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SBFM Lorient, "Solidar-deiz" à Caudan (56)

Publie le vendredi 3 juillet 2009 par Open-Publishing
8 commentaires

MERCI A LA SOLIDARITE SBFM LE 04 JUIllet 2009 A 11H00 sur le parking de la SBFM....VENEZ NOMBREUX.....

GRAND RASSEMBLEMENT DE REMERCIEMENT "SOLIDARITE SBFM" SUR LE PARKING DE LA SBFM .....

IL EST TEMPS DE REMERCIER TOUS LES ACTEURS ET LA POPULATION QUI ONT PERMIS CETTE GRANDE VICTOIRE AUTOUR D’UN POT ET DE GRILLADES !!!

SALARIES DE LA SBFM, FAMILLES, AMIS, POPULATION ET TOUS CEUX QUI NOUS ONT APPORTES LEUR SOUTIEN POUR LA SAUVEGARDE DES EMPLOIS ET L’AVENIR DE LA SBFM

LE 04 JUILLET 2009 A 11H POUR UN RASSEMBLEMENT DE REMERCIEMENT SUR LE PARKING DE LA SBFM ...

SALARIES DE LA SBFM(TOUTES CATEGORIES CONFONDUES),FAMILLES, AMIS, ETUDIANTS, COMMERCANTS, ELUES....NOUS COMPTONS SUR VOTRE PRESENCE.

VOUS ETES TOUS LES BIENVENUS......


VOICI LA COMMISSION EXECUTIVE DU SYNDICAT CGT SBFM QUI SE BAT DEPUIS TOUJOURS POUR L’INTERET COLLECTIF ET INDIVIDUEL DE CHACUN.....

 Blog de cgt sbfm

Messages

  • La SBFM rentre à la « maison » Renault

    Automobile . Le constructeur français finit par reprendre la fonderie bretonne qu’il avait cédée il y a dix ans. Pour les 550 salariés, la victoire est totale.

    « La SBFM vivra, avec tous ses emplois » Ce n’est pas tous les jours, hélas, que les slogans des travailleurs en lutte finissent par dire le vrai. Après huit mois de combat, les 550 métallos de la Société bretonne de fonderie et de mécanique (SBFM), une entreprise de Caudran (Morbihan) externalisée par Renault il y a dix ans afin de dégager du cash et laissée exsangue faute d’investissements par ses propriétaires successifs, viennent de remporter une victoire sur toute la ligne.

    Dès le départ de leur mouvement, avant même la mise en redressement judiciaire à la fin de 2008, les salariés ont réclamé une réintégration dans le giron du constructeur français, ex-actionnaire de référence et toujours principal - et de loin - client de la SBFM, ainsi que des garanties de maintien du nombre d’emplois. Et après avoir fait grève, bloqué et occupé leur usine pendant des semaines à plusieurs reprises, après avoir manifesté à Hennebont, à Lorient, à Vannes, à Paris, à Boulogne-Billancourt et ailleurs, après avoir bombardé les édifices publics et patronaux d’œufs ou, selon les circonstances, de vilebrequins, après mille autres actions, ils ont obtenu, hier matin, au tribunal de commerce de Lyon, l’engagement qu’ils attendaient : à compter du 1er septembre, Renault reprend la SBFM sans la moindre suppression d’emploi. Contre une perspective d’investissements durables, les collectivités territoriales se sont déclarées prêtes à contribuer à l’opération.

    Les détails du plan industriel doivent encore être finalisés cet été, mais pour les salariés qui s’apprêtent à fêter dignement l’événement samedi prochain sur le parking de la fonderie, cette fois, c’est sûr : « On rentre tous à la maison », se congratulent-ils. Les fondeurs ont, c’est bien connu, des cœurs d’acier, mais, dans de telles circonstances, rien ne les empêchera de verser une petite larme de joie. « J’ai encore la chair de poule en repensant à ces générations d’ouvriers qui s’embrassaient en apprenant la nouvelle, encore officieuse, il y a quelques jours au restaurant d’entreprise », confie René le Bourvellec, secrétaire CGT du comité d’entreprise.

    Renault reprend« sa » fonderie

    Avec une détermination sans faille, les salariés, très majoritairement syndiqués à la CGT - 350 « cartes » sur 550 personnes -, ont écarté toutes les fausses « solutions » qu’on leur proposait : poursuite de l’activité par Florindo Garro, le petit industriel italien qui, depuis 2006, avait repris la SBFM, par Fabris à Châtellerault dans la Vienne et le groupe Rencast ou, dernièrement, relance par le groupe espagnol CIE Automotive avec 250 licenciements à la clé.

    « Renault et les constructeurs ont longtemps été persuadés que d’autres pourraient se charger des fonderies dont ils ont un besoin impérieux, observe René Le Bourvellec, présent au tribunal de commerce de Lyon. On savait que ce calcul était absurde. Les repreneurs potentiels sont aujourd’hui en difficulté et donc ils n’ont trouvé personne. On reste indispensables pour Renault et c’est pour cela qu’ils finissent par nous reprendre. S’ils ne nous avaient pas cédés il y a dix ans, ils n’auraient peut-être pas à payer les pots cassés à cause de cette stratégie aberrante… »

    De son côté, Pierre Le Ménahès, secrétaire du syndicat CGT de la SBFM, se félicite : « C’est grâce à notre longue lutte qu’avec tous les salariés, on a amené Renault, au fil des mois, à prendre ses responsabilités. On a réussi à décapiter ceux qui voulaient nous décapiter et, au bout d’un moment, le constructeur ne pouvait plus déclarer que notre entreprise était incontournable et stratégique sans prendre ses responsabilités à part entière. »

    À 100 %dans le mouvement

    Pour Gérard Perron, conseiller général, maire PCF d’Hennebont et pilier du large réseau de soutien constitué localement pour sauver la SBFM, « c’est une grande victoire à mettre au profit de toutes celles et de tous ceux qui ont cru que cette solution de reprise par Renault pouvait aboutir. Si l’intervention des salariés, des élus, de la population de tout le pays de Lorient a pesé pour faire aboutir cette solution, je dois dire, pour avoir participé à toutes les actions et rencontres avec les pouvoirs publics et Renault, que ce qui a été déterminant pour assurer la victoire c’est la lutte exemplaire menée par les salariés et leurs représentants syndicaux. »

    Pierre Le Ménahès en est convaincu lui aussi : « En étant tout le temps à 100 % de salariés dans le mouvement, on a amené les décideurs, les donneurs d’ordres à prendre leurs responsabilités, à passer des effets d’annonce aux actes. Au bout d’un moment, plus personne ne pouvait se dédouaner. C’est une victoire historique : oui, on peut avoir gain de cause sur les revendications initiales quand on se bat jusqu’au bout… Mais si nous, nous gagnons aujourd’hui, c’est aussi grâce à d’autres luttes ailleurs, avant, qui peut-être n’ont pas abouti, mais qui ont contribué à une prise de conscience : on ne peut pas désindustrialiser ce pays. Maintenant, ce qu’on espère, c’est que notre victoire ouvre des perspectives à beaucoup de salariés qui se battent à leur tour… »

    Thomas Lemahieu

     L’Humanité du 1er juillet 2009

    • Les limites de l’externalisation

      Perte de compétences, d’efficacité… Le retour de la SBFM dans le giron de Renault sanctionne l’échec d’une politique du « tout-financier ».

      « Dix ans de perdu, et un désaveu cinglant pour tous ceux qui ont vanté les mérites de l’externalisation des productions », commentait hier la fédération CGT de la métallurgie à la suite de la victoire des salariés de la SBFM. Il y a dix ans, en effet, le groupe Renault, tout comme Peugeot, n’en démordait pas : l’avenir était à l’externalisation, cette politique consistant, pour les constructeurs, à se recentrer sur leur « cœur de métier » (conception, assemblage…), et à se séparer du reste de leurs activités. Au point qu’aujourd’hui, les groupes ne réalisent plus que 10 % à 15 % de la fabrication d’un véhicule. Cela, bien sûr, au nom de la recherche obsessionnelle, et à tout prix, de la baisse des coûts. C’est ainsi que la firme au losange en est venue à vendre l’ensemble de ses fonderies à Teksid, filiale du groupe Fiat. Pour les besoins de la cause, l’opération était parée de toutes les vertus : externaliser la SBFM, c’était tout bonnement lui donner une chance de rebondir, de gagner de nouveaux marchés, de diversifier sa clientèle…

      L’expérience a parlé : loin de sortir renforcée de l’aventure, la fonderie bretonne sortie du groupe Renault a été gravement fragilisée, ses acquéreurs successifs n’ayant pas assumé leurs responsabilités en matière d’investissement. Le même constat avait été fait pour la fonderie de Cléon (Seine-Maritime) que Renault s’est résolu à réintégrer en son sein, en 2008, dix ans après l’avoir vendue, là aussi sous la pression des salariés.

      « Les stratégies d’externalisation atteignent leurs limites », constate Bernard Devers, responsable de la métallurgie CGT. La preuve étant désormais faite qu’elles ne garantissent pas « l’efficacité à long terme » et qu’elles entraînent un « risque de perte de compétences ». Les dommages provoqués par une politique du « tout-financier » qui conduit à « oublier » d’investir sont tels que l’idée d’un retour au modèle de l’entreprise intégrée ne parait plus, désormais, tabou. Une enquête menée, l’an dernier, auprès de 316 sociétés européennes dégageait quelques signaux de crise sur le marché de l’outsourcing (externalisation) : près de 30 % des responsables interrogés envisageaient de réinternaliser certains services. « L’outsourcing traditionnel montre des faiblesses en la matière, surtout lorsque tout repose sur l’idée d’une réduction des coûts », notait le cabinet Gartner, qui a réalisé l’étude.

      La victoire des « SBFM » peut encourager les salariés des nombreux sous-traitants, de Renault et PSA, les Sonas, Rencast, Molex, qui ont subi la même mésaventure. Pour autant, la tentation n’a pas disparu, parmi les grands groupes, de recourir à la vieille recette pour maintenir, ou accroître, leurs profits à court terme. La preuve par Alcatel-Lucent, dont l’ex-PDG, Serge Tchuruk, avait, on s’en souvient, poussé à l’extrême la logique de l’externalisation en prônant « l’entreprise sans usine ». Hier, ses salariés étaient mobilisés contre un plan de « démantèlement du groupe en Europe », selon la CGT, par le biais de la délocalisation d’activités industrielles, et de l’externalisation, à la fois, d’une partie de la R & D en Inde et de pans entiers d’activités non techniques, finance, comptabilité, achat, gestion de commandes et ressources humaines. « Alcatel ne garantit le devenir des personnels qu’elle externalise que pour dix-huit mois, note la CGT. Au-delà, c’est presque à coup sûr le licenciement », note la CGT.

      Yves Housson

       L’Humanité du 1er juillet 2009

    • Renault réintingre les activités et le personnel de la SBFM

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      La lutte exemplaire, dans l’unité et le respect de tous, a payé. Depuis plusieurs semaines l’usine tournait sans direction générale, sans direction des ressources humaines, sans direction commerciale, sous la responsabilité directe des salariés toutes catégories confondues, montrant ainsi leur attachement, leurs compétences et leurs savoir-faire pour la poursuite de cette activité.

      10 ans de perdus, et un désaveu cinglant pour tous ceux qui ont vanté les mérites de l’externalisation des productions.

      C’est en quelques mots, le constat que l’on peut tirer de l’immense gâchis économique, humain, industriel qui s’est opéré pour répondre à des critères de rentabilité à court terme et au dogme financier du recentrage sur le cœur de métier, si chers à nos P.D.G successifs.

      Après la réintégration des Fonderie de Cléon, celle de Caudan en appelle une nouvelle : celle des Fonderies du Poitou site spécialisé dans les culasses et les blocs moteurs de Renault, elle aussi vendue à Fiat puis Bavaria.

      La CGT se félicite de cette décision de bon sens et félicite le personnel de la SBFM qui est resté uni, déterminé, participatif dans les décisions, les luttes pour pérenniser l’activité et le devenir des hommes dans cette région.

      C’est une démarche, un combat qui doivent amener d’autres victoires, notamment, à un moment où plusieurs équipementiers sont eux aussi maltraités, lâchés, abandonnés dans le tourbillon des restructurations qu’ont engagé les grands constructeurs avec l’appui des pouvoirs publics. Nous pensons notamment aux combats des salariés de Molex, Wagon ou de la Réparation Navale marseillaise.

      C’est aussi la démonstration que lorsque les pouvoirs publics, les donneurs d’ordres, les représentants des personnels se mettent autour de la table des négociations, il est possible de sortir des conflits par le « haut » avec des propositions industrielles porteuses d’avenir autres que l’ANPE ou les reclassements incertains.

      Cela renforce la proposition de la CGT pour la création de comités interentreprises au niveau de chaque filière industrielle.

      C’est la mise à mal du modèle « automobile » érigé en dogme par le patronat de la métallurgie pour justifier toutes les externalisations de productions comme c’est le cas par exemple dans l’aéronautique.

      C’est un point d’appui pour une véritable politique industrielle en France et en Europe, créatrice d’emplois qualifiés et pérennes.

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       FTM CGT du 2 juillet 2009

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       Communiqué de presse du 29/06/09

    • Exemplaire

      La fête. La joie, la fierté, la fraternité, les larmes. Celles de ce salarié sur l’épaule de sa compagne ou d’une collègue, après des mois de lutte, pris en photo à l’annonce de la victoire. Le badge CGT, sur son épaule, avec ces mots : « Fondeurs, oui, Chômeurs non ». Le succès des salariés de la Société bretonne de fonderie et de mécanique à Caudan, dans la banlieue de Lorient, est éclatant. 550 emplois, tous les emplois, sauvés par leur détermination, avec le soutien de la population, des élus, du maire communiste de la ville voisine d’Hennebont, qui avaient constitué un « comité de résistance pour l’emploi ». Il y eut des délégations à Paris, il y eut jusqu’à 7 000 manifestants dans Hennebont, 15 000 habitants. Il y eut du courage, la volonté de ne pas céder, de surmonter les moments de doute. Et c’est Renault, le groupe Renault, qui a fini par s’engager à maintenir les emplois, à investir.

      La joie. Le sentiment aussi de la justice. Vendue en 1998 par Renault, la SBFM revient dans le groupe. Pour la CGT, au coeur de la crise et particulièrement de la crise de l’automobile, « il est possible de sortir des conflits par le haut, avec des propositions industrielles d’avenir, autres que l’ANPE ou des reclassements incertains ». Une victoire, dit-elle, qui en appelle d’autres, comme aux Fonderies du Poitou, Molex, Wagon ou la Réparation navale marseillaise ».

      Christian Estrosi, le ministre de l’Industrie, en revanche, ne se battra pas. Il a affirmé mardi qu’il ne souhaitait pas « faire d’ingérence » dans les discussions entre Hewlett-Packard (HP), qui annonce 540 nouvelles suppressions d’emplois, et les salariés. Ponce Pilate s’était lavé les mains en public et en se détournant. Christian Estrosi a fait sa déclaration à l’occasion d’un point de presse sur la politique de réindustrialisation du gouvernement. Cherchez l’erreur. On réindustrialise mais, quand un groupe de la taille de HP licencie, le ministre de l’Industrie ne trouve rien à redire. Pour ne pas déranger ? Rien à dire, non plus, sur Sanofi-Aventis, qui annonce la fermeture de quatre sites et un plan de départs « volontaires » ? Rien à dire sur Michelin, sur Rhodia, sur Heuliez ?…

      Nicolas Sarkozy reçoit aujourd’hui les syndicats. Ce serait pour un bilan des mesures anticrise qu’aurait prises le gouvernement. Par exemple les mesures financières en faveur des victimes de la crise, les résultats du fonds d’investissement social pour la formation et la reconversion professionnelles. Pour discuter aussi de l’emprunt et des priorités stratégiques qui devraient décider de son affectation. Mais il a déjà confirmé à Versailles des suppressions massives d’emplois dans la fonction publique. François Fillon ne voit pas d’autres solutions pour les retraites que le report de l’âge du départ et l’allongement de la durée de cotisations. Et c’est encore Nicolas Sarkozy, lui-même, qui a lancé hier cette idée toute neuve : l’extension du travail du dimanche pour tout Paris ! Sans hésiter à embaucher pour cela Michèle Obama, qui, sans doute, n’en demande pas tant : « Est-il normal que le dimanche, quand Mme Obama veut avec ses filles visiter les magasins parisiens, je doive passer un coup de téléphone pour les faire ouvrir ? » On reste interdit devant une telle argumentation. Démagogie forcenée ou bouffée délirante ? Mais la volonté qui s’exprime ainsi est claire. Faire de Paris, au prétexte du tourisme, un exemple pour une extension généralisée du travail du dimanche et de la fin définitive du repos dominical.

      Le chef de l’État reçoit les partenaires sociaux, et il est normal qu’ils participent à cette rencontre. Mais le président ne sait vraiment pas ce qu’ils ont à dire et ce que des millions de manifestants ont dit depuis des mois ? Pour tous ceux-là, tous les salariés, le succès de la SBFM a quelque chose d’exemplaire.

      Editorial Par Maurice Ulrich

       L’Humanité du 1er juillet 2009

  • SBFM (Société Bretonne de Fonderie et Mécanique) Caudan - Lorient : les travailleurs obtiennent la reprise de leur usine par Renault

    Onze ans après la vente de sa fonderie SBFM, Renault, avec l’aide de l’État, reprend la fonderie Caudan de Lorient. Il faut dire que les pièces qu’elle fournit commençaient à manquer.

    Depuis octobre, l’incertitude planait sur l’avenir de la fonderie, qui appartenait au groupe italien ZEN. Celui-ci voulait se désengager.

    Depuis janvier, l’entreprise est en redressement judiciaire, et la seule offre de reprise, il y a une quinzaine de jours, du groupe espagnol CIE Automotive, avait été ressentie comme une provocation. Il y avait de quoi être indigné et en colère devant les conditions exigées par CIE Automotive. En effet, pour reprendre cette fonderie qui travaille principalement pour Renault, le groupe ne déboursait qu’un euro symbolique, ne reprenait que 320 à 370 salariés sur les 538 et exigeait des aides, notamment des collectivités locales.

    Alors, quand CIE Automotive a sorti son plan, les ouvriers fondeurs se sont mis en grève, ont manifesté bruyamment, brûlant des pneus devant la sous-préfecture de Lorient, la préfecture de Vannes et même à Rennes, pour exiger du préfet de région la tenue d’une table ronde afin de maintenir l’emploi.

    Vendredi 26 juin, la table ronde se tenait finalement à Vannes et, grâce à leur détermination, les fondeurs obligeaient l’État et les constructeurs automobiles à trouver une solution. Depuis le début, les travailleurs revendiquaient la reprise de l’entreprise par Renault, sans aucun licenciement. Quand ils ont appris que leur revendication était satisfaite, ce fut l’explosion de joie. La liquidation qui se profilait a été évitée et les travailleurs de la SBFM, dont les actions étaient très suivies par la population, ont démontré que la lutte est la seule voie possible pour se faire entendre.

    Correspondant LO

     Lutte Ouvrière n°2135 du 3 juillet 2009

  • Victoire pour les ouvriers et les ouvrières de la SBFM !

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    La combativité et la détermination en exemple !

    Les 538 salariés de la SBFM (Société Bretonne de Fonderie Mécanique) de Caudan (près de Lorient) ont eu raison des multiples actionnaires véreux qui se sont succédés à la tête de leur fonderie depuis 10 ans. En lutte depuis novembre 2008, ils ont obtenu que la SBFM (en redressement judiciaire depuis le 20 janvier 2009) soit reprise par Renault avec l’intégralité de ses emplois en contrat à durée indéterminée (annonce faite par Renault le lundi 29 juin, et qui doit être confirmée par le tribunal de commerce de Lyon le 1er septembre).

    C’était la revendication de départ du syndicat Cgt de l’entreprise, à savoir que Renault reprenne la SBFM, avec zéro licenciement et un véritable plan de développement industriel qui passe notamment par une modernisation de l’outil de production (laissé à l’abandon par les actionnaires successifs depuis 1997).

    Après trois manifestations de masse regroupant plusieurs milliers de personnes, après deux semaines de grève et de blocage de l’usine ponctuées tous les jours par des actions d’éclat en direction des pouvoirs publics et du Medef local, les ouvriers de la SBFM peuvent être fiers de ne pas avoir cédé d’un pouce sur leurs revendications, d’avoir mené le combat jusqu’au bout dans un contexte où la plupart des salariés en butte aux licenciements sont sur la défensive.

    C’est un exemple de combativité et de détermination dont il faudra tirer toutes les leçons, positives et négatives aussi. Les ouvriers de la SBFM, jeunes et plus anciens ont montré une solidarité sans faille dans les moments les plus critiques. Ils ont fait honneur à la tradition de lutte ouvrière qui a toujours caractérisé la SBFM (anciennement les Forges d’Hennebont). Une bataille a été gagnée, la guerre sociale devra se poursuivre contre les constructeurs automobiles qui débauchent à tour de bras. Cette victoire isolée devrait pouvoir donner plus de volonté à une riposte de l’ensemble du secteur des travailleurs de l’automobile et de la métallurgie que nous appelons, avec d’autres, de nos voeux.

     Alternative Libertaire, le 30 juin 2009

    avec les correspondants et les correspondantes du Collectif pour une Alternative libertaire de Lorient

    Publié le 1er juillet 2009 par Secrétariat aux relations extérieures

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     Blog : Les photos de Gildas
    Des centaines de photos, sur les actions de lutte des fondeurs et salariées de la SBFM. Chapeau !

    IL EST TEMPS DE REMERCIER TOUS LES DELEGUES CGT SBFM , LES ACTEURS ET LA POPULATION QUI ONT PERMIS CETTE GRANDE VICTOIRE !!!

    SALARIES DE LA SBFM, FAMILLES, AMIS, POPULATION ET TOUS CEUX QUI NOUS ONT APPORTES LEUR SOUTIEN POUR LA SAUVEGARDE DES EMPLOIS ET L’AVENIR DE LA SBFM

    UN GRAND MERCI A TOUS POUR NOUS AVOIR APPORTER VOTRE SOUTIEN TOUT AU LONG DE NOTRE REVENDICATION ET DE NOTRE RUDE BATAILLE....

    ENCORE MERCI...LA SBFM PEUT ENFIN AVOIR UN AVENIR SUR , EN REINTEGRANT LE GIRON DE RENAULT ET VIVRE AVEC TOUT SES EMPLOIS....

     Blog de cgt sbfm

  • « La victoire des copains de la SBFM nous fait réfléchir. Avant, la SBFM, la fonderie de Cléon et la nôtre, la Fonderie du Poitou appartenaient au groupe Renault. Quand le constructeur s’est débarrassé de ses fonderies, nous avons été rachetés par l’italien Teskid, puis la division aluminium a été vendue à un fonds de pension américain qui a fait faillite. Aujourd’hui, nous appartenons à l’allemand Bavaria, mais nous sommes de nouveau à vendre. Trois groupes de fondeurs sont en piste pour acheter. L’usine produit des culasses qui sont achetées par Renault, client quasi unique de la fonderie. La solution la plus simple serait de redevenir propriété de Renault. Ici, on en a tous envie. »

    Propos recueillis par P. M.

     l’Humanité du 1er juillet 2009