Accueil > Société Bretonne de Fonderie et Mécanique en lutte

Société Bretonne de Fonderie et Mécanique en lutte

Publie le mardi 23 juin 2009 par Open-Publishing
6 commentaires

Les salariés SBFM visent les bureaux patronaux

Les bureaux de l’Udem ont été la cible des manifestants dans l’après-midi. : Thierry Creux

La table ronde qu’ils réclament aura lieu vendredi à Rennes. Toute la journée, les fondeurs de Caudan ont mené des actions.

Hier en fin de journée, la préfecture du Morbihan a fixé la date de la table ronde, demandée depuis une semaine par les salariés de la fonderie SBFM. « Elle aura lieu vendredi en préfecture de Région à Rennes. On m’a assuré que des représentants du repreneur CIE-Automotive seraient là. Les constructeurs Renault et PSA y participeront également », a annoncé Pierre le Menahès, délégué CGT.

La confirmation de cette réunion demandée par les ouvriers aura peut-être le mérite de calmer la colère. Elle monte d’un cran chaque jour, depuis qu’ils ont pris connaissance du plan de reprise du groupe basque espagnol, mardi dernier.

Des oeufs

Hier matin, les salariés se sont rendus devant le bâtiment quai des Indes, de la chambre de commerce. Ils ont jeté des oeufs sur la façade qui a été maculée. Dans l’après-midi, ils se sont rendus devant les bureaux de l’Union départementale des entreprises du Morbihan, dans la zone de Kerpont à Caudan, pas loin de leur usine.

Les actions ont été plus violentes. Certains manifestants ont jeté des pièces en fonte, cassant trois carreaux. Ils ont vidé des extincteurs, tagué les murs extérieurs, envoyé des poubelles sur le toit du bâtiment. Ils se sont également attaqués aux bureaux voisins d’Opcalia, organisme de formation, et ceux de Cap emploi, qui travaille à la réinsertion des handicapés.

Des bouchons

Philippe Guilloux, secrétaire général de l’Udem, a fait le bilan des dégâts après le départ des fondeurs. Il commente : « On peut, bien sûr, comprendre leur désarroi face à la situation, mais nous ne pouvons cautionner des actes de violences. Dans nos bureaux, ce sont essentiellement des femmes qui travaillent. Elles ont eu peur. »

Vers 16 h, le groupe s’est dirigé vers le rond-point de Lann-Sévelin. Il a bloqué la circulation, pendant une heure, entraînant d’importants bouchons.

 Ouest France du mardi 23 juin 2009

Messages

  • SBFM.une table ronde vendredi

    Une table ronde réunissant tous les acteurs impliqués dans le dossier de reprise de la Société bretonne de fonderie (SBFM) à Caudan (56) se tiendra vendredi matin à la préfecture à Rennes. Prendront place autour de la table, l’unique candidat repreneur CIE Automotive, les constructeurs automobiles Renault et PSA, les pouvoirs publics, les élus locaux et les représentants des salariés. En attendant, les salariés ont manifesté hier à Lorient. Ils recommenceront aujourd’hui avec un invité surprise : Olivier Besancenot, leader du NPA, qu’ils iront chercher en cortège à l’aéroport de Lann-Bihoué à 14h15.

     Le Télégramme du 23 juin 2009

  • SBFM. Les esprits s’échauffent

    437935_5481031-tblor4bismanif-m111n.jpgLes salariés de la SBFM ont laissé libre cour à leur colère devant les locaux de l’union patronale.

    « Je crois que l’Udem se souviendra de notre passage. » Effectivement, les abords du siège de l’Union des entreprises du Morbihan situé à Caudan n’avaient pas tout à fait le même aspect, après le passage d’environs 200 salariés de la SBFM, qui ont mené hier vers 16h, une opération coup-de-poing devant le siège des patrons morbihannais. Blocage des portes avec des engins de chantier, déversement de pièces de fonte, devant les portes, tags divers, fumigènes, éparpillements des poubelles.... Une action qui illustre bien l’exaspération des troupes de Pierre Le Ménahès et René le Bourvellec, les leaders CGT de l’entreprise. La journée d’action avait commencé dès le matin devant la Chambre de commerce et d’industrie, quai des Indes. Un petit feu de joie devant l’entrée et des jets d’oeufs sur la façade, histoire de se mettre dans l’ambiance. Avant et après leur visite à l’Udem, les fondeurs en colère ont occupé le rond-point de Lann-Sévelin, bloquant toutes les issues et semant une belle pagaille à une heure de pointe.

    Table ronde vendredi

    Par ailleurs,les salariés ont appris hier soir, que la table ronde tant attendue se déroulerait vendredi matin à Rennes, à la préfecture, sous l’égide du préfet de Région. Tous les acteurs du dossier y sont conviés. Le candidat repreneur espagnol CIE Automotive, Renault et Peugeot SA, les pouvoirs publics, les élus locaux et bien entendu les représentants des salariés. Sur le fond, loin de l’agitation syndicale, les négociations continuent autour du dossier de reprise qu’examinera le tribunal de commerce de Lyon le 30 juin. De source proche du dossier, une réunion s’est tenue hier à au tribunal de commerce de Lyon entre le juge-commissaire, l’administrateur chargé de gérer l’entreprise pendant la période du redressement judiciaire et les repreneurs espagnols. Les constructeurs automobiles étaient également présents. Il s’agit pour eux d’étayer leurs propositions.

    Dernier espoir

    Le plan de reprise des Espagnols est le dernier espoir pour la SBFM d’éviter la liquidation judiciaire. S’il est rejeté en bloc par les syndicats, d’autres observateurs sont plus nuancés. Les différentes conditions suspensives émises par CIE Automotive, qui a placé la barre très haut pourraient se négocier. C’est le cas des 50.000 tonnes de production que CIE Automotive exige sur sept ans. « Si l’implication de Peugeot et de Renault est maintenue le projet est viable », commentait hier un de ces observateurs. « Il y a tout de même un programme d’investissement évalué à 62M€, dont 40 dans les 18 premiers mois. C’est la première fois depuis des années pour la SBFM. » Les salariés entendent maintenir la pression. Ils poursuivent l’occupation de l’usine de Caudan jusqu’à vendredi. Une chaîne de montage de BMW est arrêtée du fait du manque d’approvisionnement. Renault a entamé le stock de secours sur certaines pièces. Ce matin, nouvelle assemblée générale à 9h, pour décider de nouvelles actions. Les grévistes se rendront à 14h15 à Lann-Bihoué accueillir Olivier Besancenot, leader du Nouveau parti anticapitaliste.

    Sophie Paitier

     Le Télégramme du 23 juin 2009

  • SBFM. Actions multiples autour de Caudan

    Réunis en assemblée générale à Caudan en début d’après-midi, les salariés de la SBFM ont décidé de renouveler le même type d’actions qu’hier. Olivier Besancenot, présent à la réunion, a pris le micro pour prêcher une union des syndicats et regretter une mauvaise couverture médiatique des conflits sociaux.

     Le Télégramme du 23 juin 2009 à 15h44

  • SBFM. Les salariés s’attaquent au siège du patronat

    Les salariés de la SBFM sont actuellement devant l’Udeme, siège du patronat morbihanais. Ils ont réussi à forcer le barrage de gendarmerie installé pour protéger le bâtiment déjà visé hier. Après quelques échanges verbaux avec les forces de l’ordre, les manifestants ont jeté des œufs sur la façade, laissé des inscriptions sur les murs, déversé des pièces automobiles sur la pelouse... Sous l’œil d’Olivier Besancenot occupé à immortaliser ce moment avec un appareil photo.

     Le Télégramme du 23 juin 2009 à 16h49

    • La SBFM soutenue par Olivier Besancenot

      438347_besancenot.JPGOlivier Besancenot a été chaleureusement reçu par les salariés de la SBFM dès son arrivée à Lorient. (Photo Emmanuel Blumstein)

      400 salariés de la SBFM sont venus accueillir ce midi Olivier Besancenot, leader du NPA, à l’aéroport de Lann-Bihouë. Passé l’émotion des retrouvailles, les salariés de la SBFM ont repris la route pour un après-midi marathon qui les a vu rejoindre la fonderie de Caudan le temps d’une assemblée générale pour décider des actions à mener dans la seconde partie d’après-midi.

      Après un discours de Besancenot de dix minutes, Pierre Le Ménahès, leader CGT, a , pour le second jour consécutif, pris la tête du cortège menant les salariés sur le site de l’Union des entreprise morbihannaises. Là, attendus par un cordon de gendarmes, les salariés ont forcé l’entrée du site, jeté des oeufs et des pièces d’automobile sur le bâtiment sans aller jusqu’à l’affrontement avec les forces de l’ordre. Vers 17h, après avoir bloqué l’entrée du site avec une dizaine de chariots élévateurs, les salariés ont repris le chemin de la fonderie pour décider en réunion des actions à mener vendredi. C’est ce jour-là, à 11h, que l’ensemble des acteurs de la reprise de la SBFM doivent se rencontrer à la préfecture de Vannes.

       Le Télégramme du 23 juin 2009 à 18h45

  • Olivier Besancenot manifeste avec 540 fondeurs de la SBFM

    090623174643385_37_001_apx_470_.jpg

    Olivier Besancenot, le leader de NPA (nouveau parti anticapitaliste) est venu pour la quatrième fois, en moins d’un an, sur le site de la fonderie de Caudan SBFM. Il a été accueilli par la quasi-totalité des 540 salariés à l’aéroport de Lorient, en début d’après-midi, avant d’animer une assemblée générale puis de manifester à leurs côtés devant le siège de l’union des entreprises du Morbihan. Les fondeurs attendent maintenant la table ronde de vendredi qui se déroulera à la préfecture de Vannes, en présence des constructeurs automobile Renault et PSA ainsi que des représentants du groupe basque espagnol, CIE Automotive. Il a déposé son plan de reprise, la semaine dernière. Il est rejeté en l’état par les salariés, qui sont en grève illimitée depuis.

     Ouest France, Au fil de l’info, 17:59 - mardi 23 juin 2009