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Solana insiste sur le rôle de l’UE au Proche Orient et affirme l’illégalité du mur de séparation

Publie le samedi 24 juillet 2004 par Open-Publishing

Le haut représentant de l’Union Européenne pour la politique extérieure a répété devant le leader de la parti des travaillistes, Shimon Pères, hier, ce qui avait déjà dit au premier ministre israélien, Ariel Sharon, et son ministre des Affaires étrangères, Silvan Shalom, que l’Europe a un rôle au Proche Orient et qu’elle le réaliserait qu’Israël veuille ou pas.

« Israël écarte l’Union européenne après le vote de l’ONU sur le mur de séparation », titrait hier le Haaretz, le grand quotidien israélien. Depuis l’adoption de la décision de la CIJ par l’ONU, les diplomates israéliens expliquent à leurs partenaires européens qu’« il sera très difficile d’inclure l’Union européenne comme partenaire dans le processus de paix ». « L’atmosphère crée aux Nations Unies après l’adoption d’une résolution partiale met en doute la capacité de l’Union européenne, de l’ONU ou du quartette à jouer un rôle de courtier honnête », ont-ils dit, ajoutant qu’en soutenant la résolution « les pays de l’Union européenne ont ignoré le droit d’Israël à se défendre. Comment Israël peut-il placer son avenir entre vos mains ? ».

Solana, qui était accueilli en Israël, avait répondu aux questions des journalistes en ce qui concernait la déclaration de Sharon qui disait qu’il ne voyait pas un rôle de l’UE au processus de paix au Proche Orient, Solana a déclaré que "l’Europe est un grand pouvoir, qui a son importance et elle a l’intention de jouer un rôle au Proche Orient, qu’il plaise Israël ou pas".

Par ailleurs, il a commenté sur l’avis consultatif de la CIJ du mur de séparation construit par Israël dans les territoires palestiniens occupés et sur les critiques d’Israël sur l’UE à cause de son soutien de son vote pour les palestiniens contre le mur, Solana a déclaré : "la Cour Internationale est un des appareils importants du Communauté Internationale et dés qu’elle a adopté cette décision, il faut s’y engager et respecter la loi".

Pour sa part, le ministre des Affaire étrangère Silvan Shalom a déclaré à Solana que cette décision négligeait "le droit d’Israël de se défendre".

« Tous les pays européens soutiennent le droit d’Israël à se défendre, mais vous vous devez de prendre en compte, avec vos besoins sécuritaires, les besoins humanitaires des Palestiniens », a répondu Solana lors de son entretien avec Shalom. « Le mur passe à travers les territoires occupés et, depuis le début, nous avons été contre ce fait », a-t-il ajouté.

Alors que la plupart des pays du monde déclaraient leur refus de la construction du mur de séparation en Cisjordanie sauf qu’, Sharon répète qu’Israël accomplira la construction du mur, en menant quelques modifications stipulées par la Cour Suprême israélienne pour ne pas séparer les palestiniens de leurs terres.

Il est noté qu’à chaque fois Israël négligé les résolutions internationales et qu’il ne les obéit pas, en comptant sur le veto américain qui ne serve qu’à garantir les violations israéliennes sur le compte des moindres droits du peuple palestinien. TEL AVIVE, IPC+agences