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Signez le Pacte des Langues

Publie le jeudi 5 avril 2007 par Open-Publishing
12 commentaires

LE PACTE DES LANGUES : Réconcilier les français avec la diversité de leurs langues régionales

Unité et diversité ! Le slogan de l’Europe peut aussi être celui de tous les français.

Indivisible, laïque, démocratique et sociale, la France est une République qui assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances nous dit l’article premier de la Constitution française.

Pourtant, dès son article article 2, notre Constitution entre en contradiction avec elle-même puisu’elle affirme que la langue de la République est le français, refusant du même coup toute expression dans un autre langue que le français à ceux qui, sur son territoire, parlent depuis des siècles le breton, le basque, l’occitan, le catalan, l’alsacien, le corse... "

Où est l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine ? de race ? Qu’est devenu le respect de toutes les croyances ?

Le temps est venu de rendre aux français la conscience de l’existence de leurs langues régionales. D’autant que le français, qui demeure notre langue commune, a tout à y gagner.

Nous sommes à moins de trois semaines du premier tour des élections présidentielles. Qui signera le Pacte des Langues ?

Vous, peut-être ! Nous... Et les candidats aux élections présidentielles, qu’en disent-ils ?

Certains ont répondu, au moins partiellement, aux questions qui nous préoccupent. D’autres se taisent. D’autres encore sont hostiles à la reconnaissance des langues régionales. D’ici le premier tour, beaucoup de positions peuvent encore évoluer, se clarifier...

Pour en savoir plus, pour vous exprimer, pour signer le Pacte des Langues, suivez ce lien

Messages

  • Régionalisme, Libéralisme, Atlantisme !

    Mais oui suivons comme des moutons le triptyque européiste...

    Unissons nous au lieu de nous atomiser de nous opposer de nous regarder le nombril.

    Personne en République n’empeche quiconque d’utiliser sa langue régionale dans la sphère privée mais dans la sphère publique, comme pour la laïcité c’est un espace commun de communication qu’il faut défendre !

    Léo

  • Euh, chez moi, le candidat du PCF aux législatives de juin prochain met ses enfants dans les écoles Diwan (immersion).
    Iwan

  • Et le secrétaire de section, dans la ville (23 000 habitants) juste de l’autre côté de la rivière, il met les siens dans la filière publique bilingue français-breton. Encore un mauvais communiste, probab’
    Iwan

    • Je ne sais pas si c’est bien vrai mais dans tout les cas le premier n’a pas bien l’air coco étant donné qu’il met ses gosses dans le privé et ça qq soit la langue, tu vois avec ta crispation sur ce thème tu places les valeurs a l’envers...

      Léo

  • Je peux même te donner son nom...
    Si "Diwan" est "privé", c’est surtout parce que c’est associatif. Si tu veux vérifier, tu appelles la Fédé du Morbihan et tu demandes le secrétaire fédéral.
    Iwan

  • Moi je suis pas crispé du tout, je suis bilingue français-breton... Et toi ?
    Iwan

    • Moi je parle pas mal le provençal même si je pourrait pas tenir une conversation sur la physique nucléaire dans cette langue. Mais je le fais avec plaisir, en FAMILLE.

      Je ne veux l’imposer à personne, et je t’assure, je suis outré quand je vois des émissions en provençal non-sous titré, je pense aux enfants d’immigrés et d’autre français, qui sont ici chez eux, AUTANT que moi, et qui le reçoivent comme un grand "cassez vous, ici c’est pas pour vous".

      Je trouve ça inacceptable.

      Je pense que ce n’est ni le sens du progrès, ni les conditions de la fraternité. D’ailleurs pas loin ont a les nationalistes corses qui ont construit leur raison d’être sur le racisme anti arabe et le rejet des continentaux...c’est vraiement à l’opposé de toutes mes convictions...

      Mais j’apprécie ton sens du dialogue c’est rare chez les farouches partisans de ce genre de chose...

      Léo

    • La crispation est plutôt du côté des monolingues, à ce que je vois. Toujours les mêmes arguments et le même dialogue de sourd, dès qu´il est question de diversité linguistique et culturelle. On a beau être communiste, on ne se refait pas, le mythe gaulois a la vie dure.

      Moi je ne suis pas vraiment bilingue français-corse, quoique de langue maternelle corse, née trop tôt sans doute. Ma deuxième langue maternelle était considérée par les linguistes conformistes (les sciences du langage ne sont pas indépendantes de la politique) comme un "patois", voire une déviance du français.

      Et pourtant, si je maîtrise plusieurs langues étrangères aujourd´hui, je le dois sans doute à mes origines "minoritaires", à divers titres d´ailleurs, puisque j´ai eu la "chance" de grandir dans des quartiers populaires et de côtoyer des gens de tous horizons et de toutes origines.

      Enfin, le bilinguisme présente des avantages sanitaires : plus on varie les points d´articulation - et entre le français et le breton, il y a de sacré différences de pronciation, non ? - moins on court le risque de souffrir de sclérose maxillaire. Par ailleurs, le va et vient entre deux langues et univers est censé, aux dernières nouvelles, protéger de la Alzheimer...

    • Léo, depuis quand le racisme anti-arabe est-il corse ? Le racisme anti-arabe est bien enraciné en France, partout ! y compris là où on ne l´attendrais pas. Les nationalistes corses ont bien des défauts, le premier est de prêter le flanc aux ennemis de la diversité apparemment.

      Tu penses aux enfants d´immigrés et autres Français, dis-tu, quand tu vois des émissions en provençal non sous-titrées, quel humanisme ! Leur problème seraient ces saletés d´émissions en langue provençale (pensez-vous, une langue incompréhensible pour le commun des mortels).

      Pour les pauvres "Français" victimes de l´absence de sous titres, je ne sais pas ce qu´il en est. Mais les enfants d´immigrés, je crois que tu gagnerais à les fréquenter. Ils pourraient bien t´en apprendre un rayon sur la polyglotie.

    • je comprends parfaitement votre réaction parce que je l’ai longtemps partagée
      jusqu’à ce que je constate qu’apprendre une langue supplémentaire est la seule façon de vraiment connaître un autre peuple.
      jusqu’à ce que je m’aperçoive qu’en france nous masquons notre nationalisme sous de l’universalisme. si tout le monde parlait français il n’y aurait plus jamais de conflits linguistiques. Sans songer que l’argument vaut pour toutes les langues et ça ne règle rien.
      L’intégration que nous proposons aux immigrés, c’est de la déculturation. ça ne marchera jamais et ça fera toujours la part belle aux intégristes (de entier, unique, mono : un seul dieu, une seule nation, une seule langue, etc....).
      parler plusieurs langues (surtout régionales et surtout sur la place publique) voilà la vraie façon de torpiller de l’intérieur toutes les citadelles nationalistes.
      votre réflexe est celui de quelqu’un qui a grandi dans un pays monolingue où la langue a toujours été outil de soumission sur les colonisés avant que les marchands de canons puis de macDo ne viennent profiter d’un marché uniformisé et formaté.
      Si je parle une autre langue je n’en saurai que mieux la mienne. Je n’en comprendrai que mieux l’altérité de l’étranger.
      J’ai ainsi découvert que ma propre grand-mère était morte sans me transmettre une langue bien plus éloignée du français que ne l’est l’espagnol, une langue qu’elle parlait couramment et dont je me moquais.
      et puis un jour j’ai lu "le souffle de la langue" de Claude Hagège.

      je sens dans vos propos que cette lecture ne vous laissera pas indifférent.

  • Les billets de nanque de l’Union Soviétique, de la Yougoslavie, de l’Autriche-Hongrie étaient plurilingues, ceux de Chine Populaire le sont aussi.
    Iwan