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Sarko renvoie des résistants Kosovars se faire massacrer

Publie le dimanche 3 décembre 2006 par Open-Publishing
13 commentaires

Des enfants et leurs parents emprisonnés après avoir été maltraités par la police ! Est-ce possible dans un état de droit qui a ratifié la Convention internationale des droits de l’enfant et dont les responsables excellent bien souvent dans l’art de donner, à d’autres états, des leçons de respect des personnes ?

Voici les dernières informations au sujet du harcèlement de la famille RABA qui risque de les conduire à la mort, au Kosovo. Leur calvaire n’en finit pas.
Je laisse en l’état le mode d’expression, les erreurs de syntaxe et d’orthographe ainsi que les jugements de valeur (qui s’expliquent probablement par la colère des auteurs, membres du comité de soutien).

La chronologie est inversée. Pour celles et ceux qui n’avaient pas déjà reçu des messages à propos de cette famille, la lecture est à faire en commençant par le bas (pour plus de clarté, je numérote les messages), y compris le courrier-type qui résume la situation de la famille Raba.

http://www.educationsansfrontieres.org/article.php3?id_article=2820

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message n° 1

dimanche 3 décembre 2006 12:56 ILS ONT OSE !

"c’est dégueulasse, tu peux pas t’imaginer, c’est grave, les enfants sont maintenus en captivité". La juge confirme la rétention de la famille Raba pour 5 jours supplémentaires. Date prévue mercredi 6 decembre pour la Saint Nicolas. Expulsion imminente :

Un avion militaire spécial affrété par le gouvernement, très cher, va venir exprès du Bourget pour aller à Lyon-Bron et faire spécialement Bron-Prisitina pour la famille Raba. Cela a été dit durant le procès (date prévue mercredi 6 decembre - mais on sait ce que ça vaut). C’est une décision qui aurait été prise par Nicolas Sarkozy lui-même qui tiendrait absolumement à expulser cette famille. Nicolas Sarkozy doit demander l’autorisation à Michèle Alliot-Marie, Ministre de la Défense.
Malgré l’ignominie du ministre, du préfet, de la police et de la juge avec leur décision, c’est la dignité qui a prévalu. Qirim ne quittat pas sa mère et son père. Mme Raba a des béquilles prescrites par un médecin. Dashnor, 4 ans est venu voir les mamans de Gray et a été autorisé queques instant à aller sur les genoux. Dashrujé la petite fille était avec sa maman. Les 10 personnes ainsi que la famille sont restées dignes. Malgré l’ignominie de la décision de l ajuge, et du ministre de l’intérieur qui avait déjà, avant même le procès, prévu d’affreter un avion militaire spécial Bron-Pristina pour le famille Raba.

Autre information (12h45) : les détenus du centre de rétention de Lyon Saint Exupéry viennent à l’instant de faire savoir qu’il cessaient tous de s’alimenter par solidarité avec la famille Raba. Ils tiennent à ce que cela se sache.


message n° 2
Dimanche 3 décembre 11:00 LYON

7h10 : le téléphone de la famille Raba est confisqué. Une quinzaine de personnes venues de Gray sont devant le centre de rétention de Lyon Saint Exupéry. 7h57 : la famille Raba était dans l’un des deux minibus de police qui sort du centre de rétention. Les trois voitures venues de Gray qui attendaient devant le centre prennent la suite. 8h02 : les deux minibus se dirigent vers Lyon centre. Un signe a été fait à M. Raba qui a reconnu les gens de Gray. 8h18 : les policiers ont démarré à un feu rouge avec leur sirènes. Obligés d’attendre. 8h19 : sont dans Lyon. Régine Stiewater, conseillère municipale PCF de Gray fait savoir qu’elle est déjà devant le tribunal. 8h35 : les minibus rentrent dans le tribunal. "Ai pu faire signe à Mme Raba qui m’a reconnu" P. Dans le bus beaucoup de gens fatigués. des policiers. "J’ai vu les enfants aussi". 9h30 : Beaucoup de monde devant le tribunal. Une banderole RESF Lyon est déployée. Une douzaine de proches de la famille Raba sont là. L’un des frères de Jousef Raba est interviewé par des journalistes. 9h39 : des élus sont là. Pour les gens de RESF présents, c’est Nicolas Sarkozy qui est derrière le préfet et qui s’acharne sur la famille Raba. 10h09 : "Nous sommes en train d’entrer dans le palais de justice, tout le monde ne pourra pas rentrer !" M. 10h39 : 10 personnes sont rentrés dans la salle. Une cinquantaine de manifestants sont restés devant le tribunal. 11h30 : malgré l’ignominie de la police, de la juge avec sa décision. Qirim ne quittat pas sa mère et son père. Mme Raba a des béquilles prescrites par un médecin. Dashnor, 4 ans est venu voir les mamans de Gray et a été autorisé queques instant à aller sur les genoux. Dashrujé la petite fille était avec sa maman. Les 10 personnes ainsi que la famille sont restées dignes. Malgré l’ignominie de la décision de l ajuge, et du ministre de l’intérieur qui avait déjà, avant même le procès, prévu d’affreter un avion militaire spécial Bron-Pristina pour le famille Raba


message n° 3

SAMEDI 2 DECEMBRE :

La famille Raba a été reconduite au centre de rétention de Lyon St-Exupéry.

Mme Raba a été blessée à la jambe (elle porte un bandage à la cheville) et elle a de nombreux bleus car elle a été molestée par les policiers et ses vêtements déchirés alors qu’elle resistait et que les policiers s’acharnaient sur elle, lors de sa montée dans l’avion spécialement affrété Roissy - "Kosovo". Le fils aîné a montré un bleu, fait par les policiers qui l’entrainaient. Cela l’a profondemment choqué. Il en serait devenu bègue. La petite de 3 ans reste muette (elle qui était si vivante), le deuxième est prostré. Mme Raba est restée 1 heure dans un hôpital parisien, le médecin souhaitait la garder, la police a refusé. Toute la famille Raba a ensuite été transférée de nouveau au centre de rétention de Lyon Saint Exupéry. Mme Raba a été examinée par des medecins et toute sa famille était avec elle.

Le récit du calvaire de la famille Raba aux mains des policiers de la PAF :

Les policiers ont menti à la famille Raba en faisant croire qu’ils allaient au tribunal à Paris. Ce qui explique qu’ils étaient calmes à Lyon. Arrivés à Paris, M. Raba a été baillonné et menotté. Ils ont été emmenés vers un petit avion sur lequel était écrit "Kosovo". Ils ont trainé et écartelé la maman car son pied était pris dans l’escalier, ses vêtements ont été déchirés, elle a des ecchymoses partout. Les médecins lui ont prrescrit des béquilles. Le fils aîné a été poussé et a eu des bleus à cause des policiers. Il a été choqué. La fillette et le garçonnet ont été très effrayés.

Il est édifiant de constater les méthodes et la violence de l’Etat, ainsi que le mépris de la légalité et du droit.

TEMOIGNAGE :

"A cinq heures vingt deux nous étions devant le centre de rétention des policiers ont commencé à sortir , nous étions garés sur le bas côté en face du centre ils se sont approchés , ils ont pris nos numéros : une première voiture banale est sortie avec me semble - t il un passager de nuit j’ai cru voir monsieur Raba mais je ne sais pas ... puis mouvement derrière les grilles vers l’entrée nous avons crié pour que les Raba nous entendent une policière est sortie avec une couverture de laquelle semblaient sortir des jambes d’enfant nous étions alors deux voitures six personnes . Quelqu’un a vu un flic avec un gamin , ...nous étions dehors face aux grilles lorsqu’elles se sont ouvertes nous nous sommes collés contre le capot ..ils étaient plus nombreux que nous après échanges acerbes et relevé des numéros de voitures invectives pendant lesquelles un policier a dit à un jeune copain basané " toi tu devrais être content d’être en France...il est français ce copain...petite phrase qui vous rappelle que ces flics là ils sont vraiment racistes et comme a dit le flic de la PAF "j’en ramène tous les jours des gens au Kosovo....ils reviennent tout de suite ... theatrum mundi !! ... insoutenable pourriture des êtres sous l’uniforme"

Aujourd’hui au 17e jour de captivité pour les enfants et les parents, à 4h17, les policiers sont venu réveiller et chercher les Raba pôur les expulser. L’expulsion est en cours. M. Raba qui ne s’alimentait plus depuis quelques jours était, au bord du "pétage de plomb". A 5h30, le fourgon était devant l’aéroport de Lyon. "Ils" veulent les embarquer sur le vol de "7h15" de Lyon. A 7h05, plusieurs véhicules de police était dur la piste et tentaient de faire embarquer la famille dans l’avion. A 7h15 (heure théorique de départ de l’avion), aucun passager n’avait encore embarqué. A 7h20, on se pose la question : "les policiers n’auraient ils fait des piqures du type valium à toute la famille, qui se trouvait dans l’avion, étrangement calme, apathique... selon les temoignages ?". 7h25. La police a confisqué le portable d’un passager qui téléphonait aux membres de RESF. Dans l’avion, la police serait en train de brutaliser des passagers qui tentent de’empêcher l’expulsion. 7h28, la Police de l’Air intervient violemment dans l’avion contre des passagers. Un passager est débarqué sans ménagement avec violence. 7h36, l’avion qui avait comencé à bouger vient de faire demi-tour. De nouveau intervention musclée de la Police de l’Air et des Frontières dans l’avion. 7h47, l’avion - qui est revenu est toujours immobilisé. Trois véhicules avec des gyrophares l’entourent. Au moins un passager a été emmené par la PAF. 8h02 : un deuxième passager a été arrêté par la PAF, l’avion n’est toujours pas parti. 8h14 : François AUGUSTE, vice président communiste du conseil régional rhone alpes, chargé de la démocratie participative, est l’un des passager arrêté par la PAF. 8h25 : l’avion décolle, direction Roissy avec plus d’une heure de retard. 9h25 : l’avion atterit à Roissy. Les policiers de la PAF sont là pour accueillir les "passagers"... 10h30 : à Roissy, les Raba sont envoyés (dans l’état où ils sont !) dans un avion à destination de Budapest (destination finale : Pristina...) ... mais Mme raba se blesse en montant dans l’avion, ses vêtements sont déchirés par les policiers, et... retour de la famille à Lyon...

A Vesoul, ce matin, des militant(e)s RESF/LDH ont distribué des tracts devant les lycées Haberges et Belin, sur lequel était indiqué que l’expulsion était en cours. Devant le lycée Haberges, le CPE a demandé de s’éloigner et a appelé la police.


exemple de courrier type (à adapter suivant le destinataire !)

Plus d’infos : http://www.educationsansfrontieres.org/article.php3 ?id_article=2617

Adresses mél et coordonnées téléphoniques :
Fax préfecture HAUTE Saône : 03 84 76 49 60 Téléphone : (33) 03 84 77 70 00

francis.lamy@haute-saone.pref.gouv.fr

norbert.viennot@haute-saone.pref.gouv.fr (celui qui traite les dossiers)

prefecture@haute-saone.pref.gouv.fr

Ministère de l’Intérieur : Standard 01 40 07 60 60

Fax 01 40 07 21 09

Directeur de Cabinet, C. GUEANT Fax 01 40 07 13 90

claude.gueant@interieur.gouv.fr

sec.gueant@interieur.gouv.fr

G. Larrivé (Conseiller chargé de l’immigration et, par ailleurs, député suppléant de M. Soisson - UMP)

sec.larrive@interieur.gouv.fr

guillaume.larrive@interieur.gouv.fr

M. Tandonnet (Conseiller chargé de l’immigration)

sec.tandonnet@interieur.gouv.fr

maxime.tandonnet@interieur.gouv.fr

Quand on n’a pas de fax : http://www.alliancemca.net/faxgratuit.html

COURRIER TYPE :
Monsieur le Préfet

A ma connaissance, Monsieur et Madame RABA, originaires du Kosovo, sont arrivés en France le 9 novembre 2001. Ils ont fait plusieurs demandes d’asile qui ont été rejetées. Ils ont 3 enfants de 3, 4 et 7 ans dont deux sont nés en France. Ils sont tous scolarisés. Les deux plus jeunes sont scolarisés à l’ecole maternelle Les Capucins, le plus grand est en CE1 au groupe scolaire Moïse Lévy à GRAY (70 100).

Cette famille fait l’objet d’un arrêté de reconduite à la frontière confirmé par le tribunal administratif.

Ils avaient présenté une demande de régularisation sur la base de la circulaire Sarkozy qui n’a jamais reçu de réponse de vos services.

Les cinq frères et les deux soeurs de Monsieur RABA sont tous réfugiés politiques, quatre en France, un en Suisse, un en Autriche et un en Suède.

Monsieur et Madame RABA ont subi des violences très graves du fait du refus de Monsieur RABA de participer avec l’UCK à des expéditions visant à brûler des villages serbes. Ces éléments de l’UCK font aujourd’hui partie de la police du Kosovo. Aussi le retour de cette famille au Kosovo est vraiment extrêmement risqué et dangereux.

Patrie des Droits de l’Homme, la France doit rester le pays d’asile dont a besoin cette famille en la prenant sous sa protection, elle qui a fui les violences d’un pays qui n’a su la protéger.

La France, signataire de la Convention internationale des Droits de l’Enfant, doit permettre à ces 3 enfants de vivre dignement dans un pays qui saura continuer à les accueillir.

Monsieur le Préfet, je fais appel à votre humanité pour annuler l’arrêté préfectoral de reconduite à la frontière et examiner à nouveau ce dossier afin que la situation de cette famille soit régularisée.

Soyez assuré, Monsieur le Préfet, de mon profond attachement aux droits et valeurs républicaines qui doivent continuer à enrichir ce pays.

Etc. Merci de rester courtois dans vos courriers.

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