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Service minimum : le 31 juillet 2007, réagissons !

Publie le mardi 31 juillet 2007 par Open-Publishing
9 commentaires

Le Collectif Bellaciao sera présent au rassemblement...

La Cgt s’oppose aux limitations du droit de grève programmées pour l’ensemble des entreprises françaises et des services publics. Elle appelle à des rassemblements le mardi 31 juillet à 14h30 devant l’Assemblée nationale et devant les préfectures en province.

Le texte sur le droit de grève / service minimum présenté par le gouvernement a été adopté par le Sénat le 19 juillet et est en débat à partir du 30 juillet à l’Assemblée nationale.

L’objectif du gouvernement n’est pas de mettre en place un contexte propice à diminuer les causes de conflits, en particulier en obligeant les directions à négocier en cas de désaccord ou en insérant dans les cahiers des charges des appels d’offres des obligations sociales. Il veut continuer à laisser la porte ouverte au dumping social et à une course à la productivité dévastatrice pour les salariés, pour le seul bénéfice des directions d’entreprise.

Quant aux usagers, comme le montre les prises de positions des associations concernées, ce texte ne répond en rien à leurs préoccupations quant aux dysfonctionnements quotidiens des transports publics.

Depuis le début du processus, la Cgt a dénoncé les attaques portées à l’exercice du droit de grève, en particulier sur la déclaration préalable des salariés et sur la consultation des salariés au bout de huit jours de conflit. Qui plus est, la disposition tendant à faire croire que les salariés seraient payés pendant les grèves, est une provocation mensongère et populiste visant de jeter à la vindicte populaire les grévistes.

La Cgt dénonce le caractère démagogique d’un texte qui ne vise, contrairement à son titre, ni à améliorer le dialogue social, ni à fournir aux usagers un service public de qualité !

La Cgt s’est positionnée en organisation syndicale à l’offensive et en opposition aux attaques sur le droit de grève :
# en sortant un argumentaire détaillé,
# en éditant et en diffusant un tract les 10 et 11 juillet en direction des usagers pour les sensibiliser sur une question manipulée par gouvernement, médias et sondages interposés,
# en répondant, par un courrier envoyé par Bernard Thibault, au texte de loi présenté par le ministre,
# en remettant aux ministres des amendements au texte visant à enlever les dispositions attaquant le droit de grève et à instaurer des contraintes sociales et les conditions d’un autre dialogue social,
# en interpellant les parlementaires sur la base de ces mêmes amendements afin de peser sur le débat au Sénat et à l’Assemblée nationale.

Alors que la Cgt a répondu à la sollicitation du ministre en apportant nos propositions de modifications, nous sommes depuis le début face à un simulacre de consultation destiné à donner un revêtement social au gouvernement au regard de l’opinion publique.

Dans la même veine, la commission du Sénat a reçu les organisations syndicales dans des conditions inacceptables réservant la part du lion aux représentants du patronat.

Aucune des propositions avancées par les organisations syndicales n’a été incorporée dans le projet de loi.

Bien au contraire, le texte issu du Sénat élargit, comme il fallait s’y attendre, le dispositif aux autres modes de transport, en attendant la totalité des autres entreprises françaises.

Dans l’article 10, on peut lire : "le rapport (d’évaluation sur l’application de la présente loi adressé par le gouvernement au Parlement avant le 1er octobre 2008) examine l’opportunité d’étendre le dispositif de la présente loi aux autres modes de transport" (la partie : "voire de le transposer à d’autres services publics" a été retirée in extremis).

Mais dans le même temps, le Premier ministre a, d’ores et déjà, annoncé la volonté du gouvernement d’étendre le dispositif à l’Education nationale.

Les transports terrestres sont les cobayes d’une offensive visant à une restriction généralisée du droit de grève dans notre pays, entreprises privées et services publics confondus.

Nous devons peser par notre présence vis-à-vis de la représentation nationale !

Le droit de grève est un droit individuel constitutionnel qui s’exerce dans un cadre collectif. Il n’est pas négociable.

Ce projet de loi est une provocation inutile. La Cgt mettra tout en œuvre, unitairement, pour obliger le gouvernement et le Parlement à revoir la copie.

Afin de montrer notre détermination, la Cgt appelle les salariés à un rassemblement à Paris, pour l’examen du texte en séance, devant l’Assemblée nationale et dans les principales villes de province, devant les préfectures, le 31 juillet à 14 h 30.

Messages

  • Le droit de grève est un droit individuel constitutionnel qui s’exerce dans un cadre collectif. Il n’est pas négociable.

    Je serais même pour le renforcer ce droit ! L’entreprise a notre plus-value, alors il nous faut plus de droits encore ! Le "gâteau collectif", ça se partage !

    Les patrons-gloutons et les actionnaires, au régime (ne pas les oublier ceux-là) !

    • La CGT n’exclut pas des mouvements à la rentrée dans les transports même si le mondial de rugby doit être perturbé. La CGT explique qu’elle ne choisit pas le calendrier des discussions.
      Elle a raison !

      La CFDT exclut au contraire tous mouvements durant ce mondial, cela ternirait l’image de la France. Pas question pour cette centrale réformiste (c’est elle qui le dit) de prendre le mondial en ... otage ! Comme ce mot sonne mal dans la bouche d’un syndicaliste !
      Mais la CFDT nous habitue à tous ses renoncements depuis pas mal de temps.

      F.Cherèque "balance" même qu’aucune raison sociale ne justifie que l’on perturbe le mondial ? Et bien, M. Sarkozy, allez-y ; mettez le paquet, supprimez carrément le droit de grève, réduisez en masse le nombres de fonctionnaires, augmentez vite fait le temps de travail sans hausse de salaires, supprimez la sécu et remplacez la par des assurances privées etc...

      Dépêchez vous M.Sarkozy, faites tout cela durant le mondial car F.CHérèque ne lèvera pas le petit doigt, puisque pour lui, le RUGBY est plus important que le social !

      Lamentable !

      PP

    • L a CGT n’a pas exclu mardi des actions, notamment à la SNCF, au moment de la coupe du Monde de rugby qui se tient en France du 7 septembre au 20 octobre, si le contenu du projet de loi sur le service minimum, en discussion à l’Assemblée continue d’être "provocateur".

      "La Coupe du Monde de rugby n’est pas un objectif en soi, par contre ce n’est pas nous qui décidons du calendrier" social, a ajouté le responsable du premier syndicat de la SNCF.

      François Chérèque, secrétaire général de la CFDT a de son côté estimé dans le Parisien du 26 juillet qu’on "ne peut pas prendre en otage le Mondial". "Il est essentiel que cela se passe bien pour l’image de la France (...) aucun mouvement social ne peut avoir comme objectif de saboter ça. Pour la CFDT, c’est impossible. on ne peut pas prendre en otage un événement mondial, quelle que soit la cause sociale" a dit M. Chérèque.

    • PP bien d’accord avec vous, et peu importe que les manifs mordent sur le mondial de rugby ! De toutes façons, on perdra pas grand chose, parce que les joueurs sont dopés à mort, donc le jeu aussi !

      Mais je vais être plus radicale que vous, j’accuse Sarkozy, son gouvernement fantoche et le médef de prendre en otage tous les salariés, pour les empêcher de revendiquer leur part aux bénéfices dans l’entreprise et leur droit au bien-être social !

      Donc les syndicats ne sont coupables de rien, de mollesse tout au plus pour Chérèque (pouah), et en aucune façon de prise d’otage des usagers-salariés comme l’état voudrait nous le faire croire.

      La preuve, ne pas dire qu’il y a beaucoup de problèmes d’ordre technique dans les transports, comme aussi un manque évident de salariés. C’est comme pour la santé, le coup du prélèvement de 50 centimes par boîte de médicaments, pour aider à la recherche d’Alzeimer. Imaginez que les gens réduisent considérablement l’utilisation de médicaments, alors comment fait l’état pour cette maladie, lui qui a fait des cadeaux fiscaux sans précédent aux plus riches ? Où est cette volonté d’améliorer le sort de tous ces malades ? Cette mesure tient pas la route, mais va servir à exaspérer davantage les gens, pour les obliger à "lâcher-prise" sur la Sécu pour nous rediriger vers les assurances privées, comme pour la voiture !

      J’imagine que Sarkozy et ses amis ont déjà investi pas mal dans les assurances privées en tant qu’actionnaires, et il suffit de nous diriger, tel un troupeau de moutons, vers ces sociétés, pour qu’ils se remplissent les poches à l’autre bout.

      Alors, à fond avec les syndicats qui défendent loyalement les intérêts des salariés ! Seul, le syndicalisme massif peut nous sortir de l’ornière dans laquelle Sarkozy veut nous y enfoncer de gré ou de force !

    • Qu’est ce que le mondial de rugby à à voir dans les luttes sociales ?

    • Tout le monde sait que Chérèques n’est pas à la hauteur ! C’est pas les grévistes qui prennent en "otage" les usagers ou le futur mondial de rugby, mais Sarkozy and C° qui prennent en otage tous les salariés et par delà, les citoyens !

  • Service minimum ;

    Qui vas choisir les voyageurs qui vont monter dans les RER métro et train ? Quant ont voie comment les voitures sont pleine en temps normal, comment voulez vous transporté autant de voyageurs avec quelques trains ou métro. On ce fout de nous. Le but est de faire montez la pression contre les employés du service public.

    Cette fois ci nous allons droit dans le mur.

  • si les 47 pour cent qui n’ont pas voté NS boycottaient les entreprises proches de l’UMP elles prendraient une sacré claque .

    De même on devrait avoir accès au listing des généreux donateurs de la campagne de NS .

    il faut que l’on trouve d’autres moyens que la grève et les manifs pour se faire entendre,

    A la Bourse,on commence a s’en rendre compte :

    Chute de TF1, Bouygues et BNP

    A Paris, TF1 dévissait de 13,6% après avoir drastiquement révisé à la baisse ses prévisions de recettes publicitaires. La valeur a été dégradée par CA Cheuvreux et UBS. Sa maison-mère, Bouygues, lâchait 4,72% dans son sillage, accusant la plus forte baisse du CAC.
    BNP Paribas ne résistait pas à la baisse du marché (-1,15%) malgré un résultat net en hausse de 20% au 2e trimestre, nettement supérieur aux attentes.
    Sanofi-Aventis perdait, lui, 3,64% après un résultat net en baisse de 6% au 2e trimestre, en dessous des prévisions des analystes. (avec Reuters)