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Total : les syndicats prêts à "tenir jusqu’à l’ouverture de négociations"

Publie le vendredi 20 mai 2005 par Open-Publishing

Les syndicats de Total n’entendent pas céder face à l’intransigeance de la direction et affirment pouvoir bloquer les raffineries "jusqu’à l’ouverture de négociations sur les salaires et l’emploi", selon la CGT qui laisse planer la menace d’une pénurie de carburant.

Le mouvement a été lancé lundi dernier par FO, la CGT, la CFDT, et Sud pour exiger des compensations pour le travail du lundi de Pentecôte. Il concerne les raffineries de Gonfreville (Seine-Maritime), Donges (Loire-Atlantique), Fezin (Rhône), Grandpuit (Seine-et-Marne) et La Mède (Bouches-du-Rhône).

Le groupe Total possède 6 des 12 raffineries de l’Hexagone. De source syndicale, cinq des six raffineries du groupe étaient à l’arrêt ou sur le point de l’être vendredi matin.

Mais la direction refuse d’ouvrir des discussions. "Le conflit durera tant qu’elle n’entamera pas des négociations sur les salaires et l’emploi" a déclaré vendredi à l’Associated Press Carlos Morera, secrétaire fédéral de la CGT-Chimie.

"Chez Total, les actions sont menées depuis plusieurs mois. Il y a eu des actions avec un jour de grève par mois. Et le lundi de Pentecôte a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase" a-t-il ajouté.

Selon lui, "face à l’arrogance de ce groupe qui déclare des milliards de profits, fait des grand-messes avec les actionnaires, et laisse ses salariés dans la précarité, nous ne pouvions pas faire autrement que de passer à la vitesse supérieure".

De source syndicale, Total affiche un bénéfice net de près de 3 milliards d’euros pour le premier trimestre 2005.

"Si la direction persiste à refuser de discuter, elle prendra le risque non seulement d’une pénurie de carburant, mais également de blocage dans tous les secteurs industriels qui utilisent des hydrocarbures ou des produits qui en sont issus" a-t-il affirmé.

"Sans contact et sans dialogue avec la direction, on arrivera à rien. Les gens sont en colère et lundi ça risque d’être très chaud s’il n’y a toujours rien" a souligné de son côté François Pelegrina, de la CFDT. (AP)