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SOIGNE TA GAUCHE : La petite fille aux allumettes et Mai 68

Publie le lundi 12 mars 2007 par Open-Publishing
1 commentaire

de Genica Baczynski

Le modèle français offre des perspectives. On le décrie et pourtant sa cote grimpe. Le Danemark, récemment, lui rendait un hommage enflammé. Une jeunesse rebondit face à l’injustice. Elle applique une méthode prescrite par Brecht : La violence aide, là, où la violence règne.

Là, à Copenhague, une jeunesse s’insurge. Une municipalité lâche fuit ses responsabilités afin, sans doute, de mettre de l’ordre dans ses affaires, sans oser se salir les mains. Elle vend des bâtiments occupés par des squatters depuis des décennies et délègue ainsi leur expulsion au nouveau propriétaire, une église quelconque, peut-être sectaire selon nos critères, qui se fait fort de respecter la loi.

Le bon Dieu a bon dos. Son fils prônait une espèce de communisme. En son nom, on sacrifie un espace de libertés et de créations insolentes, de démarches invitant à une autre vie. Pour l’instant, cette histoire s’est conclue par deux jours d’émeute.

Aussitôt, ici ou là, on a parlé des révoltes, autrement graves, déclenchées à partir de Clichy-sous-bois et de la mort de deux adolescents poursuivis par une police aveugle. Puis, des commentateurs plus ou moins avisés ont dérivé sur Mai 68 et ses barricades. On croit rêver. Si seulement, on rêvait.

Un spectre hante le paysage politique français et l’on nous ressert Mai 68 à toutes les sauces. Sarkosy, par exemple, qui ne veut rien moins que « l’annuler », sans que l’on sache très bien comment ni vraiment pourquoi. Veut-il conjurer d’ores et déjà les effets annoncés d’une catastrophe imminente contenue dans son programme ? Craint-il le renouvellement d’une réaction comparable à celle suscitée par le CPE ? Redoute-t-il les revendications relatives à l’élargissement des libertés, à une révolution des mœurs, à l’expression de désirs qui primeraient sur les logiques appelant des réformes insupportables ? Ou est-ce, tout simplement, le souvenir de la plus importante grève ouvrière et ses succès qui le traumatisent encore ?

Toujours est-il que Sarkosy veut annuler Mai 68, cause, sans doute et selon lui, des maux qui frappent notre société. L’immoralité triomphe, le cynisme des profiteurs prévaut, la paupérisation des couches populaires progresse, une pensée politique médiocre, réduite à des combinaisons louvoyantes, à l’émission de salades ordurières ou à des postulats trop grandiloquents pour n’être pas fallacieux imprègnent des esprits gagnés par un sauve-qui-peut. Tracer ou retracer l’itinéraire de transfuges et dresser le portrait intellectuel d’anciens maoïstes en mal de repentance vaudrait non pas le détour, mais le déplacement. On les a connus jeunes ambitieux. On les découvre vieux arrivistes. De ce point de vue, l’UMP ressemble de plus en plus à un zoo d’animaux hybrides.

Sarkosy tient sa revanche. Avec lui, tout est possible, y compris et surtout l’indécence. Il veut annuler Mai 68. En matière d’annulation, il ignore qu’il a un prédécesseur de taille, Alfred Rosenberg qui lui souhaitait rien moins qu’annuler la Révolution française, dans les années trente. Mauvais complice, mauvais exemple, admettons-le, auquel Nicolas Sarkosy ne peut être ni comparé, ni identifié. Mais quand même… On dirait qu’il cherche à briser toute résistance à des projets rebelles, à étouffer dans l’œuf une relève, en invalidant un événement et une période dont les idées sédimentent encore une France qu’il veut brimer, en la privant de références subversives et en souhaitant amortir ses échos émancipateurs. Ça vous cite Jaurès, qu’il « honorabilise », comme si Jaurès ne s’était pas prononcé pour le communisme et ça repousse ses héritiers.

Et il y a des commentateurs pour trouver « ça » astucieux, intelligent ? Mai 68 et son soupçon de révolution a probablement échoué. Ce n’est pas une raison pour massacrer a posteriori une expérience reposant, quoi qu’il en soit, sur la conjugaison des forces du travail et d’une énergie étudiante. Il n’y a qu’à écouter Nicolas Sarkosy pour comprendre, quand il n’amuse pas la galerie, qu’il préfère la poésie racornie des livres de comptes au lyrisme de la grève générale. Sa grandeur, sa vision sont celles d’un homme habité par une rancune à peine contenue. Il n’inquiète pas, il révolte.

Messages

  • s’cusez

    m’dam mai...dire que mai 68* a echoue , j’mautorise a dire qu’en ce qui concerne j’avais 11 ans cette annee la °°° et j’peut vous assurer que j’ai pleinement profite de l’ouverture eclair’ que cela a cree dans les annees 70 ou j’ai fait mes annees d’adolescence avant de decouvrir Paris des ptt ou k’m de bien entendu il faut s’attendre a en prendre pleins les yeux pleins la tete de reves dans cet esprit curieux ... ville des lumieres toutes couleurs ... et noire comme la rue de l’ouest d’avant pasqua le maffieux))))..°°°°-l’@frik’ ds un sourire te tendais la clef des reves -qd je le regarde lui que j’etais et qui sans le savoir ......°°***** m’a fait jusqu’a ici et maintenant et ... demain que sera t’il cet eautr’ je en devenir °°° j’m’inquiete pas , j’aime cette incon nue que je penetre en l’attendant lui elle qui me prends de ja ***°°°

    a part za comprenez que ces gens la .... ne supportent pas l’image de l’@mour qui se degage de l’esprit des libertaires revolutionnaires qui nient le pouvoir par affirmation d’une volonte rebelle solidaire libre d’aimer a l’infinie de ses grrr’eves ***, en bord d @rmor

    bd