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SARKOZY ATTAQUE LE SYNDICALISME DE LUTTE

Publie le mercredi 21 janvier 2009 par Open-Publishing
6 commentaires

Le gouvernement calomnie les luttes actuelles. La Poste s’attaque au droit de grève ! Suite aux propos récents de SARKOZY, une campagne médiatique est lancée, visant à calomnier les différentes grèves et le syndicalisme de lutte.

Les cheminots de la gare de St-Lazare, soutenus par SUD Rail, ont mené un conflit durant un mois, contre un cadencement imposé (augmentation des trains sans effectif supplémentaire), avec au final le débrayage sauvage de 100% des agents suite à une agression. Ce conflit s’est terminé par une victoire des grévistes, qui ont arraché à la direction près de 86 emplois ! Et c’est bien pour cette raison que le patronat et son porte-parole de l’Elysée, revanchards, tentent de discréditer ce mouvement de grève ! La volonté de limiter le droit de grève, déjà restreint, surfe sur cette vague réactionnaire. Ayons bien en tête que la campagne de dénigrement des syndicats combatifs et des luttes, a pour but d’affaiblir et de diviser le mouvement ouvrier, dans le seul intérêt de casser toujours plus les acquis sociaux ! Il n’y pas d’un côté des syndicats irresponsables, et de l’autre des syndicats plus fréquentables, il y a par contre des grèves, et la responsabilité des organisations syndicales est de soutenir ces luttes.

A La Poste également les attaques se succèdent
Alors que la lutte s’organise contre la privatisation voulue cette année par la transformation de La Poste en Société Anonyme, la boîte joue la surenchère et la provocation à l’encontre des militants syndicaux et du personnel gréviste. Ainsi à Rouen CTC, une trentaine d’agents subit une procédure disciplinaire suite à la grève SUD/CGT contre les 77 suppressions d’emplois. Dans les Hauts-de-Seine, la grève de plusieurs centres courriers contre les réorgs et pour une prime de vie chère qui a commencé le 20 octobre dernier, voit un durcissement : La Poste a porté plainte contre 3 militants de SUD PTT, au prétexte d’une soi-disant bousculade !

Contestation récurrente des préavis de grève
Les préavis de grève sont également régulièrement contestés, on se rappelle tous de la grève de nuit des CTC que La Poste avait tenté d’interdire, malgré une avancée dans les revendications grâce à la ténacité des grévistes (l’heure de nuit a finalement augmenté). Mais depuis plusieurs mois, la machine répressive postale s’est emballée : La Poste a attaqué au Tribunal de Grande Instance (TGI) les syndicats des Bouches-du-Rhône (grève contre Facteurs d’Avenir), du 92 (grève des collectes, gagné en référé par SUD), et maintenant c’est sur Paris qu’une grève est contestée ! La Poste attaque ainsi SUD au TGI (audience ce 29 janvier), pour déclarer illégale la grève des facteurs et factrices de Paris 06 PDC !! SUD appelle les postiers à soutenir les collègues de Paris 06 par un rassemblement de soutien devant le TGI de Paris le 29 janvier au matin (un préavis est déposé dans le cadre de la journée interprofessionnelle). Nous devons faire respecter le droit de grève à La Poste !

Militants en conseil de discipline : la boîte a peur des réactions du personnel !
Les directions parisiennes nous ont habitué ces dernières années à une plus grande répression des mouvements collectifs : interdiction des prises de paroles et des AG dans la DOTC Paris Sud, huissiers systématiques les jours de grève, piquets de grève attaqués (comme à Paris 08 PDC où les CRS étaient intervenus). Tout syndicat confondu, les militants syndicaux sont particulièrement visés. Pour rappel, suite à un débrayage de Paris 11 PDC, un permanent SUD avait eu de la mise à pied ferme sans salaire, et les agents s’étaient vus sanctionner par des avertissements et des blâmes ! A L’Enseigne, ce sont des désignations par centaine les jours de grève... Dans les Hauts-de-Seine, Gael QUIRANTE, représentant syndical SUD, est convoqué pour la 3ème fois à un entretien préalable au licenciement (les précédentes, l’inspection du travail était intervenue), alors que peu de jours auparavant ce même collègue était convoqué au Quai des Orfèvres pour une pseudo histoire qui s’est dégonflée rapidement : les militants ouvriers sont dans le collimateur. Sur Paris, c’est au tour d’Olivier ROSAY, permanent de SUD de passer pour prises de parole non autorisées (à Paris 17, Paris 05 et Paris 11) : la DOTC Paris Nord, suivant en cela les dérives autoritaires de la DOTC Paris Sud, demande 3 mois de mise à pied !! Si les militants et les grévistes sont particulièrement ciblés, c’est que La Poste, comme l’ensemble du patronat, a peur des réactions collectives des salariés ! Dans cette période où la crise sert de prétexte à durcir les conditions de travail et de vie de millions de travailleurs, où le chantage au chômage s’emballe, le patronat essaie de couper des têtes. Mal lui en prend, la colère est profonde, et au-delà du 29 janvier, il est possible dans un tel contexte qu’une mobilisation collective embrase le pays : c’est ce à quoi travaille SUD, c’est ce que craignent nos dirigeants !

SUD appelle à un RASSEMBLEMENT de SOUTIEN aux facteurs de Paris 06
JEUDI 29 JANVIER A 10H devant le TGI de Paris
4 bd du Palais 75004 Métro Cité
Nous rejoindrons ensuite Bastille à 14h pour la grande manifestation interprofessionnelle contre la politique actuelle. (un préavis déposé par tous les syndicats couvre les agents ce jour)

et pour suivre toute l’actualité syndicale à La Poste http://sudposte75.fr

Messages

  • Suite aux propos récents de SARKOZY, une campagne médiatique est lancée, visant à calomnier les différentes grèves et le syndicalisme de lutte.

    Inquiétez-vous, c’est dans la logique des choses, parce que moi je ne m’inquiète pas plus que ça, pour la simple raison, que j’ai entendu (à la radio)des citoyens brailler sur l’état des autoroutes privatisées par temps de neige et de verglas, pendant que les services de la DDE salaient les routes et les voies d’accès dès 6 ou 7 h du matin alors que les services autoroutiers ne commençaient qu’à 9 h du matin, occasionnant tout le bazar que certains ont connu la semaine passée.

    Comme quoi les citoyens crient à la privatisation, mais reconnaissent que les services publics répondent mieux aux attentes de ces mêmes brailleurs.

    Attendez de voir quand la SNCF sera complètement privatisée, et que les prix exploseront. Ca promet des hurlements.

    Je note au passage que certains ne veulent pas que les "services publics" pèsent davantage sur leurs impôts, mais alors il faudra m’expliquer pourquoi ces impôts justement ne baissent pas en contre partie ? C’est du foutage de gueule non ?

  • DERNIERE MINUTE - SCANDALEUX :

    Alain Refalo, premier enseignant de France à avoir informé par lettre ouverte à son inspecteur de circonscription qu’il entrait en désobéissance pédagogique pour résister à la mise en oeuvre des réformes du ministre de l’Education Nationale, a été informé par l’inspection académique de la Haute-Garonne qu’il était sanctionné d’un retrait de salaire de deux journées par semaine à compter du 5 janvier pour n’avoir pas mis en place le dispositif d’aide personnalisée deux heures par semaine.

    Allons nous laisser faire ?

  • Pascal Besuelle, syndicaliste FSU, militant RESF, en garde à vue

    Notre camarade Pascal Besuelle, convoqué au commissariat de Cherbourg ce lundi 19 janvier 2009 à 10 heures, s’est vu signifier sa mise en garde à vue avant d’être transféré à Saint-Lô. Les faits qui lui sont reprochés remontent à la fin de la manifestation du lundi 12 janvier à Saint-Lô.

    Très vite, la solidarité s’est organisée sur les deux villes. L’émoi, sur Cherbourg, ne cesse de s’amplifier. Pascal est particulièrement connu dans cette ville pour son combat permanent pour les libertés publiques et individuelles. Dans le collège des Provinces (Octeville) où il enseigne, la totalité du personnel a décidé de débrayer à partir de 14h30. La mobilisation n’a pas non plus tardé à Saint-Lô, où, dès 12h30, une quarantaine de citoyens, militants des syndicats FSU, CGT, Solidaires, FO, CFDT et Confédération paysanne, des élus du conseil municipal et du conseil régional (PCF, PS, MRC) se sont rendus devant le commissariat pour demander qu’une délégation soit reçue.

    Devant le refus qui leur a été opposé, les manifestants se sont dirigés vers la préfecture pour une demande d’audience. Cette fois-ci, une rencontre a été proposée à une délégation intersyndicale (FSU, CGT, Solidaires, FO, CFDT et Confédération paysanne), avec Khalila Sellali, sous-préfète, directrice de cabinet du Préfet.

    Bilan de cet entretien

    Dans un premier temps, la directrice de cabinet s’est étonnée de la garde à vue ; elle pensait pour sa part que Pascal avait été auditionné directement à Saint-Lô. Elle a quitté brièvement la salle où elle nous recevait pour un complément d’information. A son retour, elle a précisé qu’en demandant l’assistance juridique, Pascal déclenchait de fait la procédure de garde à vue (cf. code de procédure pénale !). Selon la sous-préfète, cette garde à vue ne durera que le temps nécessaire, ce qui ne nous en dit pas plus long sur la durée de son séjour au commissariat (la semaine dernière, un camarade de la CGT avait été maintenu en garde à vue durant 23h15, sans avoir pour autant demandé l’assistance d’un avocat…).

    Un long échange entre les syndicalistes et Khalila Sellali a été l’occasion de revenir sur la journée du 12 janvier. C’est avec elle que les contacts préalables à la manifestation du 12 avaient été établis. Nous avons pu constater une méconnaissance de multiples incidents qui ont émaillé cette journée, liés à l’attitude agressive des forces de police. Nous avons été également surpris de mesurer sa mauvaise connaissance des péripéties de la matinée quand un important cortège de manifestants a été empêché d’approcher l’école Calmette et Guérin. Pour elle, la présence de 150 manifestants visibles sur place, l’inclinait à croire que le cortège avait pu aborder les lieux.

    Tous les syndicalistes présents ont insisté sur les traditions pacifiques des manifestations saint-loises et n’ont pas caché que ces évènements risquent d’avoir des conséquences pour le futur. Plusieurs faits – qu’elle ignorait manifestement - ont été portés à sa connaissance par la délégation : jeunes provoqués par les forces de « maintien » de l’ordre, pancartes arrachées à certains manifestants lors de leur arrivée, téléphones portables arrachés, interdiction de déployer des banderoles, brutalités délibérées lors de l’interpellation de manifestants, journalistes molestés dans l’exercice de leur profession, etc.

    Nous sommes également revenus avec insistance sur deux points :

    1) Pascal Besuelle, comme le militant CGT placé en garde à vue la semaine dernière, faisait partie du service d’ordre de l’intersyndicale et est resté jusqu’à la fin de la manifestation, qui ne s’est prolongée qu’à cause du refus ou du retard à communiquer, tant des forces de police que de la préfecture. En les mettant en cause, ce sont tous les syndicalistes présents et actifs ce jour-là qui sont mis en cause, et, de fait, « inculpés ».
    2) La plus grossière contre-vérité qui a pu être émise sur cette manifestation tant par le ministre Darcos que par le maire de Saint-Lô (qui avait pourtant joué, dans un premier temps, un rôle modérateur) est l’affirmation que les syndicats « ont fait monter la tension ». Tout au long de la journée, ils ont au contraire multiplié les interventions pour conserver à cette manifestation de masse son caractère pacifique.

    Nous invitons les destinataires de ce compte-rendu à le faire connaître autour d’eux et nous ne manquerons pas de porter à votre connaissance les suites de ce nouvel exemple de criminalisation du mouvement social.

    Pour l’intersyndicale organisatrice du 12/01/2009,

    Jacques Lejamtel (FSU)

    • FSU : fédération syndicale unitaire
    • RESF : réseau éducation sans frontières

  • "Aujourd’hui quand il y a des grèves personne ne s’en aperçoit"

    Quand les faits donnent tort à l’auteur de cette phrase
    on n’hésite pas à criminaliser les grevistes.

    y.t

  • A l’attention de quetzalcoatl, ci-joint en lien les tracts disribués dans les bureaux parisiens par SUD Postaux Paris, concernant Serge :

    Tract de SUD Postaux Paris

    Tract de la fédération SUD PTT

    Tract de SUD PTT Bouches-du-Rhône

    Tract SUD Postaux Paris

    Seb, Postaux Paris