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Le théoricien de la LCR, Daniel Bensaïd, est mort
Le philosophe Daniel Bensaïd à un meeting de la LCR organisé pour fêter mai 68, le 30 mai 2008,
Le philosophe Daniel Bensaïd à un meeting de la LCR organisé pour fêter mai 68, le 30 mai 2008, à la Mutualité à Paris (© AFP Miguel Medina)
Le philosophe marxiste et théoricien de l’ancienne Ligue communiste révolutionnaire (LCR), grande sœur du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Daniel Bensaïd, est décédé ce matin à 63 ans. Il était gravement malade depuis plusieurs mois.
Après avoir cofondé la JCR (Jeunesse Communiste Révolutionnaire) en 1966, puis compté comme l’un des principaux acteurs du mouvement de Mai 68, Daniel Bensaïd a participé à la création de la LCR, en avril 1969, dont il a longtemps été membre de la direction. En 2008 et 2009, il avait aussi contribué à la création du NPA, né en février dernier, dans la foulée de la dissolution politique de la Ligue.
Philosophe, enseignant à l’Université de Paris VIII, il a publié de nombreux ouvrages de philosophie ou de débat politique, dont « Prenons parti pour un socialisme du XXIe siècle » (Editions Mille et une nuits, 2009), en collaboration avec Olivier Besancenot. Animateur des revues Critique Communiste et ContreTemps,« il a participé activement à la création de la Fondation Louise Michel et mené sans concession le combat des idées, inspiré par la défense d’un marxisme ouvert, non dogmatique », rappelle le NPA, dans son communiqué.
« Un révolutionnaire d’actualité »
« C’est une très grande perte », vient de réagir, « avec beaucoup de tristesse », Alain Krivine, cofondateur de la LCR auprès de Libération.fr. « Il appartenait à toute une génération militante qui avait fait ses preuves en 1968. Il n’a pas, lui, abandonné le drapeau de la révolte et de la résistance, il incarnait la continuité du combat révolutionnaire », décrit-il, à propos de celui qui conjuguait à la fois « théorie marxiste, sans en faire un dogme sectaire », et « militantisme de terrain ». « Un révolutionnaire d’actualité », ajoute Krivine, soulignant son enthousiasme lors de la mise sur pied du NPA : « c’était la culture, la joie de vivre, la convivialité. »
Messages
1. Salut Daniel, 12 janvier 2010, 18:44, par christof
salut camarade, quelle tristesse fait chier
1. Salut Daniel, 12 janvier 2010, 18:47
Eh oui pas d’autres mots que toi quelle tristesse...
2. Salut Daniel, 12 janvier 2010, 20:46, par foufou
une grosse perte pour le mouvement révolutionnaire. j’irai le 23 janvier lui rendre hommage.
foufou
3. Salut Daniel, 12 janvier 2010, 21:21, par Jak
C’était un régal de l’écouter, tellement limpide, tellement juste.
Salut camarade.
Jak
2. Salut Daniel, 12 janvier 2010, 19:14, par tr
Quelle triste journée, heureusement qu’il nous reste la voie que tu avais tracé.
Cela doit nous donner du courage
3. Salut Daniel, 12 janvier 2010, 21:18, par Barbara Salutati
Nous sommes très tristes, surtout nous qui avons le même âge, et avons connu les mêmes rêves, les mêmes espoirs, les mêmes exaltations, que les jeunes ne peuvent même pas imaginer.
Et, ce qui fut formidable, c’est qu’il n’y a pas eu de désillusions, juste quelques mornes plaines, à franchir.
Ce fut relativement facile, grâce à des gens comme lui.
Mais ne traînons pas trop dans la nostalgie.
Il y a du taf : lire tous ses livres.
Parce qu’il avait un talent fou, et - ce qui est très rare chez les intellos, marxistes de surcroît - un vrai style, comme une tentation poétique.
D’ailleurs est-ce que le rêve de révolution est imaginable sans la poésie ?
C’est chouette de le lire, comme c’était chouette de rire avec lui.
http://npaparis14.free.fr/spip.php?article557
On continue, et avec lui.
4. Salut Daniel, 12 janvier 2010, 21:58, par Philippe D.
L’annonce de sa mort m’a fait de la peine.
C’est vraiment une grande perte, quelqu’un d’une grande culture mais qui ne la "ramenait pas", qui sortait des textes érudits, très cohérents, mais sans jargon et accessibles.
Je l’ai croisé à des congrès de la Ligue, il tenait la buvette et distribuait les sandwichs.
Un vrai révolutionnaire, sincère, qui n’a pas renié le combat pour l’émancipation. Un honnête homme, très estimable.
Nous continuons ton combat, Daniel.
Philippe, ex-LCR, NPA maintenant.