SNCM : la CGT « n’acceptera pas l’introduction d’un critère ethnique dans le Code du travail »

Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a assuré mercredi que son syndicat « n’accepterait en aucun cas l’introduction d’un critère ethnique dans le Code du travail ».

Alors que la polémique enfle autour de l’accord conclu entre la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM) et le Syndicat des travailleurs corses, Bernard Thibault a expliqué sur France-2 que « ce qui est au fond de cette affaire, c’est un besoin de clarification dans la mesure où la CGT, comme d’autres syndicats, n’acceptera en aucun cas, en Corse ou ailleurs, qu’on introduise un critère ethnique, quel qu’il soit, dans le Code du travail et la législation française ».

« Il y a un principe républicain auquel nous tenons », a souligné le leader de la CGT, alors que son syndicat bloque un bateau de la SNCM à Marseille pour contester l’accord comprenant une clause sur la « corsisation » des emplois.

Avec seulement 3% de grévistes, Bernard Thibault s’est interrogé « sur les finalités réelles de cette grève », se demandant si « ce n’est pas l’avenir de la SNCM qui est visé et de créer les pires conditions pour la pérennité de ses activités ».

« Il va falloir que les pouvoirs publics clarifient leur position », a lancé Bernard Thibault. « Le gouvernement a complètement tort d’accepter et peut-être autoriser la compagnie nationale à passer ce contrat ».

Et de rappeler que l’accord « reprend explicitement les mêmes termes qu’un accord précédent du mois de mars qui avait été cassé ».

« Je m’inquiète de la démarche que pourrait sous-entendre ce soutien du gouvernement à cet accord sauf à viser un affaiblissement de la compagnie », a conclu le secrétaire général de la CGT. (AP)

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