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Session extraordinaire de juillet : les scandales étouffés par la chaleur ?
Publie le vendredi 3 juillet 2009 par Open-PublishingLa session parlementaire extraordinaire de juillet vient d’être déclarée ouverte. Surprise ! Des textes repoussés refont leur apparition... et pas des moindres : Travail du dimanche (version catastrophe), Hadopi 2 (version big brother), mobilité des fonctionnaires (introduction du licenciement dans la fonction publique), déficits publics...
En 24 jours, députés et sénateurs devront finaliser autant de texte que pendant la moitié d’une année complète !!!
Et tout ça, en plein mois de juillet... mais ne dit-on pas : "En juillet, fais ce qu’il te plait..." ?
Du 1er au 24 juillet, députés et sénateurs devront finaliser autant de textes que durant les 4 mois et demi qui viennent de s’écouler ! Chaud devant... Travail du dimanche, Hadopi 2, mobilité des fonctionnaires, déficits publics... autant de textes à haute teneur polémique. Vraiment extraordinaire... cette session parlementaire, en plein mois de juillet.
Session extraordinaire du parlement - juillet 2009
Séquestration de parlementaires
Expressément convoquée par Nicolas Sarkozy - notre Jack Bauer à nous - la session parlementaire extraordinaire s’est ouverte mercredi 1er juillet à minuit. Au total, ce sont 14 textes de loi et 18 textes de ratification d’accords internationaux qui devront être finalisés avant le 24 juillet. A titre de comparaison, la session ordinaire qui a duré neuf mois, d’octobre à juin, n’a permis de conclure que 29 textes de loi et 34 conventions internationales. Incroyablement extraordinaire... en 24 jours, députés et sénateurs devront donc analyser autant de textes que durant la moitié de l’année parlementaire qui vient de se terminer ! La chaleur dilate les corps... et les esprits ?
En juillet, fais ce qu’il te plait...
Attention, risque d’électrocution. A l’ordre du jour, plusieurs textes générateurs de (très hautes) tensions, dont certains avaient été différés et qui remontent subitement à la surface : travail du dimanche, Hadopi 2, mobilité des fonctionnaires, déficits publics et emprunt, réforme des collectivités territoriales... Des sujets simples et qui font généralement l’unanimité, au parlement comme dans l’opinion publique. Que du bonheur !
Durant la semaine du 6 juillet, la loi sur le travail du dimanche (rebaptisé pour l’occasion "repos dominical") sera examinée dans sa quatrième version, après trois premières moutures peu convaincantes. Cette fois-ci, elle autorisera les entreprises de 500 communes françaises représentant la moitié de la population à faire travailler leurs salariés, "de droit", le dimanche. Donc sans aucune contrepartie, ni volontariat, ni bonus salarial, ni repos compensateur... Tout ça pour que Madame Obama puisse faire ses emplettes à l’envi. Si c’est pour la bonne cause...
Licenciement dans la fonction publique - Hadopi 2
Le texte sur la mobilité des fonctionnaires, déjà adopté en "urgence" en avril 2008 (!) au Sénat, est vivement critiqué par l’opposition et par plusieurs organisations syndicales. FO et la CGT le considèrent comme une "régression sociale" qui porte gravement "atteinte au statut de fonctionnaire". Les deux syndicats dénoncent l’introduction d’une forme de licenciement dans la fonction publique ainsi que l’autorisation du recours à l’intérim par les services de l’Etat. Ambiance. Hadopi 2, le retour. De modifications en amendements, la loi est en train de recouvrer sa forme originelle, ou presque. On n’y comprend plus grand chose, en fait. Sauf que Nicolas Sarkozy est déterminé à aller "jusqu’au bout"... vraiment au bout, puisque le texte devrait être mis au vote le 24 juillet à l’Assemblée Nationale.
Citoyens, vous pouvez partir en vacances l’esprit tranquille (enfin pour ceux qui peuvent) ! Espérons juste qu’il n’y ait pas de panne de climatisation...




