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TF1, Le Pen et la déception

Publie le samedi 13 janvier 2007 par Open-Publishing
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« Pour suivre ce qui se passe sur le plan politique avec le Front national, vous êtes obligés de regarder TF1. Vous n’avez pas le choix. Vous ne voulez pas regarder cette chaîne de télévision, mais vous devez cependant le faire. Je ne veux d’ailleurs pas dire que TF1 est la cause du Front national : c’est l’ensemble calendaire que constituent les industries de programmes, dont TF1 est en France le premier représentant, qui forme un nouveau dispositif d’organisation du nous dont le développement est déceptif _ et cette déceptivité est un élément essentiel et premier de ce vote. Même si ce n’est pas le seul, il conditionne tous les autres. Les audiences produites par les industries culturelles ne forment pas un nous qui produit de la philia, qui crée du désir. Ce « nous », s’il existe, aurait plutôt tendance à produire de la haine et du dégoût _ et d’abord du dégoût de soi. »

(Bernard Stiegler _ Aimer, s’aimer, nous aimer)

Un mot sur ce sentiment déceptif.

On ne peut comparer la déception envers un programme politique et celle envers un programme télévisé. (D’ailleurs, ce n’est pas ce que fait Stiegler)

En effet, l’électeur n’est pas un consommateur. Un vote ne s’achète pas, en principe. Le vote n’est pas une marchandise.

Voter est un droit et un devoir.

Donc, on ne peut pas se dire : « J’ai voté pour untel. Il m’a déçu : changeons de crèmerie ».

Le vote est un choix entre des possibilités restreintes. Jamais idéales.

Franchement, Chirac, il vous a VRAIMENT déçu ?

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