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Sur la position exprimée par le camarade Thibault et la CGT au sujet du massacre de Gaza

Publie le vendredi 9 janvier 2009 par Open-Publishing
12 commentaires

Chers camarades de la CGT

Nous sommes quelques militants actifs de la CGT.

La position actuellement exprimée par la CGT et la CES à l’égard du massacre qu’est en train de commettre Israël contre le peuple palestinien est insuffisante sinon inadmissible sur certains points.

Quelle est à ce jour la position de la CGT ,exprimée en mots et en actes ?

– en mots, une condamnation qui peut sembler ferme, d’Israël, et un rappel à l’ordre du droit international

– en mots, toujours, des appels à participer aux manifestations.

– en actes ?

RIEN, à ce jour, à notre grande honte.

Aucun des appels à manifester lancés par la confédération n’a été réellement mis en œuvre au niveau local par les UR et les UD pour qu’ils puissent être suivis par les militants qui le souhaitent, dans le cadre de la CGT.

Il n’y avait ainsi , à aucune manifestation parisienne depuis le 27 décembre 2008 aucune présence officielle de la CGT. Les militants qui étaient là l’étaient de leur plein gré et de façon isolée. Pas mieux dans les autres régions de France.

Il semblerait que les choses commencent à bouger un peu ce soir. Heureusement.

– On chercherait en vain la condamnation par notre CGT des propos tenus par la CES qui renvoie dos à dos agresseur et agressés.

– On chercherait en vain la condamnation par notre CGT de la principale organisation syndicale israélienne, membre des instances syndicales internationales, de la Histadrout qui soutient le génocide en cours et est actuellement dirigée par l’ancien ministre de la défense israélienne en poste au moment de la guerre au Liban.

Alors que d’autres syndicats en Europe prennent des positions bien plus courageuses et explicites sur ce conflit (cf.L’Interrégionale wallonne de la FGTB , les Commissions Ouvrières espagnoles par ex.) ou, au niveau national , que des UD , des syndicats ou des fédérations se manifestent fermement (mais isolément, les cheminots par ex.), alors que de très nombreux militants de la CGT expriment des demandes fortes pour une position qui soit à la hauteur , tant de ce massacre et de ce conflit, qui n’a que trop duré, que de la CGT, la direction confédérale croit s’être sortie d’affaire en publiant hier 7 janvier 2009 un communiqué qui pourrait passer pour une condamnation sans appel des agresseurs.


"Pourrait".

Car ce communiqué, dans le droit fil des positions européennes , continue en réalité à "ménager la chèvre et le chou", en disant au détour d’une phrase que " le Hamas continue à tirer des roquettes sur le Sud d’Israël ".

Ce faisant, la direction de la CGT commet selon nous un grave contre sens , un acte qui va à l’encontre de ce qu’elle dit vouloir, et également, une faute contre la lutte des classes, au niveau international et local, en Palestine (qui aura des conséquences ici).

Au-delà de la légitime colère qui saisit chaque être humain face aux crimes qu’est en train de commettre Israël, la direction confédérale viole la tradition historique de la CGT de soutien à toutes les luttes contre l’impérialisme, à toutes les luttes des peuples pour leur autodétermination et à sa longue tradition d’entraide dans les luttes des classes internationales y compris dans leurs phases paroxystiques belliqueuses.

Par ailleurs, elle tend à s’aligner ainsi subtilement sur la position des sionistes les plus durs comme « BHL » ou d’autres, et sur la position officielle du gouvernement et du Président de la République français, position qui rend le Hamas responsable de la "légitime colère d’Israël" pour appeler, finalement à plus de "retenue" ce qui revient ,en termes diplomatiques choisis, à atténuer les condamnations contre Israël, ce qui n’est pas acceptable.

La soi disant mission de paix de Sarkozy à ce sujet ne peut tromper personne dans la mesure où il a refusé de rencontrer le Hamas et où il a toujours été un soutien inconditionnel d’Israël (cf par ex. la mission sur les étrangers confiée à Arno Klarsfeld, sioniste convaincu et soldat de réserve de l’armée israélienne, puis la candidature UMP offerte à celui-ci dans le 12ème arr. à Paris).

§ Il ne saurait être question pour nous, militants de la CGT, de soutenir le Hamas ni de contester aujourd’hui l’existence de l’Etat d’Israël dans ses frontières historiques de 1947.

Quoi que les Palestiniens l’aient majoritairement choisi pour les représenter (et notamment à Gaza), ce que prône ce parti est aux antipodes de nos valeurs les plus fondamentales.

La Logique "les ennemis de mes ennemis sont mes amis" ne peut servir d’analyse en la matière.

— > Cependant, nous ne pouvons pas faire l’impasse sur le fait que , quoi que l’on en pense, ce Parti existe , légitimement du point de vue de la souveraineté des Palestiniens, et exprime la Résistance du peuple Palestinien (d’une majorité de ce peuple). Or la CGT combat pour que soit respectée la souveraineté des peuples même si celle-ci ne fait pas les choix qu’elle attendrait.

— > Nous ne pouvons pas faire l’impasse non plus sur le fait que ce Parti Hamas occupe un espace qui n’est plus (pour cause) occupé par d’autres, compte tenu des défaites des forces progressistes et socialistes en Palestine .

Si le Hamas progresse et se montre ainsi en position de force c’est aussi par ce que l’OLP, puis le Fatah, et les partis émancipateurs, (communiste par exemple) ont été éradiqués ou corrompus par Israël ou ont failli, à divers titres et pour diverses raisons, contre l’occupant Israélien.

— > Nous ne pouvons pas faire l’impasse sur le fait que le Hamas organise malgré tout la résistance à l’occupation par Israël de Gaza (en coordination avec les autres factions palestiniennes FPLP, FDLP, communistes, Fatah…), occupation dont il faut rappeler qu’elle viole depuis au moins 40 ans les règles élémentaires du droit international, les résolutions de l’Onu et la convention de Genève.

–  Occupation dont il faut se rappeler qu’elle s’est traduite par de trop nombreux massacres comme Deir Yacine, Sabra et Chatila, Djénine...et aujourd’hui, Gaza.

– Occupation dont il faut rappeler qu’elle s’est traduite par l’exode de millions de Palestiniens sur plusieurs décennies.

– Occupation dont il faut se rappeler qu’elle fait mourir de faim, de froid, de manque de soins des femmes, des enfants ,des vieux, des malades palestiniens depuis des années.

– Occupation dont il faut rappeler qu’elle contraint les travailleurs palestiniens à aller chercher leurs salaires de misère (quand ils en ont) dans des conditions insupportables, compte tenu des check points, des permis, des frontières et des tirs de snippers israéliens etc.

– Occupation dont il faut rappeler qu’elle précarise et paupérise à l’extrême des populations déjà fragilisées par l’absence de paix et l’impossibilité de développer des entreprises en Palestine.

– Occupation dont il faut se rappeler qu’elle construit un mur d’annexion en Palestine !

Occupation Israélienne et impérialisme américain dont il faut bien admettre qu’ils sont la SOURCE PRINCIPALE de la victoire de ce Hamas que certains aiment autant à fustiger.

Tout cela avec la complicité et la passivité des "instances internationales" et de la plupart des pays dans le monde, ce qui revient à dire que la victoire du Hamas est aussi indirectement de notre responsabilité, et qui nous incite à un peu plus de modération dans nos condamnations.

Le peuple palestinien, occupé, persécuté, martyrisé a pris les défenseurs qu’il lui a été possible de prendre pour organiser sa résistance, de la même manière qu’en France en 1940 nous avions des résistants gaullistes et des résistants communistes (ce qui ne plaisait ni dans un cas ni dans un autre aux USA par exemple), juifs ,musulmans, chrétiens ou athées.

Toutes proportions gardées, qu’étaient ces résistants à l’époque , y compris pour une partie de l’opinion publique française, sinon des "terroristes" ?

§ Il est également exclu de "communautariser" ou "confessionaliser" ce conflit, ou "d’exporter " le massacre à des fins de politique locale (ce que certains pourtant ne se privent pas de faire de façon détournée et rusée).

Nous sommes d’accord, évidemment, et c’est pour cela justement qu’il faut imprimer aux communiqués, aux actes, que nous devons et pouvons faire en France de ce massacre, une analyse de classe, d’une part, et un soutien de classe, d’autre part.

Soutien de classe au peuple palestinien, deux fois victime des appétits de pouvoir dévorants de "’l’USraël", de "l’impérialisme" comme on devrait dire, soutien de classe aux travailleurs palestiniens et à leurs organisations syndicales qui mènent des combats difficiles.

Soutien de classe aussi aux Israéliens qui se battent contre leur gouvernement, pour la paix et qui soutiennent le peuple palestinien dans des termes sans équivoque.

Soutien de classe aux organisations syndicales opposées à la guerre, laïques, pacifistes en Palestine et en Israël.

"Le Pain , La Terre, la Paix et la Liberté" sont des revendications légitimes du combat syndical que la CGT mène depuis toujours !

Alors, condamnation totale et absolue d’Israël. Oui.

Dénonciation sans fard des crimes contre l’humanité qu’Israël commet chaque jour, Hamas ou pas Hamas (car au fond, le Hamas, créé en 1987, est un protagoniste récent dans cette guerre contre un peuple qui dure depuis 60 ans).

Et participation organisée et en nombre aux manifestations partout en France, dont la prochaine a lieu le Samedi 10 janvier 2009 à partir de 14 ou 15 heures.(Cela nous mettra en jambes pour celles du 29 janvier…)

§ On nous dit d’un air souvent désabusé que la CGT n’a plus les moyens de ses ambitions et que les dites ambitions justement, seraient en outre historiquement dépassées.

§ On nous dit également que la CGT n’a pas à se préoccuper de ce conflit qui ne se déroule pas en France et qui ne semble pas lié directement aux rapports de productions capitalistes.

C’est faux.

Comme autrefois la CGT ne renvoya jamais dos à dos le para français qui torturait en Algérie et le FLN, comme elle ne renvoya jamais dos à dos le Vietnamien qui luttait pour son indépendance et ses agresseurs américains et européens...

Notre CGT doit dire clairement qui est responsable de ce qui se passe aujourd’hui et ce responsable, selon nous, et si les mots ont un sens, ce n’est qu’Israël ou plus exactement, Barack, Livni, Olmert, l’armée, le Mossad... , ses différents gouvernements plus ou moins sionistes et colonialistes, et ses alliés occidentaux, tous capitalistes, impérialistes, de droite, mais certainement pas le Hamas !

Défendre ce point, sans cependant soutenir le Hamas, est fondamental pour l’avenir du peuple Palestinien, et c’est en cela que nous critiquons la position de Bernard Thibault et l’analyse qui la sous-tend.

En conséquence, chers camarades, exprimez votre avis sur ce sujet dans vos syndicats et dans vos UL/UD, vos fédérations, mais aussi signez et faites signer cette lettre, le cas échéant collectivement, pour l’adresser à la confédération au camarade Bernard Thibault et à sa direction.

La position de la CGT est publique.

Notre désaccord doit l’être également et cela ne nuira pas à notre organisation mais au contraire, va la renforcer.

Messages

  • Globalement d’accord sauf dans l’exagération qui peut faire penser que l’appareil de la CGT soit sioniste.

    Il ne l’est pas.

    De même que ce qu’accomplit Tsahal, au nom de l’état israélien et au nom implicite de la bourgeoisie israelienne qui veut bien des palestiniens mais terrorisés et soumis, sans terres, main d’oeuvre docile, il n’y a pas génocide mais crimes de guerre ce qui est déjà terrible.

    La CGT c’est d’abord le combat social, l’internationalisme et, face à l’indiscipline de ses dirigeants qui respectent mal la nature de fond de ce syndicat il n’y a pas lieu d’attendre pour ceux qui sont dans ce syndicat français, pour ses structures locales .

    Aujourd’hui en soutien de la population urbaine de gaza, son prolétariat affamé et massacré par Tsahal, demain le 29 janvier contre sarkozy et la crise des capitalistes, les organisations syndicales françaises locales, les sections syndicales n’ont pas à attendre une quelconque autorisation venue d’en haut et organiser directement le combat contre les plans du capitalisme qu’ils soient guerriers ou anti-sociaux.

    Les UL, UD quand c’est possible, branches quand c’est possible, sections syndicales quand c’est possible, n’ont pas à attendre pour s’émanciper, la CGT c’est eux, pour unifier les autres bases syndicales, quand c’est possible, FO, SUD, CFDT, CFTC, syndicats enseignants, organisations de jeunes, CNT, l’organisation syndicale de demain c’est l’unification de toutes ces bases, autour de la mise en mouvement des travailleurs, contre le régime de Sarkozy, contre les solutions capitalistes à la crise bourgeoise, contre les guerres impérialistes, en soutien aux peuples, aux prolétaires, qui luttent et se battent pour leurs libertés, en soutien un combat qui prend tournure planétaire, entre le militarisme et des industries, que le capitalisme cherche à infliger comme sortie de la crise.

    S’organiser sans attendre d’en haut.

    Construire et monter la hiérarchie des batailles.

    L’organisation syndicale ce sont les militants et les travailleurs, pas ceux qui dirigent d’en haut, ou opposent un édredon mollasson au désir d’avancer.

    La seule force réside dans les bases, comme de tous temps.

    Aujourd’hui en soutien aux couches populaires de Gaza et de Palestine pour le droit à l’auodetermination et arrêter le bras des bourreaux, demain le 29 janvier contre les alliés des bourreaux, après demain pour en finir avec la violence du capitalisme et pour la libre démocratie des travailleurs.

    Non à la sortie de la crise capitaliste par le militarisme et la guerre !

  • Le camarade a fait une remarque très judicieuse, ce qui nous amène à s’interroger si la cgt n’est pas entrain de pencher à droite, elle qui traditionnellement luttait contre le colonialisme, l’imperialisme, pour la défense des droits humains, le droit des peuples à disposer d’eux mêmes, les crimes contre l’humanité, etc. ...
    Alors, il faudrait faire preuve de réalisme et demeurer fidèle à la ligne historique de nos prédecesseurs leaders syndicaux qui firent la gloire de la cgt et faire du mi figue mi raisin ce qui n’est déontologiquent anti syndical donc anti droits humains ? Un paradoxe à analyser pour clarifier un tel mutisme ; Roland Dumas ex MAE de notre pays a été courageux pour dénoncer et condamner le massacre.

  • Excellent, article et analyse que je partage

  • D’autant que si j’ai bien suivi le "communiqué" de la CGT n’est qu’un copier/coller partiel du communiqué de // la LDH....

    Alors franchement mon petit Bernard, on est loin du compte....

  • je suis en plein accord avec cet article . la CGT sur le massacre de GAZA a le cul entre deux chaises , comme d’ailleurs de plus en plus souvent sur certains sujets sociaux sensibles . c’est tout simplement du a l’abandon de plus en plus évident de la position de classe au profit d’une dérive réformiste . a partir de là , en évacuant l’analyse de classe dans le conflit , on ne peut que renvoyer dos a dos l’occupant Israël , et le hamas qui qu’on le veuille ou non a été élu par le peuple palestinien , et combat les armes a la main l’occupant , car le peuple palestinien doit avoir le droit a se constituer en nation libre et indépendante , sur sa terre , d’où il a été chassé par l’état fasciste et raciste d’Israël , soutenu par tout l’impérialisme EU , et EUROPE notamment , et la CES est alignée sur l’europe capitaliste , que se soit au sujet du massacre israélien de GAZA , ou socialement par rapport a la défense des travailleurs . la CGT doit sortir de la CES sans cela la dérive de collaboration de classe ne peut que s’accentuer . sam 82 .

  • Bernard tHIBAULT doit choisir entre l’honnêteté intellectuelle et le désir de plaire à la pensée du spectacle ou la pensée spectacle officielle. On voit bien que le sionisme est en train de gagner du terrain en europe. On commence par jouer "la modération" en renvoyant dos à dos victime colonisateur barbare et colonisé, puis on finit par devenir un ambassadeur intellectuel de la barbarie sioniste. Ce qui est révoltant c’est cette indifférence médiatique coupable qui règne en France au sujet de ce massacre de palestiniens qui ressemble à une guerre d’extermination. La seule tv crédible aujourd’hui est aljazeera english. Regardez-la et vous verrez l’ampleur du massacre qui se déroule à gazza. On peut citer comme exemple ces bébés découverts par la croix rouge dans ce qui est resté de leurs maisons bombardées. Ils étaient là depuis 3 ou 4 jours exténués, affamés, mourrant allongés sur les cadavres de leurs mamans et frères et soeurs. L’horreur de ce massacre dépasse la fiction. Les observateurs de l’UNRWA ont déclaré avoir en leur possession un documentaire filmique de plus de 20 heurs et qu’ils le remettront au tribunal international afin d’obtenir une condamnation des dirigeants sionistes d’usraël pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Le Hamas, qu’on l’aime ou qu’on le déteste est d’abord un mouvement de libération qui n’a rien à voir avec alqaida. C’est un mouvement palestinien et son terrain d’action est la palestine. Il ne pose pas de bombe, ni en amérique, ni en europe. Il ne prône pas le terrorisme.Il ne persécute pas les chrétiens palestiniens, mais au contraire, il travaille avec eux la main dans la main.Et n’oublions pas qu’il a été élu par les palestiniens. On n’est pas d’accord avec ses convictions religieuses ?ça c’est une autre affaire, et ça n’enlève rien à sa qualité de mouvement de libération. C’est pour cette simple raison qu’il mérite notre soutien face à la barbarie israelienne.

    • L’internationalisme de classe se démontre par les actes et non seulement par des déclarations d’intention qui restent dans le "politiquement correct".

      Pendant que les civils palestiniens reçoivent les bombes au phosphore (interdites par la convention de Genève), les civils israeliens qui soutiennent la guerre prennent tranquillement le café aux premières loges, jumelles au point, tel un match de foot ! Les images diffusées par le reporter de la TV espagnole au journal télévisé sont éloquentes et son commentaire, courageux ! en tant que journaliste il n’a pas hésité à donner son sentiment d’écœurement en direct ! c’est aussi un citoyen !

      Toutes les factions palestiniennes sont au combat en première ligne de front pour défendre la liberté.
      Ce n’est pas parce que le Hamas est l’organisation la plus nombreuse, envoie les missiles et ont des positions politico-religieuses que l’on ne partage pas, qu’il faut désavouer la résistance palestinienne.

      Aux dernières nouvelles transmises par une radio espagnole ce matin à 8 h , suite à une communication téléphonique avec un médecin espagnol qui est sur Gaza, les militants du Fatah et du FPLP se battent coude à coude avec leur ennemi d’hier, le Hamas, contre l’armée génocide sioniste. Espérons que ce soit le préambule de l’Unité de toutes les forces palestiniennes. Espérons aussi que les forces de gauche et progressistes françaises soient plus courageuses et ne s’obstinent plus à mettre les deux camps au même niveau (s’y obstiner constitue un flagrant manque de courage et d’analyse de la situation historique que tout marxiste digne de ce nom doit avoir toujours à l’esprit dans sa pratique militante).
      La situation est complexe pour celles et ceux qui ne prennent pas le temps de lire et comprendre la lutte du peuple palestinien qui se déroule depuis 1948. Cependant, notre direction confédérale a le suffisant recul, connaissance et capacité d’analyse historique pour être en première ligne de la dénonciation ferme et déterminée contre le génocide qui se déroule en Palestine. Sur les autres conflits mondiaux (Yougoslavie, Géorgie, Biélorussie, Colombie et autres,...) elle n’a pas hésité à employer des termes et des positions extrêmement fortes. Pourquoi ce manque de courage en ce qui concerne la Palestine ?
      Pourquoi aucune critique au syndicat israélien Histradout qui soutient le génocide ? Les Israéliens qui défendent la paix et soutiennent les Palestiniens n’ont pas hésité à le faire !
      Qu’attendons-nous alors pour avoir un discours plus cohérent ?

    • URIF-CGT A PARIS... UN HONTE MÊME PAS 50 PERSONNES... SUR 100 000 ET LE FOURGON A QUITTE LE LIEU A BASTILLE...

  • Rassemblement ce jour à Auch (32) ; une centaine de manifestatnts à l’appel de Gers-Palestine, appel relayé par, notamment, l’UD CGT du Gers.
    Et nous étions au rassemblement.
    Quant à la position de la CGT, il me semble qu’elle a toujours été claire...
    Et puisque cet article est soit-disant écrit par des militants CGT, je ne saurais trop que conseiller aux camarades scribes de poser leurs positions dans leur syndicat, leur UD et leur Fédé et de les mettre en débat : c’est surtout ça la CGT, une organisation qui permet à différents niveaux de poser les débats et de prendre des décisions, quelles soient en "phase" avec la Confédé ou pas (remember le TCE... on a appelé à se positionner contre dès le début et la Confédé a repris la postion des syndiqués) En tout cas, notre UD, qui n’a rien d’extraordinaire, fonctionne comme ça. Et les syndiqués comme les salariés semble en être satisfait au régard de différents résultats obtenus : nombre de syndiqués, élections professionelles, prud’hommes, FP Territoriale...
    Donc portez de vrais débats dans vos structures putôt que de prendre Bellaciao pour une tribune de cégétistes...
    Si vous voulez continuer le débat, vous trouverez bien les coordonnées d’une structure CGT près de chez vous...sinon appelez l’UD du Gers !
    Il me semble que, aussi, il serait plus opportun de ne pas chercher des poux sur des têtes avec qui nous partageons plus d’idéaux qu’avec nos ennemis de classes.
    Et, pour finir, ni le sionsme, ni le colonialisme, ni les guerres pas plus que les religions ne trouveront une quelconque tribune d’expression dans la CGT, et c’est à nous d’y veiller.

    Bonnes luttes,
    Salutations fraternelles.

    • Quant à la position de la CGT, il me semble qu’elle a toujours été claire... Et puisque cet article est soit-disant écrit par des militants CGT

      Excuse nous "dav32" mais la position de la CGT au niveau de ça direction est loin d’être claire...

      Ce que tu "conseil" c’est pas mal, discute a tous le "niveau" dans le syndicat c’est logique, mais çà change en rient que dans la CGT on retrouve un ÉNORME problème...

      On peux te le dire tranquillement tous les membre de Bellaciao sont adhérent a la CGT...

      On été présent a la manif de Paris... comme tu peux nous explique que on été "que" même pas 50 militants de CGT sur 100 000 ????

      On a marche pour même pas 2 kilométrés et a Bastille le fourgon de la URIF CGT est parti nous laissons tout seul, plus de la moitie son parti ont est reste que une dizaine donc nous de Bellaciao.......

      Donc on veux bien ne discute mais la réalité parisien est bien la, la direction a rient fait pour mobilise les militant et c’est pas un communique que peux cqche la realite...

      En plus discutant avec d’autre militant nous avons pu avoir confirmation que la direction de Montreuil se "refusé" de appelé les adhérent...

      La réponse été claire "on bouche pas pour défendre le Hamas...."

      NO COMMENT

      Je honte de mon syndicat (de ma direction naturellement, pas de militants de base...)

      ciao

      Dr
      – Furioso

    • Je me permet d’insister vu que mon premier commentaire à dû être bloqué par un bug informatique vu qu’il n’apparaît pas...

      Je souscris totalement à l’appréciation de Dav32.

      Faible mobilisation de la CGT parisienne !! La faute à la position de la confédération et de son secrétaire général ?

      Comment expliquer alors la mobilisation assez conséquente de la CGT dans le 01 ? Sur les informations de Dav32 dans le 32 aussi. Et j’ose espérer que nous ne sommes pas unique dans ce cas.

      La reflexion sur ce sujet doit être portée dans les sections syndicales, les syndicats les UL, les ... les départements, principalement ceux connaissant des difficultées de mobilisation chez les salariés et les privés d’emplois.

      Je pense que seul l’action de terrain, au quotidien avec les Camarades de travail permet de bousculer, de forcer leur reflexion, de pousser à l’action et à leur réaction sur quel que dossier que ce soit..

      Je ne pense pas (malheureusement) que l’ensemble du monde du travail analyse la position de la confédée pour prendre tel ou tel position, agir ou pas...

      Je pense que Thibault sur lequel certains font trop rapidement et trop simplement peser toute la responsabilté de nos faiblesses aimerait bien trouver se putain de bouton rouge sur lequel appuyer pour que la mobilisation générale se produise !!!

      Le jour où il le dénicherait nous pourrions alors porter une appréciation, un jugement sur ses responsabilités

      Et puis, attention Camarade, Paris n’est pas le nombril de la France. Des choses se font aussi ailleurs, en province ... Pourtant la confédée est bien la même non ?

      Des différences d’appréciations il y en a toujours eu et heureusement.

      Rien n’est facile, n’est simple et comme on le souhaiterai ...

      Alors retroussons nous les manches, débattons avec les syndiqué(e)s, les salariés, faisons que la grogne, la révolte soit porter dans la rue pour la paix et un Etat Palestinien mais aussi dès le 29 et les jours suivant contre le capital et ses malheurs qu’ils fait subi à notre classe !!!

      Faisons sur le terrain chauffer la marmite ... et péter le foutu couvercle !!!

      Alors nous débattrons de nos différentes visions ...

      Fraternellement

      Michel Allombert - UD 01

    • Question qui fâche :

      Quel est le nombre de permanents de la CGT (mais on pourrait poser même question pour les autres syndicats), directs et indirects, sur la région parisienne ?

      Puisqu’il y avait un appel régional.

      On voit bien qu’on a un problème d’appareil pour la plus grande partie du syndicalisme français.

      Encore une fois, je pense qu’il ne faut pas attendre pour reconstruire le syndicalisme en France, unifier à la base (les échelons supérieurs suivront, ou pas... Si ils se mettent en travers c’est qu’il faut les virer), simplifier et raccourcir l’appareil.

      Le syndicalisme français est malade, dans ses structures mêmes. Des habitudes de compromis se sont créées qui ne correspondent plus du tout depuis des années à une situation où la bourgeoisie ne veut plus de compromis et développe une agression méthodique et déterminée.

      Il faut en face de la bourgeoisie des gens qui travaillent au rapport de forces, qui organisent au concret les batailles, et pas des gens obsédés par la porte de derrière des ministères.

      Ce n’est pas une question de radicalisme ou de monsieur +, c’est que ce syndicalisme là ne correspond plus à l’offensive menée par Sarko, Chirac et Jospin avant, en faveur du capitalisme.

      Il faut donc retourner aux bases mêmes (en les rénovant), puisque les groupes dirigeants des syndicats français n’assurent même plus le service minimum, où le font à reculons (par exemple La Palestine, les campagnes sur le net ont servis à les faire bouger aux niveaux des déclarations du moins, mais guère dans l’engagement, cf ma question qui fâche), voir agressent le fonctionnement de base des syndicats (comme les camarades de la CGT de Douai qui sont menacés d’exclusion car mobilisant largement les travailleurs et la jeunesse, des militants de la CFDT en butte à leurs bureaucratie encore bien plus vendue) quand ça récalcitre.

      La CGT c’est vous, il n’y a pas à attendre pour la développer et unir les autres, à la base et vers le haut. Le succès est à ce prix et l’appareil construit par les cotisations et le travail des militants, doit se plier à cette nécessité. Et si il ne se plie pas il doit être contourné si il ne peut être viré, l’appareil n’est pas la CGT.

      Là où les UL et UD se sont mis dans la mobilisation les résultats ont été au rendez-vous, mais il faut reconnaitre que dans beaucoup d’endroits ce ne fut pas le cas, d’autant moins que la hiérarchie organisationnelle fut remontée.

      La situation pousse à prendre des positions et à agir d’une façon plus déterminée. Le fait que l’immense majorité des manifestants, lors des deux grandes mobilisations populaires pour défendre les droits et la vie des Palestiniens, soit des prolétaires doit interroger.

      Car ce n’est pas seulement la question de l’internationalisme, la défense des Palestiniens, de cette agglomération socialement et humainement sinistrée qui est en cause , mais également d’observer ces vastes mobilisations populaires et prolétaires qu’ont été ces manifs, sans seulement s’arrêter à l’origine ethnique.

      Aucun bourgeois n’était dans ces manifs, pratiquement pas de classes intermédiaires, non c’étaient des travailleurs, des jeunes travailleurs, des fils de travailleurs, des femmes au foyer venues avec des poussettes des quartiers populaires. Même si issus essentiellement de communautés originaires à plusieurs générations d’autres pays.

      C’est tout l’immense travail qui nous attend.