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Sarkozy et les Français de l’étranger
Publie le mardi 30 janvier 2007 par Open-Publishing15 commentaires

de Jean-Michel Hureau
Nicolas Sarkozy s’intéresse de près aux Français de l’étranger. Et il a bien raison. De moins de 400 000 inscrits sur les listes électorales en 2002, leur nombre est passé à plus de 800 000 en 2007, soit l’équivalent de 8 circonscriptions. Les rappels des consulats pour l’inscription sur les listes à l’automne 2006 ne sont sans doute pas étrangers à cette augmentation. Sachant qu’ils ont voté à plus de 80 % pour le OUI au référendum et que c’est un électorat majoritairement marqué à droite, ce n’est pas négligeable.
Qui sont les Français de l’étranger ?
Il n’y a pas de "portrait robot" du Français de l’étranger et il convient, tout d’abord, de rompre avec ce cliché de l’expatrié menant une vie dorée.
Leur nombre est estimé à plus de 2 millions, binationaux pour moitié. Leur origine est très diverse : cadres, employés, fonctionnaires, membres d’ONG, agriculteurs, coopérants, travailleurs indépendants, commerçants, médecins.
Bref, un échantillon s’apparentant à la population métropolitaine. Les raisons de l’expatriation le sont également. Elles vont de raisons fiscales à des raisons familiales en passant par ceux qui cherchent à se refaire une autre vie : indépendant cherchant un pays à la fiscalité moins lourde, conjoint d’étranger, exilé ou enfant d’exilé politique en France qui retourne dans son pays d’origine, expatrié de deuxième ou troisième génération, chômeur en France qui tente sa chance, goût de l’ « aventure », etc. S’ils sont installés majoritairement au Royaume Uni, aux Etats-Unis, en Suisse et en Belgique et que leur nombre est en augmentation, c’est vraisemblablement que les raisons fiscales n’y sont pas étrangères. Leurs revenus se situent, en général, dans la moyenne de ceux des Français de métropole et un certain nombre se trouve confronté à la précarité, à l’isolement et même à l’insécurité.
Quels sont les problèmes des Français de l’étranger ?
Pour faire court, ils s’articulent autour de deux points forts : la Santé et l’Education.
Pour ce qui est de la Santé, tous les Français de l’étranger ne bénéficient pas de la Sécurité Sociale française. Beaucoup doivent cotiser à la Caisse des Français de l’Etranger (CFE), plus onéreuse, et un certain nombre d’entre eux n’en ont pas les moyens. Ils se trouvent donc sans protection sociale et par là même, sans véritable accès aux soins.
Une réforme de la CFE serait nécessaire pour assurer à tous ce droit.
Pour ce qui est de la scolarisation des enfants, les lycées français de l’étranger, gérés presque en totalité par l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger (AEFE), sont payants. Les frais de scolarité y sont élevés. Le coût annuel moyen est de l’ordre de 2500 € par enfant. Si cela ne pose pas de problèmes aux cadres ou fonctionnaires envoyés de France, pour lesquels ces frais sont le plus souvent pris en charge par l’employeur, il n’en est pas de même pour l’immense majorité (85 % environ) de nos concitoyens pour lesquels cette charge est rédhibitoire. Certes, certains bénéficient de bourses versées par l’Etat français mais un certain nombre, faute de moyens, doit avoir recours au Centre National d’Enseignement à Distance (CNED) ou même au système éducatif du pays d’accueil. Les frais de scolarité sont en constante augmentation depuis plusieurs années de par le retrait financier progressif de l’AEFE du dispositif au détriment des organismes gestionnaires.
Une dotation financière suffisante de l’AEFE serait donc nécessaire afin de permettre à tout citoyen français de par le monde de scolariser convenablement ses enfants dans le système éducatif français.
Le candidat Sarkozy
Il n’a pas échappé à l’équipe du candidat Sarkozy l’intérêt que pouvait présenter ce vote des Français de l’étranger. Il n’a, pour l’heure, pas fait connaître ses intentions sur ces questions mais gageons que le sujet sera évoqué. D’autres candidats feraient bien de s’en préoccuper, d’autant que, lors les dernières élections italiennes d’avril 2006, c’est le vote des résidents à l’étranger qui a fait basculer la composition du Sénat.
A bon entendeur, Salut !
Messages
1. Sarkozy et les Français de l’étranger, 30 janvier 2007, 22:17
Je pense qu’un bémol est nécécaire.Au Canada il y a des Écoles en francais bien sur et dans les autres provinces dans les grands centres il en existe aussi ,l’instuction y est GRATUITE tout comme le systeme de santé qui ne coute PAS UN SOU contrairement a la france.
1. Sarkozy et les Français de l’étranger, 30 janvier 2007, 22:24
Merci pour le bémol mais j’ai besoin d’éclaircissements. L’enseignement est gratuit à Marie de France à Montréal ou Paul Claudel à Québec ?
JMH
2. Sarkozy et les Français de l’étranger, 30 janvier 2007, 23:54
Je ne sais pas si c’est toujours le cas, mais il me semble avoir entendu que les appels locaux sont gratuits dans les cabines publiques au Canada.
3. Sarkozy et les Français de l’étranger, 31 janvier 2007, 00:07
Petite rectification : je crois que le lycée Paul Claudel est à Ottawa. Mais de toute façon, ça ne change rien au problème de la gratuité de l’enseignement. Et la gratuité des appels locaux ? La belle affaire !
JMH
2. Je ne comprends pas..., 31 janvier 2007, 22:23
Je ne suis pas spécialiste de la question de l’expatriation, mais quelque chose me chagrine à la lecture de ce texte :
En dehors des raisons familiales ou du gout pour l’aventure, vous dites bien qu’il y a de plus en plus de français à l’étranger pour des motifs fiscaux, non ?
Comment peut-on réclamer plus de solidarité (santé, éducation) au bénéfice des personnes qui refusent de participer elles-mêmes à cet effort de solidarité ?
A ce moment là, qu’on leur permette de choisir de garder tous leurs avantages sociaux de métropole... en gardant également la pression fiscale de métropole. Ne serait-ce pas plus juste ?
Seb.
1. Je ne comprends pas..., 31 janvier 2007, 22:58
C’est justement ce que j’essaie d’expliquer. Les situations sont très diverses. Ceux qui s’expatrient pour des motifs fiscaux n’ont pas besoin d’aide et ont les moyens de payer les frais de scolarité à leurs enfants et les meilleures cliniques privées. Mais il y a aussi ceux qui sont dans le besoin et qui ont des attaches dans leur pays d’accueil et pour qui un retour en métropole est inenvisageable. C’est pour ceux-là que la solidarité doit s’exercer à travers la réforme de la CFE et une augmentation du budget de l’AEFE permettant l’octroi d’un plus grand nombre de bourses.
Je suis plus clair ?
JMH
NB : pour faire bref, je n’ai pas abordé le problème des retraités qui restent installés à l’étranger et qui ne bénéficient plus de la Sécu et doivent cotiser à la CFE alors qu’ils ont cotisé à la Sécu toute leur vie professionnelle. C’est juste, ça ?
2. Je ne comprends pas..., 1er février 2007, 05:46
Mise au point,les francais qui vivent au canada ont le droit d’envoyer leurs enfants a l ’école privé ,mais le majorité les envois dans les évoles publiques gratuites.Les appels téléphoniques ne sont pas gratuits sur le téléphones publiques par contre le sont completement pour les appel locaux ,locaux ici ne veut pas dire que pour la ville ou vous demeuré,mais un bonne 50km de de votre domicil.
Quand a la retraite les francais touche la retraite francaise pour le nombre d’années qu’ils on travaillé en france et ce ci ne compte pas sur les revenus ,pour les impots, oui il payent un assurance sociale sur cette retraite,mais tellement minime,et puis comme au Canada l’assurance maladie est ENTIEREMENT gratuite,alors de toute facon il touchera une reraite au Canada ,jevois pas ou est le probleme.
je suis d,accord avec SEB qui dit que le vote des francais de l’étranger est scandaleux,certains y vivent depuis des décenies et n’on aucune participation dans le role social de leur pays d’origine,alors que s’ils ne sont pas naturalisé Canadien parcontre meme depuis 50 ans ils n’ont aucun droit de voter au Canada alors qu’il participent a la vie sociale ,comme quoi tout est basé dans notre monde sur la connerie des politiciens de tout les bords.
l’Amerindien
3. Je ne comprends pas..., 1er février 2007, 09:05
Mais le Canada possède une partie francophone. Partout, les gens peuvent scolariser leurs enfants dans le pays d’accueil. Et quand tu te retrouves, pour une raison ou une autre, dans un pays dont tu ne possèdes pas la langue, comment tu fais ? Le seul recours est le lycée français.
Quant au vote des Français de l’étranger, il n’est absolument pas scandaleux. Pourquoi, moi, résident à l’étranger, n’aurai-je pas le droit de m’exprimer sur le devenir de mon pays d’origine ? Ce qui me paraît plus anormal est que les étrangers résidants n’aient pas le droit de vote. Mais, je me suis déjà exprimé là-dessus.
http://www.bellaciao.org/fr/?page=article&id_article=39810
JMH
4. Je ne comprends, 1er février 2007, 22:49
C’est clair,
Par contre, en commencant à soulever quelques cas particuliers, on voit bien tout de suite que la question est complexe.
Pour en revenir au titre de votre article initial, les expatriés sont pour Sarkosy comme les DOM pour Ségo récemment, les petits ruisseaux d’électeurs qui feront les grandes rivières.
D’une manière générale, leur jeu consite à essayer de montrer à tout électeur qu’ils ont pensé aussi à lui, afin de ratisser le plus large possible, sans être à une contradiction près.
Seb.
3. Sarkozy et les Français de l’étranger, 1er février 2007, 09:15
Il y a c’est vrai plein de raison. Et avez vous penser que Monsieur SARKOZY a dit que "La France tu l’aime ou tu la quitte" c’est peut être aussi une raison. Alors qui a été rencontrer ces Français de l’étranger ? Le ministre de l’intérieur(extérieur), le président du conseil général des Haut de Seyne, le président de l’UMP, le candidat au présidentiel. Le cumul des mandats plus personne n’aborde cette question en dehors de Madame Marie George BUFFET. Je crois que la démocratie commence par là. A moins d’avoir 48h dans une journée, ou de ne pas remplir correctement ça tache, je ne voie pas comment ce Monsieur respecte les gens qui l’on élus.
4. Sarkozy et les Français de l’étranger, 1er février 2007, 23:37
Je suis Francaise a Londres, donc Francaise de l’etranger, mais je ne comprends pas ton article.
A partir du moment ou tu fais le choix de t’expatrier, il n’y a aucune raison selon moi que le systeme Francais te prenne en charge, dans la mesure ou tu ne participe plus a la vie de la France. Personnellement je travaille a Londres, j’ai donc acces gratuitement a la Securite Sociale anglaise, aux soins gratuits etc..., comme tout autre Anglais, idem pour le regime de retraite. Pourquoi la Secu Francaise me prendrait-elle en charge alors que je gagne et depense mon argent en Angleterre ? Pour les ecoles, c’est pareil. Rien ne t’oblige a quitter la France, donc a partir du moment ou tu fais ce choix, il est normal que son systeme ne s’occupe plus de toi, non ?
1. Sarkozy et les Français de l’étranger, 2 février 2007, 00:06
Ben oui, mais sauf que Londres, ce n’est pas le monde. Et ce qui est vrai au Royaume Uni ne l’est pas partout. Et pour un certain nombre, l’expatriation est un choix par défaut car c’est parce que la France ne leur donne pas les moyens de vivre (cas des chômeurs). Et pour finir, ils sont français, oui ou non ?
JMH
2. Sarkozy et les Français de l’étranger, 2 février 2007, 00:27
Je suis desolee, j’ai egalement des amis Francais au Canada, et ils sont pris en charge par le systeme Canadien, comme ils le seraient par la France s’ils vivaient en France.
Dire que l’expatriation est un choix par defaut ne tient pas debout. C’est un choix, point. Les avantages sociaux Francais s’appliquent aux gens qui participent a la vie de la France. C’est logique et juste. De la meme maniere que les immigres en France beneficient des avantages Francais quand la France les accueille, tu beneficies des avantages Canadiens quand le Canada t’accueille. C’est normal et juste a mon sens. Je ne vois pas ce que tu entends par etre Francais. Si pour toi cela signifie beneficier des avantages du systeme social Francais sans, de fait, faire partie de la societe Francaise, tu as un probleme. A ce moment la, on se casse tous au soleil a l’etranger tout en exigeant la Secu Francaise et les ecoles Francaises gratuites. Excuse-moi, mais c’est tout simplement grotesque ! Partir est un choix, qui peut etre force par les circonstances je l’admets, mais un choix quand meme. Et un choix, ca a des avantages, des inconvenients, et ca s’assume. De plus, si la France ne peux pas te payer tes allocations chomage, je ne vois pas trop comment elle te paierait l’ecole privee Francaise a l’etranger.
Etre Francais ne veut pas dire etre assiste...Je trouve tes attentes infondees et meme totalement grotesques. Pas etonnant apres ca que des mecs comme Sarkozy fassent recette...
5. Réponses d’expatriés. - Sarkozy et les Français de l’étranger, 2 février 2007, 12:52
Un billet des nombreux sur le sujet dons notre blog d’expatriés à madrid
http://destin-et-turbulences.blogspot.com/2007/01/expatris-nous-sommes-plus-hors-de.html
http://destin-et-turbulences.blogspot.com/2007/01/insulte-aux-franais-de-ltranger-patrick.html
http://destin-et-turbulences.blogspot.com/2007/01/patrick-roger-et-le-monde-indisposent.html
http://destin-et-turbulences.blogspot.com/2007/01/larticle-du-journal-le-monde-sur-les.html
http://destin-et-turbulences.blogspot.com/2007/01/larticle-dans-le-monde-ne-plat-vraiment.html
http://destin-et-turbulences.blogspot.com/2007/01/dis-moi-n-sarkozy-donnes-moi-moi.html
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Dans l’inconscient collectif des Français, toujours a été associé expatriés avec nantis, expatriés avec privilégiés.
Loin de ce cliché, sans doute vrai il y a quelques annés, les français qui s’expatrient sont souvent des gens communs, avec des problèmes ordinaires, et un niveau de vie ordinaire. S’il ne l’était pas, ordinaire, les dernieres activités de l’UMP et de la droite ces dernières années se sont chargées de les transformer en citoyens ordinaires ou même de seconde classe, il suffit de lire les articles de notre blog :
– pièces d’identité
– impôts locaux
– imposition de la résidence principale en France (double imposition de fait)
– COÛTS de SCOLARITÉ en croissance constante (entre 4000 et 16000 euros suivant les endroits)
– sous-représentation aux assemblées (nationale et sénat) par la volonté de cette même droite
Nous sommes de fait et par leur fait, des citoyens français de seconde zone.
De plus la représentation sociologique a changé (étudiants, salariés, émigration européenne, recrutement locaux.. ), il suffit de voir le nombre de sections du parti socialiste à l’étranger.
L’UMP veut faire croire que l’expatrié est de droite (une partie effectivement l’est) mais l’UMP ne fait rien pour eux, si ce n’est leur faire croire qu’ils sont privilégiés, et donc doivent voter à droite.
Le comparatif des programmes en est éloquent. N’infligeons non pas un vote sanction à cette droite qui nous traite en citoyens de seconde zone, mais votons à gauche pour le progrés et la récupération de notre citoyenneté.
6. Sarkozy et les Français de l’étranger, 10 février 2007, 07:49
Le nombre d’expatriés a augmenté de 40% au cours des 10 dernières années et le rythme ne ralentit pas ! Personne ne semble s’interroger sur les causes de ce phénomène ?
Nous ne sommes ni lâches, ni égoïstes, ni mauvais citoyens. . Si nous avons du partir un jour, ce n’est pas par choix mais contraints. Notre attachement à la France est réel et si l’occasion se présente, nous la défendons avec toute notre énergie.
Essayez donc de créer un débat a propos des Français de l’étranger dans les sites des candidats : personne ne vous répond !!!
C’est regrettable et je suis d’accord avec vous ! Compte tenu de notre nombre, nous pouvons effectivement peser lourd dans la balance. Nous sommes des Ambassadeurs de 1er choix, mais apparemment les candidats n’en ont cure.
Dommage que personne ne nous donne envie de revenir un jour ! que personne ne donne envie à nos enfants d’y rester car au lieu de ça, ils partent en France après leur Bac pour y faire leurs études avec la ferme intention d’aller s’installer à l’Etranger une fois leur diplôme en poche, attirés par des perspectives professionnelles plus alléchantes ! Cette émigration est une perte énorme pour notre pays.
Et pour certains qui répondent a cote…. Non les expatries ne sont pas tous riches ! et cessez de ne regarder que votre nombril ! les expatries du moyen orient [par exemple] doivent payer les soins de leur poche et s’ils veulent être soignes, ils ont intérêt a montrer leur visa a l’entree de l’hopital ; quant aux ecoles françaises, elles coutent les yeux de la tete !
On ne se plaint pas, c’est juste que l’on n’avait pas le choix et que l’on n’en a de moins en moins. Rentrer ? pour pointer a l’ANPE, vivre du chomage et bien sur, sans toit ……
Marine de Riyadh