Accueil > Soutien aux collègues de la restauration ferroviaire en grève

Soutien aux collègues de la restauration ferroviaire en grève

Publie le dimanche 17 mai 2009 par Open-Publishing
8 commentaires

SNCF : 2ème semaine de grève de la restauration à bord des TGV.
Crémonini et la SNCF doivent écouter les salariés

Commencée lundi 11 mai 2009, la grève des personnels de Crémonini qui assurent la restauration à bord des TGV se poursuit, à l’appel de l’inter syndicale SUD Rail/ CFDT/ CGT/ FO.
On compte 60% de grévistes à Marseille, Montpellier, Lille, Paris Lyon ou encore Paris Montparnasse

Durant cette semaine, les salarié-e-s ont multiplié les actions : rassemblements devant le siège de la SNCF, occupations des locaux, envahissements de CE, distribution de tracts aux usagers, etc… d’autres actions auront lieu dans les jours qui viennent.

Au bout de 7 jours de conflit, les propositions du médiateur du Ministère des Transports sont loin d’être à la hauteur des attentes des grévistes.
Les personnels mobilisés continuent à demander :
● une garantie de salaire basée sur l’année 2008, alors que CREMONINI veut les baisser. C’est d’autant plus scandaleux que la SNCF a garanti une période de 6 mois (de mars à août) sans pénalité à Cremonini,
● le maintien des plannings de travail tels qu’ils étaient à la reprise de l’activité par Crémonini,
● la suppression totale des repiquages (voyage supplémentaire après un aller-retour, sur une seule journée, entrainant un repos hors résidence),

La Fédération SUD-Rail, qui organise l’ensemble des travailleurs/ses du rail quel que soit leur statut, soutient les personnels mobilisés.

Pour SUD-Rail, il est temps que la SNCF reconnaisse son erreur de confier la restauration ferroviaire à une société privée uniquement préoccupée par ses profits et intègre le personnel de la restauration ferroviaire à la SNCF.

Messages

  • la presse belge en parle. Cf blog paris de libre belgique et réponse à ce blog.

    « Une « exigence fondamentale » |

    15.05.2009
    Une « pagaille »
    Les Français et les touristes étrangers qui, ce soir, pour partir en week-end, comptent prendre des trains grande ligne en France ont tout intérêt à prendre leurs précautions. Et, en l’occurrence, s’ils ne veulent pas risquer de tomber d’inanition avant leur arrivée à destination, ont intérêt à se munir d’un casse-croûte. En effet, depuis le début de la semaine, les voitures-bar de la plupart des TGV (hormis les TGV Est), trains Corail ou autres Téoz sont fermées. Ou, en tout cas, voient leur fonctionnement grandement perturbé.

    La dernière fois qu’on avait évoqué dans ce blog les voitures-bar des chemins de fer français – lieux décidément éternels de dépaysement : nous en tout cas, on a toujours adoré ces endroits – , c’était à la fin de l’année dernière (ici). Lorsque la SNCF avait attribué le contrat 2009-2012 de restauration à bord de ses trains à la société italienne Cremonini. Exit donc l’opérateur historique des voitures-bar : la Compagnie des Wagons-Lits. A l’époque, cela avait l’air d’être plutôt une bonne nouvelle pour le consommateur. En effet, les tarifs des consommations étaient annoncés en baisse moyenne de 20 à 30%. 2€ la petite bouteille d’eau au lieu de 2€50, 3€40 le solda contre 3€60 : cela restait des tarifs exagérément élevés, mais c’était tout de même bon à prendre.

    Mais depuis, finalement, si l’on en croit en tout cas leur personnel, la situation n’a cessé de se dégrader dans ces voitures-bar. Raison pour laquelle la majorité de leurs 1300 salariés ont décidé de se croiser les bras. « On n’a pas les produits qu’il faut pour faire correctement notre travail ! », se plaignait l’autre jour, à la télé, un de ces employés. « Les trains sont désormais chargés pour neuf ou dix voyages. Cela entraîne régulièrement des ruptures de stock à bord ». Ce jeune homme se souvenait particulièrement d’un jour d’été torride où, assurant le service sur un TGV Méditerranée, son bar était tombé à court de bouteilles d’eau après seulement… une heure de voyage. Du coup, il avait dû se taper pendant des heures les récriminations voire la colère des voyageurs. « C’est la pagaille ! C’est vraiment du grand n’importe quoi ! », nous confirmait hier soir un copain qui travaille dans ces voitures-bar. Lui se plaignait de la gamme à ses yeux très insatisfaisante de produits proposés aux clients, ce qui entraîne énormément d’invendus. « Cela m’arrive quasiment chaque fois, à la fin de ma journée de travail : je suis obligé de jeter à la poubelle des tas de plats qui n’ont pas été consommés mais qui ne seront plus bons le lendemain ».

    Oui mais, au final, le pouvoir d’achat ? « En moyenne, les consos sont moins chères, c’est vrai. Au passage, pour nous, vendeurs, c’est très mauvais ». En effet, une partie de leur salaire (déjà pas mirobolant) varie selon le chiffre d’affaires réalisé. Si on vend moins cher, il y a moins dans la caisse à la fin du voyage, et donc la commission sur la fiche de paie à la fin du mois est moins élevée. Et pour les voyageurs ? « En fait, seuls s’y retrouvent financièrement ceux qui débarquent rapidement en voiture-bar après le départ du train. Si tu tardes trop, comme les stocks sont mal gérés, tu tombes très vite sur des produits qui ne sont plus disponibles. Et donc tu n’as pas le choix : tu dois te rabattre sur ce qui reste, qui est souvent plus cher ». Au final, dès lors, il n’est pas sûr que, malgré la baisse des tarifs dans les voitures-bar, le client consommateur soit toujours gagnant. Bravo.

    11:27 Publié dans Dans les coulisses | Lien permanent | Commentaires (1) | Envoyer cette note | Tags : transports, social, economie

    Commentaires
    Déjà il faut savoir que la restauration ferroviaire est subventionnée dans tous les pays ou les sociétés de chemins de fer n’exploitant pas elles-mêmes cette activité.
    En allemagne par contre, le personnel de la restauration fait partie de la Deutshe Bahn.
    Peut-être qu’en France, la SNCF aurait mieux fait d’assurer elle-même le service à bord de ses tgv, que cela lui aurait coûté au final moins cher et qu’elle aurait eu un bien meilleur service si elle n’avait pas attribué ce marché depuis le début à des sociétés privées en les subventionnant aveuglément.
    A ce sujet je pense qu’il y aurait beaucoup à dire mais l’exemple de la Compagnie des Wagons-Lits mentionnée comme propriétaire de comptes illégaux auprès de la société de clearing dans l’affaire Clearstream n’est certainement qu’une partie visible de l’iceberg et des magouilles concernant cette activité depuis 25 ans.
    Cependant les salariés de la restauration ferroviaire en France ne veulent pas faire les frais de cette délinquance en col blanc, qui a empoché les subventions de la SNCF pendant des années au lieu de les consacrer à l’activité elle-même, en les mettant dans la situation qu’ils connaissent aujourd’hui.
    En automne 2008 l’activité a été soldée au rabais et attribuée par la SNCF à une entreprise de voyous qui non-seulement propose des produits bas de gamme aux clients des TGV, absolument pas moins chers quand on regarde de près la nouvelle carte du bar, mais a tellement désorganisé l’activité que les nerfs du personnel et des clients du bar sont mis à rude épreuve.
    Comment une entreprise qui dénonce les mandats syndicaux dès son arrivée en privant les salariés des instances chargées de contrôler que les conditions de travail ne nuisent pas à leur santé, tout en leur imposant des cadences toujours plus infernales peut-elle être choisie comme prestataire de service par une entreprise comme la SNCF ?
    Quand est ce que la SNCF compte mettre en place un service de restauration à la hauteur de l’espérance de ses clients ?

  • mon conjoint travaille à la gare Montparnasse et je trouve vraiment désolant que ni la presse écrite ni la télévision ne s’inquiètent et ne parlent de ce conflit.
    Il faudrait que les journaux télévisés mettent en avant le problème des salariés de la restauration ferroviaire, on anticipe par voie de presse les préavis de grève sncf, mais personne ne fait cas des salariés hotesse et steward, à croire qu’ils sont inexistants...

    • mon mari est egalement stewart à marseille. et comme vous je suis scandalisée de voir que personne n’en parle. depuis qu’ils sont passés cremonini les roulements sont de plus en plus durs, beaucoup de repos "secs" (un seul jour), beaucoup de haut le pied. les produits sont de moins bonnes qualités, souvent la date de peremption est depassée, les frigos sont souvent en panne, les fours et micro hondes également. les commandes ne sont presque jamais honorées. les ventes sont en baisses malgré ce que peut dire cremonini et les interessements s’en ressentent, environ 200 € de moins par mois sur le salaire... et j’en passe !
      demain les agents se reunissent sur Paris si quelqu’un pouvait leur donner l’occasion de se faire entendre peut etre que les choses avanceraient plus vite !

  • Et n’oublions pas les travailleurs des entreprises de nettoyage. J’ai passé beaucoup de temps avant d’être en retraite à essayer de leur faire comprendre l’intérêt de se mobiliser, venir aux manifs même s’ils ne sont pas syndiqués... sans succès. C’est une population extrêmement fragile,isolée, aidons les au moins en essayant de leur faire comprendre comment se défendre.

    Un retraité cheminot.

    • Agents du gardiennage depuis 4 ans à la SNCF

      Nous assurons la sécurité des usagers sur les quais des gares SNCF de la région
      parisienne au côté des cheminot-e-s en remplacement des agents SNCF qui assuraient
      cette tâche jusqu’à 2004.
      VIGIMARK, en charge de se contrat de sous-traitance avec la SNCF, sous-traite
      lui-même avec au moins 8 « entreprises » (DTR sécurité – Marshall sécurité, A2S
      Plus, Pavillon sécurité, IB sécurité, ANSP, Européenne sécurité, Astor sécurité
      etc.…).
      Nous sommes 37 agents à travailler en moyenne 25 à 30 jours par mois, certains avec
      deux séances de travail (19h -2h et 2h-12h30 dans une autre gare). Nous sommes
      commandés par téléphone pour aller dans n’importe qu’elle gare.
       Nous sommes porteur d’une arme par destination (un chien d’attaque)
       Nous sommes sans papier
       21 d’entre nous sont sans contrat de travail
       21 d’entre nous sommes payés au « noir »
      Aujourd’hui nous en avons assez d’être surexploité, d’être en danger, d’être menacé
      à chaque instant d’une expulsion. Si VIGIMARK a pris les mesures permettant à chacun
      d’entre nous de déposer un dossier de régularisation (promesses d’embauche et de
      formation, demande de rendez-vous à la préfecture de Paris, maintien des salaires…)
      il n’en est pas de même des sous-sous traitant et encore moins de la SNCF et des
      services de la préfecture de Paris.
      La SNCF est l’entreprise donneuse d’ordre, elle n‘a jamais contrôlé sérieusement les
      multiples sous-traitance de VIGIMARK, elle ne fait rien aujourd’hui pour régulariser
      notre situation.
      Depuis deux mois nous attendons, sans succès, un rendez-vous à la préfecture pour
      présenter nos dossiers. A chaque jour qui passe nous risquons un accident, une
      agression, qui mettrait la SNCF et les entreprises de gardiennage dans une situation
      délicate. Chaque jour nous risquons les arrestations et reconduite à la frontière
      Nous sommes des cheminots ! Travailleurs du rail, depuis des années. Nous ne voulons
      plus être clandestins
      Assez du travail illégal ! Nous voulons nos salaires et nos contrats de travail !
      Nous voulons être reconnus et avoir des papiers.

      Le Lundi 25 Mai nous serons en grève
      (Nuit du 24 au 25 mai et journée du 25 mai)

      Nous viendrons nous présenter
      À 10h 30 à la préfecture de Paris
      (Île de la Cité métro Cité)

      Une conférence de presse se tiendra
      À 10h30 devant la préfecture.

      Nous invitons toutes les organisations syndicales, les partis politiques et les
      citoyens soucieux de la dignité humaine et du droit du travail à venir avec nous.

  • je me permet de répondre avotre article je suis moi meme une hotesse de chez crémonini et franchement je trouve vraiment que dire que nous gagnons plus que les docteurs c’est un peu exageré notre salaire de base est le smic nous sommes payées grace au chiffre d’affaire que nous éffectuons a bord nous avons les primes repas qui ne dépasse pas 3 ou 4 euros et le matin 1.25
    au totale avec l’anciennete nous sommes entre 1526 ET 18OO mais ca n’est pas tous les mois quand nous sommes malade on nous retire l’amplitude du train soit pour une grosse journée qui pour nous basé a montpellier faisons une journée de 17 H soit la modique somme de 150 euros alors au final dire que nous gagnons bien je ne suis pas d’accord je travaille depuis 20 ANS POUR WAGONT LITS enfin dixit crémonini decidement je m’y ferais jamais !!!!!!! et je trouve pas que l’evolution de mon salaire a suivie l’inflation sachez monsieur ou madame que aprés deduction de toute les charges nous sommes de simple smicars alors je pense pas que l’on peut dire que c’est le cas des docteurs et pour votre info nous avons fais des études nous aussi on est pas tous débile....
    alors vous voyez jz suis pour la gréve

  • Grève des bars TGV

    Depuis le 11 mai 2009 , les hôtesses et stewards des bars TGV sont en grève, c’est la troisième depuis que le 1er mars, la SNCF a attribué le marché de la Restauration ferroviaire à la Société Cremonini connue pour ces pratiques sociales au rabais. En effet dès les premières semaines, l’ambiance est posée :

    -Tout d’abord un manque de considération totale de notre nouvel employeur qui ne daigne même pas nous dire bonjour lorsqu’il passe devant nous, mais surtout aucune concertation pour toutes les décisions concernant notre avenir, ainsi nous apprenons par lettre recommandée que nos plannings vont être alourdis (nous sommes la seule profession pouvant travailler jusqu’à 19h30 sur une journée en service continu), que nos axes vont être mixés (au détriment de la vie privée de certains commerciaux de bord qui ont des enfants et qui ont organisé leur vie en fonction de leur axe !) et que les repiquages qui étaient jusqu’à maintenant (selon l’accord NRF) "une faculté et non un principe d’organisation" vont être systématiquement planifiés sur nos plannings !
    Qu’est-ce qu’un repiquage ? c’est 3 trajets dans la même journée + un découché + 1 retour le lendemain ! c’est dire la fatigue engendrée par ce genre de fonction !

    - Puis, vient la pression psychologique, dès les premières semaines de son arrivée Cremonini déclenche 11 mises à pied conservatoire (raison des 2 premières grèves) pour non typage de produits ! Certains commerciaux sont soupçonnés de vol pour avoir oublié de typer un café, ce qui peut arriver parfois surtout quand la gamme est nouvelle, que les clients au bars sont nombreux et impatients, que codes de typage ont changé et que la nouvelle gamme propose un menu déroulant qu’il faut expliquer à chaque clients ! Donc, oui, dans ces conditions, il peut nous arriver d’ OUBLIER de typer un café, mais de là à être considéré comme des voleurs !!!!! Aucune indulgence ne nous sera accordée, au contraire, les commerciaux auront une mise à pied conservatoire (pour certains 15 jours non payés !) et nous recevrons dans notre casier un courrier de la direction nous avertissant quant plus des fameux clients mystères chargés de nous surveiller, une société extérieure a été embauchée pour les aider à traquer les voleurs !!!!
    Tout cela, sans qu’aucune représentation syndicale puisqu’à ce jour aucune élection d’instances représentatives (DP/CE/CHSCT) n’a été planifiée, facilitant ainsi la mise en place de la nouvelle organisation du travail de notre nouvel employeur !!!!
    Et dans ce climat de suspicion, n’oublions pas de rajouter la surprise de nos fiches de paye : pas de paiement de carte orange pour certains, pas de paiement blanchissage pour d’autres, dates d’ancienneté et solde CP erronés, voire pas de paye du tout !!

    - et enfin, des conditions de travail déplorables, pas de matériel à bord (facile de vendre des yaourts sans cuillères !), parfois pas de sacs poubelles, une nouvelle gamme de produits trop étendue qui ne permet pas d’avoir assez de stock à bord, des dates de limite de conservation trop courtes ce qui nous oblige parfois d’effuser les produits en nombreuses quantités (inadmissibles pour nous quand on connaît la conjoncture socio-économique actuelle !) une baisse des prix des produits sachant que nous sommes payés à l’intéressement et que ces produits ne satisfont même pas notre clientèle que nous nous efforçons de fidéliser depuis des années par notre professionnalisme et notre respect.

    C’est pour toutes ces raisons, que depuis le 11 mai 2009, nous sommes en grève, que nous manifestons, que nous occupons les locaux de l’entreprise et que nous tentons d’alerter les médias et les politiques afin qu’il y ait une prise de conscience sur ce qui est en train de se passer. A deux reprises, notre direction nous a reçu sans aucune proposition concrète, à l’heure où je vous écris la dernière proposition qu’elle nous a faites, la voici :

    Une assignation en justice au Tribunal de Grande Instance de Paris
    pour dégradation de matériel et occupation des lieux, le vendredi 22 Mai 2009 à 14 heures.

    Une liste de personnes a été convoqué dont certaines n’étaient même pas présente sur les lieux !

    Pour dénoncer ces pratiques d’un autre temps et pour toutes les raisons exposées ci dessus, j’espère, Mesdames et Messieurs les Journalistes, que vous viendrez nombreux vendredi au TGI de Paris à 14H, car depuis le 11 mai, nous ne vous avons pas beaucoup vu et nous avons besoin de vous pour nous faire entendre !

    contact : Mr Dufresne 06 24 52 66 86