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Séquestration de 5 élus CGT par le patronat !

Publie le jeudi 2 septembre 2010 par Open-Publishing
19 commentaires

de USI CGT

Au 3ème jour de l’occupation de MANPOWER France, le patronat hors-la-loi séquestre des élus du personnel !

Pour contrer la résistance des salarié(e)s, MANPOWER est montée d’un cran. Elle a donnée ordre aux vigiles, de bloquer 5 élus du personnel dans un bureau situé au 4ème étage, et de les empêcher de recevoir de l’eau et de la nourriture de l’extérieur.

Chez MANPOWER, il suffit de lever le voile pour découvrir une réalité sociale bien sordide !

Depuis le 31 août, une cinquantaine de salarié(e)s et élus des syndicats CGT et FO occupent tous les étages du siège de MANPOWER FRANCE, 13 rue Ernest Renan- Immeuble Eureka, à Nanterre (92) pour dénoncer la souffrance au travail et le management par la terreur qui sévit, à coups de licenciements, pressions, fausses démissions,...

De plus, dans ce contexte déjà difficile et afin d’isoler encore plus les salariés, la Direction, sur consigne de sa présidente, Françoise Gri, a décidé de tout faire pour éliminer les Comités d’Etablissement.

L’objectif recherché par la Direction est donc d’empêcher que les salarié(e)s en détresse puissent s’appuyer sur des élus de proximité (CE, CHSCT, DP) et ainsi procéder facilement à des "fausses" démissions en cascade et des licenciements massifs par la suite, sans que les instances représentatives puissent être consultées. Un véritable attentat contre les droits sociaux dans l’entreprise pour faire un maximum de profit.

Cinq élus du personnel séquestrés par des vigiles

Le jour même, une vingtaine de vigiles de la société de sécurité privée, GEOS, envoyée par la Direction ont pris position dans les entrées et à tous le étages.

Dans son acharnement contre le droit de grève, la direction a donné consigne de bloquer les grévistes, à chaque étage, de leur interdire tout déplacement, y compris aux représentants du personnel.

Pour contrer la résistance des salarié(e)s, MANPOWER est montée d’un cran. Elle a donnée ordre aux vigiles, de bloquer 5 élus du personnel dans un bureau situé au 4ème étage, et de les empêcher de recevoir de l’eau et de la nourriture de l’extérieur.

C’est inacceptable et condamnable !
Cela s’appelle une séquestration !

Cette société de sécurité privée ne fait pas dans la dentelle.

Engagés dans le conflit irakien et spécialistes du Renseignement « économique », ses « agents » sont rompus aux techniques musclées des mercenaires.

Le patronat a donc franchi un cap dans la répression antisyndicale et les syndicalistes sont traités comme des militants à abattre.

Mercredi 1er septembre, le Préfet a été interpellé par la CGT pour faire cesser immédiatement de telles pratiques.

A l’heure où ce tract est rédigé, le Préfet fait la sourde oreille. Rien n’y fait pour obliger ce sinistre employeur à se plier à la Loi. Le Préfet serait-il donc à la botte du MEDEF ?

Par cette opération hors-la-loi, MANPOWER fait la démonstration d’un mépris total des lois républicaines et, en toute impunité, pratique sur le territoire français, la méthode des milices patronales nord-américaines.

Les salariés permanents maltraités, le droit de grève bafoué

Au-delà des tentatives de licenciements, des pressions en tout genre et du management par la terreur, MANPOWER s’est marqué un objectif : démolir le Code du travail, liquider les acquis sociaux et enterrer le droit de grève.

MANPOWER s’acharne depuis des mois sur les personnels et les militants syndicaux qui n’acceptent pas de courber l’échine et qui ont décidé de ne pas succomber à la peur qui tétanise trop de salariés dans l’entreprise.
Françoise GRI, présidente de MANPOWER, si soucieuse devant les médias, du « bien-être de ses collaborateurs », n’hésite pas à s’attaquer à l’activité syndicale et empêcher les salariés de s’organiser collectivement.

L’objectif de la Direction d’éradiquer le droit de grève et le droit syndical de l’entreprise, n’est plus à démontrer. La chasse aux syndicalistes ne fait que commencer.

L’Union Syndicale de l’Intérim CGT dénonce ces atteintes graves et cette répression qui se développent contre le droit d’expression et le droit de grève, et rappelle qu’elle reste fermement engagée dans tous les combats décidés par les salariés pour défendre les libertés, les droits et faire aboutir les revendications.

Montreuil, le 2 septembre 2010

Messages

  • Lire aussi :

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article105766

  • Cela va finir dans la violence. Ce ne sont que les débuts de ce que prépare ce gouvernement facho.

    Il faut se préparer à combattre sur bien des fronts. A combattre physiquement...

  • eh oui cela rappelle juste comment les capitalistes ont opéré de tous temps aux Etats Unis : le meurtre de militants syndicalistes a longtemps été une coutume jusqu’à ce que les syndicats se "normalisent"

    le XIXème siècle et le début de XX a vu l’assassinat de milliers de militants politiques et syndicaux ; mais qui se soucient encore de l’histoire du mouvement ouvrier .......

    alors 30 ans de défaites du mouvement ouvrier rendent les patrons de moins en moins soucieux du quand dira-t-on.

  • Quand allons-nous faire le siège du Siège ! Il faut qye ça cesse ! sans mobilisation forte rien ne pourra aboutir ; la stratégie des vigiles quui bloquent les gens en lutte a déja été appliquée avec succés par les patrons, par manque de mobilisation ; Nanterre est proche Päris, accessible en RER ; alors qu’attends-on nous ?

  • Couchez les chiens ! Assez des tueurs du patronat !

  • MANPOWER qui voulait se présenter comme un patronat tout à fait bien et sociale montre son vrai visage de patronat voyou avec la séquestration de nos 5 camarades.Cette boite qui ne respecte ni le code du travail ni les salariés qui travaillent pour eux a pourtant obtenu lors de la création de pôle emploi une part importante du marché de gestion des privés d’emploi. S’ ils ont les mêmes pratiques avec les chômeurs qu’ils ont avec leurs salariés, les chômeurs peuvent s’inquiétés. Avec la séquestration des 5 militants de la CGT chez MANPOWER c’est le retour des truands du patronat. Bien évidement une nouvelle fois le PRISME qui est le syndicat patronal de l’intérim reste particulièrement silencieux, mais comment pourrait il condamner son adhérent qui préside sa commission sociale et qui siège dans sa direction. Mesdames et Messieurs du PRISME sachez que le silence rend complice. Je reste solidaire avec le syndicat CGT MANPOWER qui conduit cette lutte courageuse pour le respect du droit au travail et pour la liberté syndicale. Mais oû sont les autres syndicats de cette boite ? Ont ils choisi le chemin de la collaboration avec la Direction ?

  • il faut une grande action pour occuper Manpower par millier. Les autres syndicat et les partis de gauche (s’il en reste) doivent organiser la riposte !

    • Le fascisme s’installe, chassons le ensemble. l’inspecteur du travail que fait il ? Alain 04

    • MANPOWER compte sur l’aide précieuse du préfet qui laisse agir une société privée de sécurité en toute impunité. Les camarades des boites intérimaires atendent notre solidarité. Le peu de commentaires que soulève cette répression de nouveau type m’interroge. Des délégués Cgt séquestrés depuis 4 jours et si peu de réactions ?

      Serions-nous entrain de glisser vers la banalisation des attaques contre les libertés dans les rangs militants ? Après Général Motors et les attaques contre les élus par des cadres envoyés par la direction, aujourd’hui on assiste à la séquestration d’élus, sans eau et nourriture, par des anciens militaires des unités spéciales reconvertis dans la « protection ».

      Qu’attendons-nous pour réagir avec fermeté et bouger pour les soutenir !
      Je propose que dans nos entreprises là où il y a des intérim de MANPOWER et autres agences on distribue à tous les salariés le tract de l’Union Syndicale de l’Intérim Cgt qui dénonce cette violence vichyste et qui est sur leur site http://www.usi.cgt.fr

    • Les autres syndicat et les partis de gauche (s’il en reste) doivent organiser la riposte !

      Et les travailleurs alors, ils sont supposés faire quoi, et les salariés de Manpower ? Enculer les mouches ? Regarder passer le train ? Toujours ces demandes de délégation de pouvoir, de chaperonnage, mais merde à la fin !
      Et si "ils" viennent pas (comme c’est plus que probables), "les syndicats et les partis de gauche" (MDR) alors on va faire quoi dis moi ?...tic tac tic tac....

  • Bonjour,

    Je faisais partie du Service d’Ordre de la CGT, vous savez ceux que certains appelaient amicalement "les gros cons plein de bière" ; à l’époque nous intervenions en première ligne pour aider les militants des entreprises en difficulté ou en lutte. Nous étions intervenus dans une entreprise de l’imprimerie de labeur à Massy-Palaiseau dans le département de l’Essonne, elle aussi occupée par des vigiles de la sinistre Century, dont le patron fut assassiné quelques années plus tard, sans doute par le grand banditisme.
    Eux aussi avaient mauvaise réputation, mais grâce à la mobilisation des Travailleurs du Livre nous avons réussi à les déloger, non sans mal, car nous avons eu trois blessé graves et d’autres de manière plus bénigne. Sous couvert du commissaire de Massy qui était dans le bureau de la direction, avec des journalistes de M6, ils n’ont pas hésite à nous tirer dessus au fusil de chasse.
    Devant la très forte mobilisation, le préfet de police à été contraint d’envoyer des CRS (qui stationnaient pas très loin) pour protéger la sortie de tout ce beau monde, les travailleurs remontés les auraient sans doute lynchés.

    Nous avions gagné !! La collusion entre la direction de l’entreprise, le pouvoir de l’époque (socialiste), les médias était une fois de plus démontré.

    La suite du conflit donna raison au salarié. C’est une autre histoire.

    Questions : Quand un patron se comporte comme un voyou, n’est-ce pas légitime de lui répondre sur le même ton ?

    Qu’attendent les dirigeants de le CGT pour faire intervenir le SO, s’il existe encore ?

    Vertjaune

    • La CGT de Montreuil est en train de liquider les SO, méthodiquement. Pour les remplacer par des gardes du corps de sociétés privées à usage de quelques "hauts dignitaires". C’est un secret de polichinelle, enfin je crois. Les SO ne doivent pas être démantelés. Au contraire, ils doivent être rénovés, renforcés, formés et repolitisés ! Hélas ce que vivent les camarades de Manpower est une illustration de cette nouvelle politique de "castration" du mouvement ouvrier par certains de ses soi disant représentants. Un syndicat de classe sans SO digne de ce nom n’existe plus. Et pour celles et ceux qui, y compris dans l’orga parlent, comme le dit le camarade du Livre plus haut, "des gros cons plein de bière" , seront bientôt très contrits de ne plus les trouver quand la situation sociale va VRAIMENT se tendre.
      Pour l’instant , nous sommes presque encore "en promenade" et ce que nous connaissons en France n’est RIEN. On s’en rend compte dès qu’on met le nez dehors en Europe et alentours.
      Quand ces jours là vont revenir, les SO auront disparus, et nous seront bien dans la merde, face aux milices fascistes du patronat, face à des policiers qui nous tireront dessus (comme raconte le camarade et comme on l’a vécu en Italie pendant 10 ans), car il faudra tout reprendre à zéro.

    • Tout à fait d’accord avec mon camarade du Livre. La solidarité dans la Cgt doit se mettre en branle pour riposter au plus vite et stopper immédiatement le grand banditisme patronal.

      Ne laissons pas les intérims se faire massacrer !

    • Tout à fait d’accord avec le Camarade.

      Quant à ceux qui parlent de "gros cons pleins de bière" on voit qu’ils ont pas eu besoin un jour du SO de la CGT ou du PCF à l’époque ou SO ça voulait encore dire quelque chose.

      Maintenant, c’est sûr que si le SO c’est pour empêcher les travailleurs de s’exprimer face à une direction trop collaboratrice ça change les choses.

      C’est même sûrement parce que les camarades des SO n’étaient pas aussi dociles que certains le souhaitaient que les Directions syndicales ou politiques s’empressent de les faire disparaître pour les remplacer par des vigiles appointés.

      G.L.

      Ancien militant du Syndicat du Livre et de la FILPAC-CGT

  • J’espère que la situation s’est éclaircie depuis le 2,et que la CGT d’IDF aura réglé le problème.

    Sinon y a la possibilité d’envoyer une "délégation" du midi,pour "négocier".

    LR