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SBFM Lorient,"les salariés associés au projet"
Publie le mercredi 1er juillet 2009 par Open-Publishing4 commentaires
– Union Départementale CGT Morbihan
Renault aura les clés de la SBFM en septembre
Dernières assemblées générales hier avec les salariés réunis dans le restaurant d’entreprise. Le point a été fait, après l’audience du tribunal de commerce de Lyon, qui a accepté le projet de reprise du groupe Renault.
Hier, le tribunal de commerce de Lyon a reçu la candidature du groupe français. Renault a jusqu’au 15 août pour peaufiner son plan industriel de reprise. Les salariés seront associés au projet.
Renault s’exprime
Dans un communiqué très bref, la direction de Renault a confirmé ses intentions vis-à-vis de la SBFM : « Soucieux d’assurer la continuité de l’activité du site, Renault s’engage à soumettre une offre de reprise du fonds de commerce, des actifs et du personnel de la SBFM ». Mais il précise : « Compte tenu de la situation de l’entreprise, cette offre est subordonnée à l’obtention d’engagements de la part de l’ensemble des partenaires. » À savoir les clients pour le volume d’activité, les pouvoirs publics et les collectivités, pour aider au financement de l’opération.
Le 15 août
Hier, le tribunal de commerce de Lyon a accordé un délai au constructeur automobile. Il devrait être à même de présenter un dossier industriel et social, à la mi-août. Hier, le délégué CGT Pierre Le Ménahès a annoncé aux salariés qu’ils seraient associés à l’élaboration du projet.
Le 1er septembre
Si tout se déroule comme prévu, le groupe Renault sera propriétaire de la fonderie le 1er septembre. On ignore encore pour l’instant si la SBFM intégrera directement le groupe ou si elle en deviendra une filiale.
Quatre semaines de maintenance
La fonderie va fermer quatre semaines en août. Comme tous les ans, cette période est consacrée à des travaux de maintenance des installations. « Renault s’est d’ores et déjà engagé à envoyer, sur le site, une équipe de ses techniciens, pour faire le point sur les travaux à réaliser », a indiqué Pierre Le Ménahès.
Le financement
Aucune précision n’a été apportée sur le plan de financement. Les salariés estiment qu’il faudrait injecter entre 40 et 60 millions d’euros, pour remettre à niveau les équipements vétustes. Une urgence à leurs yeux : une nouvelle chaîne de moulage. La SBFM en a trois. Et l’une d’entre elles, vieille de 40 ans, a besoin d’être changée. Le tour de table va démarrer. Les collectivités locales et bien sûr l’État sont sollicités.
Les clients
Renault apporte 23 000 tonnes environ. Hier, les délégués ont appris que les autres principaux clients PSA et BMW conservaient leur confiance à la SBFM. Et seraient prêts à développer leur gamme avec la fonderie de Caudan. Objectif : faire monter le volume annuel. Il est de 35 000 tonnes environ, actuellement.
Nouvelle direction
Depuis plusieurs mois, l’usine est quasiment en autogestion. Les salariés attendent beaucoup d’une nouvelle direction. « Avec un vrai service commercial pour la prospection. » Ils espèrent que Renault arrivera avec « de vraies intentions de recherche et développement, notamment dans le domaine de l’usinage de pièces, qui apporte de la valeur ajoutée. »
Les « trophées » rendus
Ces deux dernières semaines, les salariés de la SBFM ont beaucoup manifesté et emporté quelques souvenirs, rapportés sur le site de l’usine. Comme le faux ours blanc exposé à la Cité de la voile ou la grande chaise rouge du Grand Théâtre, placée devant l’hôtel de ville. « On a tout rendu. Parce qu’on est ni des casseurs ni des voleurs » a souhaité préciser Pierre Le Ménahès.
La fête samedi
Pour célébrer la reprise de la fonderie « et remercier ceux qui les ont soutenus » les salariés organisent une fête sur le parking de l’usine. À partir de 11 h, samedi : grillades, boissons et musique.
Françoise ROSSI.
– Ouest-France du mercredi 01 juillet 2009
sbfm (caudan). un nouveau délai pour Renault
Comme prévu, le tribunal de commerce de Lyon, siège du groupe Zen, propriétaire de la SBFM, a repoussé, hier, sa décision sur l’avenir de la fonderie de Caudan (56). Renault est maintenant officiellement le seul repreneur du sous-traitant. Les deux mois d’été vont être consacrés par le groupe à l’élaboration du dossier de reprise : projets industriels, investissements, accords commerciaux... Le tribunal de commerce a prévu de rendre sa décision au plus tard le 1er septembre.
– Le Télégramme du 1 juillet 2009
Messages
1. Victoire pour la SBFM, 1er juillet 2009, 10:29, par Lorient 56
Sbfm : la raison l’a emporté !
Il n’aura fallu que 2 tables rondes pour que le groupe Espagnol CIE Automotiv retire sa proposition de reprise de la SBFM, proposition jugée inacceptable par les salariés et leurs représentants syndicaux. Et sans doute par le Groupe Renault qui a été dans l’obligation de racheter l’entreprise qu’il avait vendue il y a un peu plus de 10 ans sous peine de ne plus avoir de pièces pour ses chaînes de montage.
La décision de Renault par contre a mis le temps à se concrétiser. Et pourtant ce n’est pas faute de le demander. C’est ainsi que j’écrivais le 11 mars aux Maires de tout le Pays de Lorient et aux Conseillers Généraux du Morbihan, que la solution de reprise par Renault « m’apparaissait comme à beaucoup d’élus comme la plus sûre pour conserver un niveau d’activité suffisamment important pour maintenir un maximum d’emplois dans l’entreprise ».
Au bout du compte la reprise par Renault ce n’est pas seulement un maximum mais c’est la totalité du personnel qui continuera à travailler dès le 1er septembre sous la marque du losange.
C’est une grande victoire à mettre au profit de toutes celles et de tous ceux qui ont cru que cette solution pouvait aboutir. Non seulement parce qu’elle permettait de garantir les besoins stratégiques en pièces de Renault, PSA, BMW mais aussi parce que pour les investissements indispensables à la SBFM cette solution rentrait dans le cadre d’un plan global de soutien à la filière automobile.
Si l’intervention des salariés, des élus, de la population de tout le Pays de Lorient a pesé pour faire aboutir cette solution, je dois dire pour avoir participé à toutes les actions, initiatives, mobilisations et rencontres avec les pouvoirs publics et Renault que ce qui a été déterminant pour assurer la victoire c’est la lutte exemplaire menée par les salariés et leurs représentants syndicaux. Unis, solidaires, prêts à aller jusqu’au bout de cette détermination qu’on a toujours connue chez les fondeurs, ils ont montré à travers toutes leurs actions menées avec toute la responsabilité qu’ils se devaient d’avoir dans un tel combat, qu’ils pouvaient imposer des solutions économiques de simple bon sens.
En sauvant la SBFM d’une fermeture quasi certaine si Renault n’avait pas pris ses responsabilités de client majoritaire, c’est aussi l’économie qui s’en trouve conforté. Que ce soient les sous-traitants, les fournisseurs mais aussi les commerçants, les artisans, les collectivités locales tout le monde avait à y gagner. Ce lundi 29 juin 2009 restera dans la mémoire de tous comme un grand jour dans l’histoire de notre région comme le furent les premiers jours de l’été 1966 où la SBFM en cours d’installation à Kerpont commençait à embaucher les anciens ouvriers des Forges d’Hennebont.
– Par Gerard Perron
2. SBFM Lorient,"les salariés associés au projet", 1er juillet 2009, 10:49, par Lorient 56
Renault, repreneur de dernier recours d’un de ses fournisseurs, la SBFM
Le constructeur ne peut se permettre de voir la fonderie disparaître, et a donc présenté une offre de reprise, après le retrait de la candidature de l’espagnol CIE.
Rennes
À la suite du retrait de l’offre du groupe espagnol CIE Automotive, Renault a annoncé la reprise de la SBFM, une fonderie spécialisée dans la fabrication de pièces d’échappement et de sécurité, implantée près de Lorient dans le Morbihan. Propriété du groupe italien Zen, la Société bretonne de fonderie et de mécanique, qui emploie 534 personnes, est en redressement judiciaire depuis octobre dernier.
« CIE avait proposé une offre, et nous aurions été à ses côtés si elle avait abouti », assure-t-on à la direction du constructeur français. Reste que depuis le 15 juin, le personnel occupait l’usine pour signifier son refus de l’offre espagnole, synonyme de 220 licenciements. « À nos yeux, le seul actionnaire fiable, c’est le client principal », résume Pierre Le Menahes, secrétaire général de la CGT à la SBFM. De fait, Renault est de loin le premier client de la SBFM puisqu’il remplit 68 % de son carnet de commandes. Suivent PSA et BMW, avec respectivement 15 % et 8 %, puis Iveco (Fiat).
Aide conditionnée
En février dernier, l’italien Zen avait connu une grève avec occupation de la fonderie en réaction à son projet qui prévoyait le licenciement de 237 personnes et la délocalisation d’une ligne de production et de l’atelier d’usinage. Cette fois, ce sont les Espagnols de CIE qui, de guerre lasse, ont jeté le gant. Ce qui a conduit Renault à proposer une solution. « Aujourd’hui, en tout état de cause, nous ne pouvons pas nous permettre la disparition de ce site », explique Bruno Moustacchi, directeur des achats chez Renault, en charge de ce dossier.
Lundi matin, à la préfecture de Rennes, Renault s’est donc engagé à préserver la totalité des emplois et à développer l’activité. En contrepartie, la marque attend une aide des pouvoirs publics et des collectivités locales. Plus précisément, la modernisation de l’outil - priorité des priorités - pourrait être aidée par le fonds de modernisation des équipementiers, tandis que les collectivités pourraient soutenir la mise aux normes environnementales du site. Mais, précise Norbert Métairie, maire et président de la communauté d’agglomération du pays de Lorient, « l’aide des collectivités sera soumise à un engagement à moyen et long termes de Renault ».
Cette solution convient parfaitement aux salariés. « C’est Renault qui en 1966 a créé cette usine. Depuis 1998 (date à laquelle l’usine a été vendue, NDLR), rien n’allait », assure Pierre Le Menahes. Et d’ajouter : « Depuis qu’on nous a sortis du giron de Renault, il n’y a quasiment pas eu d’investissements. Résultat : l’usine sort 35 000 tonnes de pièces par an et perd de l’argent, alors que sa capacité est de l’ordre de 55 000 tonnes. » L’offre du constructeur doit encore être validée par le tribunal de commerce.
– Le Figaro, fil d’infos du 01/07/09 à 08:01
3. "Un pôle financier public apporterait de la cohérence" , 1er juillet 2009, 11:00, par Lorient 56
Interview Challenges.fr Alors que Nicolas Sarkozy reçoit les partenaires sociaux pour faire le bilan des mesures anti-crise, Jean-Christophe Le Duigou (CGT) détaille une des principales propositions de son organisation.
Le président de la République, Nicolas Sarkozy, reçoit les leaders syndicaux et patronaux mercredi 1er juillet à 15h30. Au programme : dresser un "bilan d’étape des mesures mises en œuvre pour faire face à la crise" et débattre des "priorités d’avenir". La CFDT demandera, par exemple, une grande réforme des aides aux entreprises. La CGT, elle, va proposer, entre autres, la création d’un pôle financier public. Jean-Christophe Le Duigou, 61 ans, ex-inspecteur des impôts et secrétaire du syndicat nous en explique l’objectif : mettre en réseau les structures créées pendant la crise et les établissements financiers publics.
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Est-ce une demande du terrain ?
- Oui, en ce moment, et comme beaucoup d’autres, l’entreprise de fonderie du Morbihan, SBFM, sous-traitante de Renault et de Peugeot, se plaint du manque d’interlocuteur collectif pour répondre à ses besoins de financement. Certaines font face à quinze interlocuteurs...
Oséo essaie bien d’articuler les financements publics et privés, mais il faut aller au-delà.
Le médiateur du crédit, lui, plaide des dossiers particuliers auprès des banques. C’est le brancardier. Nous, nous voulons une politique de santé publique, axée sur le besoin de financement des filières et des bassins d’emploi.
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– extrait de Challenge du 01.07.2009 | 06:49
1. "Un pôle financier public apporterait de la cohérence" , 1er juillet 2009, 11:15, par momo11
Le duigou,aucune confiance.Si il fait pareil que sur les fonds retraite,nous serons encore plus dans la merde !momo11