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SPECULATIONS GRAND RETOUR OFFICIEL
Publie le jeudi 23 juillet 2009 par Open-Publishing1 commentaire
Les hedge funds préparent un grand retour en force
Ils viennent d’enregistrer la meilleure performance trimestrielle de leur (courte) histoire.
sylvain frochaux
Après avoir réalisé en 2008 la pire année de leur histoire, les hedge funds reviennent en force. Et deviennent même les véhicules les plus profitables de cette année. Selon les dernières estimations d’Eurekahedge, l’ensemble de l’industrie a enregistré une progression record au cours du deuxième trimestre, avec un gain de 8,6% sur la période d’avril à juin. Plus intéressant encore, les entrées ont surpassé en juin les sorties de fonds, pour le deuxième mois consécutif. La masse sous gestion – dont certains considéraient qu’elle allait fondre encore pendant plusieurs trimestres – affiche aujourd’hui un trend haussier.
Est-ce la réponse naturelle aux performances des marchés actions ? Oui et non. Certes, plusieurs catégories des fonds alternatifs ont bénéficié de la hausse des equities, et surtout de la baisse de l’aversion au risque des investisseurs. Mais le principal effet est indirect. En 2008, l’effondrement des hedge funds n’était pas tant le résultat de la chute des principaux indices (quoique la plupart des managers ont été surpris par son ampleur), mais plutôt la conséquence d’une demande hors normes de rapatriements de fonds, pour des investisseurs en manque cruel de liquidités.
Aujourd’hui, ces mêmes investisseurs qui cherchent désespérément du cash – cette fois pour refinancer leurs activités et relancer courageusement leurs investissements – peuvent dénouer leurs positions en actions, après une progression de 45% du MSCI World depuis la mi-mars. Sans parler du revirement sur les obligations, dont l’évolution en 2009 a depuis longtemps généré suffisamment de rendement pour s’en défaire. Contrairement à la période écoulée, marquée par des retraits sans précédent d’investisseurs paniqués, de nouvelles performances négatives des hedge funds seraient, cette fois, la simple conséquence d’une mauvaise gestion.
http://www.agefi.com/Quotidien_en_ligne/detailArticle.php?articleID=330370
SURCHAUFFE A LA BOURSE DE SHANGAI :
Mardi 21 juillet 2009
Un spectre de crise asiatique plane sur les marchés
L’indice de Shanghai a progressé de près de 80% cette année. Quels seraient les effets d’une brutale correction ?
Alors que les principaux indices occidentaux retrouvaient hier leur niveau de novembre dernier, le marché chinois peut se targuer d’avoir enregistré une croissance phénoménale de près de 80% cette année. Le rythme de progression continue même à s’accélérer, avec des entreprises affichant régulièrement des gains journaliers de 10%, soit la limite autorisée par les régulateurs. Cette euphorie, principalement conduite par les investisseurs locaux, fait craindre une sévère correction au cours des prochains mois.
Le responsable des investissements pour Julius Baer, Venkatraman Anantha-Nageswaran, s’inquiète d’une telle tournure des événements. Dans un entretien avec L’Agefi, il estime que « les Chinois suivent l’évolution du marché sans se préoccuper des valeurs fondamentales ». Le revirement pourrait dès lors se révéler brutal. Entre 25% et 30%, prédit le chief investment officer basé à Singapour.
D’autres économistes, comme le réputé Frederic Neumann de HSBC, parlent de l’émergence d’une nouvelle bulle asiatique. Avec des banques centrales hésitant à remonter leur taux pour endiguer les risques inflationnistes à long terme et, surtout, freiner un tant soit peu l’explosion de la liquidité observée ces derniers mois. Les faits parlent pour se scénario catastrophe : les nouveaux octrois de crédit en Chine ont en effet triplé en un an.
Un classement publié hier par Citywire confirme d’ailleurs ce scepticisme croissant envers l’Empire du Milieu. Sur les cinq gestionnaires ayant enregistré les meilleurs performances au cours des cinq dernières années sur les marchés actions émergents, quatre d’entre eux recommandent à leurs clients de sous-pondérer l’indice de Shanghai. Pour leur éviter de revivre le cauchemar de 2007-2008, qui avait vu la bourse plonger de plus de 70% en moins de douze mois.
http://www.agefi.com/Quotidien_en_ligne/detailArticle.php?articleID=330288
Messages
1. SPECULATIONS GRAND RETOUR OFFICIEL :, 24 juillet 2009, 12:16
Trading : la manipulation de marchés continue
par Philippe Béchade
Vendredi 24 Juillet 2009
** Vous devez commencer à penser que brosser un portrait à peu près cohérent de la conjoncture économique est sans objet puisque le marché ne l’entend pas de cette oreille.
Cette image anthropomorphique ne vous a probablement pas choqué... Elle suffit à démontrer que vous postulez que des gérants ou des traders dotés d’un cerveau, d’un système nerveux, d’un système limbique (siège de quelques émotions) orchestrent en toute conscience la hausse qui se propage par autoréplication depuis 10 séances.
Nous avons passé des coups de fil, interrogé des gérants, des spécialistes des marchés dérivés. Tout le monde semble tomber des nues : "oui, ça monte de folie, mais c’est trop bizarre comme mouvement, je n’y mets pas les doigts, sauf en intraday (revente avant la clôture)".
Chez d’autres professionnels qui épaulent les investisseurs particuliers cela donne : "beaucoup de clients sont encore loin d’avoir revu leurs cours. Ils se laissent porter par la vague, ceux qui sont bien rentrés en mars (ils sont fort peu nombreux) commencent à se couvrir, ce qu’ils n’avaient pas fait à la mi-juin".
Bon, voyons... Les gérants ont vendu avant de partir en vacances — d’autant plus volontiers que Wall Street débattait de la nécessité d’un nouveau plan de relance, preuve que les mesures actuelles ne suffiront probablement pas. Les conseillers de clientèle, quant à eux, ne voient pas les boursicoteurs — le plus souvent échaudés — déposer de nouveaux chèques.
** Mais alors d’où vient l’argent ? La sagesse populaire postule qu’il en faut pour faire monter les cours... Mais ça, c’était avant que la Bourse se finance à crédit et que les marchés dérivés permettent de miser discrètement sur la tendance inverse de la hausse ou de la baisse sous-jacente.
Des investisseurs peu avertis — mais qui ont tout de même intégré le fait que les intervenants anglo-saxons avaient une influence grandissante sur les places européennes — supposent spontanément que si l’argent se fait rare sur le Vieux Continent, il est abondant et gratuit outre-Atlantique.
Cela signifie qu’en quelques mois, les gérants américains seraient collectivement passés de la pénurie de capitaux à la surabondance. Ils ne sauraient plus quoi faire de leurs surplus et viendraient en placer une partie en Europe... dont les perspectives, comme chacun sait, sont si prometteuses !
Logique... mais attendez ! Il y a un problème, et il est de taille : les volumes d’échanges se contractent à Wall Street au fil des jours et des semaines !
Et là, c’est enfin cohérent. Globalement, les épargnants sont confrontés à des difficultés de paiement sur des prêts immobiliers ou leurs encours de cartes de crédit. Ils subissent aussi des baisses de salaire, des journées de chômage technique non payées et une hausse de la fiscalité locale (la Californie a tenté de l’éviter mais a foncé droit dans le mur).
Résumons un peu. Il n’y a pas d’acheteurs : la Bourse c’est trop risqué. Les flux financiers s’évaporent : il faut d’abord rembourser les dettes avant de recommencer à spéculer. Les opérateurs européens regardent passer le TGV de la hausse bouche bée : il a traversé toutes les gares inscrites sur son parcours sans même faire mine de ralentir. De leur côté, les indices américains volent de record en record par la magie d’une confiance du marché au zénith — le baromètre de la peur dégringole vers le niveau 20 après avoir atteint un zénith de 80 au mois d’octobre dernier.
Mais qui a confiance ? Qui met de l’argent dans le système ? Qui juge les trimestriels "prometteurs" (l’expression "moins pire que prévu" est désormais trop galvaudée) ?
Et la conjoncture qui se redresserait depuis trois mois, justifiant l’euphorie boursière... Voilà ce qu’en retient Air-France/KLM (un baromètre avancé et non pas retardé comme le chômage) : "la dégradation des conditions économiques constatée en début d’année s’est poursuivie au cours des trois derniers mois [sic !] entraînant une chute de 20,5% du chiffre d’affaires sur la période avril/juin". L’activité passager accuse une baisse de 18,7%, l’activité cargo un plongeon de 41,5% !
** Pourtant, Wall Street, soi-disant enthousiasmé par les trimestriels "moins pires" de 3M ou AT&T a mis moins de 90 minutes ce jeudi pour gagner plus de 2%, au lieu de +0,35% anticipés. Et il n’a fallu que quelques minutes de plus pour pulvériser des plus hauts annuels sur le S&P, qui atteint 980 points à mi-séance avec un gain de 2,5%.
Le Nasdaq s’envole quant à lui de 2,7% à 1 979 points. L’indices des technologiques engrange donc 55% depuis le 9 mars : il s’agit d’une des plus fortes hausses de l’histoire en quatre mois et deux semaines.
La Bourse de Paris s’envole de 2,08% (à 3 373 points), et de 14% en neuf séances. Cela fait déjà une belle moyenne quotidienne... Cependant, le phénomène relève du prodige dans la mesure où aucun pullback — ne serait-ce que de -1% — ne s’est jamais matérialisé depuis le 9 juillet. Aucune spirale haussière comparable à celle qui se propage depuis 15 jours n’a jamais été observée dans l’histoire des places européennes ou du Nasdaq.
Des envolées comparables n’ont existé que dans des périodes de très forte croissance économique : 3,5% et plus, avec un puissant afflux de liquidités vers la Bourse, ou bien au sortir d’une période de krach boursier... En tout cas, jamais on n’en a constatées après un rebond de 30% à 40% des indices en quelques mois.
Les marchés jouent l’embellie conjoncturelle, soit... Mais alors pourquoi Ben Bernanke estimait-il pas plus tard que mardi qu’il lui faudra maintenir les taux très bas et très longtemps pour s’assurer que la machine économique américaine reparte ?
** Il n’y pas de preuves tangibles de reprise et les indices boursiers s’envolent... Les spécialistes de l’analyste technique nous expliquent que les ordinateurs, qui ne ressentent pas psychiquement la crise, sont en revanche paramétrés pour détecter des signaux haussiers qu’ils transforment sans état d’âme en "stop achat".
C’est ce qui se serait produit sur le franchissement des résistances suivantes : 1 910 points sur le Nasdaq (qui referme dans la foulée le gap des 1 947 points), 950 points sur le S&P, 2 550 points sur l’Euro-Stoxx 50.
Les raisons de s’emballer semblaient si peu évidentes que la séance est restée placée sous le signe de la consolidation jusqu’à 15h30 (même avec l’anticipation d’un gain de +0,35% à Wall Street).
Les cours ont explosé à la hausse dès l’ouverture des marchés américains — bien avant que ne soit publiée la hausse de 3,6% des reventes de logements anciens. Ce chiffre est très légèrement supérieur aux prévisions mais il reste encore 9,4 mois de stocks d’invendus...
Même si le niveau des transactions immobilières avait constitué une surprise totale, cela pouvait difficilement justifier 2% de hausse verticale à Wall Street en 90 minutes (2,5% vers midi heure américaine).
Les trimestriels rendus publics sont une nouvelle fois invoqués pour justifier l’euphorie qui s’empare des marchés... après 10 à 12 séances de hausse ininterrompue. Cependant, aucun phénomène de fait accompli ne se manifeste, aucun chiffre "quelconque" ou franchement décevant ne tempère la furia acheteuse... En fait, chaque mauvais chiffre publié serait la preuve que les difficultés ont atteint leur zénith et s’atténueront effectivement au second semestre (si, si, nous avons lu ce genre d’argument !).
Vous commencez à vous demander si quelque bonne raison d’applaudir la hausse des marchés nous échappe. Rassurez-vous, nous ne négligeons aucune piste... et surtout pas celle d’un privilège exorbitant accordé aux plus gros intervenants de Wall Street ces 15 derniers jours.
Non seulement l’anonymat des opérateurs est maintenu dans les carnets d’ordre... mais passé un certain montant (un misérable million de dollars de transactions), les plus influents brasseurs d’argent ne sont plus tenus de fournir le détail de leurs opérations au NYSE (ni aux autorités de régulation ?).
Si nous étions un tant soit peu soupçonneux et déçus de l’opacité entretenue par certains institutionnels sur leurs opérations pour compte propre, nous pourrions assimiler cette décision du NYSE à un permis de manipuler les cours sans aucune retenue.......
http://www.la-chronique-agora.com/articles/20090724-1998.html