Accueil > Solidarité avec Valérie déléguée syndicale licenciée à la cinémathèque !
Solidarité avec Valérie déléguée syndicale licenciée à la cinémathèque !
Publie le mercredi 8 septembre 2010 par Open-Publishing1 commentaire
Valérie, Déléguée syndicale et élue du CE, LICENCIÉE !!!
La Direction a obtenu l’autorisation de licencier une salariée protégée :
Valérie, Déléguée syndicale CNT, élue au Comité d’entreprise.
Du dossier conséquent que celle-ci a présenté pour sa défense, des
preuves qu’elle a apportées, rien n’a été pris en compte. Ni par la
Direction, ni par l’Inspection du Travail.
Alors qu’elle avait dénoncé dès octobre 2009 le harcèlement dont elle faisait l’objet
(baisse continuelle de ses activités, compte-rendu d’entretien professionnel 2009 tronqué
et inexact que sa chef de service refusait de réviser) en alertant le Directeur général
adjoint, alors qu’elle avait aussi alerté les délégués du personnel, puis saisi le CHSCT en
janvier 2010, C’EST ELLE QUI SE RETROUVE ACCUSÉE DE HARCELER SES
COLLEGUES DE TRAVAIL !
Sans attendre les résultats de l’enquête ouverte par le CHSCT, refusant aussi d’attendre
que le cabinet d’expert mandaté pour l’expertise psychosociale mène une enquête
impartiale, la Direction a très rapidement tranché : LICENCIEMENT !
Il s’agit d’une enquête à charge menée contre elle !
Sur la foi de témoignages à charge pour lesquels aucune preuve tangible n’a été
communiquée, une mère célibataire de 45 ans va perdre son travail dans un contexte de
crise économique tenace. On la sacrifie sans autre forme de procès.
Pourquoi Valérie ?
Parce qu’en tant qu’élue CE et déléguée CNT elle incarne une résistance devant
une direction qui s’évertue à rogner peu à peu nos acquis sociaux. Elle a toujours
été présente quand il a fallu défendre les salariés, notamment au cours de différents
dossiers et négociations.
Ceci intervient au lendemain de la décision de justice autorisant une enquête pour
risques psychosociaux au sein de la Cinémathèque française. Les éléments présentés
par le CHSCT ont été examinés par la justice qui, au vu de l’ampleur du malaise des
salariés, a reconnu que l’intervention d’un cabinet d’expertise se justifiait pleinement.
Le malaise de certains a permis de manière complaisante le licenciement Valérie !
Cette décision de licencier une salariée protégée est l’aboutissement
d’un processus que nous dénonçons depuis des mois.
Est-ce un hasard ?
– En quelques mois, pour des motifs futiles, sept salariés se sont vu convoqués pour
sanctions disciplinaires, tous élus des instances salariales.
– Le taux de démissions s’est accru de façon symptomatique.
– Les arrêts maladie pour dépression, provoqués par un harcèlement hiérarchique, se
succèdent.
Pendant ce temps la Direction prépare une réorganisation de nombreux
services pour 2011.
Malgré les demandes des fédérations CGT culture et CNT communication culture-spectacle représentées dans l’entreprise, la direction refuse toute
discussion !
En intimidant et en éliminant les représentants du personnel les plus
combatifs, la Direction aura les mains libres pour imposer toutes ses
volontés. Les dirigeants de la Cinémathèque veulent-ils mettre en place
un système de management pervers, semblable à celui - tristement
célèbre - qui a sévi à France Télécom ?
À propos de France Télécom : le Directeur Général de cette entreprise, où il fait bon
vivre et mourir, vient d’être nommé par le Ministère de la Culture Personnalité Qualifiée à
la Cinémathèque française, au sein du Conseil d’Administration !
Autre bonne nouvelle : Bertrand Méheut est nommé lui aussi Personnalité Qualifiée au
sein du conseil d’administration. Bertrand Méheut, c’est le président de CANAL+, qui
suivant la doctrine patronale pour « redresser l’entreprise » est responsable de plusieurs
plans de licenciements (de très nombreux salariés sont victimes de cette purge, depuis
2003 le Groupe Canal+ passe de 5000 salariés environ à ... 2500 ! 375 salariés virés, des
milliers externalisés... Source CFE CGC Canal+ - communiqué du 08/03/2010 :
http://cfecgc-canal.blogspot.com/2010/03/bertrand-meheut-8-reussites-1-echec.html ).
Accepter le licenciement d’un(e) délégué(e) syndical(e), de quelque
appartenance qu’il soit, c’est mettre en danger l’ensemble des salariés.
Au-delà de la Cinémathèque française, c’est la légitimité du droit
syndical dans son ensemble qui est ainsi remise en cause !
L’intersyndicale CGT-CNT de la Cinémathèque ainsi que le syndicat SUD Culture Solidaires,
appelle à un rassemblement de protestation
Samedi 11 septembre 2010, à partir de 15h00, sur
le parvis de la Cinémathèque française (51, rue de
bercy 75012 paris- Métro Bercy)
Messages
1. Solidarité avec Valérie déléguée syndicale licenciée à la cinémathèque !, 11 septembre 2010, 18:12
Je croyais que les statuts de la CNT ne permettait pas à ses membres de participer à cet organe de cogestion puant qu’est le CE ? Y aurait il eu des changements ? Les Ce ne sont plus des organes d’intégration et de pacification sociale ? (ce qui explique que tous les rebelles sont voués à en être éjectés d’une façon ou d’une autre) ...
Se jetter dans la gueule du loup puis ensuite venir pleurer c’est un peu inconsistant comme politique ...