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Sur le recul électoral historique du Parti communiste

Publie le vendredi 20 juillet 2007 par Open-Publishing
33 commentaires

de Jean-Claude Lefort

Les résultats obtenus par notre candidate à la dernière élection présidentielle ont placé l’influence du Parti communiste à son niveau le plus bas depuis sa création en 1920. C’est un fait. Un fait historique.

Cette situation place les communistes devant des responsabilités considérables. Les questions sont nombreuses et fondamentales. Elles tournent autour de la question majeure : pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Et conséquemment : que faire maintenant ?

Ce questionnement s’organise aujourd’hui autour de deux grandes démarches.

La première, principalement événementielle, consistant à retenir principalement la période passée récente pour chercher les causes de cette situation.

La seconde, essentiellement historique, consistant à considérer que cette période passée récente est la conséquence et non pas la cause de ce qui nous arrive. Les errements récents, toujours critiquables, n’étant dans cette démarche que le produit de quelque chose de beaucoup plus lourd et non pas la cause.

J’opte pour cette seconde démarche parce que la réalité – qui est la seule à dire le vrai – montre à l’évidence que notre recul historique plonge ses racines dans bien plus loin que les seules dernières années, qu’elles que furent les errements et les maladresses observés durant cette dernière période.

Celles-ci n’étant que le reflet et non pas la cause de notre situation actuelle.

C’est un cycle qui se termine aujourd’hui et non pas une somme d’errements qui seraient réparables.

Cette démarche historique qui est appelée par la réalité évite, en outre, les mises en cause personnelles de qui que ce soit.

L’histoire du parti nous est commune. Elle est partagée par tous.

1. Les faits

Le premier recul électoral significatif que nous ayons enregistré se situe en 1981. Pour la première fois en cette occasion et depuis très longtemps nous sommes alors loin en dessous des 20%, influence qui était la notre depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

1981, on s’en souvient, c’est l’élection de François Mitterrand à la Présidence de la République.

Déjà en 1974 il avait frôlé la victoire tandis que nous n’avions pas présenté de candidat au titre de la formule « un programme commun, un candidat commun ».

Mais un fait politique se manifeste clairement en 1981 : les Français ne sont pas disposés à placer un communiste à la tête de l’Etat. Cette idée, malgré un rebond de courte durée, s’est manifestée encore plus nettement depuis 1981 jusqu’à notre dernier score.

Un second fait s’imprimait en même temps dans la réalité : le Parti socialiste devenait progressivement, malgré l’amertume provoquée par sa gestion, le pôle central autour duquel l’idée de battre la droite pouvait prendre corps et être utilement utilisé pour se rassembler au moment des élections.

Naturellement on sait que des volontés existent d’instaurer en France un système à l’américaine que ne redoute pas la grande bourgeoisie. Elle préfère la droite en direct. Mais elle ne s’effarouche pas d’une présence majoritairement socialiste à la direction des affaires publiques.

Quand la droite fait baisser, disons de 10 points, la situation de notre peuple, la gauche non communiste la fait alors remonter, disons de 2. La différence existe mais elle de plus en plus faible.

Les programmes des deux finalistes de la présidentielle en témoignent. Au-delà de telle ou telle inclination qui ne les rendait pas semblables, il est surtout à noter le parallélisme de la démarche enserrée dans des « contraintes ».

Chacun des programmes, au contenu différent, était estimé à environ 50 milliards d’euros. Ce chiffre est à rapporter avec le PIB qui est de 2.000 milliards d’euros. Toute une campagne portant sur 0,25% du PIB ! C’est comme si on mettait un moteur de 50 chevaux à un paquebot de 2.000 tonnes. Comment voulez-vous qu’il change de cap avec si peu de puissance ? Impossible.

Cela dit cette volonté de bipolarisation qui est la réalité actuelle ne procède pas d’un « complot » qui aurait réussi. Elle ne nous exonère pas d’une analyse. Car nous avons nos propres responsabilités. Sinon, d’ailleurs, il n’y aurait rien à faire. Ce serait ainsi définitivement.

Non, pour que cette volonté bipartisane fonctionne il faut un terreau politique qui le permette. Et là nous sommes sérieusement questionnés. Pas de décharge possible sur le dos des autres quand bien même ils ne sont pas inactifs.

2. Le programme commun

La conclusion du programme commun s’est réalisée en 1972. Deux ans avant l’échéance présidentielle de 1974.

C’était une idée communiste. L’idée était qu’à défaut de fusionner le PC et le PS il fallait qu’au moins un mouvement de cette nature unitaire approfondie se produise. De nombreux débats ont lieu avant entre communiste et socialistes, inclus une phase de débats idéologiques.

Car l’idée de créer un seul parti, fusionnant le PC et le PS, existait alors afin de conjurer et d’en finir avec la division de Tours. On retrouve cette idée de manière récurrente dans le discours communiste d’après guerre notamment.

Ainsi, pour ne prendre que cet exemple, Waldeck Rochet au 17ème congrès du PCF en 1964 précise clairement que « une telle unification suppose l’accord entre socialistes et communistes et, tant que les conditions ne sont pas réalisées, nous sommes pour la coopération étroite et durable » entre formations de gauche. Le programme commun est un élément pour aller ultérieurement, « quand les conditions seront remplies », vers une unification.

Et le programme commun, conçu dans cet esprit mais aussi ave la volonté d’offrir une alternative, devient la stratégie du parti. Ainsi le moyen devient-il la fin.

Beaucoup de réflexions utiles peuvent être tirées de cette période du « programme commun ». Je m’en tiendrai à quelques unes.

Tout d’abord sur la conception même. C’est majeur. On voit que l’idée même de ses promoteurs est de créer une situation permettant la création d’un parti unique entre communistes et socialistes. C’est une thèse qui est marquée du sceau d’un marxisme profondément dénaturé.

Le point de départ est que le socialisme, étant supposé supprimer les classes sociales et donc les contradictions dans la société, ne peut se concevoir que dirigé par un parti unique ou au moins un parti très unifié.

La vie montre en réalité que la société est traversée de contradictions durables dont les partis sont porteurs. L’idée d’une société lisse est radieuse est largement irréaliste. De sorte que, pour paradoxal que cela puisse paraître alors que cette période « programme commun » est vécue comme une période d’ouverture du parti communiste, cette démarche découle de conceptions datées et pour tout dire : staliniennes.

Second considérant. Alors que le Parti socialiste avait perdu toute crédibilité à force de faire le lit de la grande bourgeoisie – voir le score de Defferre en 1969 – il va, grâce au programme commun, retrouver une virginité en tant que parti possiblement pour le changement (changer la vie).

Troisièmement. Notre parti subit de plein fouet cette logique. Le Parti socialiste déjà considéré comme démocratique est crédité en plus du changement. Nous sommes crédités d’un modèle défaillant et autoritaire. Notre parti est reconnu pour défendre le peuple mais pas pour accéder aux plus hautes fonctions de l’Etat.

Et quand le besoin de changement frappe à la porte de la société française, il se porte vers le PS nous laissant en lisière, comme une force d’appoint. Celui qui est utile devient le PS et celui qui est dangereux redevient le PC.

L’année 1981 sonne le glas de notre utilité pour le changement. Elle renforce à l’inverse le rôle du Parti socialiste « parti de gouvernement ». Le bipartisme se met en place en conséquence.

3. Le 22ème congrès du PCF

Notre parti fait plus que sentir cette évolution. Il tente d’y faire face. C’est le 22ème congrès du PCF en 1976, 4 ans après la signature du programme commun, où il abandonne – dans de très mauvaises conditions puisque la discussion se focalise principalement sur les questions de la « morale » – la dictature du prolétariat. Il dénonce le stalinisme en parlant d’un retard datant de 1956 sur ce point. Il annonce faire de la démocratie, non plus qualifiée de « bourgeoise » mais la démocratie sans autre qualificatif, l’alpha et l’oméga de sa politique.

Ces modifications majeures arrivent enfin mais trop tard. Le mouvement s’est mis en place autour du PS et nos déclarations démocratiques ne prennent pas, pire elle renforce l’idée de l’alliance PC-PS dominée par ce dernier.

Nous sommes certes plus « présentables » mais trop tardivement pour apporter la preuve de notre bonne foi et de notre conversion démocratique. Les résultats électoraux qui suivent le démontrent.

On s’ouvre, on perd. Alors pour ne pas faire le jeu du PS on va se renfermer de nouveau. « Globalement positif », etc. Résultas électoraux : on perd encore.

On s’ouvre, on perd. On se ferme, on perd.

Parce qu’on s’est ouvert sur la vie que très tard. Trop tard. Entre le 20ème congrès du Parti communiste de l’Union soviétique en 1956, congrès qui dénonce plus ou moins fondamentalement le stalinisme qui date d’avant, et le 22ème congrès du PCF 20 ans se sont écoulés.

Et après le 22ème congrès on avance à l’aveugle jusqu’à la rupture du programme commun dont nous avons bien du mal à faire porter la responsabilité sur d’autres. Pour quelques filiales de plus à nationaliser on casse un espoir, le moyen étant devenu le but.

On a beau dire que le PS vire à droite, rien n’y fait. La volonté de changement est trop forte pour être remise à plus tard.

En 1981 François Mitterrand gagne. On participe au gouvernement parce que « on ne peut pas faire autrement ». Et ainsi de suite des errements et des avancées entremêlées. A n’y plus rien comprendre. A en avoir le mal de mer devant l’absence de lisibilité et de cohérence globale.

Notre bateau avance sur son erre depuis longtemps. Nous sommes en errance. On avance on meurt. On recule on meurt. Et cætera. Jusqu’à aujourd’hui où on ne nous entend plus, ce qui est le pire de tout.

Certes les errances et les « erreurs » sont nombreuses qu’on peut pointer du doigt. Mais ce ne sont pas tant les errances que leur cause qu’il nous importe de regarder en face.

4. Le passé éclaire à condition de s’en servir

On peut distinguer deux grandes périodes dans la vie et l’histoire de notre parti. Celle qui va jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale. Et celle qui suivit.

Dans cette première période, deux faits majeurs peuvent être considérés.

Tout d’abord le Front populaire et l’action pour y parvenir malgré l’avis de Moscou.

Cette première phase doit inclure l’action particulièrement énergique du jeune secrétaire général du parti de l’époque, Maurice Thorez, qui sort le parti de son sectarisme et de ses mots d’ordres étroits, particulièrement dévastateurs et incompréhensibles pour les travailleurs. Il s’isolait d’eux. Aux élections législatives de 1932 il perd 30% de ses voix par rapport à 1928.

Cette action énergique contre le sectarisme – avec les fameux éditos de Thorez « Que les bouches s’ouvrent ! », « Pas de mannequins dans le parti ! », « Jetons la pagaïe ! » – se conclut par une mise en prise du parti sur le réel dont les consciences font partie.

L’idée du Front populaire qu’il élabore débouche sur de grandes avancées sociales. Et électorales : le parti communiste double ses voix, par rapport à 1932, aux élections législatives de 1936. Il talonne le Parti socialiste en nombre de voix et dispose de 72 députés à l’Assemblée nationale. C’est le premier fait.

Le second est lié à la guerre et à son attitude. La place décisive, et payée chère, qu’il prend dans la Résistance et pour son union aboutit à la Libération et au programme particulièrement progressiste du Conseil National de la Résistance.

Le parti communiste, en raison du rôle considérable qu’il a joué, bénéficie d’une aura extraordinaire. Il devient le premier parti de France.
Maurice Thorez, dans une interview au « Times » le 18 novembre 1946, en vient à évoquer un chemin particulier propre à chaque pays pour aller au socialisme.

Relisons ses écrits : « Les progrès de la démocratie à travers le monde, en dépit de rares exceptions qui confirment la règle, permettent d’envisager pour la marche au socialisme d’autres chemins que celui suivi par les communistes russes. De toute façon, le chemin est nécessairement différent pour chaque pays. »

Et il ajoute que : « L’union des forces ouvrières et républicaines est le sûr fondement de la démocratie. Le Parti ouvrier français que nous proposons de constituer par la fusion des partis communiste et socialiste, serait le guide de notre démocratie nouvelle et populaire. »
Mises à part les idées de fusion entre le parti communiste et le parti socialiste qui est une idée qui perdurera et la démocratie… populaire, fort des réalités un décrochage d’avec le modèle soviétique est tout de même à l’oeuvre.

Dans les deux cas rapidement évoqués ci-dessus on peut tirer au moins une leçon : à chaque fois qu’il s’est détaché de la matrice soviétique pour s’ancrer dans les réalités concrètes et s’ouvrir à l’union, le PCF a joué son rôle et a été reconnu comme tel : utile.

Sa force était un résultat de son ancrage dans les réalités en même temps qu’une condition du progrès réel.

5. Le cœur du problème : notre ancrage dans les réalités

La force des choses devait faire dévier le parti de cette ligne prometteuse et de toutes les audaces qui en résultaient. Le chemin ne fut pas linéaire mais le retour progressif au modèle soviétique devait le faire se décrocher de nouveau et clairement du réel.

Son rôle dans la Résistance s’estompait à mesure que le temps passait. Et surtout les questions concrètes se déplaçaient. Il devait passer de la question nationale à la question sociétale.

Face à la réalité de cette question et des conséquences concrètes qui en résultent, la réponse qu’il devait donner fut inadaptée. Elle était importée pour l’essentiel de l’étranger.

L’image de la glorieuse Union soviétique perdait de sa force propulsive dès lors que les problèmes à résoudre étaient désormais autres que ceux liés à la guerre et à la reconstruction du pays.

La stratégie du programme commun reflétait ce nouveau mais elle découlait d’un retard sur les réalités. Je l’ai déjà dit.

Et avec ses premiers échecs électoraux de 1981 une double panne devait le saisir : une panne de connexion sur la réalité française et mondiale changeante à vive allure ; une panne de projet et de stratégie.

Et, loin de simplifier les choses, plus les résultats électoraux étaient mauvais, plus le parti se recroquevillait sur lui, raisonnait « franco-français ». En vase clos l’air du large ne vous saisit jamais.

Mais le temps produisait des réalités nouvelles. Le capitalisme entrait dans une crise profonde face à laquelle il apportait ses propres solutions.

Une Europe nouvelle se construisait que le Parti communiste récusait puis qu’il devait ensuite admettre, simplement admettre. La globalisation organisée par les grandes puissances financières et industrielles produisait ses effets dévastateurs.

Mais les mains du parti n’avaient plus prise sur ce réel. Elles n’accrochaient plus. Et en pareil cas, c’est la chute inexorable.

6. Oser faire du neuf, radicalement – telle est la question !

Beaucoup de débats agitent aujourd’hui le parti communiste suite au résultat de notre candidate aux dernières élections présidentielles. Ils sont salutaires car c’est certain que nos ne pouvons pas rester comme cela. Ils vont cependant, et c’est normal, dans tous les sens. « Refondons un nouveau parti communiste » nous disent certains. « Revenons à nos fondamentaux » nous disent d’autres. « Revenons à notre identité communiste » disent une troisième série de camarades. « Recréons une gauche de la gauche » disent les quatrièmes. Et ainsi de suite.

Tous ces points de vue se concentrent sur la méthode ou les moyens. Mais nous avons à faire à un problème de fond. C’est le fond qui manque le plus.

Si le problème premier est, comme je le crois, un retour aux sources de la réalité actuelle alors il faut prendre en compte toute la réalité.
Cela suppose une analyse fine du capitalisme mondialisé actuel. Cela induit de produire un projet et une stratégie en conséquence.

Car la lutte pour un changement de société, fruit d’un processus de luttes sociales et politiques, est une donnée qui est clairement, et plus que jamais, appelée par la vie réelle et par les modifications sensibles des réalités sociales en France. C’est une nécessité historique.

La France a beaucoup changé ces dernières années. Des problèmes nouveaux se posent ou se révèlent. Citons pêle-mêle : l’emploi, le travail, l’évolution du salariat et des modes de travail et de vie, l’extension de la pauvreté, la question de l’immigration, le problème écologique, la question de la sécurité dans son sens le plus large, la fiscalité, les banlieues, la question industrielle, l’éducation et la question de la recherche et des recherches, les conséquences nationales actuelles de notre insertion dans l’Europe, etc.

Ces problèmes nouveaux appellent des réponses elles-mêmes nouvelles. Et des efforts ont été produits pour apporter des propositions novatrices. Mais une question se pose : est-ce l’insuffisance de notre travail de vulgarisation qui nous bloque ? J’entends bien que nous avons à faire plus, beaucoup plus. Mais ce que je veux dire, pour l’instant, c’est que quand bien même nous serions au « top » serions-nous pour autant quitte et entendus ? Je crois qu’il manque une donnée dans le raisonnement.

Je veux insister sur ce seul point.

Je pense en effet que nous avons un autre problème neuf : travailler l’articulation de nos propositions entre « monde – Europe –France ». C’est une question majeure à travailler à défaut de quoi nous ne serons pas crédibles car pas en prise avec le réel.

Je tiens pour établi, qu’on me pardonne d’asséner, qu’une grande part du sentiment de fatalité qui enserre les esprits, ce qui fait le jeu du statu quo ou du « moindre mal », trouve clairement son origine dans l’idée que le monde étant ce qu’il est, des changements substantiels sont impossibles.

Ne pas s’attaquer résolument à ces questions, rester sur du « franco-français » constituerait une impasse totale. Un projet ne peut être crédible que s’il part des réalités pour mieux les transformer. Et il ne peut être crédible si il ne dégage pas une cohérence d’ensemble.

Que vaut quelque proposition que ce soit, même la plus novatrice, si elle paraît impossible du fait qu’elle ne s’inscrit pas dans la cohérence d’un changement plus global ?

Si les questions dites extérieures ont occupé si peu de place dans la dernière campagne, ce n’est pas un hasard. On veut que les esprits soient convaincus que le changement en France est subordonné à un monde globalisé supposé intangible, ce qui réduit toute possibilité de changement de fond.

Gérer au mieux notre pré carré – tel serait le seul objectif. Ecrire l’avenir dans la marge et non en pleine page – tel serait notre destin ! Qui peut admettre cela ?

Il en va ainsi de même pour la solidarité internationale.

Si la question est de l’ordre du « franco-français » ou bien si le monde est inchangeable à ne pas y travailler, alors la solidarité internationale et les luttes du même nom deviennent au mieux de l’humanisme, au pire une question annexe. Ce n’est plus possible !

Agir pour la paix au Proche-Orient ou bien pour une solidarité active avec l’Afrique ce n’est pas nous éloigner du changement en France, c’est nous y en rapprocher.

« Un peu d’internationalisme éloigne…. ». On connaît la phrase qui reste on ne peut plus valable.

Le retour du politique partout, qui a été singulièrement valorisé par Sarkozy, n’a pas éloigné les électeurs des urnes. Au contraire !

7. De la représentation du parti dans les consciences

L’ancrage sur les réalités actuelles est une donnée incontournable. Mais dans les réalités actuelles il y a aussi l’état des consciences.

De ce point de vue est-ce que notre appellation de « parti communiste » est toujours adaptée aux réalités ? Je ne le crois pas. Non pour une raison non de circonstance ou par je ne sais quelle volonté de « dissolution » mais pour une raison politique majeure incontournable : voilà un nom que l’histoire a tué.

Je ne parle pas des valeurs, on se comprend bien. Je parle d’un fait : l’histoire du « socialisme réel » animé par les partis communistes et ce qu’il en est advenu a planté une fois pour toutes ce nom. C’est fini.

Et comme on ne peut pas faire du neuf avec du vieux, alors la question se pose d’un réalisme poussé jusqu’au bout : celui d’avoir le courage d’affronter cette question.

Toutes les nostalgies du monde n’y changeront rien. Il ne s’agit pas non plus de jeter le bébé avec l’eau du bain car il n’y a tout simplement plus de bébé !

Toutes les propositions qui, de ce point de vue, commencent par un « re » m’apparaissent une fausse bonne idée. Je prends un seul exemple qui nous est suggéré : celui de refonder un nouveau parti communiste.

L’audace du propos cache mal son inadéquation avec les réalités. Certes « refonder » c’est faire du neuf mais c’est le faire à partir de la même matrice. Or c’est la matrice qui est en cause. Précisément.

Ne sera pas convaincante toute idée qui partirait du postulat « il faut que tout change afin que rien ne change ». Pas plus que ne serait convaincante l’idée que nous avons à faire à de simples fautes accumulées qu’il suffirait de corriger pour « rester nous-mêmes ».

L’identité en politique ne procède pas du droit du sol ni du droit du sang. Elle n’est pas une donnée encadrée une fois pour toutes par des absolus intangibles. Elle est réalité vivante ou bien elle meurt. Le second terme est accompli. Ne reste plus que l’ancrage dans la vie, dans toute la vie et ses réalités actuelles. Il serait paradoxal de tout mettre sur la table, sauf cette réalité-là ! Si la réalité s’arrête là où commence le dogme c’est pur anti-marxisme.

Alors il me paraît judicieux – hors les querelles de clocher qui cachent mal des querelles de pouvoir – d’imaginer désormais autre chose et d’avoir le courage de sortir du nid douillet des fausses certitudes.

L’heure est à l’audace politique. L’horloge de la vie nous invite à créer un parti de transformation sociale à notre initiative et avec d’autres, hors tout esprit de ralliement. Un nouveau parti démocratique de transformation sociale qui se construise en posant toutes les cartes des réalités contemporaines sur la table.

L’espace politique existe pour aller dans cette voie précisément au moment où le Parti socialiste s’oriente vers un recentrage évident qu’il appelle « refondation » et auquel il entend nous agréger.

La voie du changement suppose tout autre chose qu’un glissement social-démocrate ou qu’un enfermement dans la tour d’ivoire de « l’identité » et de la protestation sans lendemains.

On ne peut se résoudre à n’être qu’une mouche du coche socialiste ou un « super syndicat ». Les femmes et les hommes – et surtout les jeunes – existent pour faire du neuf en politique avec nous. Pour faire du neuf sans dédaigner de prendre toutes nos responsabilités au plus haut niveau de l’Etat quand la force nous le permettra.

Il faut une force politique nouvelle pour cela. Or la force nous ne l’avons plus que de manière résiduelle. Et on a fait le tour de tout le reste.
Un chantier immense est devant nous. Aucune piste ne doit être négligée. Un débat de fond s’impose, sans a priori ni tabou.

Nous sommes face à un double échec historique, celui du « communisme » et celui de la social-démocratie. Allons-nous laisser au capitalisme mondialisé la joie infime de ne pas en tirer toutes les conséquences ? Ce serait plus qu’un crime, ce serait une erreur impardonnable.

Il ne s’agit pas de faire un Congrès de Tours à l’envers – un congrès dans lequel Léon Blum était le porte-parole des « reconstructeurs » ! Il s’agit de remettre à l’endroit la lutte pour nos idéaux et nos valeurs.

Il s’agit de plonger nos racines dans le présent fertile. Et d’écouter Sénèque qui disait sagement : « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas que les choses sont difficiles ».

Il écrivait cela il y a 2.000 ans…

Messages

  • Enfin une pointure qui prend la parole avec autre chose que la langue de bois !

    81-les français préfèrent un socialiste pour la présidence ! Ok et en 2007 ?

    La stratégie du programme commun était "stalinienne sur le fond" ! Ok, et le vote du 19 décembre 2006 ?

    22° congrés : critique antistalinienne tardive ! Ok, mais en quoi la "dictature du prolétariat" de Marx est-elle responsable du stalinisme ?

    Actualisation du PCG:de la gesticulation ! Ok 100%

    36-Résistance ! réussite d’une pratique politique indépendante et innovante ! Ok 100%

    Changement de nom ! Ok si c’est pour mieux prendre en compte les intérêts du prolétariat (ceux qui doivent travailler pour vivre), mais NON si c’est pour camoufler des compromissions avec la bourgeoisie (ceux dont les comptes s’arrondissent quand ils dorment), ou si c’est pour ne pas répondre sur les erreurs passées (réponses toujours éclairantes pour l’avenir). Non à la manière du PS qui a évacué ses errements coloniaux et autres en changeant de nom. D’ailleurs, il faut être conscient que cette manip, possible pour des partis qui ne contestent pas le capitalisme est impossible pour une organisation anticapitaliste. Mais sommes-nous toujours anticapitalistes ?

    Enfin, je souligne que la démarche de JCL, qui s’appuie sur l’histoire, m’intéresse aussi parce qu’elle ignore cette aberration, qui, à la suite de MGB, parcourt les hautes sphères : l’individualisme qui, parait-il, se serait, brusquement, emparé du prolétariat français !

    Merci et salut à JCL

    CN46400

  • Si, M. le député, vous étiez aussi mal dans vos baskets sous l’appellation "communiste", qu’est-ce qui vous empêchait de quitter ce parti, de remettre votre mandat de député, voire d’aller faire pénitence en sibérie en vous autoflagellant sur les voies de chemins de fer du goulag ?
    Je suis sidéré de lire un truc pareil. Le PCF est là où il en est parce que ses dirigeants, ex-staliniens fervents, l’ont emmené là où il est ; et les mêmes, qui sont resté en poste malgré les ouvertures, la mutation, les collectifs, nous disent aujourd’hui : le communisme est une idée sans avenir ! C’est vous qui êtes des incapables et des nazes ! C’est vous qui avez raté les virages de l’histoire.
    Alors soyez gentils, laissez la place à ceux qui, nombreux, étaient trop jeunes pour voir le Mur tomber, et sont affranchis des ornières staliniennes que vous avez creusées et dans lesquelles vous avec me le PCF.
    LE COMMUNISME A DE L’AVENIR !

  • le vocable "communiste" n’est pas "mort" !

    La preuve : la LCR, où le "C" signifie "communiste", a fait plus de 4% et son score monte constament.

    • C’est exactement le profil du cadre PCF, qui traitait de tout les noms d’oiseaux dans les années 70 ceux qui n’étaient pas pas dans la ligne ! Et à nous maintenant jeunes cocos, ils nous disent que le communisme est mort ( le mot parti, c’est pour servir de cache sexe) ! Ils sont pas gonflés ces types , looké comme des courtiers d’assurances, qui continuent à se planter politiquement et à nous fermer l’avenir !

      jeune coco

    • Je m’adresse à "Jeune coco" :

      l’avantage de la confrontation entre jeunes et vieux, c’est de s’aider "collectivement" à prendre des initiatives historiques qui ne soient pas la répétition d’erreurs déjà commises (oui, par "les vieux" mais c’était en tant que "jeunesse du monde" !)...Tout peuple qui ignore son histoire est condamné à la revivre...etc...

      C’est aussi, de découvrir que la "volonté politique" existe dans la jeunesse , contrairement à l’image que veulent en donner les "médias jeunes"...

      Si ceux qui ont "participé" aux errements du passé devaient être privés de parole, peut-être surgirait-il un "néo-communisme" absolument identique à ce qui a déraillé.

      D’autre part,
      Notre Député jette-t-il vraiment l’anathème sur "tout ce qui commence par "Re"...?

      Ce serait trop facile de procéder avec une telle "sélection naturelle" !

      Derrière le mot "refondation", il y a une authentique histoire de recherche théorique "avec Marx", datée d’une intervention "historique " de Lucien Sève au CC du PCF de Juin 1984, poursuivie et bien avancée dans l’ouvrage"Commencer par les fins", de Lucien Sève (La Dispute), 1999.

      La mode actuelle est à utiliser ce néologisme de "refondation" de façon abusive, le dernier exemple venant du MEDEF, avec sa "refondation sociale"...

      Dans la "refondation" de Sève, il y a la proposition courageuse de relire (oui, RELIRE, encore un "re" , redoutable !) Marx, et pas seulement , mais surtout le "MARX MECONNU", celui dont les écrits sont si mal "vulgarisés"...

      Pour ma part, déjà, relire Marx consiste à lire Lucien Sève qui me fait "relire " tout ce que j’ai "gobé" un peu vite par le passé.

      En tous cas, des députés communistes déclarant qu’ils n’ont rien à voir avec Marx, ( on en entendit quelques uns pendant la "mutation" !) cela m’inquiète bien plus que la "refondation" proposée par Lucien Sève !

      Al1d’Nant’

    • Pas étonnant que nous soyons là où nous en sommes avec de tels analystes !

      Le communisme est mort : présidentielle 2002 13% de votants pour les candidats se réclamant du communisme. On ne peut mesurer l’influence du communisme car les représentants des différents partis ne béneficient pas du vote utile. Qu’en pense le camarade Lefort ?

      Pourquoi ce silence sur ce résultat ?

      Ont ils disparus entre temps ? Non, non, non.

      2007 Segua Royal fait 25%, 7% de plus que Jospin qui avait été à Barcelone poser sa signature.

      Le vote utile comment l’expliques tu ? Par la qualité de la candidate donnant donnant ?

      Excuses moi du peu j’aurai préféré lire de ta part une analyse fine de la sociétè française actuelle avec les différentes couches qui la composent, pour proposer un projet de sociétè adapté à la situation dont la visée ne peut être que communiste.

      Ce n’est pas en refondant les vieilles cloches qui ont trainé dans les différents partis que l’on fait du neuf. Le passé aux affaires ne plaide pas en votre faveur.

      Le monde du travail a besoin qu’on lui propose des perspectives correspondant à ses aspirations d’où analyse de la société :
      OUI ou NON y a t-il un recul de société pour la première fois en France ?
      La société est-elle en crise ?
      Combien de millons de gens vivent avec moins que le SMIC ?
      La flexibilité, la précarité, les délocalisations, le chomage.
      La situation comment tu la vois ? Quelle visée tu nous proposes ?
      La crise de l’immobilier existe t-elle ?
      Le désespoir de millons de gens qui vivent de plein fouet cette crise crois-tu qu’ils ont peur du communisme ?
      Moi je crois que c’est par manque de communisme que nous sommes dans une telle situation.

      Aux elections legislatives les candidats étiquetés communiste qui ont obtenu au premier tour le tiquet pour le deuxième tour ont-ils été battus parcequ’ils étaient communistes ?
      NON - Ils ont fait des scores supérieur au vote de gauche du premier tour.
      Dans ces circonstances le vote utile a été en faveur du communiste face au représentant du capitalisme. Comment se fait-il que dans ces endroits les gens n’ont pas peur du communisme ?

      Pour ma part je pense que ce sont des gens comme toi, les apparachiks qui sément le trouble dans l’esprit des gens.

      Médites sur les 85% des électeurs qui ont voté pour les présidentielles.

      La crise a joué un grand rôle dans cette mobilisation et tu ne l’analyses pas.

      La crise a fait qu’Hitler est venu démocratiquement au pouvoir.

      Certains ont vu en Monsieur PLUS PLUS,Sarko ce démago, adossé aux banques et au patronat la solution à leurs problèmes.

      Les autres qui ont à coeur les valeurs de gauche ont préféré un vote utile, Madame donnant donnant, pour ne pas revoir 2002 et Le Pen.

      Ce vote utile a été favorable même à monsieur Bayrou.

      FELIX.

    • A propos du RE : Je vous propose de lire un excellent bouquin : Le REtour à Freud de Jacques Lacan de Philipe Julien.
      Relire ? C’est de le lire tout simplement, d’y retourner.
      A un niveau formel on a eu le même retour à Marx de Lénine. pas relire faire une relecture, mais retrouver le sens de la lecture, celle qui déchiffre une pensée qui déborde souvent son texte, tellement elle est pensée et condensée par endroit.

      A propos de Lucien Sève : Il y a très peu de livre qui m’ont servi autant que ceux de : structuralisme et dialectique et introduction au matérialisme dialectique

      Par contre dans la théorie de la personnalité, si son travail sur l’emploi du temps est extrêmement intéressant, dommage qu’il ne soit pas aller plus loin.
      A ce sujet un texte que je trouve toujours et sans cesse extraordinaire, est celui de Lacan qui s’intitule je crois, dans les écrits, le sophisme sur le temps logique. Je n’ai jamais trouver ailleurs un texte aussi dense et ramassé. Il existe un bouquin aux éditions littoral ; De Erik Porge : Se compter trois.

      Je vous écrit ce petit mot car j’ai toujours regretté qu’un penseur comme Sève soit passé à côté la psychanalyse Lacanienne, de sa théorie qui ne peut qu’intéresser les marxistes et ce à plus d’un titre.
      Non pas pour introduire de la psychologie dans le marxisme mais pour approfondir cette histoire de rapports sociaux dans sa traduction de la sixième thèse qui est surement le principal apport de Sève au Marxisme.

      Il y a probablement quelque chose à gratter de ce côté là pour l’époque, le moment de l’histoire dans lequel nous vivons, et bien plus que dans l’exposé de Lefort.

    • je n’ai pas employé le mot vieux , ni dit que que les anciens responsables étaient privés de paroles ! Mais jcl nous dit comme une affirmation que le "communisme" a échoué , il a du trop regardé les series télevisés , ou son disque dur est détérioré par les infos made in la bourse . Dans quel pays le communisme a débuté ,au fait ? C’est du grand délire, il ne faudrait plus étre chrétien because les croisades , juif à cause du mur , allemand parce les nazis , turcs les arméniens, socialistes la guerre d’algérie ,athé à cause de dieu ! Lors des législatives , sur tous les bulletins de vote, il y avait le logo des partis et le nom , ps, lcr,ump etc..
      Dans ma ville un seul n’avait que le nom de la personne présenté , le bulletin que les cocos devaient prendre , madame Betancourt devait être morte de rire, plus de sigle pcf, mais le culte de la personnalité que personne ne connait !
      Si jcl et d’autres n’aiment plus ou ne croient plus que le communisme a de l’avenir , qu’ils changent de crémerie et se fassent élire sous un nom d’emprunt , tient, grand seigneur, je propose même un nom le "mouv’coeur", ça fait jeune, moderne, éthique, solidaire, avec ça, ils vont faire au moins du 60 %, de matière grasse !

      jeune coco

    • FELIX,tu m’a casser la barraque avec ton intervention.

      Je n’ai plus rien à dire,sinon BRAVO !

      Ils sont quelques uns qui ne supportent plus le mot " COMMUNISTE " après s’etre fait élire grace au parti.

      Ils peuvent aller taper à la porte du PS.Il y a de la place . Fuite des pachydermes chez Sarko oblige !

      Encore bravo pour ton intervention.

      fraternellement

      LE REBOURSIER

    • La crise a fait qu’Hitler est venu démocratiquement au pouvoir

      C’est un système tout à fait particulier qui a fait que, bien que minoritaire, Hitler arrive au pouvoir. Ce ne sont pas les élections qui l’ont fait nommé chancelier. Au moment où il est nommé Chancelier son parti n’est pas majoritaire malgré l’extrême violence que son parti fait déchainer sur le peuple allemand qui fait que depuis 2 à 3 ans , à ce moment là, n’existe plus les conditions d’élections démocratiques. Par la violence et la grande bienveillance de la police, le soutien actif de la grande bourgeoisie allemande son parti passe de 18 à 32% en 2 à 3 ans, et oscille ensuite entre 32 et 43% (au moment où Hitler arrive aux affaires les élections précédentes son parti était à 33%. Les élections suivant son investiture, et malgré la manipulation de l’incendie du Reichtag, malgré l’interdiction des libertés civiles, malgré l’interdiction de fait de la liberté d’expression, malgré que les partis d’opposition soient pourchassés, le parti d’Hitler n’a toujours "que" 43%, toujours pas la majorité.

      Après nous entrons dans le régime nazi global où la quasi-totalité des résistances sont brisées.
      L’ascension démocratique d’Hitler est un mythe forgé qui a souvent servi contre les choix du peuple (dernier en date le TCE, qui ne c’est pas fait sous la pression des SA du FN).

      La crise n’a pas suffit à faire Hitler, mais la violence de la bourgeoisie, son désir d’ordre, sa peur des travailleurs, sa volonté de militariser et de caporaliser les populations ont fabriqué le petit saligaud en chef....Pour l’essentiel, le reste appartenant aux erreurs des partis de gauche .

      Copas

  • ANCIEN ET OPPORTUNISTE !
    ha il ne manque pas de souffle le lefort jc ! j’ai le souvenir qu’a l’époque il ne faisait pas bon etre contre le programme commun. j’en faisais parti . il faisait parti des principaux cadres à cette période et j’entends encore ses tirades avec d’autres qui nous traitaient de de gauchistes .ne parlons pas des critiques sur l’urss ; il n’en était pas question .maintenant par rapport a l’urss la critique de la période staline n’a jamais pu etre menée sur le fond ; au sein du parti cela a toujours eu lieu sous influence idéologique de la droite ; et de la social démocratie .et ça continu . staline a dénaturé la notion de socialisme c’est certain ; mais on ne peut pas ramener toute critique de l’urss a lui .il y a des amalgames théoriques qui sont fait dans le parti et ailleurs ; entre par exemple la période de staline et la dictature du proletariat ( dont je suis partisan ) ; ou aussi staline et le socialisme dans un seul pays qui sont qui sont plus que douteux et voulus . c’est commode et cela permet a certains de contourner le débat de fond ; a savoir le pcf doit-il rester communiste avec quelle perspective ? ce n’est pas un hasard si certains cadres repentis passés ou actuels remettent ces questions sur le tapis pour brouiller les repères . d’ailleurs certains ont fini au comité directeur du ps ; c’est dire que pour les autres ils ont encore de l’avenir . alors un peu d’air frais et un peu moins d’hypocrisie . sam 82 .

    • Il n’y a pas d’ex dirigeant du PC à la direction du PS, tout simplement parcequ’un dispositif dans les statut du PS l’interdit ! Même Fiterman est resté dans les couloirs !

      CN46400

    • je regrette fiterman fait ou a fait parti du comité directeur du ps .
      sam 82

    • Désolée CN46 mais SAM82 a parfaitement raisonsur le cas Fiterman :

      "En avril 1965, Charles Fiterman, qui avait adhéré au PCF en 1951 devient secrétaire de Waldeck Rochet. Il sera ensuite secrétaire de Georges Marchais, puis député du Val de Marne (1978-1981), puis du Rhône (1986-1988). Après la victoire de François Mitterrand à l’élection présidentielle de 1981, il fait son entrée, ainsi que trois autres ministres communistes, dans le gouvernement de Pierre Mauroy, chargé des Transports et numéro 3 dans l’ordre protocolaire. Il reste 37 mois à ce poste, jusqu’à ce que le comité central du PCF décide, le 19 juillet 1984, que les communistes ne participeraient pas au gouvernement de Laurent Fabius.

      D’après la liste arrétée au 11 novembre 2003, il est membre du Comité d’orientation scientifique de l’association fondée par Michel Rocard et Dominique Strauss-Kahn, À gauche en Europe.[1] . Membre du Parti Socialiste à partir de 1998[2], il soutient le oui au référendum du 29 mai 2005.

      Il est également membre du conseil d’administration du think tank Notre Europe.[3]"

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Charle...

      La Louve

    • Et ici toujours sur le même charles fiterman, l’article paru dans l’Huma le 15 mai 1998
      La Louve

      http://www.humanite.fr/1998-05-15_P...

      Parti socialiste

      Charles Fiterman explique son choix
      POINT de presse inhabituel hier au siège du Parti socialiste : le premier secrétaire, François Hollande, accueillait un nouvel adhérent : l’ancien ministre communiste Charles Fiterman. L’occasion pour celui-ci d’exposer les raisons de ce qu’il a présenté comme "un choix lucide et déterminé", découlant de raisons "de fond". Lesquelles ? Il est "depuis plusieurs années convaincu que la situation nouvelle, l’évolution du monde et de la société française justifient que socialistes et communistes, avec d’autres, se retrouvent pour travailler ensemble et vivre ensemble dans des formes modernes, qui ne sont pas forcément copiées du passé et qui ne sont pas synonymes de parti unique". Il se dit donc favorable à la constitution d’une "large formation à vocation majoritaire, réunissant toutes celles et toux ceux qui veulent la transformation sociale progressiste par la réforme démocratique".

      Rappelant que communistes et socialistes sont "deux branches issues d’un même arbre" et considérant que "le projet communiste qui a motivé leur séparation a échoué", l’ancien dirigeant communiste a "tiré les leçons de son expérience", en décidant "individuellement" de rejoindre le PS. Un parti qui, selon lui, "tel qu’il bouge, tel qu’il évolue, est le lieu central, la force principale à partir de laquelle peuvent évoluer les choses dans le sens que nous souhaitons".

      Après un hommage au "gouvernement de la gauche plurielle" qui "fait bouger les choses" et à Lionel Jospin pour "une dimension morale restaurée", Charles Fiterman met l’accent sur ses convictions européennes. Président du Forum Alternatives européennes, il a noté que d’ici quelques mois "les quatre pays les plus peuplés de l’Union européenne pourraient être dirigés par la gauche" : pour lui, "sur ce plan-là aussi, les partis socialistes se situent au céur de la problématique". Invité au Conseil national du PS, il travaillera avec le responsable des questions européennes, Henri Nallet, et n’a pas exclu d’être candidat aux élections européennes. Affirmant n’avoir "ni rancéur ni amertume" à l’égard du PCF, qu’il a quitté "il y a quatre ans" et avec lequel il a "conservé "des relations convenables", il a estimé qu’il y avait sans doute place pour un Parti communiste "à dimension protestataire forte, à sensibilité sociale particulière". Mais "la vie ne conduit pas à revenir en arrière" et, aujourd’hui, "tous les chemins du progressisme mènent au PS". Une appréciation nuancée par François Hollande, qui a souligné qu’il ne fallait pas "interdire les autres routes". Le responsable socialiste a précisé qu’une telle adhésion, signe de "l’ouverture" de son parti, ne relevait d’aucune volonté de "débauchage" ni de "remise en cause des lignes qui sont celles de la gauche française". Car le PS "n’a pas vocation à occuper toute la place et a le respect de ses partenaires".

      L. G.

    • Le Ps est dirigé par un "comité directeur", Fiterman en a-t-il été, ou en est-il, membre ? Par contre d’ex-trostkistes, en sont membre à part entière ! voulez-vous des noms ? deux poids deux mesures qui montrent que venir du PC est un peu particulier, demandez à Juquin, quand il a voulu aller chez les verts !

      CN46400

    • Oulalal
      pour les ex trotskistes tu penses que je les connais bien ; ce sont eux qui m’ont traitée de stalinienne et d’antisémite, complice des crimes de Staline et j’en passe quand j’ai quitté le PS poour rejoindre le PCF --- le PS en est plein, dans sa formule la plus "sociale libérale" - rien que dans l’équipe rapprochée de ROyal il ya en avit 3 ou 4, et n’oublions pas le cas historique de l’ancien premier secrétaire, le Yoyo national, lui c’était carrément du grand lambertisme !!!
      La Louve

  • Voila un texte que je signe des deux mains
    car il contient a mon avis des éléments décisifs de
    ce qui pourrait être l’introduction au débat visant la
    création d’une force politique réellement nouvelle à laquelle
    nous aspirons.

    C.Barbeitos

  • Abonnés absents : Mai 68, le type d’organisation nécessaire , ...

    Copas

    • Lefort oublie de dire que nous étions nombreux à ne pas être d’accord avec le programme commun et contre la candidature Mitterrand dés 1965 .....Mais ce fameux Comité Central nous a fait avaler ce programme et le sieur Mitterrand ....En 1968 la direction du parti nous a téléguidé plus dans une lutte contre les gauchistes de l’époque que contre le pouvoir gaulliste.L’analyse historique exige une réelle autocritique sur ces décisions politiques qui nous ont améné à être la dernière roue du carosse du déroulement historique après 1956 .Lefort,député du fief d’Ivry-Vitry,l’un des fiefs les plus conservateurs du PCF puisqu’il a fourni beaucoup de dirigeants au C.C., évite de critiquer le rôle joué par lui-même et d’autres dans la stratégie perdante du Programme Commun et de la candidature Mitterrand .Dommage pour lui,ce qu’il écrit ne peut être mis sur le dos du mot "communisme" mais plutôt sur ceux qui l’ont mal servi au détriment des intérêts des peuples concernés .Alors camarades le prochain congrès n’enterrera pas ce magnifique mot purifié par des nouveaux militants et dirigeants qui le porteront au plus haut dans l’estime du peuple.

      Lefort a pris sa retraite de député,qu’il écrive ses mémoires et nous explique ses déboires politiques pour se justifier ou se confesser,cela nous servira peut-être ...Mais quel échec en plus de 50 ans de vie politique professionnelle .........

      Le Communisme n’est pas mort car il est présent déjà au coeur du système capitaliste en crise accélèrée et les nouvelles générations s’en emparent et s’en empareront pour faire mentir Lefort qui se rend en rase campagne pour un compromis de "transformation sociale" bidon sans réel contenu idéologique ..Je lui souhaite une bonne retraite malgré ses erreurs de permanent du PCF depuis si longtemps .......Vraiment il faut faire la révolution dans le parti lui-même .....

      Bernard SARTON,section d’Aubagne

    • oui, le PCF deviendra autogestionnaire ou mourra :

      Si aujourd’hui, alors que l’Histoire nous met au pied du mur, nous ne proposons pas au monde du travail de prendre ses affaires en main, et donc, de se donner une organisation pour "garder la main", (c’est-à-dire la "re-prendre" ) , avec tout le peuple (aujourd’hui lassé d’être "libre", c’est-à-dire, prêt à remettre tous les pouvoirs entre les mains d’un monarque de droit capitaliste, faute d’alternative "crédible"), alors, nous aurons laissé le peuple se coucher devant les néo-conservateurs, leurs guerres et tout ce qui s’en suit !

      Résister, c’est "re-fonder" !

      cela passe par la mise en avant de la revendication des revendications : non à l’aliénation capitaliste, donc, quoi donc, si ce n’est "l’autogestion" ?

      Al1d’Nant’

    • est il trop tard pour s’apercevoir de certaines choses oui et non ,ho ce n’est pas une reponse de normand ,mais deja dans les années fin 50et 60 je me suis personnellemnt en tant que communiste heurte aux instance soit disant dirgeantes ,par rapport a leurs prises de positions vis a vis de l’urss de la guerre d’indochine et d’algérie et de la hongrie et même mai 68 d’apres toi que c’est il passé .. et bien j’ai tout bonnement été exclu ,alors lorsque 50années apres ils n’ont toujours rien compris le soit diant parti des travailleurs note au passage qu’aucun ouvriersn’est au bureau central et que les seuls qui allaient au charbon je veux parler des C D H ont ete supprimmés
      il y airait encore beaucoup a dire ,car le parti depuis sa fondation 1921 congres de Tours les cachin ho chi min etc en passant par Thorez Duclos et en finissnt avec Marchais Hue et Buffet chacun a quelque épisode dans l’histoire du parti
      amicalemnt
      j’oubliais ils ont le don de prendre ce qui les arrange de mettre a leur sauce même la commune de Paris en passant par la résistance

    • le communisme n’est pas mort !!!!

      c’est beau d’avoir la foi.

      mais en l’occurence la foi , face à la réalité de ce qu’est devenu le parti ,il faut etre sourd et aveugle pour continuer à faire état d’une telle croyance .

      le fonctionnement du parti jusqu’a des temps recents,son attachement au socialisme réel, sa croyance que tout finirai par s’arranger ont fait les dirigeants du parti.

      jc lefort sa contribution c’est aussi son autocritique ,bien

      mais alors ou on est stupéfait ,c’est l’affirmation que le capitalisme est en crise ,crise finale ?????

      la crise dans ce systeme c’est son serum de jouvence ,c’est sa pertuelle adaptation,

      le socialisme ne connaissait pas de crise dirigeait par les communistes locaux .
      ils avaient tous les moyens et ils sont tombés dans le piége de la course aux armenents.
      résutats hormis les usines d’armements ,une économie exangue,des peuples malheureux et à cela une repression féroce pour ceux qui demandaient des comptes.

      le mot ,le concept communisme a sans doute etait mal servi,mauvais dirigeants pourquoi !!!
      mais par le monde c’est quoi les regimes" ou l’on construit le communisme"
      la chine,le vietnam avec leurs bourses où se font faits les nouveaux milliardaires et ou le peuple travaille sans syndicat ,dans des conditions d’esclaves
      la corée dirigeait au son de l’internationale par des dirigeants "dingues
      cuba avec depuis 50 ans les memes dirigeants ,les lendemains vont etre durs
      le nigaragua il a bien changé daniel ortega
      les mouvements revolutionnaires marxistes sud americains,les farc ,le sentier lumineux à gerber.

      bref partout ou le communisme pour doctrine à dominer ,diriger un pays partout c’est l’echec .

      alors aujourd’hui cela peut aider quand on a milité ,donné son temps, sacrifié sa famille et j’en passe de croire que le communisme n’est pas mort.
      la réalité simplement ,la réalite , partir de la réalité ,certes on pourra trouver beaucoup de fautifs de dirigeants qui se sont trompés ,qui nous ont trompé.
      cela peut etre un jeu pour passer l’hiver au coin du feu .
      mais l’enjeu aujourd’hui c’est de contruire une organisation de l’intelligence à opposer au rouleau compresseur de l’uniformation universel menait par les usa
      demain se seront les municipales ,le dernier point d’appui pour les faibles face au pouvoir d’etat et du patronat.
      j’ai bien peur que le parti y marque sa disparition
      aussi les temps ne sont plus à l’invectives et aux reglements de compte , mais à la construction d’un outil de notre époque , avec l’aide du NET en particulier

      michel J du goélo

    • D’accord d’une certaine manière avec l’esprit de ton texte, concernant les évolutions du PCF depuis les trente glorieuses. OPPORTUNISMES !!! je dirais ça sans cracher dans la soupe, car tout le monde l’a été d’une certaine manière. Du plus intègres au plus cyniques. Ne parlons pas des inconscients prèt à tout les coups, ça existe aussi

      Un exemple : Tous les membres du PC, tels les paysans ont accordé une grande importance à l’éducation de leurs enfants, à l’accès à l’enseignement et à la culture pour eux.
      Chacun n’a eu de cesse que ses enfants "arrivent" à vivre dignement dans une société inhumaine.C’est humain et tout à l’honneur de ses membres.

      Je te rappelle que Marx disait à peu près ceci : si j’avais su que j’allais être un révolutionnaire professionnel, jamais je ne me serais marié et jamais je n’aurais eu d’enfants.

      L’époque actuelle est différente, la crise du capitalisme est majeure quoique l’on en pense. Les guerres impérialistes reviennent dans toute leur horreur et vont peut être atteindre des niveaux d’horreur inégalés.

      Alors que le PCF à survécu à l’insouciance et à l’opportunisme çi dessus évoqué, est-ce vraiment le moment qu’il disparaisse, alors que l’organisation et son idéologie, même mal en point peut encore redémarrer.

      Il est un verrou symbolique que les capitalistes aimerait bien voir sauter. Il ne le crie pas sur les toits bien entendu.

      Ca serait pour des gens de toutes sorte, même parmi les classes bourgeoise, un terrible signe de faiblesse de la résistance populaire, et le rouleau compresseur en france pourrait passer alors à régîme encore plus fort.

      Ceci aussi est important au niveau international. La france est un des terrains de bataille des différents impérialisme bien plus qu’il n’y paraît.
      Exemple : L’acharnement relatif contre Chirac et villepin qui pourrait être commanditer par l’empire alors que d’habitude les capitalistes sépargnent autant qu’ils le peuvent.
      Rome aussi n’avait jamais de pardon pour le moindre de ses ennemis.

      Ne vaut il pas mieux rallumer le feu de l’espoir à partir des braises encore rouge sous la cendre.

      Je ne suis pas d’accord avec ton analyse sur l’Urrss la chine cuba ext. Mais cela serait trop long à développer et je ne suis pas assez armé pour te convaincre en quelques mots.

      Bien à toi

  • Quand un "Français d’en bas" est assez con pour voter contre ses inrérêts, que peut-on faire ?

    Je peux comprendre qu’une caissière de supermarché (Pardon : une hôtesse d’accueil !) n’ait pas envie de voter communiste, je peux comprendre qu’elle s’absienne ou à la rigueur qu’elle vote socialiste, mais qu’elle aille déposer un bulletin de Bayrou ou de Sarkozy me stupéfie.

    Pourtant, certains sont récupérables : mais où sont les voix pour couvrir le brouhaha de la crétinerie (crétinisme ?) ambiante ?

    Oui, le voilà le problème : il n’y a plus au PC un seul intellectuel !!!

    Je sais, à droite, il n’y en a pas non plus, mais eux n’en ont pas besoin : avec leur maudit fric, ils ont même acheté l’apparence de la vérité...

  • Et Bien je suis effaré de l’attaque en sourdine de JCL.
    Ce n’est pas que le PC qui est attaqué.....
    Je suis persuadé que ni les trotskystes, ni la base des coordinations n’ont envie de ça, quoiqu’on en dise.

  • l’analyse de jc lefort-dont je partage quelques passages,me semble trés subjective malgré les références à l’histoire contemporaine : on se demande d’abord pourquoi il n’a pas réagi(au cours de sa longue carriére politique) avant ce camoufflet électoral des derniéres présidentielles ? cela renforce ma conviction que beaucoup trop d’elus pcf cherchaient à refaire le congres de tours à l’envers depuis des décennies...peut etre la soif du pouvoir,consciente ou inconsciente ? je pense au contraire que -malgré les apparences de la situation actuelle,le communisme a un grand avenir ,d’abord au niveau de l’imaginaire qui reste la matrice de l’espoir !!! coller au réel,comme le préconise notre ami,reste de fait totalement social-démocrate :c’est toujours au nom du réalisme qu’il faut calmer les programmes politiques les plus ambitieux ...et le réalisme,c’est toujours celui du capitalisme ! changer la vie,ce n’est pas changer le nom du seul parti politique français qui a toujours symbolisé-malgré ses erreurs,la révolte contre l’ordre établi !!!vive les rebelles. jc van bervesseles .charleville-méziéres.

  • conseil d’ami
     JC LEFORT donne son analyse ; c’est un texte intéressant, abordant des aspects souvent passés sous silence, A DISCUTER
     CN 6400 donne son avis ; accord sur certains points, interrogations sur d’autres
     d’autres donnent des avis intéressants
     mais d’autres se font agressifs, souvent de manière anonyme ; est-ce qu’ils pensent faire avancer ou bien casser toute discussion ?
    Jeanmarc

  • je viens de lire l’article de Lefort ,alors là je rêve ,voila un monsieur qui a vécu du parti mais qui n’en connait pas l’histoire ou alors il est encore comme depuis toujours avec des énormes trous de mémoiresparler de Thorez comme un novateur c’est oublier que Staline l’a choisit car la place était pour DEriot que Duclos a voulu conbattre mais qui a été battu St Denis ,c’est oublier que des députes communiste sont partis et ont rendus leurs cartes lors du pacte de non agression germano sovietique et que pendant la guerre les resistants n’étaient pas tous communiste c’est le STO quia fait que des jeunes gens viennent dans les maquis ou l’on retrouve des espagnols ,juifs,et des allemands question a Mr Lefort que sont devenus les chefs historique de la résisrance communiste Tillion exclu ils ’je parle de l’appareil du parti) lui font les pires miséres Guingoin 1er résistant de france dés 40 appellé le Tito du limousin qui apres guerre est maire de Limoges mais n’oublie pas certaines choses il devient génant alors le parti monte une sale affaire contre lui ,il est soutenu par des résistant de tous bord (Mr Lefort oublie que l’on avait inventé dans les années 50 le mot titisme pour designer une personne peu recommendable ma liste est longue sur ce sujet
    dés 1920 les socialistes et communiste savaient se qui se passait en urss
    Mr Lefort parle de congres mais a chaque fois que quelqu’unéméttais un avis different il etait exlu ,mais Mr Lefort les exclu du parti forme le plus grand parti de france aujourd’hui
    pour finir car je crois avoir beaucoup de chose a dire sur le sujet il y a longtemps que vous vous êtes éloignés du peuple les permanents ’beaucoup de trops vote toujours pour la même chose ...leur bulletin de salaire
    et pour finir vous avez supprimés les C D H c’est peu dire
    en conclusion vous serez remplacés par un nouveau parti et qui sera vraiment a gauche

    je suis sur que j’oublie beaucoup de choses ,mais je suis tout disposé a répondre a toutes question

  • UN PoéME transformationel collage épique et historique à partir de collages respectant la progression du texte Presque de LEFORT

    L’HISTOIRE DE NOTRE MÔSIEUR "PARTI" DANS SES REVES :

    La grande bourgeoisie ne s’effarouche pas d’une présence majoritairement socialiste à la direction des affaires publiques.
    Notre parti est reconnu pour défendre le peuple mais pas pour accéder aux plus hautes fonctions de l’Etat.
    la discussion se focalise principalement sur les questions de la « morale »
    Ces modifications majeures arrivent enfin mais trop tard
    Nous sommes certes plus « présentables » mais trop tardivement
    on s’est ouvert sur la vie que très tard
    A n’y plus rien comprendre. A en avoir le mal de mer devant l’absence de lisibilité et de cohérence globale.
    Nous sommes en errance. On avance on meurt. On recule on meurt.
    Le passé éclaire à condition de s’en servir

    Deux grandes périodes dans la vie et l’histoire de notre parti.
    Dans les deux cas rapidement évoqués ci-dessus on peut tirer au moins une leçon : à chaque fois qu’il s’est détaché de la matrice soviétique pour s’ancrer dans les réalités concrètes et s’ouvrir à l’union, le PCF a joué son rôle et a été reconnu comme tel : utile.

    la réponse qu’il devait donner fut inadaptée.
    Elle était importée pour l’essentiel de l’étranger.
    plus les résultats électoraux étaient mauvais, plus le parti se recroquevillait sur lui

    En vase clos l’air du large ne vous saisit jamais.

    Mais le temps produisait des réalités nouvelles. Le capitalisme entrait dans une crise profonde face à laquelle il apportait ses propres solutions

    Une Europe nouvelle se construisait
    La globalisation produisait ses effets dévastateurs

    Mais les mains du parti n’avaient plus prise sur ce réel
    Et en pareil cas, c’est la chute inexorable

    Beaucoup de débats agitent aujourd’hui le parti communiste
    Ils vont cependant, et c’est normal, dans tous les sens

    Le problème premier est, comme je le crois, un retour aux sources de la réalité actuelle alors il faut prendre en compte toute la réalité.

    Cela suppose une analyse fine du capitalisme mondialisé actuel. Cela induit de produire un projet et une stratégie en conséquence. qui manque le plus.

    Des problèmes nouveaux se posent ou se révèlent
    Ces problèmes nouveaux appellent des réponses elles-mêmes nouvelles
    Le retour du politique partout, qui a été singulièrement valorisé par Sarkozy, n’a pas éloigné les électeurs des urnes. Au contraire !

    L’ancrage sur les réalités actuelles est une donnée incontournable. Mais dans les réalités actuelles il y a aussi l’état des consciences.

    Est-ce que notre appellation de « parti communiste » est toujours adaptée aux réalités
    voilà un nom que l’histoire a tué.

    L’histoire du « socialisme réel » animé par les partis communistes et ce qu’il en est advenu a planté une fois pour toutes ce nom. C’est fini.

    On ne peut pas faire du neuf avec du vieux

    L’heure est à l’audace politique. L’horloge de la vie nous invite à créer un parti de transformation sociale à notre initiative et avec d’autres, hors tout esprit de ralliement. Un nouveau parti démocratique de transformation sociale qui se construise en posant toutes les cartes des réalités contemporaines sur la table.

    L’espace politique existe pour aller dans cette voie
    Il s’agit de plonger nos racines dans le présent fertile

    C’est parce que nous n’osons pas que les choses sont difficiles .

    Popol aussi est un poète !

    • NON le PCf n’est pas mort car tant qu’il y aura de l’exploitation de l’homme pour le profit ,ily aura de l’avenir pour le parti communiste et ce ne sont pas des elus en mal de reconnaissance qui décréteront de son avenir .

      C’est déjà une premiere chose .

      Deuxiemement , je n’ai pas honte de notre histoire , je n’ai pas honte de ceux qui se sont fait fusiller pour avoir dit non en 40 ,et des milliers de FTP qui au nom de ces idéaux ont su relever la tête et payer très cher leur volontés de bouter le nazisme et les collabos de Vichy dehors .

      Troisiemement , je n’ai pas honte des ministres et des députés communistes de la liberation avec les nationnalisations d’EDF de la SNCF et pour moi paysans, le statut du fermage et du matayage .

      Enfin, je n’ai pas honte de George Marchais ,quand en 1981 il avait des doutes sur l’experience Miterrandienne disant même que le parti ferait tout pour rendre cette experience la moins douloureuse possible pour les gens .

      Et je n’ai pas honte de MG Buffet ministre de la jeunesse et des sports qui a notament initié la lutte contre de dopage et de son action pour démocratiser encore plus le sport , comme je n’ai pas honte de sa campagne electorale de ce début d’année.

      Ce sont nos jeunes militants qui ont raison : jamais le parti n’a eu autant matiere à exister car il est le ferment de toute les luttes .

      Moi non plus je ne porte pas de cravate , je sent souvent la bouse de vache ,et pourtant je suis un responsable syndical et politique car le parti :ce n’est pas paraitre ,MAIS ETRE.

      Je fait parti de ceux -même si certains en décrète la fin - qui le feront vivre en le mettant au service du peuple ,:les idéaux communistes ne sont qu’a leurs jeunesses, les décennies à venir seront terribles pour les peuples et nos théorries jamais autant d’actualité ;même si l’on doit y laisser la vie -nous qui sommes conscients des enjeux- la bataille doit être menée pour que les générations futures ne puissent pas faire un jour le procès de ces anciens qui ont laisser faire l’inaxeptable.

      Par contre j’ai honte de ces patriarches elus par des militants trop confiants et qui aujourd’hui veulent les trahir !

      JEAN CLAUDE DEPOIL

  • IL PARAÎT QU’ON PEUT EXPRIMER SON AVIS...

    ... en tant que militant communiste encarté, dans le débat sur l’avenir du parti... Je n’en suis pas si sûr, car je vois qu’on insulte, invective, discrédite systématiquement sans nécessairement apporter beaucoup d’éléments au débat.

    Pourtant, même si Jean-Claude LEFORT est criticable, il n’y a pas de raison de ne pas écouter ce qu’il dit. Moi, j’apprécie sa démarche qui n’est pas "événementielle" mais "essentiellement historique". J’apprécie qu’on ne cherche pas des boucs émissaires, mais à partir d’où notre démarche nous conduit où nous en sommes. Je pense qu’effectivement c’est dans ce terreau historico-politique qu’il faut chercher et je pense que sa critique du Programme commun et de la stratégie soumise à lui est pertinente pour les raisons notamment qu’il exprime sur la conception même, sur l’effet de virginisation qu’il a pour le PS et sur notre décrédibilisation concommitente.

    Mais je crois aussi que ce qu’il dit du 17° Congrès de 1964 explique aussi le PCG et 1981, début de notre "longue fin". D’ailleurs, pour moi, 1981 n’est qu’une étape, et je me souviens que nous avions mal ressenti notre échec des législatives de 1978 où nous pensions convertir nos conquêtes municipales en députés plus nombreux.
    Je partage encore l’idée que depuis le 22° Congrès, on avance à l’aveugle... et qu’on n’est donc plus un parti révolutionnaire, c’est à dire capable d’aider à accoucher la transformation sociale, comme nous l’avions été pour le Front Populaire et pour la Résistance et la Libération...

    Par contre, sa pétition de principe condamnant tous les "re" et aussi annonçant la fin du parti assimilée à la fin du cycle (avec l’idée de laquelle je suis d’accord), cela ne me paraît pas démontré et forcément crédible. Là où je pense qu’il y a 2 idées très fortes, c’est dans l’articulation de nos propositions Monde-Europe-France et sur ce qu’on appelle la solidarité internationale.

    Dernière chose que je partage dans la contribution de JCL, sa conclusion sur un mot de Sénèque : "Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas que les choses sont difficiles".

    Ciao et fraternité,

    NOSE DE CHAMPAGNE