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Sarko, ou les outrances d’un petit potentat névrosé…
Publie le samedi 7 août 2010 par Open-Publishing11 commentaires
Déjà, le passé politique de N. Sarkozy avait de quoi susciter de sérieuses réserves. Certains journalistes ayant relevé les florilèges du Ministre de l’Intérieur de l’époque, nous rappellent régulièrement ses sorties fracassantes dès qu’il s’agissait de « nettoyer la France au karcher » ou de la « débarrasser de la racaille » qui manifestement l’indispose, d’autant quand elle est de teint basané et de culte musulman. Pour un complexé de la taille, son accession à la plus haute marche du pouvoir ne pouvait que renforcer le sentiment de toute puissance du petit président. Mais de là à se lâcher comme il vient de le faire ces derniers jours, il y a vraiment de quoi être inquiet pour les valeurs démocratiques françaises qui ont souvent été source d’exemples pour les nations luttant pour leurs droits et leurs libertés, à travers l’éloquente devise : liberté, égalité, fraternité… D’autant, quand les sbires de son gouvernement – ces yes (wo)men dociles et obséquieux – s’exécutent et parfois même en rajoutent, laissant déborder leur racisme refoulé, affranchis par les audaces verbales de leur chef suprême. Voir ces flatteurs soumis obtempérer, trop craintifs de perdre les privilèges que leur suzerain pourrait leur retirer d’un simple claquement de doigts, est lamentable… Et il convient de ne pas succomber aux tapis rouges offerts aux quelques un(e)s qui rapportent « des médailles » à la nation, faisant croire que finalement non, la couleur de peau et l’origine culturelle ne seraient pas matières à problème du côté de l’Elysée ou de Matignon. Car à bien y regarder, il ne faut pas grand-chose pour que ces basanés « gagnants » d’un jour, soient fustigés dès l’instant où ils ne ramènent pas leur lot de trophées au pays. Il n’est qu’à se rappeler l’épisode des « bleus » lors de la coupe du monde, et les commentaires peu amènes qui les ont mitraillés dans tous les sens, vite fait !
Néanmoins, plusieurs ont bien compris que ce dernier coup de gueule du président à propos de la déchéance de nationalité possible de « certains » Français, n’était que l’arbre qui cache la forêt, pour tenter de masquer l’échec d’une politique économique, sociale, fiscale, sécuritaire, agricole, sanitaire, écologique, étrangère qui bafouille voire, qui s’écrase lamentablement… ce qui n’augure rien d’encourageant pour l’actuel locataire de l’Elysée en vue de l’échéance présidentielle à moins de deux ans. S’il fallait dès lors ratisser à la droite de la droite pour regagner quelques points dans les sondages, pourquoi s’en priver ? Et peu me chaut qu’au lendemain de ces discours populistes du chef de l’Etat, il semble qu’une majorité de Français les approuvent ; ils étaient aussi une majorité à refuser la suppression de la peine de mort il y a quelques années… Et comme l’écrit très bien Comte-Sponville : « La République c’est autre chose : il ne s’agit pas d’additionner des opinions, mais de forger une volonté ! » (Extrait de « L’amour, la solitude » - Ed. Paroles d’Aube)
Par ailleurs, et au-delà du respect ou non de la Constitution française d’une telle loi, si la « racaille » dont il est question par cette mesure discriminatoire devait être déchue de sa nationalité pour « atteinte à la vie de tout représentant des forces de l’ordre », quel comportement N. Sarkozy et ses serviles ministres toujours prêts à dégainer dès qu’il s’agit de s’attaquer aux maillons faibles, comptent-ils adopter par rapport aux cols blancs et grosses fortunes qui depuis des décennies volent et spolient l’Etat – c’est-à-dire, l’ensemble de la collectivité – de manière éhontée, par l’évasion fiscale et le placement de leurs fortunes dans des paradis fiscaux que tout le monde connaît, mais où étrangement après des déclarations tonitruantes pour la galerie, rien n’a fondamentalement changé ?... Les derniers épisodes du feuilleton Bettencourt en disent long sur la question… doublée de la nouvelle affaire de la succession du sculpteur César… sans parler des enveloppes et dessous de table finançant les partis politiques… les passe-droits… les complaisances… le népotisme… les juteuses commissions occultes lors de contrats d’armements… et tout le fatras scandaleux, occulté pour « raison d’Etat »… bref, tout ce qui constitue une évidente corruption au plus haut échelon de l’Etat, prestement dénoncée chez les autres quand il s’agit de tancer les républiques exotiques, mais soigneusement tue, maquillée et camouflée dans les couloirs et alcôves du pouvoir de nos prestigieuses et exemplaires démocraties… dont bon nombre d’entre elles mériteraient un sérieux coup de « karcher » !
Le président Sarkozy devrait pourtant prendre garde à ses déclarations : où commence et où s’arrête l’origine étrangère d’un individu ? Et jusqu’à quelles générations faudrait-il remonter pour que celui-ci soit enfin et définitivement considéré comme citoyen français à part entière, sans risquer une déchéance de nationalité ? N’est-il pas lui-même d’origine étrangère… et en tant que chef de l’Etat n’est-il pas lui-même en dernier recours, le chef de la police et de la gendarmerie, de même que le chef des armées, et ainsi, le responsable de la mort de plusieurs représentants des forces de l’ordre et des forces armées, envoyées dans des missions risquées, mal évaluées, impossibles ?
Quelques jours après ses douteuses déclarations à propos des gens du voyage, celles sur la possible déchéance de nationalité de « certains » Français, illustrent une fixation presque maladive du président sur des populations déjà précarisées. Une telle obsession devrait éveiller des doutes quant aux capacités d’ouverture, de tolérance et d’apaisement d’un président que la fonction place, en principe, au-dessus de ces dérives et clivages toujours dangereux d’une société dont il est le représentant ultime.
Après ses inacceptables propos tenus à Grenoble la semaine dernière, pendant que le couple présidentiel passe ses vacances d’été dans la luxueuse propriété de la famille Bruni-Tedeschi, à quels coups de butoirs Nicolas Sarkozy va-t-il s’atteler avant de les asséner une fois de plus à la démocratie française, dès la rentrée annoncée « chaude » ? Quand on veut s’ériger en donneur de leçons, la première des vertus n’est-elle pas de balayer d’abord devant sa porte, particulièrement quand on passe le meilleur de son temps au « Cap-Nègre » ? A défaut de s’y employer, attention de ne pas recevoir un coup de karcher en retour, au moment où l’on s’y attend le moins…
Daniel Vanhove –
Observateur civil
Auteur de La Démocratie Mensonge – 2008 – Ed. Marco Pietteur – coll. Oser Dire
06.08.10





Messages
1. Sarko, ou les outrances d’un petit potentat névrosé…, 7 août 2010, 10:51, par Mengneau Michel
pour tenter de masquer l’échec d’une politique économique,
On lit souvent cette assertion. Pourtant elle est totalement fausse puisque contrairement à ce que l’on pourrait croire la politique de Sarkozy est une réussite pour le capital. Il n’est là d’ailleurs que dans ce seul but. Le reste, sécuritaire, identité nationale, etc., n’est qu’apparat, écran de fumée pour cacher le renforcemement de l’hégémonie capitaliste, ce qu’il est en train de réussir !
D’ailleurs, la mise à l’idex des Roms, qui, quoi qu’on dise, ne sont pas particulièrement bien perçus par beaucoup de gens, est arrivée à point pour alimenter des polimiques faisant oublier la réforme des retraites, enjeu idéologique, s’il en est !
Et je crois, qu’en se focalisant essentiellement sur le personnage on fait en partie fausse route car il n’est que le representant, virulant certes, d’un système...là est notre combat.
1. Sarko, ou les outrances d’un petit potentat névrosé…, 7 août 2010, 19:32
Je lis bien votre réaction, et n’en demeure pas moins convaincu que sa politique économique est un échec... mais tout dépend effectivement de l’angle de vue où l’on se place. Clair que pour les managers du Cac 40 c’est une réussite (encore que... cela mériterait d’être nuancé). En revanche, pour la majorité de la population il ne faut pas être expert pour se rendre compte des dégâts. Une dernière donnée révélée hier annonçait d’ailleurs que la destruction d’emplois n’avait jamais été aussi importante depuis la dernière guerre mondiale. Et à terme, rien ne dit que "l’hégémonie capitaliste" comme vous l’appelez, est en passe de se renforcer. Je pense au contraire que de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer ces dérives, et que ce n’est qu’une question de temps pour assister à certains changements.
Par ailleurs, en ce qui concerne la perception négative des Roms, je pense avoir répondu par l’entremise du philosophe Comte-Sponville.
Enfin, pour ce que vous considérez comme "en partie une fausse route en se focalisant sur le personnage" (plutôt que sur le système), je crois pour ma part que s’attaquer à un "système" tient d’une vision de l’esprit, reste un concept, mais a quelque chose de complètement virtuel. On ne s’attaque pas à un "système" dans le vide. En le répétant tel un mantra. On s’y attaque à travers ses symboles et ses représentants, comme vous le dites bien. Et le plus haut représentant de ce système me paraît être l’actuel président. Tout le monde sait que ce système inique est à combattre, mais comment !? Là est la question. Il n’est qu’à voir les partis de gauche, incapables de présenter quelque alternative plausible à ce défi, pcq trop alimentés encore par leur idéologie, alors qu’il faut revenir aux essentiels, au quotidien des citoyens. Le travail est colossal, mais repartir de haut en bas, en remplaçant une idéologie par une autre me semble voué à l’échec. Il faut inverser la dynamique et partir du bas vers le haut, tout en évitant de reproduire une autre pyramide qui remplacerait l’actuelle... auquel cas, ce serait un nouvel échec. Je termine en vous rappelant aussi que dans l’isoloir, on ne vote pas pour un "système" mais pour un individu censé en représenter les valeurs. Il convient donc de ne pas se tromper. Vous pourrez m’objecter que le vote c’est encore le système, mais pour ma part, je ne peux ignorer que de nombreux individus de par le monde, paient encore de leur vie leur lutte pour tenter d’y accéder. Et rien que cela m’interdit de ne pas voter.
Dans tous les cas, merci pour votre commentaire,
Daniel Vanhove -
2. Sarko, ou les outrances d’un petit potentat névrosé…, 7 août 2010, 21:27, par Mengneau Michel
Pour les Roms, je les connais moins que les tziganes pour lequels j’a tenté de donner quelques cours de français au adultes afin, et surtout, qu’ils puissent en toute indépendance remplir certains papiers administratifs.
Ceux que je connais étaient d’accord pour tenter de se regrouper à un moment donné pour recevoir des rudiments d’écriture, ponctualité pas facile pour des gens épris de liberté. Mais où je fus déçu c’est lorsque j’ai contacté l’agence de RESF à Poitiers pour que l’on réfléchisse à la façon dont on pourrait organiser ce genre d’initiative (n’étant pas non plus prof de Français), ce ce ne fut pas un non recevoir mais un désapointement total de part de mon interlocutrice qui apparemment ne s’était pas posé ce genre de problème.
C’est pourquoi nous devons porter un regard particulier sur les "gens du voyage" (je généralise) pour qu’ils ne soient pas les exclus de nos sociétés.
3. Sarko, ou les outrances d’un petit potentat névrosé…, 7 août 2010, 22:21, par Brik
Etant lui-même issue de l’immigration, corrompu et corrupteur, il oublie que les Magrébins sont de facto Français et établis en France depuis la colonisation de leurs pays, qui remonte bien avant celle de l’Empire Turc.
Le dernier arrivant c’est bien lui, vient ensuite Clara.
4. Sarko, ou les outrances d’un petit potentat névrosé…, 8 août 2010, 00:50, par Daniel Vanhove
Au rythme des stigmatisations actuelles, et celles qui s’ajoutent à la liste des exclusions programmées par le gouvernement, les "gens du voyage" ne seront pas les seuls à subir les discriminations !...
Mais vous avez raison, les citoyens qui s’engagent comme vous semblez l’avoir fait, ne sont pas souvent aidés par les structures existantes. Raison pour laquelle je disais que le travail est colossal...
Courage quand même, nous sommes des milliers, voire des centaines de milliers à vouloir que les choses changent ! Et il faut bien commencer qq part...
5. Sarko, ou les outrances d’un petit potentat névrosé…, 8 août 2010, 01:02, par Daniel Vanhove
Le gros problème des sociétés européennes, est qu’elles sont encore pétries de l’esprit colonial qui leur a permis de dominer les régions les plus faibles pendant qqs siècles... Beaucoup ne comprennent pas que dans un contexte de mondialisation, un pays "n’appartient" à personne mais qu’il est un lieu d’accueil et d’échanges entre les citoyen(ne)s qui l’habitent... Ils sont encore nombreux à ne pas comprendre ces notions et à penser qu’ils sont les "gardiens" d’un espace et de valeurs qui seraient supérieures aux valeurs étrangères... Question de temps, pcq le mouvement de la mondialisation et du métissage sont irréversibles...
2. Sarko, ou les outrances d’un petit potentat névrosé…, 7 août 2010, 22:33, par kounet
Ce que donne à voir le Sarkosy est indigne de la République dont il ignore d’abord les rudiments ;
Le monde entier se fiche de lui et de nous tous, ce qui me gène plus .
Ce garçon n’a aucune idée, il aime le Fouquets et ceux qui le rétribuent, le reste lui passe par dessus la tête .
Il est là pour servir sa caste, il le fait bien, on aimerait qu’un homme ou une femme de gauche, en 2012, fasse ce pour quoi il ou elle serait élu...
Nous avons de gros doutes sur le PS !
Enfin, il faut faire sauter le ministère de l’Identité nationale qui est une honte pour ce pays metissé heureusement depuis toujours , les scientifiques le savent, les idiots non, suivez mon regard !
1. Sarko, ou les outrances d’un petit potentat névrosé…, 8 août 2010, 01:14, par Daniel Vanhove
Je vous rejoins à 100% quant aux doutes que vous avez à propos du PS... qui depuis longtemps ne peut plus être considéré comme un parti de gauche. Trop de compromissions et de retournements de veste... trop de scandales de certains ministres et collaborateurs quand ils étaient au pouvoir... trop de collusions avec les sionistes... et encore auj’hui, des luttes de pouvoir et d’ego sur-dimensionnés accaparent l’énergie d’une caste au lieu de travailler à plus d’égalité entre les citoyens... Le sursaut de la société française ne viendra certainement pas du PS ! Pour rappel, au PS celui qui serait pressenti à la place de Sarko n’est autre que DSK, le fonctionnaire international le plus payé au monde en tant que patron du FMI, avec un salaire net de 495.000 US$/an... et ça se dit socialiste ! Quelle blague ! Et comment de vrais citoyens de gauche peuvent-ils tomber dans un tel piège !?
3. Sarko, ou les outrances d’un petit potentat névrosé…, 8 août 2010, 19:00, par Brik
Aucune crainte pour les "gens du voyage", ils viennent tous de pays de l’Union Européenne et en tant que tels la SarkoFrance risque de se faire taper sur les doigts si son complexé président osait mettre en pratique ses débiles décisions en ce qui concerne cette catégorie de gens non acceptés par celui qui se considère plus royaliste que le roi !
La cible, c’est les Africains, ces peuples longtemps colonisés, ceux dont les parents et arrières grands-parents ont donné leur vie pour que vive et prospère la France. Ils étaient bien loin de se douter qu’un jour un arriviste ayant pour nom Nicolas Sarkozy NagyBocsaï, d’origine juive et dont la famille faisant partie de ces mêmes "gens du voyage" qu’il tente aujourd’hui de bannir, allait remettre en cause leur intégration, voir même leur présence sur le sol où sont enterrés plusieurs de leurs ascendants et descendants.
Que cet énergumène sache que ces Africains ont plus de droits que lui et qu’ils ont trop donné et donnent encore tant pour la France alors que lui, au contraire, se sert à volonté et met la France au service de l’état sioniste d’israël
Il est temps que l’on prenne conscience des dangers que représente ce type et que l’on engage les procédures adéquates pour sauver la France et mettre fin au règne de ce névrosé.
1. Sarko, ou les outrances d’un petit potentat névrosé…, 9 août 2010, 10:27, par Daniel Vanhove
Les électeurs/trices vous entendent ! Mais rien n’est encore acquis et certains verraient bien un Sarko-bis en 2012. Il ne faut jamais oublier l’adage qui dit qu’"on a les politiques que l’on mérite"
Le travail reste donc à produire pour espérer un changement en profondeur, pcq je ne vois pas une issue au PS (voir ce que j’en dis ci-dessus) tel qu’il est articulé auj’hui. Le malaise est plus profond qu’il n’apparaît. C’est tout le système qui prend l’eau, pcq les gens ne veulent plus d’une politique articulée de la manière dont elle l’est actuellement. Sarko n’en a changé que les apparences, dans une approche "people". Il a joué la proximité avec la population, en oubliant que la population ne fréquente pas le Fouquet’s ni ne prend ses vacances sur des yachts de milliardaires.
Mais pour ce changement en profondeur, il faudra bien que les citoyen(ne)s s’engagent un peu plus dans les décisions et les affaires qui les concernent. Et n’attendent pas passivement que cela se fasse sans eux, par leurs représentant(e)s qui pour la plupart, n’en n’ont rien à battre. Voilà pourquoi je parle de l’exemple du Venezuela avec Chavez ci-dessus.
4. Sarko, ou les outrances d’un petit potentat névrosé…, 9 août 2010, 12:29, par passant qui passe
Bravo pour l’article...
En effet, tout cela n’est qu’un écran de fumée pour masquer la réalité de la société : une poignées de profiteurs vivant du travail des autres. Une poignée de profiteurs qui se passent leurs priviléges de pére en fils. Grâce au plus gros mensonge de l’histoire de l’humanité : le travail de l’argent. "nous ne vivons pas du travail des autres mais du travail de notre argent".
Alors que l’argent est une richesse virtuelle. Qui n’existe que par la confiance du peuple dans l’état. Et cette confiance est en train de tomber, je vous le dis.
Pour en revenir aux menaces de Sarkozy concernant la déchéance de la nationalité, pourquoi ne pas les appliquer aux riches français qui fraudent le fisc et vont vivre dans des paradis fiscaux, avec leurs biens et fortunes ?
Non, il préfére céder à leur chantage et leur créer un bouclier fiscal pour les inciter à rester en France.
Déjà, le terme de "bouclier fiscal"... Bouclier contre qui ? Contre l’état ? Contre les pauvres ?
Ils sont en guerre, les riches ?