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SBFM "On continue" (vidéo)

Publie le vendredi 23 janvier 2009 par Open-Publishing
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Le tribunal de commerce de Lyon s’est prononcé hier : le redressement judiciaire de la fonderie bretonne se poursuivra jusqu’au 10 mars.

"Alors que les salariés de la Société bretonne de fonderie et de mécanique manifestaient à Lorient, une délégation, drapeaux bretons et CGT claquant au vent, s’était rendue, hier, au palais de justice de Lyon. Le tribunal de commerce y étudiait le plan de prolongation de l’activité sous l’égide du groupe Zen France (dont le siège social est à Bron, dans le Rhône).

La décision de poursuivre l’activité jusqu’à un prochain examen de la situation, le 10 mars, a été prise en fonction de plusieurs facteurs. Les deux constructeurs, PSA et Renault, en finançant de deux fois 4,6 millions d’euros le paiement des salaires jusqu’à cette date, reconnaissent la SBFM et Zen France comme leur fournisseur agréé, et cette reconnaissance peut permettre d’avoir accès au fonds stratégique automobile à hauteur de 50 millions d’euros environ (pour le groupe). Mais le tribunal demande que d’autres clients s’investissent d’ici là.

Ensuite, l’éligibilité au fonds stratégique dépendra d’un audit financier qui permettra de déboucher sur un plan de restructuration. « Attention, explique René Le Bourvellec, secrétaire du comité d’entreprise, il s’agira de restructuration et pas d’investissement. La conservation des emplois et les investissements resteront à gagner. Il faut continuer la bataille. C’est tout ce que nous avons fait, y compris la manifestation, dimanche, de 6 000 personnes, qui a permis cette décision. Nous sommes les seuls, en Europe, à pouvoir fournir les pièces demandées (jusqu’à 250 tonnes par jour), les constructeurs n’ont pas de solution de rechange. » C’est pour cela que les salariés demandent avec force le retour dans le giron de Renault, l’externalisation de 1998 n’ayant pas apporté beaucoup de nouveaux clients.

Si le plan envisagé trouve une issue positive, Renault et PSA consolideraient leur pied dans l’entreprise et Florindo Garro, le patron de Zen, ne serait plus seul à la gérer. Ce qui, pour les salariés bretons, serait déjà une sorte de garantie. La SBFM a été mise en redressement judiciaire avec quelque 22 millions d’euros de passif. De quoi rendre prudent.

E. R.

"L’Humanité" le 21 janvier 2009



SBFM (Caudan 56) Annonce décision tribunal de Lyon le 20/01/09

"VENEZ NOMBREUX : LE LUNDI 26 JANVIER 2009 A 18H AU VALLON BOISE A HENNEBONT (56) AFIN D’ASSISTER A UNE REUNION DU COMITE DE SOUTIEN ET DE DEFENSE POUR L’EMPLOI...

CETTE REUNION AURA POUR OBJET : SITUATION DE LA SBFM
COMPTE RENDU DU TRIBUNAL DE LYON
DEBAT ET DISCUSSION SUR LES ACTIONS A MENER

NOUS VOUS INVITONS TOUS ET TOUTES A VENIR TRES NOMBREUX, VOUS EXPRIMER, AFIN DE DEFENDRE L’AVENIR DE LA SBFM ET DE TOUT CES EMPLOIS SANS EXCEPTIONS..."

 Blog de cgt sbfm

Messages

  • lundi 4 mars 2002

    Avenir de la SBFM de Caudan
    SBFM de Caudan

    Deux élus UDB écrivent au premier ministre

    "Monsieur le Premier Ministre,

    En 1999 Renault a vendu à la branche fonderie de Fiat, Teksid, ses quatre fonderies françaises : la Fonderie Aluminium de Cléon (350 emplois en CDI), la Fonderie du Poitou de Châtellerault (environ 1.000 emplois), Métaltemple à Saint-Michel-de-Maurienne en Savoie (420 CDI) et la Société Bretonne de Fonderie et Mécanique (SBFM) de Caudan, près de Lorient (760 CDI).

    Depuis cette acquisition, TEKSID (capital Fiat à 66,5% et Renault à 33,5%) a bien ponctionné financièrement les quatre fonderies en question, au détriment entre autres de leur capacité d’autofinancement. C’est ainsi que la SBFM de Caudan a été ponctionnée à elle seule de 220 millions de francs (33,54 millions d’euros).

    A Métaltemple (Savoie) la direction a présenté un projet de partenariat avec une fonderie du Brésil alors même que l’usine de Saint-Michel-de-Maurienne voit ses investissements diminuer, menaçant ainsi la pérennité du site savoyard. Comme à la SBFM, de plus en plus d’activités sont sous-traitées et les emplois d’intérimaires représentent 10% de l’effectif.

    A la Fonderie du Poitou certaines catégories de personnel sont incitées à prendre la direction du Morbihan.

    A la SBFM, dans le cadre d’un " plan amiante " 250 salariés ont déjà quitté l’entreprise et 60 partiront en 2002. Cette perte de compétences (- 15% de CDI en un an) ne peut pas être compensée par l’embauche et l’utilisation massive d’une main d’œuvre précaire comme s’y applique la direction. L’entreprise risque d’être d’autant plus fragilisée si les moyens capacitaires vieillissants ne sont pas modernisés et étoffés.

    C’est dans ce contexte qu’a été annoncée la vente des fonderies du groupe Teksid, au moment où le groupe concurrent français Valfond (8è fondeur mondial) connaît de graves difficultés et que les fonderies Peugeot seraient aussi en vente.

    La SBFM est dans une situation très paradoxale qui menace son avenir. Alors que la vente des fonderies Renault à Teksid était censée élargir le panel restreint des clients de la SBFM, c’est le contraire qui s’est produit puisque Renault représente à lui seul aujourd’hui 75% du chiffre d’affaires. Le problème, c’est que le groupe Fiat a besoin d’argent frais (7 milliards d’euros) pour faire face aux difficultés de sa branche auto. Et pour se renflouer, envisage, après avoir tiré le maximum de ses 30 fonderies Teksid et en particulier bien pompé la SBFM, de les vendre. Cette énorme restructuration, si elle devait se confirmer, se ferait au détriment de milliers de salariés et au prix de la fermeture d’une dizaine d’usines dans le monde.

    Renault et les constructeurs français vont-ils prendre le risque de ne plus pouvoir maîtriser, en raison de la perte d’outils industriels dans la chaîne de production, leur capacité d’innovation et de développement pourtant indispensable pour rester concurrentiel face aux autres constructeurs européens et mondiaux ?

    Monsieur le Premier Ministre, quelles sont les intentions du gouvernement français pour éviter un nouveau coup d’accélérateur dans le " déménagement du territoire " ? Pouvez-vous nous dire quelle sera la position de l’Etat, actionnaire de Renault, qui détient une minorité de blocage dans le capital du goupe Teksid ?

    Vous remerciant de l’attention que vous voudrez bien prêter à notre démarche, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de notre haute considération.

    Yannick QUENEHERVE

    Ouvrier à la SBFM

    (conseiller municipal de Lanester)

    Christian GUYONVARC’H

    porte-parole de l’UDB

    (maire-adjoint de Lorient)

     http://www.udb-bzh.net/article.php3?id_article=146&lang=fr