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Dans le cadre de sa journée de commémoration critique, notre syndicat recevra :
Sara Llorca
qui nous fera lecture de quelques textes, lettres ou poèmes, écrits par des socialistes, syndicalistes ou anarchistes à la veille ou dans les premiers jours d’entrée en guerre.
Voici le jeu des quelques questions auquel elle a accepté de se prêter :
SUB : Il est prévu au programme que vous lisiez quelques textes et citations, qui ne sont pas du registre théâtral classique, comment abordez-vous cette écriture ?
Sara Llorca : « Je suis très intéressée par toutes les formes d’écriture. Lorsque j’étais élève comédienne, j’ai travaillé sur les discours (Malraux, Rosa Luxembourg, Louise Michel, etc...). C’est un très bon exercice. Et tout ce qui touche au réel est très excitant pour un acteur. »
SUB : Le sujet de cette journée de commémoration critique est donc : « l’antimilitarisme et l’antipatriotisme », cela fait-il écho à quelque chose qui d’une manière ou d’une autre pourrait vous toucher ?
Sara Llorca : « Je reviens, il y a peu, d’un voyage très marquant au Liban. Je crois que ces mots-là résonnent mieux pour moi, aujourd’hui. Je pense au communautarisme. A ce qu’on appelle "l’identité nationale". Là-bas, ce sont des notions explosives... »
SUB : La guerre de 14/18, pour vous c’est … ?
Sara Llorca : « Spartakus, Dada … »
SUB : Cette année en cours, est une grande année commémorative dans l’édition, en trouve-t-on trace dans le théâtre ? Si oui sous quelle forme ? Si non, à votre avis pourquoi ?
Sara Llorca : « Pas à ma connaissance. Je pense que le théâtre n’a pas besoin d’un anniversaire pour en parler. Il ne cesse de parler des guerres, de façon transversale. »
SUB : Je crois savoir, qu’un certain nombre de textes vous ont été soumis, pour que vous puissiez choisir ceux qu’il vous plairait d’interpréter. Pouvez-vous nous indiquer ce qui pourrait motiver vos choix ?
Sara Llorca : « Jaurès et Rosa Luxembourg. Je veux approfondir ma connaissance à leur sujet. »
SUB : La distance au public dans ce type de rencontres est particulièrement « courte ». Cela prend-t-il du sens dans votre travail en général ?
Sara Llorca : « Enormément ! C’est un exercice très difficile. Ce qui est difficile me passionne d’emblée. »
SUB : Enfin, le temps de lecture, environ ½ heure, et un public venu dans d’autres conditions que celle d’assister à un spectacle théâtral , ne rend-t-il pas l’exercice difficile, voire périlleux ?
Sara Llorca : « Je ne sais pas. On verra bien. »
Le reste du programme :
http://www.cnt-f.org/subrp/spip.php?article586
Sara Llorca
Comédienne et metteur en scène. Elle a été formée au jeu par son père Denis Llorca. En 2006, elle entre au Conservatoire national d’art dramatique de Paris, dans la classe de Dominique Valadié. Elle joue ensuite sous la direction de David Lescot (Nos Occupations, D.Lescot), Elisabeth Chailloux (Phèdre, Sénèque), David Bobée (Roméo et Juliette, Shakespeare), Wajdi Mouawad (Des Femmes : Antigone et Electre, Sophocle), Georges Werler et Michel Bouquet (Le Malade imaginaire, Molière), Jacques Lassalle (La Visite au père de Scimmelpfennig)…
Par ailleurs, elle fonde sa compagnie, le Hasard Objectif avec le scénographe Charles Vitez. Ils montent ensemble Tambours dans la nuit de Brecht, Les Deux nobles cousins de Shakespeare et Théâtre à la campagne de David Lescot."