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Sacrifices chez Continental : CGT et CFDT s’appuient sur le syndicat allemand
Publie le jeudi 14 octobre 2010 par Open-PublishingCGT et CFDT de Continental Automotive France, opposés à un accord de sacrifice salarial contre maintien de l’emploi signé par des syndicats minoritaires, s’appuient désormais sur le rejet d’un plan similaire par le syndicat allemand IG Metall, a-t-on appris de source syndicale jeudi.
Majoritaires dans les usines françaises de Toulouse et Boussens (Haute-Garonne) et de Foix (Ariège) qui emploient 2.
500 salariés, CGT et CFDT ont par ailleurs déclenché jeudi un "droit d’alerte" contre le risque de 1.000 suppression d’emplois évoqué par la direction française en cas de non-application de l’accord. La direction devra fournir des explications sur ces chiffres au CCE dans les prochaines semaines.
Le 13 septembre, les salariés de Toulouse, Boussens et Foix avaient dit "oui" à 52% au marché offert par la direction : un quasi-gel des salaires en 2011, une forte baisse de la prime d’intéressement et deux jours de réduction du temps de travail en moins chaque année jusqu’en 2015, contre un engagement de la direction de Continental en Allemagne à préserver l’emploi jusqu’en 2015.
CGT et CFDT, officiellement informées lundi de l’accord signé par les minoritaires (FO, CFE-CGC, CFTC) ont jusqu’à mardi prochain pour faire valoir leur droit d’opposition. Elles ont toutes deux réaffirmé jeudi leur volonté de l’utiliser mais ni la CGT, ni la CFDT n’est encore passée à l’acte.
CGT et CFDT rencontraient la direction et les syndicats minoritaires jeudi soir sous l’égide du médiateur désigné par le préfet de région pour mettre fin au bras de fer, le président du comité économique et social régional Jean-Louis Chauzy.
"Nous comptons nous appuyer sur le rejet dimanche dernier par les deux tiers des syndiqués IG Metall de l’usine de Regensburg (sud de l’Allemagne), qui emploie 6.000 salariés, d’un plan d’économie représentant lui aussi 8% de la masse salariale", ont déclaré le délégué CGT Oliver Grimoux, et le délégué CFDT Sami Hamida.
La direction française a confirmé le rejet d’IG Metall.
"Nous dirons à M. Chauzy, comme IG Metall, que ce n’est pas le moment de faire des sacrifices car l’entreprise va très bien et nous ne faisons pas confiance à la direction", a indiqué le délégué CGT.