Accueil > SE REAPPROPRIER L’ECONOMIQUE ET LE SOCIAL

SE REAPPROPRIER L’ECONOMIQUE ET LE SOCIAL

Publie le dimanche 19 juin 2005 par Open-Publishing
16 commentaires

de Patrick MIGNARD

Les forces politiques, partis et organisations diverses pataugent dans l’approximatif et finalement le démagogique à propos de la société nouvelle à construire. Celles et ceux qui font le constat que « tout va mal », que « ça ne peut plus durer » et qu’il « faut que ça change », qui font profession de la politique et de ses promesses, s’empressent, une fois arrivés au pouvoir à continuer à gérer le même système. Ce sont eux qui sont entrain de prendre en main la « victoire du NON ».

L’après référendum sur l’Europe reproduit bien évidemment ce schéma stérile, encouragé en cela par les intérêts des formations politiques qui confisquent tout débat et les médias qui ne savent que transmettre et reproduire le spectacle affligeant de la politique.(voir les articles : « LETTRE OUVERTE A CELLES ET CEUX QUI VONT VOTER NON » et « ET MAINTENANT ? »).

La montagne électorale est entrain d’accoucher d’une souris historique.

QUE FAIRE DU « NON » ?

Si nous attendons une réponse de la part des partis politiques et organisations plus ou moins officiellement affiliées nous risquons d’être déçus. Pourquoi ? Mais simplement parce qu’ils n’ont pas de réponse qui corresponde à la situation. Simplement parce qu’ils ont des préoccupations totalement étrangères à nos problèmes. Simplement par ce que leur véritable objectif n’est pas de « changer », mais de « gérer ». En effet, que peuvent-ils proposer, que proposent-ils ?

  le PS dénoncer le gouvernement (c’est pas original !) et préparer 2007. Lles OUI et les NON du parti sont en fait d’accord là-dessus, seules les ambitions divergent,
  le PCF : organiser des débats, des assemblées, des rencontres,... pour quoi faire ? ben voyons, des accords pour présenter une « nouvelle gauche » qui « ira unie aux prochaines élections »...
  la LCR : lutter (on ne voit pas trop dans quelle perspective à court terme), mais surtout apparaître, face au PC, comme un moteur d’une « nouvelle gauche »,... et c’est reparti pour un tour...
  passons sur les organisations fossilisées et/ou croupions (LO, MDC et Radicaux).

En attendant on se bouscule sur les plateaux de télévision, on se donne en spectacle, on « marque des points » médiatiques, on se place pour la suite.

Autrement dit rien de nouveau... On attend les prochaines élections en s’agitant en vue de s’y présenter dans les meilleures conditions pour avoir le plus d’élu-e-s... Pour faire quoi ?... On connaît la musique.

Pendant ce temps les affaires européennes continuent, les profits s’accumulent ainsi que les licenciements, fermetures d’entreprises et délocalisations, les services publics sont lentement grignotés, la protection sociale se marchandise. Rien ne change, tout continue, dans les faits, comme avant.

On amuse le peuple par des spectacles médiatico-politiques en attendant le bouquet final : 2007, seule échéance qui intéresse tout ce petit monde de la politique.

La démission citoyenne c’est cela : accepter et se contenter de ce spectacle affligeant de la médiocrité politique, des entrechats, mêmes plus comiques, d’une classe politique coupée de la réalité sociale, en partie corrompue, sans imagination et uniquement préoccupée par sa survie.

MAIS QUE PEUT-ON FAIRE ?

Raisonnons par l’absurde (mais pas de manière absurde).

S’il est impossible de faire autre chose, alors restons en là. Arrêtons de jouer aux citoyens, aux hommes et femmes responsables de nos destins. Arrêtons de nous donner l’illusion de servir à quelque chose. Arrêtons de nous donner l’illusion de choisir des hommes et femmes capables de résoudre les problèmes de notre société... puisque nous savons depuis longtemps qu’ils ne changeront rien. Acceptons que l’Histoire s’arrête, ou plutôt qu’elle soit faite par des « spécialistes ».

Si au contraire une solution de changement existe, elle ne réside certainement pas dans cette manière de poser le problème, dans la manière dont nous fonctionnons depuis des décennies. Ce n’est pas en choisissant périodiquement quelques marionnettes politiques que les choses peuvent changer... On sait trop ce que ça donne.

Alors ?

Alors, si le changement ne peut pas venir d’en haut, de l’Etat, il doit venir d’en bas, de la société civile, des relations sociales que nous vivons tous les jours, de l’organisation économique dans laquelle nous évoluons. Si un monde nouveau est souhaitable, possible c’est là qu’il va falloir le créer, pas d’autres, nous et pas ailleurs, ici. Autrement dit il va nous falloir réinvestir l’économique et le social et non plus de se couler dans les rapports marchands qui nous sont imposés.

Comment ?

En prenant des initiatives, en organisant des circuits courts, des structures alternatives, en rapprochant producteurs et consommateurs, en organisant la vente directe, en court-circuitant les liaisons marchandes d’abord dans des secteurs où cela est possible (par exemple l’agriculture pour commencer), puis en élargissant les possibilités, ainsi nous mettrons concrètement en échec l’organisation aberrante des circuits marchands dominants. Voir à ce sujet les articles« TRANSITION », « DUALITE SOCIALE/DUALITE DE POUVOIR », « SUR LES STRUCTURES ALTERNATIVES »

C’est en pratiquant, en organisant, en imposant contre le système dominant et en défendant ce fonctionnement que nous pourrons collectivement montrer que ce à quoi on aspire est possible, souhaitable et même indispensable. C’est à cette condition que nous convaincrons le plus grand nombre. Alors le rapport de force tournera en notre faveur.

Certes nous ne ferons pas tout d’un coup, nous aurons des succès et des échecs, des avancées et des reculades, mais nous aurons un objectif, une stratégie et une pratique concrète de changement. Les politiciens ne nous ferons plus de promesses ; c’est nous qui nous les ferons, pour nous, et l’on en sera responsable.

Ainsi on se réappropriera ce qui nous est confisqué : notre vie quotidienne. Le social sera directement connecté aux conditions économiques que nous créerons.

LE COMBAT ESSENTIEL

C’est le combat essentiel que nous devons mener et celui là aucun bureaucrate ne le mènera à notre place.

C’est un combat difficile au cours duquel nous aurons contre nous les possédants, les bureaucrates, les profiteurs, les politiciens (certains essayeront de récupérer à leur profit les réalisations), les parasites multiples qui peuplent la société marchande (ils se reconnaîtront). C’est pourtant le seul combat qui puisse nous sortir de la gangue sociale dans laquelle nous croupissons et qui conduit la planète au désastre.

On est bien loin des programmes et autres stratégies dérisoires et mystificatrices des partis politiques, même ceux qui se disent progressistes, voire « révolutionnaires » (?). On est là dans l’essentiel, au cœur de ce qui constitue et qui a toujours constitué dans l’Histoire, le progrès de la condition humaine, au cœur de la pratique sociale, de ce qui en constitue le fondement.

On est bien loin des élections et de ce qu’elles signifient réellement : l’ambition des politiciens et de leurs clans.

Utopie ! crieront les possédants et les politiciens... Bien évidemment, pour eux, comme ça toujours été le cas dans l’Histoire, il leur est insupportable de concevoir le fonctionnement de la société sans eux pour la guider et en profiter. C’est pourtant par la réalisation de telles « utopies » que l’Histoire a avancé.

Patrick MIGNARD

Messages

  • Même si on peut pas tous les mettre au même niveau, je partage de plus en plus cette impression par rapport aux partis, aux associations, aux syndicats,... Aussi à gauche soient-ils, ils trouvent tous leur compte dans leur place d’opposition. Ils sont devenus des institutions qui sont bien contentes de faire partie du paysage politique et finalement de l’ordre établi.

  • Mignard est mignon. Il a toute ma sympathie, mais ce qu’il ré-invente est complètement déterminé, pour ne pas dire ligoté, par la batterie de concepts de la philosophie classique révolutionnaire ’bourgeoise’, prémarxienne : la société civile, le peuple souverain, "le bas contre le haut" (une pensée qui ne dépasse pas Raffarin, en somme, bien que le renversant)

    Mignard passe bien parce qu’il exprime la pure essence du démocratisme radical, tel qu’il est par ailleurs exprimé, comme idéologie des limites de la lutte de classes dans cette période post-restructutarion du capital depuis trente ans.

    La malheur est que la prétention "alternative", qu’elle soit par "en haut" ou par "en bas" ne change pas sa nature dans le Capital en subsomption réelle ( domination de tous les rapports sociaux), elle n’est qu’une supposée adaptation du capital aux besoins sociaux, ’humains’... une utopie capitaliste, y compris sous les mots d’ordres anti-libéraux, anti-capitalistes... Ce n’est pas affiare d’idées, ou de polémiques, mais simplement d’essence du capitalisme en subsombtion réelle (concept de MArx dans un chapitre inédit du capital)

    Mignard exprime très bien la positivité de la lutte de classe actuellement, à savoir le besoin d’immédiateté des rapports humains, sans échange marchand, autrement (vite) dit le besoin de "communisme" : mais le pb, c’est qu’à toutes questions que nous nous posons dans le système, le capital a donné la règle du jeu, fondamentale, et plus ’active’ aujourd’hui qu’au temps même où Marx en décrypta la donne incontournable (loi de la valeur, aliénation dans l’exploitation de la force de travail etc)

    Autrement dit, à un moment donné, la révolution pourrait être une issue inéluctable, comme bouleversement des rapports sociaux, suppression de l’échange marchand (de la valeur, de la monnaie...). Comme autres issues, des formes plus ou moins horribles mélangeant fascisme et démocratie, mais toujours sur la base de l’échange de valeur, donc de l’exploitation (y compris en formes socialisantes, stalino-démocratiques come annoncées par le PCF, la LCR, LO... et la bande du programmatisme communiste, anti-marxiens). L’horreur capitaliste, et la réalité de la lutte de classe qui se présente sous nous yeux, c’est qu’il n’y a pas d’alternative (de gauche citoyenne... en France en Europe ou dans le Monde entier), pas de transition... et qu’il nous faudra affronter directement l’abolition du capitalisme dans un mouvement révolutionnaire mondial sans retour possible, ni pause café. Le reste, y compris sous couvert de marxisme révolutionnaire, n’est que la lancinante surenchère gauchiste au réformisme des partis de gauche traditionnels (de ce point de vue, aucune différence entre PCF et PS et bientôt entre LCR et PS, que ce soit du ’oui’ ou du ’non’ n’y change pas grand chose..

    Ah oui ! la palme de l’idiotie à celui qui trouvi la formule : "29 mai, un mai 68 dans les urnes", j’ai vu que Rouges vifs (ex ? PCF) reprenaient ça... la démagogie n’a pas de frontière, n’est-ce pas, pour les bolcho-républicains nationalistes

    Patlotch

    • " essence du capitalisme en subsomption réelle". Mazette !
      Jamais rencontré ce terme de ma vie,j’ai pourtant fait qq petites études...Pas compris grand chose, mais c’est normal, j’ai voté non, c’est tout dire...
      L’expert en théorie là ,celui qui sait, il pourrait s’abaisser jusqu’au petit peuple pour lui expliquer en termes simples ce que celui-ci doit enfin comprendre ?

    • Pardon, j’aurais dû consulter un dico, "subsombtion", voulais-je écrire.

    • Dans le 3è dico consulté, j’ai enfin trouvé le mot (il était beaucoup plus gros que les deux autres, le dico, pas le mot). Lu et relu, référence à KANT, essayé de rapporter le tout à l’essence du capitalisme.
      Conclusion : ils ont peut-être bien raison, à la fin des fin, il faudrait enlever le droit de vote à tous les crétins qui ne comprennent rien à rien.

    • Subsomption réelle : en gros c’est la domination totale du capital sur toutes formes et rapports sociaux, mais sur la base de l’exploitation, comme seule productrice de (sur)valeur. La subsomption réelle définit une nouvelle période du capitalisme, à partir du moment où ce mode de production s’établit comme dominant... (selon les lieux à partir du début du 20ème siècle) : plus value relative comme enjeu pour le taux de profit, et donc limite de la lutte de classes, en tant que lutte salariale = curseur du salaire), par rapport à la subsombtion formelle (plus-value absolue)

      L’important, c’est de saisir que le capitalisme, déterminant désormais, depuis plusieurs décennies, toutes les données sociales y compris la socio-psychologie de l’individu, nous ne pouvons pas faire l’économie d’une critique fondamentale, théorique, du capitalisme pour nous situer dans le mouvement de la lutte de classe comme praxis de l’exploitation enchaînant ses deux ’ennemis’ (capital/prolétariat) dans une règle du jeu que fixe le capital comme tout : jeu à somme nulle dont il est toujours vainqueur, sous toutes formes, y compris ’socialistes’, sauf poussée au bout du procès de la lutte de classe : la révolution et le communisme détruisant la propriété, la valeur et l’échange

      L’important, c’est de saisir que le "tous ensemble" ne fait subjectivement que réunir en tant que dominés des déterminations séparées (femmes, immigrés, chômeurs, sans-papiers, gays, indigènes...) sur une base qui ignore ce qui les tient "ensemble" comme prolétaires, précisément parce que l’exploitation dans sa forme la plus visible (travail d’usine, classe ouvrière en col bleus) a disparu de nos écrans (bien que le nombre d’ouvriers dans le monde continue à croître), que le plus ’choquant’, le plus visible, c’est les marchés, la marchandise, la répression étatique, le racisme diviseur... et que cela masque la réalité du fonctionnement du capital comme production, circulation reproduction de la valeur (en quoi le socialisme réel n’a rien fait de différent, et en quoi les so-called communistes nous promettent la même chose : ils sont l’ultime chance du capital, en tant que rapport social fondé sur l’échange de valeur... transition socialiste, piège à cons !)

      Voilà ce qui explique, dans le cycle actuel du capital, que la "conscience de classe" se forge davantage sur des critères d’apparences (domination, injustices, inégalités, répression, guerres...) que sur ce qui les détermine dans les rapports sociaux et la course au profit : mais in fine, pas de profit sans plus-value, donc sans exploitation, moteur du capitalisme, régime mondial généralisé : subsombtion réelle.

    • Je crois qu’il te faudrait relire Marx, pour Marx. Sa philosophie
      n’est pas une ontologie, pour Marx, il n’y a pas de capitalisme en
      soi. Chez Marx, les prolétaires ne sont justement pas les ignorants de
      leur situation que tu décris. Pour Marx, le prolétariat, c’est l’avant
      garde de la classe ouvrière, justement le peuple révolutionnaire par
      excellence, qui en se libérant, libérera toute la société.

      Les classes sociales sont des groupes d’intérêt, non pas des écoles
      philosophiques. Pour Marx, le moteur de l’histoire, c’est la lutte des
      classes, y compris quand on ne sait pas qu’en faisant grève, qu’en
      manifestant "tous ensemble" on fait de la lutte des classes.

      Le marxisme est une philosophie du mouvement de l’histoire, des
      sociétés, des choses : le mouvement c’est la vie. Ce n’est pas une
      philosophie normative qui explique comment on doit faire la
      révolution, mais pourquoi elle est nécessaire.

      Au centre de ces nécessités sont les contradictions nécessairement
      engendrée par toute société. C’est le sens de l’histoire en spirale
      repris par Marx chez Hegel : toute chose naît, se développe en
      développant des contradictions qui poussent à la mort et à la
      naissance de quelque chose d’autre.

      On est y en plein (toujours), même si on ne connaît rien de Marx,
      même si on ne vise pas le principe abstrait du « mal ». Si on dit
      lutte d’intérêts, c’est bien entendu que cela passe par des choses
      immédiates. On ne sa bat pas pour des principes philosophiques, comme
      on se bat sur la plan social et politique.

      Helge

    • Tout cela est très intéressant.On a beaucoup fantasmé sur la victoire du non : c’était grand ,c’était beau, c’était quasiment le Grand Soir, le Capitalisme tremblait sur ses bases.
      Mais aujourd’hui, j’apprends que sur sept cantonales partielles UNE SEULE a été remportée par la gauche. Comment nos deux théoriciens vont-ils articuler cette REALITE là, incontournable pourtant, avec toute cette phraséologie sur le prolétariat, la lutte des classes, etc.
      Ce ne sont pas que des capitalistes ou leurs valets qui ont voté pour des représentants de l’UMP dont la politique est pourtant clairement contre les intérêts de ceux qui ont voté pour eux.

    • Personne n’a fantasmé sur le « non ». On a eu le bonheur de battre toute la machine politico-médiatique et institutionnelle. Nous avons fêté notre victoire sans débordement. Au lieu de se dissoudre après la victoire, les collectifs pour le non de gauche sont au travail, en général plus nombreux qu’avant, et se donnent des coordinations départementales. En septembre aura lieu la première coordination nationale.

      Le « non » est une grande victoire, une immense victoire. Il n’y a aucune raison de la bouder.

      Mais, un de nos arguments de campagne a été de dire que cette victoire ne bouleverserait pas le monde (où as-tu été pêcher ton idée de Grand Soir ?). Par contre, c’est un très grand pas en avant, pour les luttes en cours et à venir.

      Sur la phraséologie pseudo-révolutiono-je-ne-sais-quoi, d’accord avec toi, c’est assez exotique et loin de nos préoccupations immédiates, parce qu’on à plus ou moins le sentiment d’écrire une histoire inédite. Nous sommes enthousiastes et prudents, plus assurés qu’avant, mais encore plus réfléchis, certainement à cause du poids nouveau des responsabilités nouvelles.

      Merci pour l’étiquette de théoricien, cela prouve que les militants de base comme moi réfléchissent aussi. La réalité ? Je suis en plein dedans et en plein pour une fois dans le sens du poil des événements. Dans la rue, toi, tu ne dois pas y être beaucoup. Ton vocabulaire, tes expressions comme « valets du capital » sont d’un autre âge.

      Je te propose d’aller une fois (en te bouchant le nez s’il le faut) à une réunion du collectif pour le non de gauche de ton coin. Ce sera un mauvais moment à passer - certainement, mais tu auras moins de problèmes métaphysiques après, et un vocabulaire plus adapté à la situation présente.

      Helge

  • A le relecture, j’ai en fiat envie de dire : mais on est autravail ! merci quand même des conseils.

    Helge

    • Tu n’aimes pas trop la critique, toi, ça chatouille visiblement ton ego un tantinet surdimensionné, ce qui t’amène à tomber dans l’insulte (pour le coup je dois me boucher le nez).Qu’en sais-tu si je suis beaucoup dans la rue ou non. Quant au vocabulaire que tu me reproches, ce n’est précisément pas le mien et , en l’occurrence, ce n’est pas moi qui pérorait sur la métaphysique marxiste.
      Tu prétends être en plein dans la réalité, mais ce que l’on peut justement craindre c’est qu’il s’agisse de TA réalité, bien éloignée de celle que j’ai décrite, et que tu as , on pouvait s’y attendre, complètement occultée.

    • la réponse de Patrick mignard à helge est des plus scandaleuses.
      Voilà quelqu’un qui de Multitudes à Altermonde et Endehors fait des lecons politiques et croit détenir seul contre tous la vérité et ne supporte pas le moins du monde par les internautes une critique de ses textes dont il inonde le net !

      Qui a un ego surdimensionné ? Qui ? Patrick mignard le prof de l’uNiversité de Toulouse si savant mais si humble et propre qu’il vient prêcher au bon peuple la conduite à tenir !
      " se réapproprier l’économique et sociale ’ gnagna gna : personne n’a attendu le bon prince pour le savoir et chacun dans son coin d’y travailler.

      Si on était vraiment méchants ,on appellerait ses trucs des ’mignardises ’ ! De quoi se mettre sous la dent une friandise qui aurait le goût et la couleur d’une praxis révolutionnaire mais qui a aucun moment n’aborde les questions de fond.

      Faut vraiment être pauvret pour croire qu’un seul instant le 29 mai pouvait être une révolution en soi et déclencher un processus insurrectionnel. Sauf à ne pas comprendre que les processus négatifs comme le refus ont en soi un pouvoir politique ou du moins permet sa rencontre. La jouissance d’un NON au référendum fait partie de ces moments de plaisir que le peuple peut prendre quand il joue à se discipliner dans une échéance électorale !

      Ah ! Quel plaisir !

      Deci-belle.

    • Pourquoi s’en prendre à ma personne ? Que vient faire mon ego là-dedans ? Se « boucher le nez » n’est pas une insulte, cela veut dire « faire un effort pour faire avec les autres, même si on ne les aime pas ». Ce n’est pas de moi. C’est Büchner, qui dans sa pièce de théâtre « Danton » le fait dire à Robespierre. Travaillons ensemble dit Danton, même si tu ne m’aimes pas, même si tu ne peux pas me sentir, bouche-toi le nez au besoin. Voilà.

      C’est aussi ce que je te dis, va faire un tour dans le collectif du non de ton coin, même si tu n’aimes pas ces gens. Tu auras une autre vision des choses, et des arguments plus à la mesure du débat qui se mène.

      Helge

    • Désolé mais je n’ai répondu à personne dans ce débat, seul le texte initial est de moi.

      Patrick MIGNARD

    • Toute cette polémique de caractère personnel ne m’intéresse pas. Une mise au point s’impose cependant.Si tu ne suppoprtes pas que l’on s’en prenne à ton auguste personne,évite de t’en prendre aux autres.
      "Dans la rue tu ne dois pas y être beaucoup...ton vocabulaire est d’un autre âge...je te propose (en te bouchant le nez,s’il le faut) -ceci dit,sans sous-entendu,bien sûr - d’aller à une réunion du collectif pour le non...tu auras moins de problèmes métaphysiques..." etc.
      Que viennent faire toutes ces attaques personnelles dans le débat ?
      Je n’ai pas besoin de collectif pour réfléchir et débattre. Il existe d’autres instances, je le signale à tout hasard. Et si c’est pour y rencontrer des olibrius du genre de "Deci-belle", qui démarre au quart de tour pour éructer des décibels d’insultes à l’encontre de P. MIGNARD qui n’y est pour rien, je doute fort
      d’y trouver une vision des choses et un vocabulaire à la mesure du débat.
      Enfin, ce n’est précisément pas un problème métaphysique que je soulevais, mais une réalité crue et sans doute obscène puisque personne n’y répond.
      Après le" moment de plaisir que le peuple prend à se discipliner dans une échéance électorale", voilà que ce même peuple, une semaine plus tard, vote comme un seul homme pour les représentants de la droite en général et de l’UMP en particulier dans 6 élections cantonales partielles sur 7. Après la jouissance, la débandade !
      Que me dit le "collectif du non" ?

    • Pourquoi ma personne serai-elle auguste ? Je ne peux que répéter. Tes propos abordent des choses que tu connais imparfaitement. Tu parles des militants du non de gauche d’une manière qui montre que tu les connais peu, et que tu ne les aimes pas. Va donc à une de leurs réunions, en te bouchant le nez s’il le faut (Büchner, Danton). Cela t’évitera pas mal de polémique sur Bellaciao. Ce n’est pas pour que tu puisses réfléchir, mais pour savoir de quoi tu parles quand tu
      parles de nous.

      Ce n’est pas une insulte, mais plutôt une invitation sympathique à venir juger et discuter sur pièce.

      6 cantons ont voté UMP. La belle affaire. Beaucoup de cantons ont voté OUI. Sans analyse, sans les chiffres, sans les faits, je n’en pense rien. Et là, tu ne nous aides pas beaucoup. Quels cantons, les chiffres, ceux des autres élections etc. ???

      Mais la France a voté NON à 55 %. Elle a dans son ensemble désobéi. Et là, on peut y réfléchir sans tes cantonales.

      Helge