePresque oublié dans l’histoire de la Shoah, Belzec est chronologiquement le premier camp d’extermination de l’Aktion Reinhard, le plan nazi d’extermination des Juifs des territoires de la Pologne occupée.Sa destruction intégrale dans les premiers mois de l’année 1943, presque un an avant le démantèlement des camps de Sobibor et de Treblinka, témoigne de la volonté nazie d’effacer les traces de l’extermination des juifs d’Europe. Le meurtre de masse industrialisé du peuple juif par les Nazis ne s’est pas arrêté aux meurtres des vies, il a continué avec la destruction des cadavres de ceux qui avaient été exterminés : effacement des corps, des noms et des lieux. Ce qu’on appelle aujourd’hui le négationnisme était déjà au principe même du meurtre nazi : l’effacement des traces de l’extermination faisait partie du plan d’anéantissement du peuple juif.A part Rudolf Reder décédé à la fin des années soixante et Chaïm Hirszmann mort assassiné à Lublin au lendemain de la guerre, personne n’est revenu du camp d’extermination de Belzec pour témoigner.En filmant les séquelles de cet effacement, le cinéaste montre la violence de notre présent : là où il n’y a que destruction, comment attester de ce qui a été ?Tarif : Participation Libre

Mardi 28 mars à 20h30 : Projection :

"Dieu est mort au Rwanda" de Jennifer DeschampsFrance, 2005 - Documentaire de 40mnen présence de la réalisatrice Rares sont les Rwandais qui ont renoncé à Dieu après le génocide. Ce documentaire leur donne la parole. Ils s’appellent Isabelle, Innocent, frère Jean- Damascène. Chacun à leur façon, ils racontent comment ils ont “perdu Dieu”. Innocent, dont la famille a été massacrée dans une église, ne va plus prier le dimanche. Il n’a pas totalement perdu la foi : pour lui, Dieu est encore là “quelque part”. Mais il se sent trop en colère pour tourner son regard vers lui... Isabelle, qui, elle aussi, a vu mourir sa famille, livre à la caméra son ressentiment et sa douleur. Ce Dieu qu’elle a supplié de sauver sa famille, ce Dieu qui n’a rien fait, elle le rejette aujourd’hui. “On priait pour qu’on ne nous tue pas. Mais ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi on a attendu tout ce temps-là ; pourquoi on n’a pas cherché à fuir ? On est restés chez nous en attendant que Dieu nous sauve. Et on nous a tués.” Pour le frère Jean- Damascène qui a consacré sa vie à Dieu, cette perte constitue un déchirement. “Dieu a fui le Rwanda, lâche-t-il. Des hommes d’Église ont participé au péché le plus abominable qui soit sur terre. En qui croire alors ? Où est Dieu alors ?” Il est l’un des rares à briser la loi du silence en vigueur dans la communauté ecclésiastique rwandaise aujourd’hui. Au fur et à mesure que le film avance, le spectateur comprend en effet que ces trois témoins constituent des exceptions. L’immense majorité des Rwandais continue à croire en Dieu. Si beaucoup d’entre eux ont choisi de quitter l’Église catholique, c’est pour se convertir au protestantisme ou aux mouvements religieux émergents : baptistes, évangélistes ou pentecôtistes. Isabelle confie à la fin du film que personne au Rwanda n’ose publiquement prononcer cette phrase : “Je ne crois plus en Dieu”.Tarif : Participation Libre

Mardi 4 avril à 20h30 : Projection :

"Tuez les tous" de Raphaël Glucksmann, David Hazan et Pierre Mezeretteen présence des réalisateurs (sous réserve) En avril 1994, le Rwanda bascule dans l’horreur. Pendant trois mois, l’armée Hutu, aidée de miliciens et de civils, va massacrer un million de Tutsi. Dix ans après, à travers l’émotion à vif des survivants et des interviews exclusives de représentants des pays occidentaux, ce documentaire révèle la préparation et la spirale folle du génocide des Tutsi, le dernier génocide du XXe siècle.Pas à pas, cette enquête minutieuse s’interroge sur l’échec de la Communauté internationale à préserver la paix. Malgré les avertissements et les appels au secours des soldats de la paix de l’ONU à Kigali, l’indifférence et la passivité de la Communauté Internationale prévaudront. Coopérant avec le régime rwandais, la France se trouve, quant à elle, impliquée dans la formation et l’entraînement de l’armée et des milicesHutu, les futurs génocidaires de 1994.Le film démonte la logique d’une collaboration dangereuse et revient sur les questions essentielles : qu’est ce qu’un génocide ? Quelle est la logique de l’ONU au printemps 1994 ? Quel regard portent aujourd’hui les responsables politiques sur leurs choix de l’époque ? Un document exceptionnel où investigation, mise en perspective historique et interviews des acteurs-clés de cette tragédie se mêlent aux témoignages poignants des rescapés.Tarif : Participation Libre

: : RESERVATIONS POUR L’ENSEMBLE DE LA PROGRAMMATION ::: : Par Téléphone : 01.40.24.16.46 : : Par e-mail : resa@confluences.net ::: : site web : www.confluences.net : : Contact presse : Véronique Rastocle : : : : Confluences 190 bd de Charonne 75020 Paris - M° Alexandre Dumas : :

: : RESERVATIONS POUR L’ENSEMBLE DE LA PROGRAMMATION ::: : Par Téléphone : 01.40.24.16.46 : : Par e-mail : resa@confluences.net ::: : site web : www.confluences.net : : Contact presse : Véronique Rastocle ::La galerie est ouverte du lundi au vendredi de 10h à 18h et les soirs de représentation.Le bar de confluences vous propose de venir vous détendre autour d’un verre ou d’une assiette composée les soirs de représentation.: : Confluences 190 bd de Charonne 75020 Paris - M° Alexandre Dumas : :

Messages

  • c ;est bien de parler pour les victimes tutsis et les hutus qui sont morts tués par le fpr c,est pas des humains si vopus aimez vraiment le rwanda parlez de tous les victimes et pas seulement des tutsis le fait de continuer à soutenir les uns et à méprise les autres peut engendrer un autre génocide dans l ;avénir le rwanda a bésoin des moderés aussi bien hutus que tutsis et n,a pas besoin des éxtremistes ou des gens qui sont là pour diviser les deux ethnies et je crois que la plupart des rwandais aussi bien hutus que tutsis pensent la meme chose que moi donnez la parole à tout le monde (hutu et tutsis) pour un débat constructif et pas seulement se pencher d,un seul cote je vous remercie pour l,intéret porté au peuple rwandais

    • les peuples rwandais veulent des idées de les unir,reconcilier et cherchent tout le moyen possible pour se remettre ensembre en évitant quiconque qui veut resèmer les zizanies entre eux ou les faire retourner dans la situation peinible .merci de faire un petit peu d’attention lors de parler pour la situation vécu au rwanda car les rwandais ont besoin la reconciliation durable et réelle.
      c’est le cas de batir jamais redétruir.never aigain.

    • Rwanda une saison des machettes
      ...peut engendrer un autre génocide ! C’est à dire le génocide des rescapés tutsi...
      Et en finir une fois pour toutes ! La logique qui a présidée à la planification de l’extermination des tutsi. Et si les rwandais luttaient pour éradiquer l’idée du génocide ? Le Rwanda en sortirait grandi. Mais je sais que la lutte sera longue, et je sais que l’homme avérti en vaut deux.
      Je refuse de m’endormir, je refuse de tomber dans le piège, je refuse la mort, la haine, je rêve d’un rwanda meilleur, d’un rwanda en paix...Mais je sais que les forces du mal, les forces génocidaires sont à l’oeuvre et qu’ils ne sont pas prêts à déposer les armes. Faisons tout pour ne pas léguer les générations futures la continuation du génocide, mais la paix, amahoro dans les coeurs et dans les têtes.
      Mutabazi