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[SBFM] "ZERO LICENCIEMENT NI RECLASSEMENT" (videos)

Publie le mardi 10 février 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

Notre syndicat CGT SBFM se bat actuellement afin que la SBFM vive pendant de longues générations et avec tous ses emplois....

Un plan de réduction d’effectifs était programmé, avec des licenciements a la clé...Nous avons reussis a faire avorter cette machination, grace a la mobilisation de tous( salarié(e)s, elu(e)s,population etc....)mais le plus dur reste a venir...Nous n’avons pas encore gagnés la guerre...

ALORS VIGILANCE !!!!

L’actionnaire GARRO ne fait plus l’hunanimité auprès des pouvoirs publics, du prefet et des élus locaux et régionaux car il est a berné dans le passé avec des belles promesses( hausse du tonnage, investissements a hauteur...)...

Il y a un manque de CONFIANCE totale envers lui !!Nous ne voulons plus d’un actionnaire non sérieux....

Le syndicat CGT le revendiquait depuis l’arrivée des italiens en 1998 au cotés de ses salarié(e)s !! En effet, depuis leur arrivée, Les conditions de sécurité et de travail, les moyens humains et materiels ont été revus a la baisse voir annulé...

Cela a été une vrai machination volontaire de la part des actionnaires italiens successifs et maintenant nous allons payer de plein fouet, cette mauvaise gestion volontaire...

 Blog de cgt sbfm

Les salariés reprennent le travail

Le plan social de la SBFM est annulé. C’est ce que vient d’annoncer, à 15 h 45, Pierre Le Menahes, représentant syndical de la fonderie caudanaise. Les salariés de la fonderie caudanaise crient victoire. Problème : cette information a été largement nuancée quelques minutes plus tard par l’administrateur judiciaire. Rien n’est joué, mais le travail reprend.

Un comité d’entreprise exceptionnel de la SBFM devait se tenir aujourd’hui vers 14 h au palais des congrès de Lorient. A l’ordre du jour ; le plan social et le projet de suppression de 237 postes. Florindo Garro, patron de la société Zen, maison mère de la fonderie caudanaise devait être là.

Le PDG s’enfuit

Arrivé en début d’après-midi à Lorient en compagnie de son avocat, Florindo Garro a préféré rebrousser chemin (voir la video) estimant que sa sécurité n’était pas assurée. Le comité d’entreprise a donc été annulé. Mais tout n’est pas fini.

Le directeur des ressources humaines retenu

Dès 14 h, entre 400 et 500 salariés et sympathisants de la SBFM manifestent devant les portes du palais des congrès. Ils scandent des slogans bien sentis et disposent d’une centaine d’oeufs prêts à être utilisés. Olivier Besancenot les a rejoints vers 15 h lançant à la foule un "pour se faire entendre, il faut faire du bruit", applaudi par les manifestants. Les salariés de la SBFM retiennent également le directeur des ressources humaines du groupe Zen, Luc Brami. Ils assurent qu’ils le laisseront partir si et seulement si Florindo Garro revient à la table des négociations.

"Le plan social est annulé"

Nouveau retournement de situation. A 15 h 45, Pierre Le Menahes, représentant syndical de la SBFM, prend la parole : "Le plan social est annulé". Applaudissements dans l’assistance et cris de victoire. Cette information est largement nuancée quelques minutes plus tard par un mail envoyé par l’administrateur judiciaire. Il explique qu’il ne convoquera "plus de nouvelle réunion du comité d’entreprise sur le même ordre du jour" étant donné "la situation actuelle d’extrême tension constatée ce jour".

Une annonce fortement nuancée

A aucun moment, l’administrateur judiciaire ne remet en cause le plan social qui prévoit la suppression de 237 postes. Mais les salariés de la fonderie font de ce recul une victoire. Réunis en assemblée générale à Caudan pour décider de la suite à donner à leur mouvement, ils ont décidé de reprendre le travail demain à 6 h. L’usine était à l’arrêt depuis mardi 3 février, jour de l’annonce du plan social.

 Le Télégramme du lundi 09 février 2009

Les salariés arrachent un répit

Un retour au son des klaxons, un feu de joie sur le parking de l’usine, la journée d’hier, à la SBFM, a connu un dénouement inespéré des salariés des syndicats. Qui a des allures de victoire, même si le danger n’est pas écarté.

« Cela nous laisse surtout un peu plus de temps pour faire le point et chercher des solutions », souligne Pierre Le Ménahès, secrétaire du syndicat CGT de la SBFM. « Le retrait de ce projet de plan social est la victoire qui couronne cette semaine de mobilisation. Mais il faut rester vigilant. Car ils peuvent nous "repondre" un autre plan social par-derrière ». En tout cas, les représentants des salariés, qui seront reçus jeudi, au ministère de l’Industrie, y arriveront avec un moral et une combativité regonflés.

Colère affichée réunion annulée

Alors que Luc Brami, directeur des ressources humaines du groupe Zen et François de Viry, président du comité d’entreprise, se préparaient à être longuement retenus, vers 16h, la délivrance est venue de l’administrateur nommé par le tribunal de commerce de Lyon, Me Éric Bauland. Comme le P-DG et actionnaire unique Florindo Garro, il avait finalement « séché » la réunion extraordinaire du comité d’entreprise, prévue en début d’après-midi au palais des congrès, où les attendaient quelque 400 à 500 salariés plus que « remontés ». « Ils ont estimé que les conditions n’étaient pas réunies pour que cette réunion se tienne dans la sérénité », expliquait Luc Brami, constatant, comme les représentants du personnel, que le comité ne pouvait donc avoir lieu.

« Salariés trahis »

« Les élus sont là, vous aussi. Pourquoi pas eux ? L’actionnaire a, une fois de plus, fui ses responsabilités », rétorquaient les représentants de la CGT. Ceux de la CFE-CGC, au nom des cadres et agents de maîtrise, enfonçaient le clou. « Quand l’encadrement cesse d’apprécier, il cesse d’obéir. Ce n’est pas dans la nature de notre syndicat de manifester. L’ensemble des cadres a cru en M.Garro. Il nous a déçus et il a trahi l’ensemble des salariés de la SBFM ». « Dans l’impossibilité de répondre, car je n’en ai pas le pouvoir », Luc Brami déclarait simplement que « la question n’est pas qu’il y a des gens en colère, mais qu’il faudra bien se mettre autour d’une table pour discuter de la vraie situation de l’entreprise. Je suis d’accord avec vous qu’il y a un problème d’organisation. Mais réclamer le départ de l’actionnaire ne résoud rien. Il en faut bien un ».

Plan social écarté

Le message de l’administrateur, affirmant que « compte tenu de la situation actuelle d’extrême tension constatée ce jour », il ne reconvoquerait pas de nouvelle réunion sur le sujet : le projet de plan social n’a pu être évoqué, et donc encore moins négocié ou entériné. « C’est la preuve flagrante d’un divorce entre l’actionnaire et l’administrateur », déclarait Pierre Le Ménahès. Pour la CGT, la suite paraît évidente : l’administrateur va demander une complète délégation de pouvoir auprès du tribunal de commerce. « C’est une reculade, mais il ne faut pas se satisfaire de cette annonce ».

Reprise ce matin

En attendant, Luc Brami et François de Viry pouvaient repartir d’une manière plus sereine qu’ils n’étaient arrivés, sous des jets d’oeufs, encadrés par un service d’ordre musclé, au milieu d’une foule haineuse et menaçante. Dans la foulée, l’assemblée générale tenue à la SBFM décidait la reprise du travail pour ce matin 6h. Sans une direction totalement absente depuis huit jours. L’un des fours, qui menaçait la surchauffe, sera donc remis en marche, mais c’était déjà prévu, quoiqu’il arrive, pour maintenir le matériel en état et l’entreprise en capacité de produire.

 Le télégramme du mardi 10 février 2009

Messages

  • Le comité d’entreprise extraordinaire de la fonderie de Caudan n’a pas pu se tenir au palais des congrès, hier. Plan retiré. Une première victoire pour les salariés.

    9 h 23.

    Les gendarmes mobiles sont sur zone. Une dizaine de fourgons bleus stationnent sur le quai de Kergroise, prêts à intervenir.

    12 h 48.

    Au restaurant d’entreprise de la SBFM, à Caudan. Pierre Le Ménahès, délégué CGT, au micro : « Je ferai court : on ne veut pas de l’actionnaire Garro [le PDG de Zen, propriétaire de la SBFM], ni de son plan social. » 12 h 55, tous les salariés quittent l’usine. Concert de klaxons jusqu’au palais des congrès de Lorient.

    13 h 16.

    Devant le palais des congrès. Premières explosions de pétards, premier slogan repris en choeur, « Fondeurs oui ! Chômeurs non ! » Tout à coup, les salariés aperçoivent les dirigeants de la SBFM, cours de la Bôve, à 200 m du palais des congrès. Les noms d’oiseaux fusent. Le face à face à distance commence.

    13 h 54.

    René Le Bourvellec, secrétaire CGT du comité d’entreprise : « Ne cédez pas à la provocation ! » Un premier oeuf pourri atterrit près de François de Viry, directeur des ressources humaines de la SBFM, et Luc Brami, directeur des relations sociales chez Zen. Tous les deux, protégés par des gars du service d’ordre, fendent la foule sous les huées. En cinq minutes, ils rejoignent la salle de réunion, au deuxième étage du palais des congrès.

    14 h 07.

    Dans la salle. Il manque Florindo Garro et Me Bauland, l’administrateur judiciaire nommé par le tribunal de commerce de Lyon. Le comité d’entreprise ne se tiendra pas. Représentants du personnel et dirigeants engagent un dialogue musclé (lire aussi ci-dessous).

    14 h 50.

    Sono à fond, Antisocial du groupe Trust inonde les marches du palais. Fumigènes, poings levés, pour saluer l’arrivée d’Olivier Besancenot, tout juste débarqué de l’avion à Lann-Bihoué. Une forêt de caméras et de flashs l’encercle immédiatement. Au micro, face aux salariés massés : « Votre mobilisation est exemplaire. Bordel, de l’orgueil et de la dignité, vous en avez ! » (lire aussi ci-contre). Les salariés : « Tous ensemble, tous ensemble, ouais ! ouais ! »

    15 h 28.

    Un fondeur, en tenue, brûle un cercueil drapé de la bannière italienne, la nationalité de l’actionnaire.

    15 h 33.

    Pierre Le Ménahès descend de la salle de réunion. Au micro : « C’est officiel. Le projet est reculé. » Hourras de la foule, qui comprend « Le plan social est annulé ». Pierre Le Ménahès : « Retournons à l’usine, dans notre usine, rendez-vous chez nous tout de suite. »

    16 h 20.

    Retour au restaurant d’entreprise, plein à craquer. Besancenot est là. Mais c’est Pierre et René, les leaders, qui causent : « On a gagné une bataille, mais pas la guerre, déclenchée par l’actionnaire. Cette victoire, c’est la vôtre. » La reprise du travail, ce mardi à 6 h, est votée, comme un seul homme. Dehors, on brûle les marionnettes à l’effigie de la direction.

    Charles JOSSE.

     Ouest-France du mardi 10 février 2009

    • Son costume marron en velours côtelé est maculé d’oeuf. Son collègue, lui, en a reçu un sur le crâne qu’il a dégarni. Ils prennent place dans la bien nommée salle des Épices, au 2e étage du palais des congrès à Lorient. Le dialogue avec la délégation de dix salariés (huit CGT et deux CFE-CGC) ne manque pas de piment.

      Pierre Le Ménahès et René Le Bourvellec assaisonnent leurs deux interlocuteurs : « Il faudrait que le PDG Garro nous explique avec quel argent il va payer les 237 licenciements ? Et l’administrateur ? Devant le tribunal de commerce, il disait qu’il n’y aurait aucun souci de trésorerie jusqu’en mars et, subitement, il nous annonce des suppressions de postes sans qu’on ait chômé une seule journée... On est une des seules, si ce n’est la seule entreprise du secteur automobile dans ce cas. »

      « Zen n’a pas les moyens »

      Mais ni le PDG ni l’administrateur ne sont là. « On vous les a amenés, vous les avez fait partir », rétorque Luc Brami, le directeur des relations sociales chez Zen. On parle de la vie, de la mort, d’une entreprise s’entend. De dehors montent des clameurs. Elles saluent l’arrivée et le discours offensif d’Olivier Besancenot. Dedans, l’orage est passé. On s’est assis, on a tombé la veste.

      C’est le moment des confidences. « M. Garro n’a pas les moyens de financer le plan de restructuration », qu’il est pourtant venu présenter. « Son objectif, ajoute le directeur des ressources humaines, est de faire entrer un actionnaire et le seul identifié est le Fonds stratégique de modernisation des équipementiers. »

      Puis tombe le mail de l’administrateur. Le CE qui n’a jamais commencé n’a plus de raison d’être. René Le Bourvellec y voit « un désaveu de l’actionnaire ». Il est désormais temps « de construire l’avenir sur des perspectives fiables », dès jeudi au ministère de l’Économie. Pour mieux convaincre, le 10 mars, le tribunal de commerce d’adopter « un plan de continuation sur des bases industrielles saines ».

      Y.D.

       Ouest-France du mardi 10 février 2009

    • Analyse

      Ce matin, la SBFM se remet au travail. Sans patron physiquement présent, depuis mardi dernier, pour la diriger. La décision de rallumer les fours, unanime, est venue hier soir des salariés. Ce n’est pas de l’autogestion mais ça y ressemble. D’ailleurs, dans cette affaire, bien malin qui peut dire qui tient les rênes de la SBFM. L’administrateur judiciaire ? Il adresse deux mails au comité d’entreprise de la SBFM via le palais des congrès pour dire qu’il ne viendra pas. D’ailleurs, est-il venu ? Il écrit aussi qu’il ne provoquera pas ¯ non pas les salariés ¯ mais un nouveau comité d’entreprise. Enfin, pas sur les mêmes bases que le précédent.

      Pas de date, pas de contenu, du flou en pagaille. Qu’alimente Florindo Garro, le PDG d’un groupe Zen dont des filiales sont placées en redressement judiciaire : lui est venu, mais il est reparti et resterait arc-bouté sur son plan de continuation au moment où la CGT célèbre ce qu’elle pense être une première victoire.

      « Parce qu’il existe aujourd’hui au sein du groupe Zen des compétences humaines et industrielles, le challenge mérite d’être relevé », claironnait un cabinet parisien en préambule à la présentation du plan de continuation. Lequel plan prévoit, pardon, prévoyait la suppression du seul poste de directeur général délégué de la SBFM, remerciait un des deux directeurs de l’usine et son assistante.

      Alors qui dirige aujourd’hui ? Qui dirigera demain et combien de salariés ? Un coup à vous filer la migraine, à vous faire porter pâle. Si l’on était un brin frondeur au pays des fondeurs, on rappellerait que le seul poste de toubib à la SBFM était lui aussi sur la sellette...

      Yvan DUVIVIER.

       Ouest-France du mardi 10 février 2009

  • Dès 6 h mardi matin, les salariés de la Société bretonne de fonderie (SBFM) de Caudan ont repris le travail. Ils s’y étaient engagés après l’annonce, hier, de la suspension du plan social qui prévoyait 237 suppressions d’emploi. Le directeur de production, Faustino Traviglietti, n’a pas pu accéder à son bureau. Il a rebroussé chemin en indiquant qu’il irait porter plainte à la gendarmerie. Selon les syndicats CGT et CGC, la production a repris à un rythme normal. Mais ils sont vigilants quant à la sortie éventuelle de tout matériel. Demain mercredi, le tribunal de commerce de Lyon, qui a placé la SBFM en redressement judiciaire, doit se réunir à la demande expresse des salariés. Ils souhaitent que l’administrateur prenne officiellement les commandes de la fonderie.

     Dernière minute Ouest France 14:52 - mardi 10 février 2009