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J’ai l’impression que deux mois passés à arpenter les canyons de la vallée d’Ossau suivis d’un mois de voyage au Maroc ont fait de moi un OVNI en décalage avec les réalités de la France telle qu’elle se dessine depuis le printemps dernier, sous l’entreprise de démolition de ses valeurs fondatrices menée par la clique à Sarkozy.
L’atterrissage a finalement eu lieu dimanche soir, et c’est un reportage de M6 sur Cuba qui en a été le déclencheur. En ce quarantième anniversaire du lâche assassinat du Che par un sbire des Etats-Unis dans une bourgade voisine de Santa-Cruz, la chaîne privée, associée aux intérêts de la famille Bolloré qui avait généreusement offert le voyage en yacht post-électoral de “notre” président, y a été de sa participation à l’entreprise terroriste de calomnie et de déstabilisation de la révolution cubaine. Au cours de ce soit-disant reportage tout a été mis en oeuvre pour tenter de nous persuader que toute tentative de renverser l’ordre capitaliste ne peut être que vouée à l’échec. Fausses interviews, situations mise en scène, c’est un véritable et grossier film de propagande qui nous a été présenté sous couvert d’un reportage d’information faisant sien sans complexe la citation de Goebbels “mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose”.
S’il est certain que tout ne doit pas être rose à Cuba, une chose est sûre : La presse et le pouvoir politique y sont libre de toute soumission aux intérêts égoïstes de la grande bourgeoisie d’affaire, et la destinée du pays y est entre les mains d’un peuple souverain qui a su faire de ce petit pays du tiers-monde un des pays à la population la mieux éduquée et la mieux soignée de la planète. Ça n’est assurément pas la voie que prend notre pays sous la barre de son petit timonier.
L’alignement de la politique économique et sociale de la France sur les objectifs du MEDEF et de sa polique étrangère sur celle des Ultra-conservateurs au pouvoir à la maison blanche est total. Avec le contrôle de la quasi totalité des médias d’information et des principaux partis politiques, la mise en place d’une politique toujours plus “sécuritaire” et “répressive”, c’est une véritable dictature de la grande bourgeoisie qui s’installe dans notre pays.
Le réveil tôt ou tard risque d’être très douloureux...
Messages
1. Sarkolitarisme, 9 octobre 2007, 17:56
Absolument ! J’ai moi-même regardé ce pseudo- reportage, présenté par un ex nobliau (de la vilénie, pardon de la vilardière), et jai été outré du soi-disant reportage, il faut dire que le titre était déjà très prometteur (Cuba enfer ou paradis), et la prose du sieur de la vilainière nous avertissait déjà de l’orientation puisqu’il n’a pas hésité à parler de dictature communiste ! Je suis d’ailleurs allé rapidement me coucher devant tant de Bétise. Arte en a pourtant remis une couche le lendemain en parlant des "crimes" du Che. Je conçois que tout n’a pas été sans souffrances à Cuba, mais combien de morts à l’actif (au passif ?) de W Bush et consorts ?
Vive la télé démocfatique française, ça me fait froid dans le dos !
AlOl.
2. Sarkolitarisme, 9 octobre 2007, 18:58
Quant on constate que des communistes sont à ce point attachés à la démocratie qu’ils considèrent que le peuple cubain est souverain on ne s’étonne plus que le pcf en soit a moins de 2% dans notre pays. Cela me rappelle ce qu’on disait au début des années 80 du peuple polonais, lui aussi souverain sous jaruselski et du peuple de rda sous honecker.
On se demande pourquoi la chute du mur de Berlin et le reste.
Dire que la démocratie ne peut pas s’épanouir normalement à Cuba sous le joug de l’impérialisme américain, je peux encore l’entendre mais considérer le peuple cubain comme souverain c’est continuer à penser comme au millénaire dernier ! Quand des gens sont emprisonnés pour leurs opinions politiques on est en dictature ! Si on ne dit pas cela on ne peut prétendre être un communiste car un communiste se définit par le fait que pour lui c’est la liberté des individus qui est le fondement de toute politique et la valeur supérieur à toute. La liberté comme moyen et comme fin et non pas comme horizon lointain qui justifierait une dictature passagère.(l’idée de dictature du prolétariat serait-elle bonne pour certains pays ?) "Le communisme est une société où le libre développement de chacun est la condition (oui, la condition camarade) du libre développement de tous" Marx ! . Il n’y a pour aucune cause au monde le droit de bafouer les libertés.
Est-ce que le peuple Cubain doit oui ou non avoir le droit de décider librement de son avenir, de s’engager sur la voie du capitalisme si ça lui chante ? Est-ce qu’on doit oui ou non lui reconnaitre ce droit ??
Lorque des dirigents du pcf de ma férération m’ont dit en 1980 droit dans les yeux que la poursuite du socialisme en Pologne était plus importante que la volonté du peuple polonais, j’ai répondu deux choses : si c’est ça être au Pcf je n’y ai plus ma place (et je l’ai quitté quelques temps après) et, deuxiemement, cela augure mal de l’avenir de ce parti. Pas besoin de faire un dessin !
Cela dit j’ai moi contrairement à des millions d’autres continué à voter communiste et à lutter à leurs cotés et je déplore amèrement l’archaîsme destructeur d’un certain discours communiste resté aveugle au sens de ce qui s"est passé en europe depuis 1989 !
Gilles.
1. Sarkolitarisme, 9 octobre 2007, 20:54
"Le socialisme réel" dans les pays de l’est fut une chose. L’expérience cubaine en est une autre. Si le peuple cubain avait un tant soit peu des vélléités de mettre à bas l’héritage de sa révolution, nul doute qu’avec l’"aide fraternelle et désinterressée" du gouvernement américain cela ne serait qu’une formalité.
En attendant la vision de Cuba dictature n’est qu’une invention de la propagande américaine. Le Venezuela et la Bolivie en s’engageant sur la voie de la transformation socialiste de leur société nous démontrent que le rêve cubain n’est pas un songe creux et que si les idéaux communistes sont au plus bas en Europe, ils trouvent une vigueur nouvelle en Amérique Latine.
2. Sarkolitarisme, 9 octobre 2007, 22:35
D’autant plus d’accord avec 81...151... que choisir la "Liberté" des Américains, le Peuple cubain, à moins d’être complètement taré n’en a certainement pas la moindre envie. Il n’a qu’à regarder à quelques milliers, sinon quelques centaines de kilomètres de quoi est faite cette "Liberté".
Car faut bien reconnaître qu’au Peuple Cubain, en Europe, on ne lui laisse pas le choix : C’est Castro... Ou les Américains.
Et encore je ne parle pas de la "Liberté" américaine telle qu’il a pu la voir à la Nouvelle-Orléans. Dans un pays, Cuba, ou malgré les cyclones il y a rarement des victimes grâce à l’organisation gouvernementale, personne à moins d’être fou, n’a envie d’aller nager derrière les digues du Mississipi ou du Lac de Ponchartrain. Et tout le monde a pu apprécier les hélicos de la "Liberté" tirant sur les blacks qui cherchaient désepérément à bouffer.
Non, je parle de la "Liberté" des compagnies bananières, des dictateurs mis en place par les usaméricains. Des milliers et même des millions de victimes "disparues" depuis des décennies par les paramilitaires formés à l’Ecole des Amériques, des enfants qui crèvent de faim dans les favellas, de l’analphabétisme chronique. A Haïti, Panama, La Grenade, au Chili, au Salvador, au Honduras, au Costa-Rica, et j’en passe...
Enfin, partout ou il y a la "Liberté" non-castriste.
Et pour ceux qui croient que soutenir la "dictature" cubaine c’est ça qui a fait le 2% du PCF, je répondrai que, justement, si la direction du PCF avait un peu plus soutenu le Gouvernement cubain, et avait un peu plus analysé et tenté de mettre en oeuvre sa dialectique, on n’en serait peut-être pas là.
On serait peut-être en prison, ou morts, comme des milliers de révolutionnaires avant nous...
Mais un jour on aurait le Peuple AVEC nous. Ce qui est loin d’être le cas en ce moment !!!!
G.L.
3. Sarkolitarisme, 10 octobre 2007, 11:56
La différence entre Cuba et le Vénézuella ou la bolivie est justement que ce sont et ça reste des démocraties avec droit de vote pour le peuple opposition reconnue et respectée, droit de changer de voie si les gens en décident ainsi ! C’est une profonde foutaise de dire qu’il en est ainsi à cuba et c’est l’habituel discours pseudo révolutionnaire et pseudo dialectique qui fait parler de liberté "américaine" comme on parlait dans un passé pas si lointain de démocratie bourgeoise !
C’est ce discours et pas un autre qui a sali l’idéal cmmmuniste ! Un communiste c’est d’abord un démocrate un homme dont le premier souci n’est pas de dire ce qui est bon ou mauvais pour le peuple et à sa place, mais de permettre à celui-ci d’en décider librement quitte à se tromper !
J’ai trop longtemps entendu justifier le système du parti unique au non d’ idéaux bafoués immédiatement par ce système même.
Un révolutionnaire se définit par ça et rien d’autre : je n’ai pas de vérité, pas de savoir meilleurs que les autres quant a ce qui est bon ou mauvais pour le peuple, je veux seulement ceci et rien d’autre, je dis bien rien d’autre : que les hommes associés puissent décider de leur vie, de leur destin !
Lorsque le communisme cesse de se réduire à ceci il devient totalitarisme, prétendant détenir le sens, la vérité de l’histoire. Cette prétention conduit à parler au nom du peuple !
Qu’on laisse parler le peuple ici comme au états-unis comme à cuba ! Oui c’est loin d’être gagné en france même ainsi qu’aux etats-unis tant le règne de l’argent bafoue quotidiennement les principes de la démocratie mais c’est seulement en se faisant les champions de la démocratie, d’une liberté réelle de décider pour les hommes partout dans le monde sans exception aucune que nous serons fidèles à l’idéal communiste !! Pas de conception de la démocratie à géométrie variable donc ! pas de petits arrangements avec les valeurs !
Que le peuple cubain puisse réellement dire ce qu’il pense et faire ce qu’il pense être le mieux c’est cela être le défenseur du communisme puisque c’est mettre le réel un peut plus en conformité avec l’idéal.
Qui a peur du peuple ?
Gilles.
4. Sarkolitarisme, 10 octobre 2007, 15:42
T’as parfaitement raison Gilles.
Faut pas parler au nom du Peuple. Et surtout pas faire son bonheur contre lui-même. Mais ça on avait déja compris la leçon.
Aussi j’espère que tu es content de vivre aujourd’hui dans un Pays ou le Peuple s’est prononcé à 60 et quelque % pour ce cher Nico.
Souhaitons que tu pourras longtemps profiter de cette "Liberté".
Moi perso, si ça va mal j’irais jouer aux esclaves au Vénézuela ou à Cuba. Je ne vais pas recommencer la con...rie de mes parents, allant au bagne et risquant leur peau pour défendre des gens qui appellent la "Liberté" Bushiste de tous leurs voeux.
Après tout, mes grand-parents se sont barrés d’Italie, lorsque le Peuple a décidé "démocratiquement et en toute liberté" qu’il lui fallait Mussolini. J’en ferait autant.
Si tu as des problèmes, souhaitons pour toi que tu auras les moyens de faire de même. Evidemment pas à Cuba. Il te reste le Honduras, la Colombie, le Panama ou le Mexique. Ou même les Etats-Unis d’Amérique. Te casses pas le bol, ils viennent de construire 200 camps de concentration pour "recevoir" les étrangers, entre autres. Tu auras de quoi loger.
En toute "Liberté".
Que veux tu ? J’ai peut-être une âme d’esclave.
Quien Sabe ?
G.L.
5. Sarkolitarisme, 10 octobre 2007, 17:03
Que signifie cette réaction ?
Où conduit-elle politiquement ? Il faut appeler un chat un chat et si l’on souhaite la dictature communiste comme remède à une éventuelle dictature fasciste il faut le dire !
Il ne serait pas inutile de réfléchir à l’échec historique du communisme et à l’incapacité des communistes français à empêcher la dérive à droite d’une partie des couches populaire.
Il est plus facile de faire la leçon au peuple bien sûr ! Il serait tellement mieux de pouvoir changer de peuple quand celui-ci ne nous plaît pas, plutôt que se changer soi-même !
Cherchez l’erreur !
Nous les communistes c’est bien connu détenons la vérité sur l’avenir radieux de l’humanité mais n’avons jamais eu un peuple à la hauteur ! C’est comme dans les ex pays de l’est : aucun de ces peuples n’a jamais été à la hauteur du socialisme et du communisme ! Les ingrats et ignorants, incapables de voir le bonheur qui était le leur !
Alors ne prenons surtout pas le risque de vérifier si le peuple cubain serait lui à la hauteur du grandiose socialisme réellement existant ! Continuons à faire son bonheur à sa place comme on faisait celui des polonais roumains allemands et autre tchéchoslovaques.
La chute du mur à constitué un formidable appel d’air pour l’offensive libérale dans le monde !
Faut-il regretter que les chars soviétiques n’aient pas mis fin à tout ce désordre avant qu’il n’ait été trop tard ????
Gilles
6. Sarkolitarisme, 11 octobre 2007, 18:19
T’as encore pas bien compris...
Je n’ai pas emmis l’idée que le Peuple Cubain vivait en totale liberté.
Je constate simplement qu’il n’a le choix qu’entre un gouvernement qui n’admet pas n’importe quoi, surtout si c’est destructeur pour l’état, et la dictature des Cubains de Miami et de Georges W. Bush.
Je me permet de te rappeller que Cuba vit en état de siège depuis 50 ans. Et qu’en état de siège il ne peut y avoir de totale liberté. Sous peine de se voir rendu à l’ennemi.
C’est d’ailleurs dans ce but, de maintenir la cohésion populaire face à l’ennemi, que les Grecs de Sparte ont inventé le concept de "dictature" en temps de crise grave. Lequel concept à l’époque faisait partie intégrante du processus "démocratique".
Pour le reste la seule question qui se pose, en dehors évidemment de la fin de cet état de siège, c’est de connaître vraiment l’état général de la santé physique, économique, et morale des Cubains. Et pour ça je te renvoie aux chiffres et statistiques des divers Organismes des Nations Unies, dont l’OMS.
Je ne te ferais pas l’injure de mettre des liens, y a des moteurs de recherche pour ça.
Tu pourra y faire la comparaison entre les résultats et statistiques sur la santé générale des populations de 50 ans de castrisme, (En tenant compte qu’il sont partis du niveau "moins un" du temps de Batista), et, par exemple les mêmes chiffres sur les les populations mexicaines, haïtiennes, ou portoricaine, qui "bénéficient" de l’ "aide", de la "liberté", et des "conseils" de leurs amis usaméricains et du FMI.
Et pourtant on ne peut pas dire que les Nations-Unies sont particulièrement favorables à Castro.
Donc ce que je veux dire, et que tu fais semblant de ne pas comprendre, c’est que entre les deux, le choix est vite fait.
Peut-être pas pour toi. Tu donne les leçons et tu "analyses" avec plus de 5000 kilomètres de marge de sécurité et tu n’est concerné que par ce que tu en ressens. Et en plus si ça foire tu ne risque rien. Même pas obligé de dire que tu t’es gourré.
Mais pour ceux qui habitent sur place, y compris pour ceux qui ne sont pas pour Castro, ça fait une énorme différence. Parce qu’ils savent qu’ils ne pourront pas revenir en arrière, eux.
Ou alors tu crois qu’ils ne sont pas capables de voir par eux-même ? Que s’il n’ont pas viré leur gouvernants depuis 50 ans et les milliards de dollars américains investis pour ça c’est qu’ils sont trop cons pour ça ?
Parler avec les bonnes intentions c’est bien. Mais avant faut TOUJOURS tenter de se mettre en situation à la place des autres. Surtout quand on se dit "communiste".
G.L.
7. Sarkolitarisme, 11 octobre 2007, 19:03
Le Peuple cubain comme peuple souverain voilà ce que j’ai critiqué et rien de plus !
le continent sud américain est en train de montrer la voie vers une appropriation démocratique des richesses par le peuple , je souhaite que le peuple cubain puisse faire de même, qu’il le veuille !
De plus ce que tu dis de cuba était encore plus vrai de la rda dans les années 80 : pas de chômage, santé pour tous, égalité homme/femme, pédagogie modèle etc...
On sait ce que le peuple de ce pays à fait de tout cela.
Gilles