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SOIREE DE SOUTIEN AUX PRISONNIERS D’AD DIMANCHE 21 DECEMBRE A 20h30 A UTOPIA SAINT OUEN L’AUMONE

Publie le samedi 20 décembre 2008 par Open-Publishing

Au cinéma UTopia Saint Ouen l’Aumône ( train direct depuis Gare du Nord )
Séance exceptionnelle en soutien aux inculpés d’Action Directe et de Tarnac
mais aussi en soutien au journal CQFD le dimanche 21 décembre à 20h30 à Utopia Saint Ouen en présence du co-réalisateur Georges Minangoy, du dessinateur REMI ( CQFD ) , soirée en collaboration avec les Editions Agone

NI VIEUX NI TRAITRES

Pierre CARLES et Georges MINANGOY - France 2005 1h40mn -

Le 4 décembre dernier la Cour d’Appel de Paris, confirmait la décision de révoquer sa semi-liberté à Jean-Marc Rouillan, ancien d’Action Directe, semi-liberté qui lui permettait entre autres de travailler la journée avec nos amis les éditeurs d’Agone, et ce parce que lors d’une interview à l’Express il n’avait pas exprimé clairement ses regrets quant à l’éxécution de Georges Besse, et du général Audran. La chose est désormais claire, Jean-Marc Rouillan est en prison non plus de par ses actes mais parce que il refuse de formuler des regrets, il gagné officiellement ses galons de prisonnier politique de l’Etat soit disant démocratique français. Parallèlement, quelques jeunes ( appelés par les médias les 9 de Tarnac, comme il y eut aux Etats Unis les 7 de Chicago ) dont les écrits passionnants dans la revue Tiqqun se retrouvent dans toutes les bonnes librairies ( aux Editions La Fabrique ) sont gardés en détention sans preuve tangible ( quelques horaires SNCF entre autres ) par la justice antiterroriste et ce pour avoir retardé quelques heures des trains.
Face à ce faisceau d’événements, et même si nous sommes réservés autant sur la légitimité des actions d’Action Directe que face aux sabotages de voies ferrées , nous ne pouvions pas ne rien faire face à ce déferlement d’événements liberticides. La meilleure des choses était entre autres de montrer à travers un film inédit à Saint Ouen l’Aumône quel fut le cheminement de certains dans l’action directe depuis la lutte antifranquiste jusqu’aux actions qui furent celles du groupe Action Directe. A vous par la suite de faire votre propre jugement

Le film
Au départ, ça devait traiter des anciens de l’extrême gauche qui n’ont pas tourné au bon moment (enfin du moins ceux qui n’ont pas fait carrière ) , les pas malins, les sans-grade de l’activisme. Comme Jacques Garcin, fil d’Ariane du film, qui continue de militer, de manifester… Mais aussi de visiter Rouillan en taule. Tiens, tiens. Son idée, à Carles, c’est de redonner la parole à ces perdants, d’abord. Et d’introduire l’idée d’une continuité historique, depuis la guerre. Dans son film, on comprend qu’Action Directe, ne serait-ce que par Rouillan, ne sort pas de nulle part : l’anti-franquisme, ça forge une conscience politique. Le Mouvement ibérique de libération (MIL), les Groupes d’action révolutionnaires internationalistes (GARI), son “frère” d’armes, Puig Antich, garroté par la justice… Plus la taule, déjà. Aujourd’hui, dans cette taule dont on l’empêche de sortir (les lois du socialo Kouchner marchent pour Papon, mais pas pour les gauchistes…), il écrit : Je hais les matins, chef-d’œuvre absolu.
Puis vinrent les années 80. Les actions. Mais le général Audran ? Pourquoi ? Et Besse, le gentil ex-prolo ? Ce type si sympa, qui venait de remonter Péchiney (en faisant tomber 34 000 salariés au chômage) ? Pourquoi ces exécutions ? On s’est soudain rappelé que l’armée, comme les médias, comme les politiques, est souvent aux ordres de l’industrie, des patrons… Que le bon général Audran, en 1985, c’était le représentant de la France dans la seule structure de l’Otan, justement, à laquelle elle participait…
Relues aujourd’hui, à la lumière de la toute puissance medefienne, de la servilité à son égard d’une droite aussi décomplexée ( elle vient même de faire rentrer au gouvernement un ancien d’Occident, ce groupe nazillon des années 60 ) que la gauche est déculottée, ces exécutions ne prennent-elles pas un sens nouveau ? Ne requièrent-elles pas une nouvelle lecture ? N’annonçaient-elles pas, à leur mesure, une partie des enjeux du nôtre, de temps ? Et si on reparlait d’Action Directe…

Pour en savoir plus sur l’actualité autour des prisonniers d’Action Directe : http://www.action-directe.net/, le site animé par Jacques Garcin, le fil directeur du film

Pour en savoir plus sur les actions en soutien aux inculpés de Tarnac
http://www.soutien11novembre.org/

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http://www.cinemas-utopia.org/saintouen/index.php?id=420&mode=film