Accueil > Service minimum dans les transports : "le droit de grève mis en cause !", (…)
Service minimum dans les transports : "le droit de grève mis en cause !", selon la CGT
Publie le mercredi 21 juillet 2004 par Open-Publishing1 commentaire
La CGT a estimé mercredi que les mesures préconisées par le rapport Mandelkern pour garantir la continuité des services publics en cas de mouvement social sont "une attaque en règle contre le droit de grève". Elle exige du gouvernement qu’il ne donne "pas de suite législative" aux propositions, et prévient qu’elle "mettra tout en oeuvre pour qu’elles soient renvoyées au panier".
"Sous prétexte de service garanti, le rapport Mandelkern est une attaque en règle contre le droit de grève", déclare la CGT dans un communiqué diffusé mercredi. L’organisation syndicale estime notamment que le fait d’imposer une déclaration d’intention individuelle à chaque salarié gréviste, 48 heures avant le mouvement, "pervertit l’acte de grève en tant que décision concertée et donc collective d’arrêt de travail, et autorise toutes les pressions individuelles de la direction à l’égard des agents".
Le syndicat condamne également l’idée d’une "garantie de service" et sa mise en oeuvre en fonction des besoins des collectivités ou des régions, mesure "créatrice d’inégalités et de contradictions incompatibles avec les principes d’égalité de traitement affirmés par ailleurs".
Quant à "l’autorité administrative" chargée de veiller en amont au déroulement du dialogue social, la CGT se dit "pour le moins sceptique quant à sa réactivité, son indépendance vis-à-vis des pouvoirs publics, son efficacité". "Ce rapport jette de l’huile sur le feu à un moment où la conflictualité est en baisse et où les préoccupations des usagers sont davantage tournées vers la qualité journalière des transports que vers les problèmes en cas de grève", ajoute la CGT, qui "s’insurge" contre les propositions du rapport et demande au gouvernement de ne pas leur donner de suite législative".
"Pour diminuer les conflits, il faut en réduire les causes. S’attaquer au droit de grève n’empêchera pas les grèves mais développera de nouvelles sources de tensions", poursuit l’organisation syndicale de Bernard Thibault.
"La CGT alerte les salariés et les usagers sur les dangers pour l’exercice de services de qualité et pour l’exercice des libertés démocratiques des préconisations de ce rapport. Elle mettra tout en oeuvre pour qu’elles soient renvoyées au panier", conclut le syndicat. PARIS (AP)
Messages
1. > Service minimum dans les transports : "le droit de grève mis en cause !", selon la CGT, 23 juillet 2004, 19:28
Encore et toujours la CGT. OK pour la grève règlementée avec service minimum. Pensez un peu aux travailleurs que vous embêtez (but recherché) et qui se lamentent sur les quais. Comme ils doivent vous aimer ceux-là. CGT égale obstruction, toujours obstruction, pas de solutions.