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Sortons du traité de Lisbonne !!!

par muncerus

Publie le dimanche 23 octobre 2011 par muncerus - Open-Publishing
5 commentaires

Les dissensions marquées entre l’Allemagne et la France concernant le Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) font clairement apparaître les obstacles auxquels se heurtera la gauche si elle arrive au pouvoir en France.
Pour l’heure c’est bel et bien Sarkozy qui se trouve en difficulté du fait du traité qu’il nous a imposé. Il aurait bien voulu satisfaire les banquiers et faire glisser les effets de la dette grecque sur la Banque Centrale Européenne via un FESF subtilement transformé en structure parabancaire ! Manque de chance, nos voisins européens, particulièrement sourcilleux quand il s’agit de défendre l’indépendance de la BCE, lui rappellent que le traité européen interdit ce genre de pratique. Arroseur arrosé.

Nous ne sommes évidemment pas dupes des manoeuvres sarkoziennes en faveur du secteur bancaire. Reste que la situation nous éclaire sur le genre de conflit qui émerge inéluctablement dès qu’un gouvernement envisage des choix contestés par tel ou tel autre pays européen. Et n’oublions pas le carcan qui nous enserre maintenant que notre Constitution, dans son titre XV, nous interdit toute décision non conforme au traité européen.
Qu’adviendra-t-il quand un gouvernement de gauche, aussi rose soit-il, décidera enfin de s’opposer aux directives ultralibérales que l’UE ne manquera pas d’émettre à la suite de toutes celles qu’elle nous a déjà imposées ?

Il est urgent non pas de "modifier" le traité de Lisbonne mais de le sortir de la Constitution. C’est l’un des tout premiers gestes que le prochain gouvernement serait inspiré de faire.

Messages

  • Qu’adviendra-t-il quand un gouvernement de gauche, aussi rose soit-il, décidera enfin de s’opposer aux directives ultralibérales que l’UE ne manquera pas d’émettre

    les poules auront des dents ........................

    les traités, les constitutions, les politicards ne sont rien face à un peuple en révolution .....................

  • Dans une pleine page du Monde (4 de couv), la FBF souligne que les banques françaises ne demandent pas à "être recapitalisées". C’est une curiosité de constater que N.S. présente cette "solution" déniée par les principales intéressées. Les banques françaises, réclament d’assumer les pertes découlant de la situation de l’État Grec.
    Sans conteste, la France devra sortir du traité de Lisbonne. (en fait NS en ne le respectant pas a sorti la France depuis trois ans). Alors pourquoi les Banques ne veulent pas de recapitalisation ? Parce que ce qui est en jeux, c’est comme pour DEXIA le "découpage" entre banque de prêt et de dépôt et les activités "financières".
    Cette évolution -inéluctable - les banques françaises veulent la mener à l’abri des ambitions du lobby de la "grande finance internationale" qui à l’oreille de LAGARDE et de NS. Ce à quoi l’on assiste c’est aux grandes manoeuvres (USA, QUATAR, Banques Britanniques basée à HK ...) pour conforter son emprise.
    Il ne s’agit pas ici de défendre les "Banques Françaises", il s’agit d’alerter sur le fait que les "vautours" de wall-street sont à la maneuvre.

  • Ce n’est que du seul traité de Lisbonne, dont il faut sortir, mais bel et bien de l’Union Européenne !!!

  • Souvenons nous, le principal argument pour voter non au référendum était de dire que le TCE ne permettait pas d’autre politique que celle imposée par le dit traité. Le peuple français ne s’y ait pas trompé en votant non massivement. Les Diafoirus de l’UMP et du PS étaient pour le oui, c’est donc bien que ces gens là voulaient nous imposer cette conception ultra-libérale de la politique. Ils sont maintenant acculés, d’où leurs contorsions ne respectant pas les traités pour essayer de s’en sortir.
    Le 29 juin 2009 la cour constitutionnelle de Karlshure inquiète du déficit démocratique qu’elle imputait aux insuffisances de contrôle du parlement européen, à dénié au Parlement de Strasbourg toute capacité à réduire ce déficit dans la mesure où il n’est pas l’émanation d’un peuple déterminé. Cela signifie donc que le parlement allemand est fondé à exercer un droit de censure sur les décisions communautaires car c’est à lui qu’il appartient de garantir l’efficacité du droit de vote du citoyen allemand. De plus la cour a introduit dans la loi fondamentale allemande une disposition limitant le déficit budgétaire à 0.35% en 2016 et à sa suppression en 2020 privant la politique économique de tout instrument de régulation conjoncturelle et de maîtrise du cycle économique. La suite logique doit donc être la dislocation de la zone euro et la remise en cause de la monnaie unique.

  • Ce que l’on comprend de plus en plus, de New-York à Lisbonne, c’est qu’il faut sortir du capitalisme. Il n’est aujourd’hui plus "réformable". Et textes de lois et consitutions n’y feront rien.