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Ségolène Royal en Suède, "où les patrons n’ont pas peur des syndicats"
Publie le mardi 4 juillet 2006 par Open-Publishing12 commentaires
Dépêche AFP - Lundi 3 juillet 2006
La socialiste Ségolène Royal est venue lundi s’inspirer auprès des patrons et des syndicalistes d’Ericsson du succès du dialogue social en Suède, pays "où les patrons n’ont pas peur des syndicats".
PAS D’AFP sur BELLACIAO, merci !
Messages
1. > Ségolène Royal en Suède, "où les patrons n’ont pas peur des syndicats", 4 juillet 2006, 11:05
Moi qui n’aimait pas Fabius, j’espère qu’il sera le candidat du PS. Je finis par croire qu’il est le seul à comprendre quelque chose... Sans doute parce que c’est un vieux chauve, comme Zidane !
2. > Ségolène Royal en Suède, "où les patrons n’ont pas peur des syndicats", 4 juillet 2006, 12:22
"Les Suédois l’ont fait en investissant dans la matière grise, la recherche, avec un taux de syndicalisme fort. La comparaison avec la France est intéressante, même s’il ne faut pas chercher à transposer à l’identique", a-t-elle indiqué.
Ouais, quoi, faut pas déconner, la matière grise, la recherche, c’est pour les discours....
Mimi Pinson a oublié ce que sa main droite a fait dans les années socialistes.... Discours sur la recherche et la matière grise, réalités misérables , pratiques astronomiquement differentes ....
Mais, voilà, c’est different, Royal c’est nouveau, Royal ça vient de sortir, rien à voir avec le PS, Royal c’est le poulet primeur de l’année, sans passé, qui lave plus blanc que blanc....
La priorité est à la matière grise et à la recherche, même s’il ne faut pas chercher à transposer à l’identique", a-t-elle indiqué. ....
OUF ! J’ai eu peur....j’ai craint un moment qu’on allait dilapider notre bon argent pour ces rêveurs de chercheurs !
Les propos de Royal ce sont toujours des poupées russes qui disent tout et le contraire, et il n’y a finalement que les actes réels qui permettent de savoir un peu où on va :
Soutien à une constitution anti-sociale et anti-democratique, politique du PS quant il était au gouvernement, sont les éléments réels du royalisme.
A elle d’essayer de prouver qu’elle fera une politique de gauche, donc differente de ce qu’elle a fait jusqu’à maintenant.
Copas
1. > Ségolène Royal en Suède, "où les patrons n’ont pas peur des syndicats", 4 juillet 2006, 13:42
Pour rendre les comparaisons un peut plus crédible, il faudrait quand même préciser que la Suède ne se prépare pas à acheter des centaines de nouveaux mirages à Dassault, qu’elle n’a pas de projet de porte avion et que la bas les deux budgets prioritaires ne vont pas ceux de l’armée et de la police, comme ici en France avec Sarkozy, et demain avec Ségolene
2. > Ségolène Royal en Suède, "où les patrons n’ont pas peur des syndicats", 4 juillet 2006, 15:57
Exellente mise en relation des destins des deux pays...
Les ambitions militaristes et policières traditionelles d’un pays presque ex-colonial pesent toujours très lourd sur les comptes....
Quand je pense à l’autre destin qu’aurait eu la France sans avoir à se payer une série de guerres coloniales ainsi que sans participer à des guerres impériales !
Copas
3. > Ségolène Royal en Suède, "où les patrons n’ont pas peur des syndicats", 4 juillet 2006, 17:26
... Budget militaire restreint, investissement dans la recherche... Comme quoi, ce que fait la sociale-démocratie dans certains pays, c’est pas forcément l’horreur ?
foma
4. > Ségolène Royal en Suède, "où les patrons n’ont pas peur des syndicats", 4 juillet 2006, 20:10
Qui parle d’horreur ?
Ce sont les pays ayant eu des colonies qui ont mené les politiques meurtrières que l’on sait, et avec le coût monstrueux pour les occuppés et pour le pays occupant (des dizaines voir des centaines de milliers de soldats projetés hors des frontières) et les lointains contre-coups, logiques autoritaires, puissantes forces armées, moyens intellectuels mis à disposition de la paranoia militaire, etc...
Social-démocratie ou pas, il n’y a pas de differences fondamentales dans les politiques de la social-démocratie et celles de la droite sur la question des dépenses militaires, de la recherche et de l’éducation. Il y en a, certes, mais ce qui fait la difference essentielle ce sont les ambitions particulières de la bourgeoisie du pays donné.
La social-démocratie se coulant en général assez bien dans le vent souflant dans son pays.
Mais nous vivons maintenant dans une période où tout celà vole en éclats, et où la bourgeoisie des grands groupes s’invite à toutes les tables et dans tous les recoins du monde. Le trait particulier de l’époque est celui-là : La diminution rapide des marges de maneuvre de chaque état, du moins quand celui-ci se soumet .
En revenant à la question de la social-démocratie suedoise, on hérite là de puissantes conquêtes sociales qui pesent en profondeur sur les attitudes des gouvernements de droite comme de gauche.
Celles-ci sont maintenant attaquées dans la plupart des pays nordiques. (Comme en France d’ailleurs, comme dans toutes l’Europe).
La priorité et l’effort de recherche, la priorité à l’éffort d’éducation,font partie des outils indispensables pour les capacités d’un peuple à vivre plus aisément, et ces priorités ont plusieurs façons de se décliner .... Elles ne sont pas neutres.
Le plus surprenant n’est pas la politique d’une partie des Etats nordiques sur ces questions. Le plus surprenant est le désastre des politiques de droite et de gauche en France sur la recherche et l’innovation.
Il existe des discours permanents depuis 25 ans en France sur l’importance de la recherche, pati pala ..... Et rien sur le terrain en concordances sérieuses avec les discours, de la part des chefs de gare de la politique, de Chichi l’orfevre du faire inverse de ce qui est dit, jusqu’aux gouvernements de gauche oscillant sur la question.
le virtualisme en France et en GrandeBretagne a atteint de niveaux extraordinaires, avec des mensonges en béton contraint, et des discours venant à troubler la raison des meilleurs, entre la proclamation du refrain sur les choses qui seraient et la réalité prosaique qu’on croise du matin au soir.
Ceci n’est pas spécifiquement blairiste ni royaliste mais un bien commun , un trésor de guerre des partis de gauche comme des partis de droite dominants.
Copas
5. > Ségolène Royal en Suède, "où les patrons n’ont pas peur des syndicats", 5 juillet 2006, 12:12
Contrairement à d’autres, Copas se donne la peine d’analyser le "modèle suédois" et dit en particulier :
"Social-démocratie ou pas, il n’y a pas de différences fondamentales dans les politiques de la social-démocratie et celles de la droite sur la question des dépenses militaires, de la recherche et de l’éducation. Il y en a, certes, mais ce qui fait la différence essentielle ce sont les ambitions particulières de la bourgeoisie du pays donné. "
Il me semble que c’est pas évident : même chez le social-libéral Blair on a beaucoup investi dans le service de santé et l’éducation, saccagés auparavant par Thatcher. Quant aux pays scandinaves, comme par hasard sociaux-démocrates, c’est là qu’on la investi le plus dans l’éducation et la recherche depuis des décennies.
« la différence essentielle ce sont les ambitions particulières de la bourgeoisie » ?
Peut-être, mais il me semble que la « bourgeoisie » (= les milieux économiques dirigeants ? ) ne vit pas en vase clos et est constamment obligée de faire des compromis, si elle ressent une pression sociale et electorale en ce sens. C’est ce qui s’est passé en Suède pendant des décennies, et la sociale démocratie (là-bas) était partie prenante, organiquement liée à cette pression, et non pas extérieure comme tu sembles l’analyser (« la social-démocratie se coulant en général assez bien dans le vent soufflant dans son pays »). Disons que là-bas, ce n’était pas vraiment le schéma « Blum obligé de céder aux revendications des grévistes ».
Mais tout cela est un peu historique, il faudrait se pencher sur la situation actuelle en Suède,
et si possible autrement que par des slogans qui dispensent d’analyser.
foma
6. > Ségolène Royal en Suède, "où les patrons n’ont pas peur des syndicats", 5 juillet 2006, 17:16
Forma dit :
Il me semble que c’est pas évident : même chez le social-libéral Blair on a beaucoup investi dans le service de santé et l’éducation, saccagés auparavant par Thatcher. Quant aux pays scandinaves, comme par hasard sociaux-démocrates, c’est là qu’on la investi le plus dans l’éducation et la recherche depuis des décennies.
(apparté : Il n’y a pas eu que des gouvernements socio-démocrates dans les pays nordiques)
Quand je disais que les investissements dans la recherche et/ou l’éducation ne sont pas neutres , je pensais, sur la recherche, évidemment à la France où, si on enleve le fric versé à deux ou trois secteurs (militaire, aerospacial, nucléaire, ...), mais également je pensais au fric dépensé par le gouvernement Blair dans l’éducation et la santé (qui s’apparente à un rattrapage) , fric refilé dans des partenariats privé-publics extraordinairement lucratifs, mais qui seront très loin d’avoir la rentabilité qu’auraient eu la prise en main directe de l’état. En bref , une partie du fric filé va dans les poches du privé au détriment direct de la santé et l’éducation... On pourrait parler aussi du fric filé dans des partenariats privé-public dans le domaine des prisons, très goûteux....
La politique des fat cats.
Le problème du blairisme est qu’il est fortement marqué par une espèce d’extremisme ultra-liberal et que , si il file du fric pour un secteur fracassé par la droite, il commencera par nourrir des interets financiers. L’observation de l’égorgement et des logiques de rentabilité renforcées sur les hopitaux anglais concoure à l’absurdité. Les partenariats privés-publics sont de formidables pompes à fric pour des interets privés.
Comme dans tout système ultra-liberal (on pourrait parler des USA) le fric du public coule à flots, on peut se revendiquer des fois de casser la tirelire, mais ce fric va essentiellement ailleurs que là où il doit. Dés lors il nous vient un certain malaise quand on parle de réinvestissement dans un secteur, des doutes sérieux.
(Par contre, evidemment, non seulement des socio-liberaux sont des fois obligés de réinvestir dans des secteurs sociaux stratégiques , éducation, recherche, santé, etc, mais egalement des gouvernements de droite ou démocrates à l’américaine.)
Déjà, pour ce qui est du blairisme, nous connaissons combien un mensonge massif peut faire croire à un faible chômage. Alors qu’il n’y a pas grande difference avec les autres pays.
Pour ce qui est des états nordiques, je ferais remarquer qu’ils ne sont pas tous été avec des gouvernements socio-démocrates. Et que la tendance, ces derniers temps, était à l’attaque, la réduction de ce qui a fait la qualité des acquis sociaux et collectifs de ces peuples.
Les beaux restes existent. Mais la tendance est au démentellement du collectif, du social, etc. Partout et pas qu’ici. Les efforts faits sur la recherche et l’éducation ne peuvent contre-balancer l’abandon progressif de conquêtes sociales.
Toutes les social-democraties d’Europe sont confrontées à celà, faire moins pire que les politiques de droite, avec plus ou moins de qualité (l’orientation du new labour est odieuse par exemple, celle de ce que fut le gouvernement Jospin, chaotique et catastrophique)...
Mais faire moins pire demeure faire plus mal que ce qui se faisait avant dans la place du social, du partage dans une société, .... Ce processus, à l’oeuvre depuis une vingtaine d’années fait glisser progressivement l’ensemble de la société vers le recul. Et immanquablement contribue lentement à des phenomènes désagrégateurs.
Faire moins pire que la droite est une politique extremement dangereuse.
C’est le progrès net qu’il faut viser.
La leçon de 2002 est celle-là.
Une politique de partis de gauche qui désagrege les avancées, privatise outrageusement, amene LePen et la droite extreme dans la couche de la république. Il ne suffit pas de dire que la droite fait pire. Car ce qui importe c’est l’avancée ou le recul pour la majorité sociale d’un pays.
Copas
3. > Ségolène Royal en Suède, "où les patrons n’ont pas peur des syndicats", 4 juillet 2006, 17:15
Moi ce qui me fait marrer dans la phrase de Ségo : "il faut renforcer le syndicalisme en France" c’est l’idée sous-jacente : il est pas question de renforcer la lutte des classes mais bien le corporatisme social avec de bons gros syndicats jaunes pour "encadrer" les ouvriers et empécher qu’ils se rebellent ; c’est ce qu’on appelle "prévenir les conflits sociaux".
Bref, TRAVAIL-FAMILLE-PATRIE , merci Ségo !!
1. > Ségolène Royal en Suède, "où les patrons n’ont pas peur des syndicats", 4 juillet 2006, 22:19
Je ne suis pas d’accord Mieux vaut cent fois S’égolène ànla tete de la france que le dictateur sarkozy Il faut réfléchir plus loin que lestongs de l’ump sur la plage !!!!!!
2. > Ségolène Royal en Suède, "où les patrons n’ont pas peur des syndicats", 5 juillet 2006, 08:06
Ségo c’est Sarko avec une coiffure différente. Meme combat, meme fond de commerce militaire et sécuritaire.
De bons syndicats collabos et régulateurs. Sous Vichy , les miliciens les plus zélés étaient des gens frustrés issus du peuple.
On ne change pas une méthode efficace , on change de nom. "des syndicats qui gèrent eux meme les licenciements : le nec plus ultra." On y arrive en France. La suspicion réciproque patronnat syndicat ne s’atténue qu’à grands coups de subventions ; on ne mord pas la main de celui qui vous nourrit, on régule.
4. > Ségolène Royal en Suède, "où les patrons n’ont pas peur des syndicats", 5 juillet 2006, 09:31
Syndicats forts ? Hum Hum. Comme prof et responsable FSU, je me souviens que cette dame officiait aux côtés d’Allègre vers 1997, quand la guerre a commencé avec le SNES ; Ici plus de beaux discours ni de matières grises, mais de gros rangers et une unanimité droite/PS/Média pour nous en mettre plein la gueule par tous les moyens. Depuis leurs grossières attaques contre les enseignants, nous ramons dans l’opinion contre une image fabriquée aux fins de nous détruire.
Léon