Accueil > TOUS CONTRE LE CONGRES HONTEUX DE TOULOUSE
Appel de l’Association France Palestine Solidarite :
PROTESTEZ !
http://www.toulouse-palestine.org/
La lettre ci-dessous est une lettre de protestation contre le congrès « La place de l’enfant dans l’espace du conflit », prévu pour les 21/23 mars, parrainé par le ministère des affaires étrangères d’Israël, mais aussi par la mairie de Toulouse et les ministères de Douste Blazy et de Nicole Guedj. Le programme [1] est clair : il sera surtout question du ‘conflit’ israélo-palestinien et dans ce conflit exclusivement des victimes israéliennes. Les centaines d’enfants Palestiniens tués, souvent de sang froid, les centaines d’enfants prisonniers, les milliers de blessés, les centaines de milliers d’enfants vivant dans la violence et la misère de l’occupation militaire sont purement et simplement ignorés, occultés. Cette sorte de négationnisme est scandaleux mais pas surprenant venant d’Israël, il est intolérable que des instances françaises s’y associent. Nous appelons toutes les personnes qui rejettent la politique coloniale israélienne, ou simplement éprises d’équité, à protester contre les organisateurs de cette rencontre, qui devrait être purement et simplement annulée.
A cet effet, nous vous proposons un modèle de lettre à copier, signer et envoyer au Maire de Toulouse, aux Ministres Douste-Blazy, Nicole Guedj et Simone Veil et aux autres organisateurs et participants [2] de cette mascarade.
A diffuser très largement...
Monsieur (Madame),
J’ai appris la tenue (au Centre Pierre Baudis) d’un congrès franco-israélien de victimologie qui se tiendra du 21 au 23 mars et co-organisé par la ville de TOULOUSE et les autorités ministérielles françaises et israéliennes. Vous avez à votre disposition le programme détaillé de ce congrès.
C’est avec une grande satisfaction que j’aurais accueilli un congrès international consacré à « La place de l’enfant dans l’espace du conflit » si ce congrès n’était pas terni par le sectarisme et l’unilatéralisme.
Le programme du congrès est à la fois choquant et inquiétant ; ainsi, le gouvernement français, des médecins et la Mairie de Toulouse s’associent au Ministère des affaires étrangères israélien pour cautionner une opération de propagande, de manipulation et une instrumentalisation des victimes.
Les enfants victimes directes ou indirectes des multiples conflits qui ensanglantent les continents seront à peine mentionnés lors de ces rencontres. Les thèmes tournent presque entièrement autour du conflit israélo-palestinien. Mais, pour parler de ce conflit, le " congrès " ne respecte aucune déontologie et ne satisfait à aucune exigence éthique, tant humanitaire que médicale.
Son programme révèle un traitement univoque, injuste et biaisé de la souffrance des enfants : les effets de la guerre et du conflit sur les enfants israéliens sont mis en avant-plan alors que les conséquences de cette guerre et de l’occupation sur les enfants palestiniens sont passées sous silence.
La précarité, la sous alimentation, l’absence de structures éducatives permanentes et la ghettoïsation forcée, engendrées par l’occupation israélienne, sont totalement occultées.
Savez-vous, Monsieur (Madame), que des enfants palestiniens sont kidnappés sur le chemin de l’école ou chez eux pour se retrouver dans les geôles israéliennes ; ils y sont traités de la même manière que les adultes ; les pratiques de torture et les traitements cruels, inhumains et dégradants incluant des techniques psychologiques (usage de l’isolement ou des pressions pour faire des enfants des collaborateurs) sont monnaies courantes ?
Savez-vous Monsieur (Madame) que des enfants sont empêchés, par les innombrables check points et les chars bloquant les routes, d’aller à leurs écoles ?
Savez-vous, Monsieur (Madame), que le mur de la honte partage en deux de nombreux villages palestiniens, empêche l’accès aux cliniques et aux hôpitaux et oblige, dans de nombreux cas, l’enfant palestinien à attendre plusieurs heures avant l’ouverture des points de passage pour se rendre à son école ?
Pour construire ce mur, les israéliens ont déraciné des milliers d’arbres,démoli des milliers de mètres de tuyaux d’irrigation et détruit des centaines de milliers d’ares de terres agricoles. Ce mur illégal a plongé les parents de ces enfants dans une extrême précarité frôlant la famine.
La mort guette l’enfant palestinien en tout lieu et à tout instant. Savez vous combien d’enfants ont été tués depuis le déclenchement de la deuxième Intifada ? Pour cela je vous invite à consulter les statistiques fournies par B’Tselem, organisation israélienne des droits humains, par le Croissant Rouge, par le Groupe de Contrôle Palestinien des droits de l’homme ou encore par les différents témoignages des O.N.G présents sur le terrain.
Qui connaît le nombre exact des enfants palestiniens qui ont été blessés et dont certains sont restés handicapés à vie ? Reçoivent-ils des soins adéquats ?
Dans quel état psychologique peut se trouver un enfant qui assiste à la destruction de sa maison, à l’humiliation permanente de ses parents, à l’arrachage de son olivier, au bombardement de son école ou à la prise d’assaut de sa maison au milieu de la nuit par une armée d’occupation brutale ? Vous êtes-vous posé cette question ?
Ce congrès occulte complètement la souffrance de l’enfant palestinien ; pire : il cherche clairement à établir, conformément à la désinformation constante des instances israéliennes, que les palestiniens sont l’unique cause de la violence dans la région et que les victimes israéliennes de l’Intifada sont les victimes " éternelles " de l’antisémitisme, et non la conséquence directe et unique de la colonisation des terres palestiniennes et de l’éviction de leurs habitants légitimes.
Monsieur(Madame), je ne doute nullement de votre attention aux souffrances du peuple palestinien ; c’est pourquoi je tenais à vous faire part du caractère d’un tel congrès, à la fois contraire aux règles scientifiques d’analyse complète d’une situation, aux règles médicales d’attention à toutes les victimes(je vous rappelle, en note, quelques stipulations du code de déontologie médicale) et d’information objective sur une situation politique, dont nul aujourd’hui ne peut ignorer les causes.
Je tiens, en outre, à vous souligner la situation catastrophique de l’enfant palestinien et la manipulation de la souffrance des victimes que représente cette rencontre scandaleuse ; demain vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas.
En soutenant ce congrès propagandiste, la municipalité de Toulouse apporte, Monsieur (Madame), son soutien à un gouvernement accusé de graves atteintes aux droits de l’homme et de l’enfant, et à une armée d’occupation qui a perdu son code moral ; elle devient ainsi, par le fait, complice de crimes qu’à titre personnel vous condamnez certainement.
Au nom de tous les enfants qui souffrent des conséquences de la guerre et des conflits, qu’ils soient israéliens, palestiniens ou autres, je fais appel à votre conscience et je vous prie d’annuler votre soutien à ce congrès.
En vous assurant de ma pleine attention à toute initiative que vous saurez impulser en ce sens, je vous prie d’agréer, Monsieur (Madame), l’assurance de ma plus respectueuse considération.
Signature :
N.B. Code de déontologie médicale
Article 7
Le médecin doit écouter, examiner, conseiller ou soigner avec la même conscience toutes les personnes, quels que soient leur origine, leurs mœurs et leur situation de famille, leur appartenance ou leur non-appartenance à une ethnie, une nation ou une religion déterminée, leur handicap ou leur état de santé, leur réputation ou les sentiments qu’il peut éprouver à leur égard.
Article 9
Tout médecin qui se trouve en présence d’un malade ou d’un blessé en péril ou, informé qu’un malade ou un blessé est en péril, doit lui porter assistance ou s’assurer qu’il reçoit les soins nécessaires.
article 20
Le médecin doit veiller à l’usage qui est fait de son nom, de sa qualité ou de ses déclarations. Il ne doit pas tolérer que les organismes, publics ou privés, où il exerce ou auxquels il prête son concours utilisent à des fins publicitaires son nom ou son activité professionnelle.
[1] Programme de "La place de l’enfant dans l’espace
du conflit"
http://www.toulouse-palestine.org/doc/bulletin/050308.html#1
[2] Liste non exhaustive des organisateurs et
participants du congrès de Toulouse
M. Philippe DOUSTE-BLAZYMinistre de la santé8, Avenue de Ségur 75007 PARISpdouste-blazy@assemblee-nationale.fr ,webmaster@sante.gouv.frou sur le siteNicole GUEDJSecrétaire d’Etat aux droits des victimes13, place Vendôme75042 Paris Cedex 01Nicole.guedj@justice.gouv.frM. Jean-Luc MOUDENCMaire de ToulousePlace du Capitole31000 ToulouseMarie-Yvonne Douste BlazyPossiblementService de cardiologie pédiatriqueHôpital Necker Enfants maladesR. Cario (Pau)Robert CarioUFR Droit Avenue du Doyen Poplawski 64000 PauOU APAVIM 41 rue Bonado 64000 PAUrobert.cario@univ-pau.frGilbert Vila (ParisCENTRE MEDICO-PSYCHOLOGIQUE23, RUE TIPHAINE - 75 PARIS 15EMEE. Ghozlan (OSE France)Eric GhozlanOSE65 rue Danton 91210 Draveileric.ghozlan.ose@wanadoo.frL. Schmitt (TLS)Laurent SchmittCHR Service Psychiatriepl Doct Baylac 31300 TOULOUSEPh BIRMES (TLS)Philippe BirmesService Universitaire de psychiatrie et psychologiemédicaleHôpital Purpan-Casselardit,CHU, ToulouseD. COPPIN (TLS)Dr. Dominique COPPINSAU, CHU Rangueil, 1, av Jean-Poulhès,31403 Toulouse cedex 4COPPIN.D@chu-toulouse.frH. Juchet (TLS)Dr. Henry JuchetCHU Rangueil1, av Jean-Poulhès,31403 Toulouse cedex 4juchet.h@chu-toulouse.frD. Lauque (TLS)Pr Dominique LAUQUESAU, HOPITAL DE PURPANCHU, Pl. DU DOCTEUR BAYLACF-31059 TOULOUSElauque.d@chu-toulouse.frJ Ph Raynaud (TLS)Dr. Jean-Philippe RaynaudINSERM U558Faculté de Médecine37, Allées Jules-Guesde31073 TOULOUSE CEDEX 7ou mieuxService Universitaire de Psychiatrie de l’Enfant etde l’AdolescentHôpital La GravePlace Lange31059 Toulouse Cedex 9S. Bourdet-Loubère (TLS)Sylvie Bordet-LoubèreCERPP, Université Toulouse Mirail5 Allées Antonio Machado31058 ToulouseH. Granjean (TLS)Dr. Hélène GranjeanINSERM U 558Faculté de médecine37, allée Jules Guesde31073 TOULOUSE CedexP. Kieusseian (Paris)Paul Kieusseian27 rue Lasserre92130 ISSY LES MOULINEAUXCh Hervé (Paris)Pr. Christian HervéLaboratoire d’Éthique Médicale et Santé PubliqueFaculté de Médecine de Necker-Enfants-MaladesUniversité René Descartes156 rue du Vaugirard75730 PARIS Cedex 15Herve@necker.frS. Zucca (Paris)Sylvie Quesemand ZuccaRéseau Souffrance et précaritéHôpital Esquirol57, Rue du Maréchal Leclerc94413 St MauriceD. Cremniter (Paris)Dr. Didier CremniterHôpital Henri MondorService de Psychiatrie51,Av du Maréchal de-Lattre-de-Tassigny94010 CRETEILJP Benais (Paris)Jean-Pierre BenaisDr J.P. BENAISUrgences Médico-JudiciairesHôpital Jean Verdier 93140 BONDYG. Lopez (Paris)Dr Gérard LopezInstitut de Victimologie131, rue de Saussure75017 ParisMC Mouren (Paris)Marie-Christine MOUREN-SIMEONIHôpital Robert DebréService psychopathologie de l’enfant et del’adolescent48, boulevard Serunier - 75019 PARISmarie-christine.mouren-simeoni@rdb.ap-hop.paris.frL. LarengPr Louis LarengInstitut Européen de TélémédecineCHU Hôtel Dieu St Jacques31052 Toulouse Cedex