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REUNION AU VALLON BOISEE A 18H ANNULEE !!!
RDV A 13H
– SUR LE SITE DE LA SBFM OU
– A 13H45 AU PALAIS DES CONGRES
VENEZ NOMBREUX : LE LUNDI 9 février 2009
– A 13H (JOUR DU COMITE D’ENTREPRISE EXTRAORDINAIRE)SUR LE SITE DE LA SBFM A CAUDAN AFIN DE SOUTENIR SES SALARIES ET LEURS FAMILLES OU
– A 13H45 DEVANT LE PALAIS DES CONGRES...
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1. [SBFM] "Nous sommes à bout de nerfs", 9 février 2009, 11:11, par Lorient 56
SBFM. Les salariés de la Société bretonne de fonderie et mécanique occupent leur usine à Caudan depuis le 3 février. Jour où les 237 licenciements ont été annoncés.
Témoignage
Séverine, 34 ans, à la SBFM depuis 7 ans.
Yannick, 37 ans, à la SBFM depuis 15 ans et leurs deux fils, Florian et Killian.
« Nous sommes à bout de nerfs. Dans l’incertitude totale. Le malaise monte depuis plusieurs années, on sentait venir la situation. Et puis voilà, elle est là. Avec les collègues, on essaie de se parler, de se soutenir. Mais ça dépend des uns et des autres. Parfois c’est très tendu, on est tous irritables à un moment ou à un autre. Car, avec ces 237 licenciements, c’est un sur deux SBFM qui va disparaître.
« Oui, ça aide beaucoup d’être à deux. Nous travaillons aux mêmes heures. Quand on quitte le boulot, si on en ressent le besoin, on vide notre sac en rentrant en voiture. Comme ça, une fois à la maison, on est un couple apaisé. Et quand l’un ne va pas bien, l’autre le voit tout de suite. Faut avoir les mots. Pour se remonter le moral quand il flanche. Alors vite, on file voir des amis, on change d’air pour se changer les idées, pour ne pas rester enfermés à la maison.
« Mais parfois on ne contient pas notre inquiétude commune. Car on va peut-être se retrouver au chômage tous les deux. On sera doublement pénalisés. Qui payera les factures ? Si demain on est sans travail, sans salaires, je ne sais pas comment on fera. On a expliqué la situation aux enfants. On leur a dit qu’on ne peut pas ou qu’on ne pourra plus faire telle ou telle chose.
« Mon père a travaillé à la SBFM. Il a connu des coups difficiles ici. Mais pas autant que celui qu’on vit en ce moment. Il ne dit trop rien. Il reste réservé. Moi, je suis entré à la SBFM en 1992, comme intérimaire. J’ai été embauché en 1994. On était 1 200 dans l’entreprise. 550 aujourd’hui.
« Nous avons le sentiment d’être abandonnés, de ne pas être respectés. Comme si c’était nous, les ouvriers, qui étions responsables. Mon père a du mal à croire à une issue favorable. Il craint qu’on ne mette la clé sous la porte. Ce sera dur, très dur, ce jour-là. »
Recueilli par Charles JOSSE.
– Ouest-France du lundi 09 février 2009