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Toulouse répond à l’appel pour un nouveau parti

Publie le vendredi 15 février 2008 par Open-Publishing
9 commentaires

Mardi 5 février, 140 personnes se sont réunies à Toulouse pour échanger sur le nouveau parti anticapitaliste avec la section locale de la LCR et Olivier Besancenot.

Après une journée passée à la rencontre des habitants des quartiers populaires, en compagnie des militants de la liste « Debout ! », conduite par Myriam Martin, Olivier Besancenot a participé, en fin d’après-midi, à une réunion sur le nouveau parti anticapitaliste au local de la LCR.

Convoquée deux ou trois jours auparavant sur invitation personnelle et sans annonce publique, dans une période militante intense, cette initiative a connu un succès numérique important. 140 personnes, dont seulement une vingtaine de militants de la LCR, ont débattu pendant plus de deux heures de la proposition, largement adoptée lors du dernier congrès de la LCR, de construire un nouveau parti anticapitaliste. L’invitation stipulait bien que c’était une réunion s’inscrivant dans le processus constituant ; le débat a largement tenu ses promesses.

La salle était composée d’un public varié et populaire, de salariés du privé, du public, de chômeurs, de jeunes. En revanche, peu de personnes issues de l’immigration post-coloniale. Pour l’essentiel, il s’agissait de nouvelles et de nouveaux venus en politique, bien que des militants issus de la mouvance libertaire, du Parti communiste, des antilibéraux, et même du Parti socialiste, se soient exprimés. Le fait notable, c’est le grand respect des uns et des autres et l’absence de donneurs de leçon ou de militants engoncés dans leurs certitudes. Un vrai travail d’élaboration.

Les questions discutées portaient sur le positionnement politique du nouveau parti anticapitaliste, son fonctionnement et le processus constituant. L’indépendance vis-à-vis du PS est l’élément central. L’autre aspiration, la plus forte, est que ce parti soit le porte-voix des luttes. C’est l’absence d’un outil de lutte face à cette droite de combat qui motive les participants à s’engager dans le processus. Peu de débat sur la nature révolutionnaire du parti, si ce n’est pour dire qu’on voulait un parti qui n’accepterait pas de compromis, qui ne braderait pas les revendications et qui voulait changer radicalement cette société, par la remise en cause de la propriété privée des moyens de production.

Les questions démocratiques et de fonctionnement – maîtriser la représentation, être attentif aux opportunistes, pour éviter le carriérisme ou la bureaucratisation – ont aussi largement été abordées. Quant à la place de la Ligue dans le processus, les intervenants ont plutôt salué son initiative qu’interroger sa capacité à vraiment se transformer et à laisser de la place aux nouveaux arrivants. Les questions de fonctionnement – rythme, formation, contrôle, démocratie – ont aussi occupé une partie de la soirée.

À la fin de la soirée, une information sur le fonctionnement de la LCR a permis à près de 80 personnes de laisser leurs contacts. Un moment chaleureux et passionnant, où tout le monde a eu le sentiment qu’il se passait quelque chose, qu’on était entré dans la phase du possible pour la construction de cette nouvelle force.

Rouge 14 Février

Messages

  • Les militants de la LCR n’ont évidemment aucune certitude sinon d’avoir raison.

    • C’est celui qui dit qui y’est ! Dommage que tu restes à ce niveau de reflexion. La LCR va devellopper un processus large de discussion avec tout les militants et tout les citoyens qui se retrouvent sur l’idée de la necessité de fonder un parti indépendant du PS et radicalement tourné vers une alternative au capitalisme. Tu devrais y participer et tu pourras à ce moment éprouver ta conviction que les militants de la Ligue sont sûre d’avoir raison sur toute la ligne.

      Flo.

    • Mais l’idée d’un nouveau parti est-elle pertinente ?...

      Ca fait combien de fois depuis un siècle que l’on crée un "nouveau parti pour réfléchir sur la manière de renverser le capitalisme" ? Et quel enseignements peut-on en tirer ?

      Cette question bien sur vous ne vous la posez pas. Parce qu’elle n’est probablement pas importante. Et si on vous la pose, on est soit de droite, soit un "donneur de leçon".

    • "Mais l’idée d’un nouveau parti est-elle pertinente ?...

      Ca fait combien de fois depuis un siècle que l’on crée un "nouveau parti pour réfléchir sur la manière de renverser le capitalisme" ? Et quel enseignements peut-on en tirer ?

      Cette question bien sur vous ne vous la posez pas. Parce qu’elle n’est probablement pas importante. Et si on vous la pose, on est soit de droite, soit un "donneur de leçon"."

      Tu n’es pas droite ni donneur de leçon, tu es un menchevik

    •  ?????????????????????????????????????

      C’est n’importe quoi. Tu emplois des termes dont tu ne connais pas le sens. A mon époque, la Ligue avait des écoles de formation plus performantes.

    • Franchement moi, je me la pose la question depuis longtemps.

      Depuis l’élection de Sarkosy et la déroute de la gauche plurielle, réformiste, je crois qu’il faut agir ensemble. Que ce soit pour une lutte locale, ou nationale, on est plus efficace avec des actions collectives. Agir avec des camarades de confiance, faire des bilans ensemble, se former, créer des solidarités, bon, ça s’appelle comme on veut, parti, mouvement ou autre, mais c’est utile pour supporter et espérer. Vivre mieux aussi sans doute.

      Maintenant, pourquoi un nouveau parti et pas ceux qui existent ? Si LO, le PC et d’autres vraiment de gauche proposent de se dissoudre dans un nouveau parti, de me donner la parole pour fonder un nouveau parti, comme la LCR, ça ferait tout de suite plus de monde, et des débats encore plus riches. C’est pas encore le cas.

      Et puis, les militants de la LCR on connait tous un peu. Il y a de très bons, bons, et moins bons. Moi, je vois des gens d’origine très diverses qui se posent la même question, et se disent si je dois m’engager, c’est pas dans la LCR, mais un nouveau parti, avec ses militants d’origine et d’expérience diverse, c’est une belle aventure. Je me sens aussi une responsabilité. En plus envie de tenter le coup.

      Mais je ne reprocherai à aucun de mes amis ou camarades de ne pas me suivre. Faudra, pour faire la révolution, organiser des centaines de milliers de personnes. Aucune chance avant un moment. Les partis, en France, ont tellement déçu : électoralistes, réformistes ou sectaires. On sera au départ que des dizaines de millers, ça fait pas le compte. Mais si on travaille bien, programme pour le socialisme, fonctionnement démocratique, ce sera nouveau. Je vivrai mieux, on résistera mieux et autour de moi, je sais que beaucoup apprendront la leçon.

      Bon, que chacun prenne son chemin, à son rythme.
      Alain

    • Cette question bien sur vous ne vous la posez pas. Parce qu’elle n’est probablement pas importante.(sur la nécessité d’un parti)

      Je ne pense pas .

      Il suffit de farfouiller un peu pour voir que dans leurs débats la question d’un parti a fait plus que d’être abordée.

      Les conceptions diverses et variées ont été abordées. Sous le vocable parti il y a des choses tellement différentes qu’elles ne sont pas de même nature.

      Il faut donc prendre distance avec des interprétations à l’emporte-pièce et caricaturales.

    • Cà me rappelle le comportement d’un nabot censé représenter tout les Français.

    • "(.....) L’idée, c’est de regrouper toutes celles et tous ceux qui veulent réfléchir à ce que pourrait être le Socialisme du XXIe siècle, un pacte clairement anticapitaliste pour révolutionner la société et agir sur des questions très pragmatiques comme l’augmentation des salaires, l’interdiction des licenciements, le développement du service public. Tout ce qui se passe avec la crise financière internationale me donne au moins raison sur la volonté de poser le problème. (.....) La Gauche, aujourd’hui, n’a pas besoin d’un leader populaire mais d’être présente, d’avoir des idées, des propositions radicales pour résister face à Sarkozy et au Medef. (.....) Et pas cette Gauche qui a été absente depuis l’élection de Sarkozy sur des questions cruciales comme le logement social, la défense des régimes spéciaux, la dénonciation des centres de rétention ou la Loi sur l’autonomie des universités. (.....)"

      Extraits de l’interview d’Olivier Besancenot, publiée le 25 janvier 2008 dans le quotidien Métro.