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[SBFM] "ETAT d’URGENCE" vendredi 6 février 2009 (vidéo)
Publie le vendredi 6 février 2009 par Open-Publishing4 commentaires
APPEL A MANIFESTER LE 7 FEVRIER 2009 POUR DIRE NON A LA CASSE DE NOS EMPLOIS
UNE GRANDE MANIFESTATION EST ORGANISEE SUR LE SITE DE LA SBFM CE SAMEDI 07 FEVRIER 2009 A 10H15 AFIN DE DIRE NON A LA CASSE DES EMPLOIS A LA SBFM !!!
237 SALARIES SONT MENACES AINSI QUE LEURS FAMILLES !!!
Y EN A MARRE !!!
LA SBFM NE SERA PAS VIABLE TRES LONGTEMPS SANS TOUS SES SALARIES !!!
ENSEMBLE MOBILISONS NOUS POUR QUE LA SBFM VIVE AVEC TOUS SES EMPLOIS ET POUR DES GENERATIONS FUTURES !!!
L’HISTOIRE DES FORGES NE DOIT PAS SE REPETER A LA SBFM !!!
AMIS, PARENTS, ELU(E)S, LYCEENS, COMMERCANTS ETC...
MOBILISEZ VOUS AVEC NOUS !!!SOUTENEZ TOUTES SES FAMILLES ET SES SALARIES...
VENEZ NOMBREUX SUR LE SITE DE LA SBFM A 10H15, CE SAMEDI, POUR APPORTER VOTRE SOUTIEN A TOUS CES SALARIES QUI NE VEULENT PAS LA MORT ET LA CASSE DE LEUR OUTIL DE TRAVAIL MAIS QUI AU CONTRAIRE VEULENT :
UN ACTIONNAIRE FIABLE, DU TRAVAIL, DES INVESTISSEMENTS
ET LA CONSERVATION DE TOUS LES EMPLOIS SUR LE SITE !!!
ZERO LICENCIEMENT NI RECLASSEMENT D’ACCEPTER SUR LE SITE DE LA SBFM A KERPONT

SBFM. Les salariés passent à l’action
Après l’opération menée à Vannes, mercredi, hier, les salariés de la SBFM ont décidé de bloquer le quartier de la gare, avant de rejoindre la sous-préfecture. Aujourd’hui, de nouvelles actions sont prévues.
Le rendez-vous est pris. Tous les jours à 13h30 l’ensemble des salariés de la SBFM se réunit au self pour une nouvelle assemblée générale. Hier, ils étaient encore plus nombreux que la veille.
Au personnel, s’étaient joints des élus et des syndicalistes. Histoire de regonfler le moral des troupes, Pierre Le Ménahès a annoncé la venue prochaine d’Olivier Besancenot. Dans la foulée ila lâché que Luc Brami, le directeur des ressources humaines (DRH) du groupe Zen, était retenu par les salariés de chez New Fabris à Châtellerault. Tonnerre d’applaudissements.

Tensions
Mais dans l’immense salle la tension était palpable. Entre les ouvriers d’un côté, les cadres et agents de maîtrise de l’autre, ce n’est pas le grand amour. Les premiers reprochant aux autres de ne jamais les avoir soutenus. Alors, quand Richard Hervé, délégué de la CFE-CGC a pris la parole, il dut essuyer quelques remarques cinglantes. « Oui, c’est la première fois que nous sommes parmi vous, mais comme vous, on ne laissera pas partir une seule machine ».
À la sous-préfecture
Deux jours après l’annonce des 237 licenciements, l’heure est désormais à l’action. Après l’opération de la veille à Vannes, Pierre Le Ménahès a mené ses troupes à Lorient. Direction la gare SNCF pour bloquer les voies et perturber le trafic ferroviaire. Ce n’était qu’une étape sur le trajet les menant à la sous-préfecture, où le sous-préfet de Pontivy, assurant l’intérim en attendant l’arrivée du nouveau sous-préfet, devait les recevoir. Il était 16h et, devant la sous-préfecture, nouveau coup de tonnerre.
« Nous venons d’apprendre le licenciement de 202 salariés sur 371 chez Fabris (lire ci-dessous). La délocalisation de l’usinage vers leur site est complètement faussée ». Une mauvaise nouvelle qui conforte les salariés dans leurs impressions. « Garro, l’actionnaire, est un escroc ». Et ce n’est pas la rencontre avec le sous-préfet qui a calmé les esprits. « Nous avons appris que le rendez-vous au ministère (Le Télégramme d’hier) n’était pas prévu avant le 18février. On ne peut pas attendre ».
Nouvelles actions
Déjà tendu, le climat promet d’être explosif, lundi, lors du comité d’entreprise extraordinaire qui doit se tenir à 14h au palais des congrès. Les salariés entendront-ils les propos de Gérard Perron, maire d’Hennebont, ne pouvant se résoudre à l’issue imaginée par la direction de la SBFM ? « Il faut trouver un autre scénario ». L’élu qui estime, au lendemain de l’entrevue avec le préfet, « que le plan social n’est pas soutenu par les pouvoirs publics et encore moins par les élus, car il implique un soutien des finances publiques et donc de nos impôts. Donc, pour moi, ce plan n’existe pas ». Cet après-midi, de nouvelles actions doivent être décidées. D’ores et déjà, Pierre Le Ménahès a appelé à un grand rassemblement demain à 10h30 sur le parking de la SBFM. À l’image des récentes manifestations qui se sont déroulées à Hennebont, lapopulation est conviée à rejoindre les salariés. Des salariés dont la colère ne cesse d’enfler.
Laurent Marc
– Télégramme du vendredi 06 févier 2009

A la SBFM, la colère est montée d’un cran
La grande casse de l’emploi : c’est l’analyse des salariés de Caudan, après l’annonce de 200 licenciements chez Fabris à Châtellerault dans la Vienne.
Jeudi à 13 h 30, une nouvelle assemblée générale a eu lieu au restaurant d’entreprise de la fonderie. La CGC a expliqué qu’elle aussi désapprouvait globalement le plan de restructuration et se joignait au mouvement. Les grévistes ont alors décidé de manifester dans Lorient. D’abord en occupant la voie ferrée au passage à niveau de Chazelles, pendant une heure. Puis en se rendant en cortège auto à la sous-préfecture.
Jusque-là, tout allait bien. Un officier de police demande aux manifestants de libérer la voie assez vite, pour ne pas trop perturber le trafic SNCF. Les délégués sont d’accord. Tombe alors la nouvelle des licenciements chez Fabris à Châtellerault : entre 202 et 226 emplois, les deux tiers des effectifs. Pour les élus CGT, la cause est entendue. Ce que cherche le groupe Zen, à terme, c’est l’abandon de ses filiales françaises.
« On ne va passe laisser bouffer »
Les grévistes se regroupent devant les grilles de la sous-préfecture. Quelques feux de Bengale, quelques pétards fusent. Le cortège des enseignants et des étudiants arrive lui aussi. Les deux groupes se côtoient, mais ne se mélangent pas. L’attente se prolonge. En fait, la rencontre avec la sous-préfète de Pontivy (qui assure l’intérim à Lorient) ne se passe pas bien.
La réunion au ministère, que la CGT demandait sous huit jours, n’aura lieu que le 18 février. « On a l’impression que les pouvoirs publics ne veulent pas se mouiller. Ce n’est pas la peine qu’on reste là, résume Pierre Le Ménahès à sa sortie. On rentre à l’usine et on étudie les moyens de faire parler de nous jusqu’au CE de lundi. On ne va pas se laisser bouffer comme ça. »
La colère, contenue depuis mardi, commence à gronder. Pour la CGT, la difficulté majeure des jours à venir sera de maintenir la pression, en évitant de tomber dans des actions incontrôlables. Jusqu’au week-end, ça devrait le faire.
Lundi, ce sera beaucoup plus chaud. Le comité d’entreprise extraordinaire est prévu à 14 h au palais des congrès. La direction y sera attendue par un comité d’accueil sans doute peu amène. Olivier Besancenot sera peut-être aux côtés des grévistes (à moins qu’il ne vienne dès samedi au rassemblement de soutien). De toute façon, il faut s’attendre à une fin d’hiver sous température de fonte en fusion.
Yann LUKAS.
Messages
1. Le même travail avec moitié moins de personnel , 6 février 2009, 12:49, par Lorient 56
Sur le site de la SBFM, hier matin. : Patrick Guigueno
La direction du groupe Zen prévoit notamment de transférer l’unité d’usinage de la SBFM de Caudan sur le site d’une autre de ses sociétés, Fabris à Chatellerault (Vienne). Un fondeur de Caudan reconnaît que ce déplacement n’est pas illogique : « Là-bas, ce sont de vrais usineurs, c’est leur spécialité. » Cette unité réalise des collecteurs d’échappement pour la marque Renault.
Problème : « Actuellement à la SBFM, six centres d’usinage sur les dix-huit de l’unité fonctionnent. Les autres sont en panne, pour certains depuis un an. » Dès lors, le personnel affecté à cette unité qui tourne en 3x8 n’est pas de 75 mais d’une petite cinquantaine. Luc Brami connaît ce dysfonctionnement : « Si vous n’avez rien à faire tourner, argumente-t-il, vous ne réparez pas. »
Mais pourquoi 24 ouvriers de la SBFM devraient-ils être mutés pour faire fonctionner une unité qui nécessite actuellement le double de salariés ? « Avec une mise aux normes et un gain de productivité, la même activité pourra se faire à vingt-quatre », tranche le cadre. « Personne n’ira là-bas, rétorque un fondeur caudanais. Parce que la situation à Chatellerault est pire qu’ici, à Caudan. Eux n’ont plus de boulot. »
Quant à l’argument de la place qui manquerait à Chatellerault pour accueillir l’usinage, le groupe Zen, en licenciant deux salariés viennois sur trois, devrait réussir à la faire.
Yvan DUVIVIER.
– Ouest-France du vendredi 06 février 2009
La colère, contenue depuis mardi, commence à gronder. L’annonce de 200 licenciements chez Fabris à Châtellerault est un coup supplémentaire. : photos Béatrice Le Grand
1. En deux jours, il a annoncé 450 licenciements , 6 février 2009, 13:10, par Lorient 56
Pour Luc Brami, « à un moment, il faut accepter de voir les autres partir, ou de partir soi-même... » Ici, des salariés de la SBFM lors de la manifestation, hier, à Lorient. : Béatrice Legrand
Lundi à Lorient et hier à Châtellerault, il a annoncé près de 450 licenciements. Luc Brami est le directeurdes relations sociales chez Zen, propriétaire de la SBFM.
« Mon objectif, c’est qu’ils sortent de l’entreprise sans sortir du marché du travail. » Le ton est donné. Luc Brami n’est pas là pour dire si, comme beaucoup le pensent, la SBFM est condamnée à fermer à plus ou moins brève échéance. En revanche, le directeur des relations sociales au sein du groupe Zen, propriétaire de la fonderie, est là pour annoncer les wagons de licenciements.
Tâche dont il s’est acquitté, mardi par fax, en annonçant le départ prochain de 213 à 237 employés de la SBFM à Caudan (sur 545). Hier, il a pris la peine de se déplacer à Châtellerault (Vienne), sur le site de la société d’usinage Fabris. Cette fois, il a été question de 202 à 226 suppressions d’emplois sur les 372 que compte cette autre entreprise du groupe Zen, elle aussi placée en redressement judiciaire jusqu’au 10 mars.
Ici ou là, les salariés ne prêtent à Luc Brami « aucun état d’âme. Ce n’est pas la peine que j’explique pourquoi je fais ça ou comment je le vis, leur répond-il ici. J’essaie juste de faire mon boulot le plus correctement possible. Le résultat se voit à la fin, si les gens arrivent à se reclasser. Je n’attends pas d’eux qu’ils me disent merci dans l’attente de leur lettre de licenciement... »
« Accepter de partir »
Mais dans le cas de la SBFM, Luc Brami nourrit quelques inquiétudes quant au devenir des salariés susceptibles d’être licenciés : « Plus les gens sont dans le combat, plus il leur sera difficile ensuite d’imaginer leur avenir. » En clair : « De trouver du travail ailleurs. »
Pour autant, si le directeur ne fait pas mystère de ses interrogations sur le rôle de la CGT dans ce conflit, il ne dénigre pas l’action syndicale en général : « Parfois, quand les syndicats ont un plan bien huilé, quand ils sont bien aidés, les négociations peuvent déboucher sur des choses très bien. » Il dit aussi entendre « ceux qui disent que le groupe Zen ne fait pas son travail. Mais derrière, que fait-on ? Si on laisse la SBFM et Fabris en l’état, le juge les déclarera en liquidation... »
Les licenciements seraient donc nécessaires pour que survivent la SBFM et Fabris : « A un moment, il faut accepter de voir les autres partir, ou de partir soi-même... » C’est probablement le discours qu’il tiendra lors des comités d’entreprise extraordinaire lundi à Lorient puis mardi à Châtellerault.
Dans cette perspective, Luc Brami est-il inquiet pour sa sécurité ? « C’est la grande inconnue. On peut craindre le pire. Déjà, poursuit celui qui avait été « séquestré » le 30 octobre dernier par des fondeurs en mairie de Caudan, ceux de Fabris ont promis de me retenir pour dîner... »
Yvan DUVIVIER.
– Ouest France du vendredi 06 février 2009
2. Le même travail avec moitié moins de personnel , 10 février 2009, 10:57, par Mickael
le commentaire suivant :« Là-bas, ce sont de vrais usineurs, c’est leur spécialité. » est dit ici par un fondeur.
Tout usineur qui connait l’activité usinage de New Fabris et de SBFM est d’accord sur un point "l’usinage SBFM est certe une singularité mais l’usinage SBFM n’a rien à envié aux autres, de par sa performance, ces moyens, et ses hommes....
2. SBFM-Fabris, même combat, 6 février 2009, 17:36, par Lorient 56
A Châtellerault, New Fabris va licencier entre 202 et 226 salariés sur 372.
– "On restera pas sans bouger !"
– "On s’est mis en relation avec les gars de la SBFM !" "Nos pensées vont aux familles" dit le Ps.