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SUR LA LIBERTE DE CRITIQUE DE TOUTE RELIGION

Publie le vendredi 26 janvier 2007 par Open-Publishing
3 commentaires

Sur la liberté de critique de toute religion.*

La liberté de critique des religions, de toutes les religions sans exception, est une conquête historique qui fait désormais parti du régime juridique des libertés publiques de la plupart des grands pays. Mais il est rare qu’un principe soit établi sans une reconnaissance parallèle des atténuations et d’une ou plusieurs exceptions à ce principe.

Une des exceptions existantes au principe de libre expression est le propos raciste. L’islamophobie porte le nom du racisme qui passe par le canal de la critique de l’islam. Le nom lui-même fait problème mais surtout la possibilité d’un racisme passant par ce canal. Si la réponse est positive la question de bien situer la libre critique de la stigmatisation raciste.

La religiophobie – terme de Vincent GEISSER – peut être conçue comme la critique de toute religion, le terme critique n’étant pas seulement d’ordre théorique académique mais aussi l’invective blasphématoire. Si la religiophobie est légitime ou pourrait penser que l’islamophobie l’est aussi. Il importe de distinguer propos critique et propos raciste.

1 - PRENDRE EN COMPTE L’EVOLUTION DU RACISME

Le racisme n’est pas qu’une vielle invention théorique - constamment contestée par les scientifiques - qui, à partir de la biologie, d’une part subdivise l’espèce humaine en races de couleur et d’autre part et surtout les hiérarchise en posant l’une d’elle comme supérieure aux autres. Cette vision hiérarchisée de l’humanité s’accompagne en pratique d’un statut dégradé des « races » inférieures.

Le racisme contemporain se veut plus subtil que celui du XIX siècle. Il empreinte des canaux moins éculés que les avatars de la sociobiologie du XX ème siècle et plus compatible avec l’idéologie dominante de l’époque telle celle aujourd’hui dénommée « Choc des civilisations ». Mais derrière l’emploi de nouveaux vecteurs idéologiques il s’agit toujours de subdiviser et hiérarchiser l’humanité en sous-groupes essentialisés, par attribution mécanique de caractéristiques sociales et culturelles plus ou moins figées jugées bonnes et civilisées pour certains groupes ethnique ou autres et barbares pour d’autres groupes. La notion de culture est plus ou moins large. Une conception large intègre la religion.

Le racisme islamophobique procède par *un triple mensonge*, une double essentialisation d’abord celle du religieux islamique vu de façon monolithique (et particulièrement barbare), ensuite celle des musulmans vus comme une communauté totalement homogène suivi d’une attribution entière et mécanique entre ces deux généralisations abusives. Il suffit qu’un élément manque pour que la caractérisation de racisme soit fausse et donc qu’il s’agisse d’une critique autorisée.

Les propos de Robert REDEKER entre dans cette catégorie du racisme islamophobique ainsi que le précise la déclaration du CA du MRAP. Mais des problèmes d’interprétation peuvent aussi survenir : c’est le cas à propos de l’affaire dite des caricatures.

2 - LE SENS DE LA CRITIQUE.

Aucune des principales religions n’a accepté sans résistance la montée de l’esprit critique. Il semble bien qu’il en aille de même de l’islam. La critique radicale de la croyance religieuse et de toute religion pour l’émancipation humaine me semble toujours aussi nécessaire . La critique exercée en vue de l’émancipation même lorsqu’elle use de la métaphore ou de la moquerie ne ressemble pas à celle opérée par simple haine. Il n’est sans doute pas toujours aisé de les distinguer dans la pratique.
Ajoutons qu’une analyse critique sérieuse ne saurait verser trop longtemps dans les généralisations trompeuses. A ce propos, il est utile de remarquer qu’il existe plusieurs islams tout comme il existe plusieurs christianismes allant de l’intégrisme le plus réactionnaire (1) à la théologie de la libération et que ces théologies s’affrontent parfois durement (2). Il est utile de remarquer que tout pays ou l’islam est la religion dominante ne connaît pas nécessairement un régime politique islamiste, ou la religion islamique est imposée à tous dans tous les aspects de la vie quotidienne.
Néanmoins toute critique pour approximative ou péremptoire qu’elle soit est parfaitement possible. Même là ou un islam modéré est mis en œuvre la critique est toujours possible. L’islam ne constitue pas une religion à part devant être préservé de l’esprit critique. Il importe pourtant de distinguer la critique d’un islam progressiste et celle d’un islam radical. Le premier peut faire droit à certains droits de l’homme et de la femmes ; il peut tendre à s’inscrire dans des institutions laïques alors que l’autre s’apparente à une dictature religieuse sur les esprits et les corps.

*3 - Le MRAP ET LE BLASPHEME : les principes affirmés lors de l’affaire des caricatures de Mahomet.

Ni le blasphème ni l’irrespect envers l’islam ne concernent pas le MRAP qui a cependant eu l’occasion de le préciser clairement lors de l’affaire dite des caricatures. Le MRAP n’a jamais contesté les 12 caricatures de Mahomet mais uniquement celle où il porte une bombe sur la tête pour une autre raison. On sait pourtant que la représentation de Mahomet est pour un certain islam interdit. Cette interdiction est aujourd’hui insupportable à une large partie de la population mondiale et même à une partie du monde musulman. Mieux, à cette occasion le MRAP est allé plus loin en précisant que la critique de la religion participe à la défense "des droits humains violés par les intégrismes religieux au pouvoir quels qu’ils soient".

Ce qui a fait problème au sein du Mouvement c’est l’interprétation de la caricature : S’adressait-elle aux seuls intégristes islamistes ou s’adressait-elle à tous les musulmans ? Une chose est sûre, si le caricaturiste avait dessiné Ben Laden avec une bombe sur la tête, le MRAP n’y aurait pas vu de la propagande raciste mais la dénonciation du terrorisme. Dans ce message une ambigüité demeure en fonction du contexte international : s’agit-il d’approuver l’équation véhiculée depuis le 11 septembre : "musulman = islamiste = terroriste". Si l’intention du message est bien de faire passer cette série d’assimilation alors ce message relève bien d’un racisme islamophobique.

4 - L’OBJECTION DU RACISME NE SAURAIT EMPECHER LA CRITIQUE DU VOILE.

La critique du port du voile islamique se fait soit à partir de critères extérieurs à la religion : - par rapport à la mentalité laïque qui distingue par exemple pour l’école publique les signes religieux discrets qui sont tolérés des signes ostensibles qui sont une manifestation d’un excès nuisible ou pénible du religieux de toutes les religions (kippa, calotte...) ; - par rapport à une certaine mentalité féministe qui milite pour la liberté des femmes de couvrir ou non leur corps comme elles le veulent . La critique du port du voile peut aussi se produire à partir des fondements dogmatiques internes à l’islam - jugés contestables par certains mais peu importe ici - : l’absence de cette obligation parmi les cinq piliers de l’islam. La critique peut être estimée juste ou non elle est libre et ne saurait être assimilée à du racisme puisque les critères du racisme islamophobique ne sont pas réunis car la critique n’est généralisée ni à tout l’islam ni à tous les pratiquants. Elle porte contre un certain islam et contre une pratique bien circonscrite qui ne touche pas toutes les musulmanes. En fait, il s’agit de la critique d’un abus de la normativité de l’islam.

5 - COMBATTRE LE RACISME ISLAMOPHOBIQUE

Une précision s’impose : cette critique du voile ne saurait autoriser une stigmatisation publique à une individue. Ainsi je ne tolère pas – ce que j’ai entendu un jour - l’injure d’un chauffeur de bus à l’encontre d’une jeune fille voilée. En effet pratiquer ainsi la menace et les invectives à cause d’une pratique religieuse ne saurait être assimilé à une simple critique. Et il n’est même pas utile d’attendre l’injure pour souligner la faute : ainsi que penser de l’assimilation effectuée lorsqu’un jeune élève ingénieur se voit interroger sur "ce qu’il pense de Ben Laden" lors d’un entretien professionnel ? Suis-je "islamo-gauchiste" ou "tiers-mondiste primaire"si je consteste ce type de recrutement comme étant de nature raciste ?. Ne faut-il pas combattre les vexations et les pressions subies des musulmans et présumés musulman travaillant à Roissy depuis les élucubrations haineuses et mensongères d’un certain de Villiers ? S’en prendre aux mosquées à l’aide de graffitis haineux ou pire de bombes destructrices relève aussi d’une islamophobie aussi primaire que condamnable (3).

Christian DELARUE
Secrétaire national du MRAP
Membre du Conseil d’Administration d’ ATTAC France

1 ) 3 ) L’intégrisme, une dynamique historique, un mouvement planétaire !
https://bellaciao.org/fr//?page=article&id_article=30398
2 ) La guerre des Dieux de Mickael LOWY
3 ) Racisme, antiracisme et tolérance Christian DELARUE
https://bellaciao.org/fr//?page=article&id_article=40412

Messages

  • Sur ce débat :
    A écouter

    Du grain à moudre,
    Une émission de France culture du 5 décembre 2006, présentée par Brice Couturier et Julie Clarini
    Thème : Malaise chez les antiracistes

    avec Antoine Spire. Essayiste. Ancien membre de la LDH.
    Albert Memmi. Ecrivain et sociologue. Ancien membre du MRAP
    Caroline Fourest. Journaliste à Charlie Hebdo. Rédactrice en chef revue ProChoix.
    Esther Benbassa. Historienne.

    Pour écouter
    Malaise chez les antiracistes- France culture

    • L’offense aux sentiments religieux n’est pas la discrimination religieuse

      Nos codes pénaux ne sanctionnent plus les conduites visant des entités divines mais seulement ce qui porte directement atteinte à l’intégrité des personnes. La loi envisage ces personnes soit pour elles-mêmes, comme des sujets de droit protégés contre les atteintes à leur intégrité physique, psychique, ou juridique ; soit parce qu’elles entrent dans des catégories sociales qui sont victimes de discriminations reconnues - vieillards, femmes, enfants, homosexuels, colonisés, esclaves, noirs…

      La discrimination religieuse peut bien sûr figurer dans cette liste, mais à une condition expresse. La victime doit démontrer qu’elle a subi une atteinte directe à son intégrité physique, psychique, ou juridique : on l’a battue, harcelée au travail, insultée dans la rue ; on a refusé de lui louer un logement, de lui donner une promotion ou un emploi… du seul fait qu’elle est catholique, sikh, bouddhiste ou musulmane.

      Depuis les années 80, un nouveau motif de plainte judiciaire a fait son apparition : des « victimes » invoquent une « offense » faite à leurs « sentiments religieux ». Elles assurent que telle affiche, tel film, telle caricature, tel article de journal, tel livre… « blesse leurs sentiments religieux ». Même en France, où le droit pénal s’est considérablement détaché de la religion et des notions rattachées à l’idée de péché - superstition, blasphème, hérésie, sacrilège… -, des juges ont commencé à accepter cette nouvelle incrimination.

      Ainsi, en 2005, quand l’association Croyances et Libertés, représentant l’épiscopat français, a fait interdire la campagne publicitaire de la firme de prêt-à-porter Marithé et François Girbaud, qui détournait le tableau de Léonard de Vinci, La Cène. Deux juges successifs, en référé puis en appel, ont estimé que cette publicité constituait « un acte d’intrusion agressive et gratuite dans les tréfonds des croyances intimes », et qu’elle faisait « gravement injure aux sentiments religieux et à la foi des catholiques ». De manière implicite, ces jugements constituaient « les catholiques » en une catégorie sociale victime de discrimination. Il fallut un arrêt de la Cour de Cassation, en novembre 2006, pour que l’évidence juridique soit rétablie : la campagne publicitaire des Girbaud « n’avait pas pour vocation d’outrager les fidèles de confession catholique, ni de les atteindre dans leur considération en raison de leur obédience, et ne constituait pas d’injure, d’attaque personnelle et directe dirigée contre un groupe de personnes en raison de leur appartenance religieuse. Elle relève de la liberté d’expression. » Dans cet arrêt, les juges de la Cour de cassation se sont bornés à passer en revue les critères de discrimination et à démontrer que la publicité des Girbaud n’en relevait pas. Dès lors, elle était protégée par le droit à la liberté d’expression.

      Tout au long du débat dans la presse, des dignitaires de l’Eglise catholique avaient invoqué un « droit au respect de leurs croyances » qui serait une composante essentielle de leur « droit à la liberté religieuse ». Rappelons qu’en droit français la liberté de religion consiste, en tout et pour tout, à librement exercer et exprimer sa foi. Rien, dans le code pénal, n’ordonne le « respect des croyances » : les idées religieuses, comme toutes les opinions, s’exposent à la critique en vertu du droit à la liberté d’expression.

      Il en va de même pour l’« offense aux sentiments religieux », qui n’a encore, dieux merci, aucune réalité juridique. En effet, invoquer le respect de mes sentiments religieux, ce serait les intégrer à la dignité de ma personne. Or un sujet de droits civiques un citoyen , ne peut pas étendre son exigence de dignité jusque là, car l’atteinte aux « sentiments religieux » n’est ni un préjudice matériel (physique) ni un préjudice moral (comme dans le cas du harcèlement moral). Quand des croyants évoquent leurs « sentiments » religieux, ils signifient que la critique les atteint au plus profond d’eux-mêmes, dans leur adhésion à ce qu’ils considèrent comme plus important que leur vie (ils pourraient mourir pour défendre l’honneur du christianisme, ou celui du Prophète). En somme, ils imposent à tous les citoyens leur ontologie particulière, selon laquelle c’est l’ordre divin et non le droit humain qui fonde la personne, et ils posent que le fait de ne pas l’admettre équivaut à les insulter.

      La récente affaire des « caricatures de Mahomet » a montré à quel point les souffrances des croyants peuvent être intenses et les conduire à des extrémités catastrophiques. Nous autres, laïques, ne pouvons pas nous borner à rejeter ces souffrances sous prétexte qu’elles ont été manipulées, ou qu’elles sont inauthentiques. Mais nous pouvons opposer quelques arguments aux « victimes » de ce « préjudice » qui accepteraient de débattre. D’abord, toutes les religions – et l’islam comme les autres — font une place essentielle à la liberté humaine. Ne pas l’admetttre, c’est être un fanatique, et non pas un croyant. Ensuite, si l’on introduisait dans le droit pénal un grief d’« atteinte aux sentiments » (c’est-à-dire aux convictions les plus intenses de chacun), l’institution judiciaire serait vite engorgée. Car les croyants respectueux de la liberté humaine, les laïques, les démocrates, les libéraux, les partisans du pluralisme des convictions…, intenteraient à leur tour des procès aux fanatiques.

      Enfin, ceux qui détiennent le pouvoir judiciaire seraient contraints de trancher entre ces convictions antagonistes, et rien ne garantit aux fanatiques qu’ils seraient les seuls à profiter de l’autoritarisme généralisé qui s’ensuivrait.

      Somme toute, ces lignes espèrent démontrer aux croyants que la liberté d’expression est la meilleure protection imaginable pour leurs « sentiments religieux ». Et aux laïques, que leur sympathie pour les souffrances des croyants les conduit, en réalité, à ne défendre parmi eux que les seuls fanatiques.

      Jeanne Favret-Saada chercheur en anthropologie.

      Elle vient de publier un livre sur l’affaire « des caricatures de Mahomet » : Comment produire une crise mondiale avec douze petits dessins, Paris, 2007, Les Prairies ordinaires.

    • LES BLASPHEMES DU MECREANT

      Je ne sais si je reste ici dans l’esprit qu’en a fait récemment le philosophe Daniel BENSAID dans son ouvrage *Fragments mécréants : sur les mythes identitaires et la République imaginaire *mais celui-ci m’a inspiré.

      Le mécréant passe pour un être paradoxal : il est sans Dieu ni morale (mais pas sans éthique) et pourtant il est très engagé pour se libérer et libérer le monde de ses maux privés et publics. Etrange ! Le mécréant blasphème contre le sacré mais respecte et valorise les être humains réels . Ainsi un mécréant masculin ne blasphémera pas (sauf par jeu bien compris comme tel) les filles sexy : il soutiendra "la journée de la jupe" (voir blog chrismondial) et il critiquera par contre les pub sexistes. Donc point de "pétasse" ou de "pute" dans le langage ordinaire du mécréant, pourtant ces dernières peuvent à l’occasion faire fantasmer sans la moindre culpabilité. Mais l’image fantasmée n’est pas, et de loin, la vie réelle aliénée et bien souvent misérable des prostituées. Le réel n’est pas pleinement acceptable.

      1 - Blasphème contre la religion et certaines pratiques des croyants.

      Les blasphèmes contre la religion sont autorisés puisqu’il ne s’agit que de se moquer d’une croyance ou d’un ensemble de croyance alors que les blasphèmes contre les croyants eux-mêmes ne sont pas tolérés. Encore qu’il faille analyser plus précisément la portée critique du blasphème. Ainsi dire "Je pisse (verbalement) sur tous les signes religieux ostensibles (sans discrimination entre eux)" ce n’est pas mépriser les croyants, surtout pas les croyants de mentalité laïque qui adoptent une attitude discrète et pacifique. Ce n’est même pas mépriser les différentes religions, c’est critiquer une attitude jugée excessive, c’est blasphémer le comportement publicitaire des personnes qui s’apparentent à des "hommes sandwicht" qui font de la pub pour leur produit religieux.

      2 - Blasphème contre le marché ?

      Le marché n’a pas de religion. Il ne porte aucune dimension sacrée susceptible d’être rabaissé à un niveau humain et terrestre. C’est plutôt ici l’inverse qui serait critiqué dans la mesure ou l’humain est rabaissé au rang infra humain d’objet. En fait, la société marchande est vide de sens ou plutôt laisse à voire une "foire au sens" (A Bihr) ou chacun prend ce qu’il veut ou ce qu’il peut (principe de solvabilité pour l’acquérir). La société marchande est aussi critiquable par ce qu’elle n’offre pas, ce qu’elle empêche de produire (des services publics par exemple) mais pas par ce qu’elle impose car elle ne fait que proposer à des individus libres, qu’offrir à un demandeur potentiel. Lorsqu’elle le fait mal (pub sexiste par exemple) ou avec trop d’insistance (multitude de panneaux publicitaires par exemple) elle est aussi critiquée et bridée.

      3 - Blasphème contre le républicanisme.

      Faire un bras d’honneur à la messe républicaine, qu’est l’hymne national c’est refuser les embrigadements sans abandonner l’esprit citoyen, sans nécessairement méconnaître les avantages du régime républicain.

      M. JérÔme RIVIÈRE député voulait que l’hymne national soit obligatoirement enseigné à l’école pour favoriser l’intégration. Il n’a heureusement pas été suivi.
      http://www.assemblee-nationale.fr/12/propositions/pion0786.asp
      Pisser (en parole) sur le drapeau tricolore ce n’est pas plus ignorer l’existence de la Nation. Je préfèrerais quant à moi qu’une réflexion soit menée sur le triptyque républicain "liberté, égalité, fraternité" mais avec esprit critique, sans fétichisme ni dogmatisme.

      Christian DELARUE