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Ségolène au miel de Blair et au blé d’Suède !... Le PS des uns, le PS sans les autres...

Publie le mercredi 12 juillet 2006 par Open-Publishing
2 commentaires

Evidemment que le Parti Socialiste devrait la retourner comme une crêpe cette droite qui laisse le capitalisme se débrider toutes pompes ouvertes mais pas pour le mettre dans sa poche ! C’est là-dessus qu’on n’insiste jamais assez ! Devant cette propension socialisante visant à servir l’impérialisme économique sous d’autres formes tout en gardant des finalités identiques au mode de production capitalistique. Il ne servirait plus à rien d’aller voter si c’est pour sempiternellement maintenir les mêmes bases structurelles que le capitalisme impose jusqu’à la partie dite de gauche qui s’adjoint aux sociales démocraties. Intérêts de quelques uns, toujours soumis aux mêmes invariants du pouvoir non plus seulement économique et politique ou familial mais également sécuritaire maintenant.

Encore tout enlisé de sa dernière déroute présidentielle de 2002, le Parti Socialiste s’y prend tôt pour redresser la barre et se fait le porte parole attitré (« lècheculismes » diraient certains) de modèles sociaux économiques que lui inspirent ses partenaires européens de Suède et sur l’île britannique tel un gamin désemparé qui copierait sur son voisin à un examen lorsqu’il ne sait plus quoi faire... S’il fallait compter sur Blair et la Suède pour faire notre blé et notre miel, vu les problèmes sociaux qui affectent le pays du premier et le niveau de vie que nous sommes loin d’atteindre rencontré chez le second ; rien n’est moins certain que sous ce modèle nous nous en sortions mieux et ce serait plutôt dans la réticence que nous accueillons les aspirations à l’imitation que tente d’importer Mme Ségolène Royale dans le nouvel univers politique que se cré le socialisme à la française. D’autant plus qu’à travers cette démarche nous voyons s’éloigner de plus en plus l’éventualité d’une remise en question du système productiviste de tous les dangers que le « non » au Traité constitutionnel européen a mis en évidence au plus profond de l’appareillage technique qu’il espérait irréversiblement - et espère toujours d’ailleurs - mettre en place sur le vieux continent pour augmenter au plus haut le niveau de sa rentabilité alors qu’une population croissante de défavorisés et de crèves la faim lui cachent encore le revers de la médaille des incohérences et des contradictions qui émergent du bon vouloir mis en avant par des centres financiers précédemment monopolistiques, maintenant passés au stade d’oligopolistiques au sens où Robert Fossaert (1) en décrypte les prétendus équilibres qu’ils sont censés apporter et dont nous pourrions tous bénéficier mais qui finalement tombent dans d’autres poches. Si les partisans du « non » de gauche sur l’Europe mettaient en alerte sur les formes de déséquilibres de l’économie mondiale et le renforcement de cette situation par l’incursion d’une Europe muée en Traité constiutionnel mais ils n’en ont pas moins été que plus fortement déconsidéré et éliminé par le « sommet européen » socialiste adjoint des volontés allant même jusqu’à l’extrême droite pour écarter des débats futurs les questions posées par les « non » référendaires français et hollandais. En gardant à l’esprit qu’évidemment les socialistes européens ne sont pas représentatifs de toute la gauche européenne et que passant rapidement sur l’opposition de cette « autre gauche » - tiens, mais là c’est presque comme si c’était lui-même qui la définissait cette autre gauche - et qu’au lieu de ne pas s’écarter d’impératifs économiques scellés dans des alliances par des accords historiques marquant la fraternité de toutes les gauches, il préfère à l’échelle européenne s’enhardir à consentir aux impératifs non plus seulement des droitiers mais de toutes les droites pouvant se réunir allègrement maintenant en une seule par sa même extrême, l’extrême économisme encouragé par un PS toutes bribes dehors ; au sens d’une notion de politique démocratique, il y a une forme d’abandon du peuple de gauche... Les « états » de position politique ne devant guère différer entre un représentant Hollande ou Fabius il restera toujours aux gauches à l’abandon extrême la possibilité de trancher le débat en critiques encore plus sévères tant qu’elles auront les possibilités de le faire jusqu’à reprendre sur l’électorat la part qui lui revient dans le chantage économique qui est fait dans le discours pour attirer militants et électeurs plutôt dans la formation caractérisée par des critères politiques socialistes au lieu de rester attaché aux fondements d’une économie communiste, « communisée » il faudrait presque employer aujourd’hui à en voire la teneur effrayante que ce terme déclenche encore dans des esprits désinformés des séparations qu’il ambitionne de clarifier avec « le vieux communisme d’Etat » lié à l’impérialisme des frontières.

Nous aimerions bien soutenir le projet socialiste mais cela semble devenir de plus en plus difficile tant l’union « à gauche » pour transformer le libéralisme en agrégats d’un capitalisme dispersé en un débat plus claire sur les répartitions des gains de la masse monétaire globale sur le niveau de vie général de chaque individu est devenu nécessaire. Par conséquent, par souci de cohérence historique et repoussant la primauté de l’économique au rang de vassal qui lui incombe, nous rejetons toute poursuite de reconduction du modèle socialiste européen uniquement destiné à poursuivre les mêmes formes d’exploitations imposées par la mondialisation du capitalisme. L’unité de niveau de vie qu’escomptent gagner en retour les plus faibles, les moins riches, l’intégralité de cette population devenue si subitement précaire comme issue d’une longue habitude à laquelle on ne pourrait échapper l’obtiendra certainement cette amélioration dévaluée d’avance, toutes égalités confondues, mais se rendra vite sur le terrain du réel en s’apercevant qu’une fois soustraite aux faveurs inflationnistes et retranchée de l’augmentation des prix, l’aide tant attendue du retour du socialisme laisse les poches vides à peu près de la même manière chez les nécessiteux.

Au cours de ces vingt dernières années le PS s’est sans doute élargi au risque de perdre d’anciens leaders - Chevènement fait ici figure non pas de prophète en « Ché » mais de « récupe » ultime -, frôlant un climat de dislocation interne en tentant vainement d’endiguer des rives antagoniques mises un peu plus à jour dans le débat sur le TCE ce qui pourrait à long terme lui infliger le plus lourd éclatement qu’il n’ait jamais connu dans son histoire puisqu’à forces d’hésitations l’ensemble de ses électeurs se sépareront les uns vers des bases plus conformément centristes ou retournera vers une gauche qui lui conviendrait mieux. Alors que cette extrême gauche s’est lavée de ses dérives « fascisantes » depuis longtemps et que resurgissent du côté droitier des formes ancestrales du même nom, il reste à renforcer l’idée d’une approche étatique propre au Parti Communiste différente du simple accompagnement à la sociale démocratie avec le PS ce qui fait croire que l’un ne fonctionne et ne saurait fonctionner sans l’autre pour le plus grand bénéfice des pouvoirs de domination capitaliste. Avec le sécuritaire au bout de la ligne en prime que façonne à sa manière Mme Royale, nous sombrerions dans un « Etat social » en uniforme - pour ne pas dire à une forme similaire à de stalinisme dégradé ! Et plus ils seront nombreux à y adhérer et moins de chances se risqueront à changer ce qui devrait l’être : l’utilisation conservatrice de l’Etat social (et économique) pour le maintient au pouvoir d’une classe dominante pour une répartition directe et démocratique de l’interventionnisme populaire comme il a été construit autour des tables de discussions consacrés aux débats sur le référendum constitutionnel européen, à égales répartitions de pupitres entre chacun de ses représentants.

note (1) :
Robert Frossaert, Inventaire du XXIe siècle, Tome 1, La dynamique du système mondial, Les firmes multinationales, p. 15 - 2006
Publié en ligne par l’Université du Québec sur :
http://classiques.uqac.ca/contemporains/fossaert_robert/inventaire_21e_siecle_t1/inventaire_21e_siecle_t1.html

Messages

  • Texte peu clair. La critique est aisée mais l’art de gagner 50,1% des voix en démocratie est difficile, ce qui doit être aussi ton objectif puisque tu dis que l’extrème gauche a rompu avec ses dérives fascisantes, ça veut dire quoi pour toi ? Comptes tu sur le seul parti révolutionnaire (lequel ?) qui gagnera vers 2075 ? mais qui risque de se social libéraliser ?

    A force d’assimiler le PS , dont la majorité des électeurs et militants ont voté non, à une dérive libérale voire "fascisante" et donc de proner l’abstention, que pense tu d’un 2ème tour Le Pen Sarkozy et d’un quinquennat Sarkozy ? Les opposants au CPE et à la dérive ultra-répressive, dite "sécuritaire" par les bobos de Libé, sont intéressés par ta réponse.

    • Tout cela remonte à un problème finalement relatif à l’interprétation intellectuelle qu’on peut faire sur l’histoire politique pas toujours située sur les manières de renverser les impérialismes économiques, synonymes de domination et d’exploitations, mais plutôt axée sur la rentabilité que des partis émergents dits majoritaires utilisent pour s’adresser aux masses électorales, studieuses également de leurs propres intérêts...- mais qu’est-ce qui est majoritaire à gauche, la lutte des classes, la déstruction du grand capital ? Certainement pas...

      Cela donne du "finalement ce n’est pas si mal le socialisme puisqu’il prône le 50,1% oubliant les 30% qu’il a fait taire qui risquent de lui retomber dessus. Son alliée principale, l’écologie, en prend également un sérieux coup au moral puisqu’ils rament toujurs pour trouver leur candidat et qu’apparemment, là aussi il y aurait une sorte de jonglerie entre deux lignes "directrices". Dans ce climat il n’est pas impossible qu’une bonne moitiée des écologistes se décident aux urnes de donner la faveur à des politiques d’économies "communisées" au lieu de poursuivre l’oeuvre destructrice d’une sociale démocratie soumise aux mêmes intérêts du capital mondial ce qui finalement signifierait accompagner les systèmes droitiers dans la même apocalypse !