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Salon du livre à Paris, non-dits d’un boycott plus large que seulement arabe
Publie le jeudi 13 mars 2008 par Open-Publishing3 commentaires

Le boycott du salon du livre qui se tiendra du 14 au 19 mars avec Israël en invité d’honneur, et qu’on attribue aux seuls pays arabes, regroupe aussi d’autres horizons, certes rares dans une circonstance, épris de justice humaine et universelle. Cyniquement L’organisateur du salon qui coïncide avec le 60ème anniversaire de l’Etat israélien, le Syndicat National de l’Edition (SNE) a répondu à cette démarche que c’est "la littérature israélienne" qui est invitée et non l’Etat d’Israël en tant que tel. Le concert des dates en dit long, hélas !
En réalité nombreux acteurs surtout francophones, éditeurs et auteurs, du monde littéraire des pays musulmans suivent cette démarche, de ne pas participer, sans l’évidence qu’ils répondent tous et directement à l’appel de l’OCI...
Ce boycott quand Israël est invité d’honneur, n’est pas strictement revendiqué par les éditeurs et intellectuels des pays arabes. Certaines sphères non-arabes, musulmane ou pas , tiennent aussi à dénoncer le fascisme... Le génocide des palestiniens et leur spoliation de leur terre.
En réalité nombreux acteurs surtout francophones, éditeurs et auteurs, du monde littéraire des pays musulmans suivent cette démarche, de ne pas participer, sans l’évidence qu’ils répondent tous et directement à l’appel de l’OCI (Organisation de la Conférence Islamique) et son département « Science, Culture et Education » . Parmi lesquels aussi, et sans aucun paradoxe des arabes, certains ont exprimé le désir de ne pas tenir-compte de cette action « ne pas aller à la porte de Versailles », en assistant sans intervenir ou en activant pleinement, qui a pour but intellectuel de dénoncer la spoliation du peuple palestinien de sa terre.
En effet on notera que 2 éditeurs français se positionnent en faveur du boycott, l’un d’une manière pleine et entière et l’autre parce que l’invitation des palestiniens en même temps qu’Israël a échoué. Il convient de ne pas les citer, avant qu’on les prenne pour des antisémites, comme s’est empressé de le déclarer Marek Halter, sans surprise, dont la rigueur intellectuelle tombe de son piédestal de cette confusion écourtée, sionisme vaut droit à la colonisation.
L’éditeur Eric Hazan dont la maison est « La Fabrique » qui publie avec prédilection des livres d’auteurs israéliens et juifs antisionistes, prévoit d’organiser des conférences, et de tracter, lors de l’événement avec la participation de Amira Hass, journaliste et correspondante en Cisjordanie du quotidien « Ha’Aretz » connue pour ses positions propalestiniennes, de l’intellectuel progressiste Michel Warschawski et du journaliste Dominique Vidal, du « Monde diplomatique ».
L’ambassadeur de l’entité sioniste, pour sa part, juge que le boycott « pénalise le public français » et la section française du congrès juif mondial voit que le mutisme « est entier des gens de lettres français » parce qu’ils n’ont pas jeté à la vindicte les boycotteurs et pris ouvertement position en faveur des tueries quotidiennes d’enfants palestiniens.
Contrairement à d’autres israéliens à probité intellectuelle dont Aaron Shabtai qui a marqué clairement sa position ainsi « Je ne pense pas qu’un Etat qui maintient une occupation, en commettant quotidiennement des crimes contre des civils, mérite d’être invité à quelque semaine culturelle que ce soit. Ceci est anticulturel ; c’est un acte barbare travesti de culture de façon cynique. Cela manifeste un soutien à Israël, et peut-être aussi à la France, qui appuie l’occupation. Et je ne veux pas, moi, y participer. »
Parmi les quarante écrivains israéliens, exclusivement d’expression hébraïque, un seul d’origine arabe Sayed Kashua dont la position reflète fidèlement la double obligation est soumis le juif arabe à travers sa déclaration : "Oui. Boycotter ces tarés qui ne font que souffler sur les braises du racisme et du nationalisme dans leur pays. Le Salon du livre en France est une occasion en or pour les intellectuels éclairés de montrer leur mépris pour l’apartheid israélien".
Les rares écrivains et intellectuels israéliens partisans du boycott citons :
Benny Ziffer rédacteur en chef de « Ha’aretz »
a déclaré :
"Tout écrivain israélien devrait, au fond de sa conscience, boycotter le Salon du Livre de Paris"
Illan Pappe
, historien dont le dernier livre s’intitule :
Le Nettoyage ethnique de la Palestine
[éd. Fayard].
Parmi les anglais
John Berger
-http://www.europalestine.com/spip.p...
Et enfin voici une à propos d’
Albert Einstein
-http://www.qumsiyeh.org/ Traduction : MG pour ISM Dimanche 02 mars 2008, à propos de la fondation de l’Etat d’Israël.
Livres de Kashua parus en français : 1 : Les Arabes dansent aussi (10/18) ;
Et il y eut un matin (l’Olivier, février 2006) paraît en poche au mois de mars (Points).
En hommage à l’œuvre de paix cette
vidéo
.
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Messages
1. Salon du livre à Paris, non-dits d’un boycott plus large que seulement arabe, 13 mars 2008, 09:57, par N.E. Tatem avec ARGOTHEME.
Salut de l’auteur.
D’emblée, je vous remercie de votre valeureuse contribution.
Le sionisme dans son fond n’est pas condamnable, dans la mesure où il a pour but de trouver un refuge au peuple juif qui a été persécuté depuis son départ d’Egypte (ou d’orient) sous la chasse et la spoliation pharaonique -des pharaons et non au sens volume-. Comme on songe à trouver une patrie AUX GITANS qui souffrent encore d’une errance qu’on leur attribue comme inscrite dans leurs gênes.
Comme la Terre est peuplée jusqu’au moindre Km, il est vraiment difficile de leur trouver un sol. La création de l’affabulation de Terre-Promise est venue, à partir des généralités que renferment les livres et écrits religieux et surtout les grandes révélations monolithiques, pour accorder l’occupation de la région proche-orientale sujet au plus grand litige -guerre et politique- contemporain. Un certain temps on a cru installer une entité sioniste sur une île et on a pensé aux "Îles Malouines" côté Argentine.
L’arrivée de la colonisation de la Palestine, territoire multiséculaire des "Philistins" est due à une forte recrudescence de la persécution du peuple juif dans le monde et surtout en Europe dès la renaissance. Avec une une montée inégalée au XIXème siècle. Je tiens à souligner que le mot "antisémitisme" n’était exclusivement employé pour les hébreux. Les sémites étaient jadis les orientaux en général, et il a été accaparé -vulgarisation oblige- par la manière dont ce terme résonne actuellment.
Les juifs savaient qu’ils étaient, à l’orée du XXème siècle, très admis parmi les musulmans et les arabes, avec moindre racisme et plus de tolérance malgré la geste de Saladin, presque farîche encore en 1800, qui voulait les jeter à la mèr du fait qu’ils pratiquaient une domination due plus à leur enrichissement par le commerce (les champions du troc et de la spéculation qu’on leur connaît de nos jours) et la capacité de transmission/conservation de la culture et des biens. A cette époque, fin du XIX/XXème siècle, ils ont déferlé en Orient après avoir connu et vécu moult difficultés de s’intégrer dans ce qui était, depuis la découverte de Christophe Colomb, le nouveau monde "les Ammériques". Où ils étaient complètement ghettoïsés. Même à la vieille du débarquement de la seconde guerre -Eisenhower- déclarait qu’il ne faut pas comprendre que nous sommes venus pour sauver les juifs du fascisme.
La nécessité de ne pas laisser des peuples, comme les palestiniens de nos jours, sans patrie est une oeuvre noble et humaine. Hélas ! Elle ne peut se faire au détriment d’autres peuples. Ainsi le sionisme a cette visée mais il est complètement dévoyé en pratique génocidaire, fasciste et colonialiste. C’est une forme de libération, trouver refuge -Nation/Etat- à des SP -Sans-Patrie-
Pour le cas de la Palestine, nous vivons un certain
qu’il faut gérer.
Pour l’anecdote : la diaspora juive éparpillée dans le monde n’est pas une spécialité et le propre des juifs comme on l’entend aussi présentement. Elle est aussi gitane mais déshéritée. Elle est surtout libanaise, certainement héritée du grand peuple voyageur "Les Phéniciens" : soit quelques 20millions de libanais dispersés sur la surface de la Terre.
Et j’apporte ce scoop aux lecteurs du site Bellaciao que le candidat actuel aux élections américaines, qui se présente pour la 6ème fois, Nader, champion et précurseur du mouvement positiviste DE PROTECTION DES CONSOMMATEURS- est d’origine libanaise.
A propos d’anecdote POUR RIGOLER UN PEU : les anticipations croient que si la conquête de la planète Mars peut se réaliser dans l’histoire humaine avec une démocratisation, Tarifs, du voyage au-delà de notre vieillle planète, on verrait les gitans, les juifs et les libanais, premiers à prendre leurs valises sans se retourner pour voir derrière eux.
Cordialement : N.E. Tatem.