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Scandale AIG : Obama met en garde contre la tentation des châtiments fiscaux
Publie le lundi 23 mars 2009 par Open-Publishing1 commentaire
Scandale AIG : Obama met en garde contre la tentation des châtiments fiscaux
WASHINGTON - Le président américain Barack Obama a mis en garde dimanche contre la tentation d’"utiliser le code fiscal pour punir les gens", alors que le Congrès étudie un projet de loi imposant à 90% les primes telles que celles octroyées par l’assureur AIG, renfloué par l’Etat.
"En général, je pense qu’il n’est pas souhaitable de passer des lois qui visent seulement un petit groupe d’individus. Il faut passer des lois qui puissent être appliqués de manière vaste. Et en général, il n’est certainement pas souhaitable d’utiliser le code fiscal pour punir les gens", a-t-il déclaré dans l’émission "60 minutes" sur CBS.
"Il est compréhensible que les gens soient consternés" après le versement ce mois-ci de 165 millions de dollars de primes à des cadres de l’assureur AIG, sauvé de la faillite par des aides publiques de plus de 170 milliards, a estimé le président.
Toutefois, "essayons de voir si nous pouvons agir de manière légale et constitutionnelle", a-t-il ajouté.
"Ce que j’ai essayé de souligner cette semaine, et que je vais continuer à souligner au cours des prochains mois, alors que nous nous dépêtrons de cette affaire, c’est qu’on ne peut pas gouverner par la colère", a-t-il conclu.
La Chambre des représentants américaine a adopté jeudi un projet de loi imposant à 90% les primes telles que celles octroyées chez AIG.
Cet impôt viserait les salariés dont la rémunération dépasse les 250.000 dollars par an dans des entreprises qui ont reçu plus de cinq milliards de dollars d’aide publique.
Au Sénat, un projet de sanction fiscale a également été introduit, prévoyant d’imposer à 35% les entreprises et les bénéficiaires de primes.
A l’instar de Barack Obama, certains sénateurs ont émis des doutes sur le bien-fondé de tels châtiments fiscaux.
"Je pense que l’imposition d’une taxe sur un groupe limité de gens soulève des questions constitutionnelles", a déclaré dimanche le président de la Commission budgétaire du Sénat, Kent Conrad, sur la chaîne de télévision ABC.
"Si j’étais responsable d’AIG, j’appelerais ces gens et je leur dirais +rendez les primes ou vous êtes virés+. On peut faire ça puisqu’on possède le groupe", qui appartient désormais à 80% à l’Etat, a-t-il dit.
"Les gens sont choqués, comme ils devraient l’être. Mais ne sur-réagissons pas comme le Congrès le fait, fourche en main, et abusant d’une des autorités-clés du gouvernement qui consiste à prélever des impôts", a de son côté jugé sur CNN le sénateur républicain Judd Gregg.
Venant alimenter le scandale, un journal local américain avait indiqué samedi que l’assureur AIG avait versé plus de 50 millions de plus qu’officiellement annoncé en primes, soit 218 millions de dollars.
AIG a communiqué ces nouveaux chiffres vendredi au ministère de la Justice du Connecticut (nord-est) en précisant que "quelque 55 millions de primes de rétention avaient déjà été payés en décembre", selon le Hartford Courant.
Un porte-parole d’AIG, cité par le Chicago Tribune, a assuré que le PDG d’AIG "Edward Liddy avait indiqué dans un courrier à M. Geithner qu’un paiement avait été effectué en décembre avant le dernier paiement en mars" de 165 millions de dollars.
23 mars 2009 00h05
http://www.romandie.com/infos/News2/090322230512.fd6270v0.asp
Obama : système financier reste vulnérable à un risque de faillites en chaîne
WASHINGTON - Le président américain Barack Obama a indiqué dimanche que le monde financier restait soumis à des "risques systémiques", où la faillite d’une ou plusieurs institutions majeures en entraînerait beaucoup dans leur chute et pourrait conduire à une "dépression".
"Je crois qu’il reste encore des risques systémiques", a déclaré M. Obama dans un entretien à l’émission "60 minutes" diffusé par la chaîne de télévision CBS.
"Certaines institutions sont si grosses que, si elles font faillite, elles entraînent beaucoup d’autres institutions financières avec elles. Et si toutes ces institutions financières font faillite en même temps, alors on pourrait voir une récession encore plus destructrice, et potentiellement une dépression", a ajouté M. Obama, qui a toutefois refusé de préciser quelles banques lui paraissaient se trouver dans la situation la plus précaire.
"Je suis optimiste (et je pense que) cela n’arrivera pas, parce que je crois que nous avons tiré des leçons de la Grande dépression" des années 1930, a ajouté le président américain.
Pendant la crise des années 1930, le gouvernement américain considérait qu’il n’était pas de son ressort d’éviter les faillites bancaires.
L’administration Obama se prépare quant à elle à présenter lundi son plan pour soulager les banques de leurs actifs douteux, ce qui vise à les tirer d’une source essentielle de leurs difficultés pour leur permettre de relancer le crédit et, à terme, l’activité économique.
23 mars 2009 00h04
http://www.romandie.com/infos/News2/090322230435.agnurvhr.asp
Messages
1. Scandale AIG : Obama met en garde contre la tentation des châtiments fiscaux, 23 mars 2009, 09:44
Les dettes de jeu d’AIG
Publié par Paul Jorion dans Constitution pour l’économie, Economie, Monde financier
Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Comme je l’ai expliqué dans mon billet de lundi dernier, intitulé Un assureur bien tranquille, les chiffres communiqués par AIG dans son communiqué de presse permettaient de distinguer parmi les Credit–Default Swaps (CDS) qu’il avait vendus, ceux qui constituaient pour leurs acheteurs une authentique assurance contre un risque couru et ceux qui constituaient au contraire un simple pari, l’acheteur ne possédant en réalité aucun des instruments de dette contre la défaillance desquels il prétend s’« assurer ».
Dans le jargon financier, les premiers utilisent les CDS dans une stratégie de couverture, tandis que les seconds prennent des positions nues........
http://www.pauljorion.com/blog/?p=2438#comments
McCarthy contre le système
23 mars 2009 —La fureur et la panique, tels sont les deux mots qui caractérisent la réaction de Wall Street, et, d’une façon plus générale, de l’establishment financier anglo-saxon (Wall Street + la City), après le vote du 19 mars de la Chambre des Représentants du Congrès des Etats-Unis d’une loi qui impose à 90% les bonus dont les établissements financiers gratifient leurs employés.
(« Thursday’s approval by the House of Representatives of a bill that would impose 90 per cent tax on bonuses to employees whose gross income exceeded $250,000 at bailed-out firms. »)
Cette fureur et cette panique étaient visibles et lisibles dans le Financial Times (notre FT), ce week-end, avec une série d’articles dénonçant ce vote comme du “maccarthysme”.
Même si l’on comprend sans hésitation la comparaison du point de vue méthodologique, il y a un curieux et amusant contre-sens politique dans cette accusation de maccarthysme, lorsqu’un banquier nous dit, pour caractériser l’action de la Chambre : « It’s like a McCarthy witch-hunt...This is the most profoundly anti-American thing I’ve ever seen. »
C’est un contresens parce que le maccarthysme fut précisément une machination constitutionnelle (usant de moyens constitutionnels), une machine de terrorisme de communication, dans le cadre le plus légal du monde, contre les attitudes jugées “anti-américanistes” (ou selon le terme ambigu de “unamerican”, – les commissions de l’esprit maccarthyste étaient des commissions d’enquête sur les “unamerican activities”). Ainsi, les banquiers de Wall Street, pourtant archétypiques de l’américanisme, se jugent-ils, étrangement, comme s’ils étaient dans la position des communistes, ou assimilés aux communistes d’hier, et harcelés par McCarthy.
Un chroniqueur (Caldwell, voir plus loin) observe que la sentiment des Américains ressemble désormais au soupçon pathologique (maccarthysme) selon lequel les banquiers de Wall Street seraient comme une sorte de monstrueux KGB infiltrant le cœur du système de l’américanisme : « Americans are beginning to view those who wrecked the financial system like the secret police in a former communist country – you need to keep them from wreaking havoc in a new sphere. » Goûteuse comparaison, n’est-il pas…
http://www.dedefensa.org/article-mccarthy_contre_le_systeme_23_03_2009.html