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Tous avec eux : les salariés de Continental manifestent à Reims
Publie le lundi 16 mars 2009 par Open-Publishing2 commentaires
Clairoix : les salariés de Continental manifestent à Reims
Les salariés sont arrivés en car devant l’hôtel où se déroule un comité d’entreprise. L’équipementier allemand compte fermer son usine de pneumatiques de Clairoix (Oise), qui emploie 1.120 salariés.
Plusieurs centaines de salariés de l’usine Continental de Clairoix (Oise), dont l’équipementier automobile allemand a annoncé la fermeture prochaine de l’usine manifestent ce lundi 16 mars devant un hôtel de Reims où doit se dérouler un CCE de l’entreprise.
"L’ordre du jour, c’est la colère", a déclaré Antonio Da Costa, secrétaire CFTC du comité d’entreprise de Clairoix, qui emploie 1.120 salariés, évoquant des "gens irresponsables" et des "financiers voyous".
Pas de retour en arrière
"Le slogan ’travailler plus pour gagner plus’ de Nicolas Sarkozy, auquel beaucoup d’entre nous ont cru, part maintenant en fumée, comme les pneus que nous brûlons devant l’usine" (de Clairoix), a lancé le syndicaliste. Plusieurs cars ont été affrétés de Clairoix pour que les salariés puissent venir à Reims. Ils attendent également le renfort d’employés de l’autre site Continental français, situé à Sarreguemines (Moselle).
Les manifestants, qui scandent "Nous sommes tous des Kleenex", ont également pendu à une arbre un mannequin à l’effigie du directeur de l’usine.
Bien qu’il ne soit pas à l’ordre du jour du CCE, la direction de Continental souhaite recevoir une délégation de Clairoix pour un "échange" sur la fermeture programmée du site.
Par ailleurs, dans un entretien au journal allemand Handelsblatt de lundi, l’équipementier automobile prévient qu’il "ne reviendra pas" sur la fermeture prévue de Clairoix et de Hanovre, dans le nord de l’Allemagne.
"Nous ne pouvons pas revenir, et nous ne reviendrons pas sur nos objectifs de suppression de surcapacités", a dit Heinz-Gerhard Wente, directeur du personnel. "Il n’y a aucune garantie et aucune rupture d’engagement légal", a-t-il ajouté, martelant la position officielle de Continental dans l’affaire des fermetures d’usines.
Retour aux 40 heures
L’usine de pneumatiques de Clairoix emploie 1.120 salariés. Les salariés, s’estimant "trahis", après avoir signé un accord sur le retour aux 40 heures de travail hebdomadaire afin de pérenniser l’emploi du site jusqu’en 2012, ont évoqué le fait de dénoncer en justice cet accord.
L’accord signé en 2007 "ne prévoyait aucun engagement quant à la pérennité du site", a répondu vendredi la direction du groupe.
"L’accord signé ne prévoyait pas de sauvegarder les emplois et ne prévoyait aucun engagement quant à la pérennité du site de Clairoix, notamment en cas de retournement de la conjoncture économique, comme c’est le cas aujourd’hui", selon un communiqué de la direction.
"Malgré les efforts faits en matière d’investissements par la direction et en temps de travail par les salariés, la productivité du site de Clairoix n’est pas améliorée, le site est (...) resté le moins compétitif des usines du groupe Continental en Europe de l’Ouest", poursuit le communiqué.
Dans l’accord passé en 2007, "nous avons donné des garanties d’investissements" et d’embauches, pas de pérennité du site, avait assuré Bernhard Trilken, vice-président senior de Continental, lors d’une conférence de presse jeudi.
Messages
1. Tous avec eux : les salariés de Continental manifestent à Reims, 16 mars 2009, 13:41
En colère le secrétaire du syndicat chrétien ?
Mais c’est bien lui qui a signé le retour au 40 heures !
Les ouvriers de Continental se sont fait entuber en premier par le syndicat majoritaire dans l’entreprise !
2. Laissons agir les syndicats responsables, 16 mars 2009, 17:45
Même si ils nous demandent de le faire, pas de soutien, pas de médiatisation ni - surtout- de débouché politique à cette lutte horde de rapaces ! Pasque c’est qui qu’est obligé de prêter son mouchoir sinon ?